La Confédération des petites villes de l’Union européenne

Confederation of Towns and Municipalities of Europe

Confédération des Petites Villes de l’Union européenne

Konföderation der Gemeinden und Städte Europas

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Créée en 2007, La Confédération des Petites villes de l’Union européenne regroupe les villes et municipalités de 5 Etats membres (France, Allemagne, Italie, Roumanie, Hongrie). Elle représente plus de 130 millions de citoyens dans plus de 25 000 communes.

Notre confédération est en faveur de l’intégration européenne par le biais d’échanges durables d’informations et de bonnes pratiques. Les petites villes de l’Union européenne sont confrontées à des défis comparables, que nous surmonterons grâce à un plus grand partage et à des discussions plus approfondies. Le niveau européen est le niveau le plus pertinent pour relever la plupart des principaux défis qui attendent nos petites villes.

Nos concitoyens attendent par ailleurs de l’Union européenne qu’elle soit en mesure de proposer des réponses aux grandes mutations en cours, qui participent à répondre de manière efficace aux difficultés quotidiennes:

  • Concentration des populations, fuite des cerveaux et en particulier des jeunes
  • Mobilités, transition écologique, développement économique, désertification médicale
  • Proximité, “localisme” et circuits-courts comme une politique de gouvernance
  • La numérisation, ses défis, enjeux et limites

 


 

Conformément aux engagements de la Convention des maires, les municipalités et petites villes de l’UE ont un rôle clé à jouer dans l’atteinte de nos objectifs de développement durable, notamment en ce qui concerne la numérisation, la lutte contre le réchauffement climatique et les fractures territoriales.

Le risque est réel.

L’Europe rurale, périphérique et des petites villes sont les premières victimes des divisions territoriales et sociales croissantes à travers le continent. Nous sommes en première ligne face à l’abandon de nos populations.

Avec les associations de collectivités locales de tous les pays d’Europe, les Régions d’Europe, les institutions européennes et en particulier le Comité des Régions, nous souhaitons participer à la co-construction de l’espace politique européen en apportant des réponses pragmatiques à ces enjeux et préoccupations. 

 

Les coupes prévues dans le budget européen sont un très mauvais signal pour les autorités locales et en particulier pour les petites villes. Les fonds structurels (Fonds européen de développement régional, Fonds social européen, Fonds européen agricole pour le développement rural) ne doivent pas être une variable d’ajustement et ne peuvent compenser la faiblesse et l’insuffisance du budget communautaire.

Nous exigeons un plan d’urgence pour veiller à ce que les politiques actuelles soient prolongées en cas de retard dans l’approbation du prochain cadre financier pluriannuel.

Nous demandons que les nouvelles priorités des États membres ne soient pas financées sur la base des politiques européennes de solidarité, les plus visibles pour nos concitoyens sur les territoires.

 

Pour lutter contre les fractures territoriales, il faudra que nous nous dotions collectivement des moyens d’anticiper les grandes transitions à l’oeuvre. Tout d’abord, la numérisation peut contribuer à combler les écarts croissants entre les territoires, à condition d’avoir une réponse collective aux enjeux de la sécurité des données.

Les zones périphériques doivent être accompagnées d’évaluations de la mobilité, des énergies renouvelables, de la santé et de la qualité de vie afin de lutter contre la fuite des cerveaux et la métropolisation dans les bassins de vie. 

Avec le vieillissement de nos populations, les citoyens exigent une plus grande proximité des services publics. Nous sommes également à une période où les citoyens attendent une plus grande responsabilité et plus de transparence de leurs dirigeants. Nous pensons que la proximité est la réponse et que les autorités locales peuvent apporter une solution.

Ces mesures concrètes peuvent permettre de combler quelques lacunes et d’apporter des réponses aux citoyens. A trop ignorer la demande de proximité, nous prenons le risque de  la montée de l’extrême droite ou pire, le désintérêt pour la démocratie, et le gouvernement public de nos sociétés dans l’intérêt général. 

 


Télécharger la Résolution de Berlin

A l’occasion de l’Assemblée Générale de la Confédération des Petites Villes de l’Union européenne du 6 au 8 novembre 2019, les élus ont organisé un séminaire de travail à Berlin, symbole de l’intégration européenne et de la réunification allemande, alors que se célébraient le 9 novembre les 30 ans de la chute du Mur. Après des rencontres avec des Représentants de la Commission européenne à Berlin, au Ministère des Affaires étrangères, à l’Office franco-allemand pour la transition énergétique, ainsi qu’une délégation de Députés au Bundestag, les élus ont tenu leur Assemblée générale dans la commune de Teltow, à l’invitation du Maire, Thomas Schmidt.

Conjointement aux représentants allemands de la DStGB et italiens de l’ANCI, les élus ont rappelé leur attachement à la construction européenne et affirmé, dans la continuité des engagements du Pacte des Maires, que les petites villes ont un rôle primordial à jouer dans la lutte contre la fracture territoriale, dans la promotion et la mise en œuvre de solutions de développement durable pour atteindre nos objectifs en matière de lutte contre le réchauffement climatique. L’urgence est territoriale autant qu’écologique et sociale.

Les partenaires européens ont rappelé qu’ils s’opposaient à la baisse des budgets européens, et notamment des fonds structurels. Les élus ont rappelé que des solutions constructives comme le déploiement de nouvelles ressources propres permettraient de maintenir le budget à défaut de l’augmenter, sans accroître la pression sur les Etats membres, ni les citoyens. Dans l’attente qu’un accord intervienne sur le budget pluriannuel de l’Union, les alliés européens demandent la mise en place d’un plan d’urgence pour que les politiques actuelles soient prolongées en cas de retard dans les négociations. Les politiques de solidarité ne doivent pas servir de variable d’ajustement et ne peuvent compenser la faiblesse et l’insuffisance du budget européen.

La Confédération européenne demande enfin qu’une définition claire des concepts d’énergie « propre » et de développement « durable » soient retenus. Les élus se félicitent que ces éléments constituent d’importants piliers dans l’attribution des aides européennes de la prochaine Commission européenne, mais demandent qu’une définition concrète, applicable et claire soit rapidement adoptée pour permettre aux collectivités de travailler et de prendre leur part dans le « Green New Deal » voulu par la nouvelle Présidente de la Commission européenne.

 


 

 

 

 

 


 

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Tugdual LE LAY, Secrétaire général : tlelay@smalltowns.eu
Dr. Klaus NUTZENBERGER, Directeur Europe: klaus.nutzenberger@eurocommunal.eu