L’Association des Petites Villes de France que préside Christophe BOUILLON, député de Seine-Maritime, maire honoraire de Canteleu vient d’écrire au Premier ministre Edouard PHILIPPE pour lui faire part de la vive inquiétude des maires de petites villes concernant l’avenir des emplois aidés, dont une nouvelle diminution pourrait être entérinée dans le cadre du projet de loi de finances 2019.
Sur un an, le nombre de bénéficiaires d’emplois aidés en France métropolitaine est en diminution de 307.000, soit 20,2% selon les chiffres de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares). Parmi ces emplois aidés, on retrouve notamment les contrats aidés, dont la diminution, certes conforme aux annonces formulées durant l’été 2017 et actée lors de l’examen du PLF 2018, est quant à elle estimée à 120.000 entre 2017 et 2018. Le chiffre d’une nouvelle diminution de 100.000 contrats aidés est évoqué concernant le prochain PLF.
Dans un contexte budgétaire et financier qui demeure très tendu, les élus des petites villes redoutent qu’une nouvelle diminution supplémentaire de contrats aidés ne soit décidée lors de l’examen du projet de loi de finances 2019, car les contrats aidés constituent des dispositifs très utilisés par les collectivités territoriales et notamment dans les petites villes. Ils revêtent en effet plusieurs avantages déterminants pour la vie des territoires : ils permettent d’une part à des personnes en situation de fragilité de se rapprocher de l’emploi et d’acquérir des compétences, et ils permettent d’autre part de conforter l’offre de services publics de proximité des collectivités ainsi que le tissu associatif local.
Par ailleurs, la stratégie du Gouvernement pour ramener vers l’emploi les personnes qui en sont éloignées, récemment dévoilée, a vocation à s’appuyer sur les acteurs de l’insertion par l’activité économique (IAE) – dont on sait qu’ils sont aujourd’hui inégalement répartis sur le territoire et qu’ils opèrent essentiellement dans les périmètres métropolitains au détriment du reste du territoire. Ainsi, les élus de l’APVF estiment que les contrats aidés demeurent un outil important pour rapprocher de l’emploi des personnes fragilisées au sein des territoires extra-métropolitains.
C’est pourquoi, le Président de l’APVF Christophe BOUILLON a appelé le Premier ministre à bien prendre la mesure des répercussions qu’aurait une nouvelle diminution drastique du nombre de contrats aidés dans les territoires – notamment pour les petites villes – et à ne pas appliquer la politique court-termiste du coup de rabot uniforme.
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