L’Association des Petites Villes de France, présidée par Martin Malvy, ancien ministre et Président du Conseil régional Midi-Pyrénées, a été auditionnée mercredi 2 mars au Sénat par la Mission commune sénatoriale d’information sur les conséquences de la révision générale des politiques publiques pour les collectivités territoriales et les services publics locaux présidée par le Sénateur François Patriat, Président de la région Bourgogne.
Au cours de cette audition, Olivier Dussopt, Vice-président de l’APVF, Député-maire d’Annonay et Nicolas SORET, adjoint au maire de Joigny, président de la Communauté de Communes du Jovinien, qui représentaient l’APVF ont fait part aux parlementaires membres de la mission des conséquences très inquiétantes de la mise en œuvre de la RGPP dans les petites villes.
La RGPP a eu principalement pour conséquence une accélération et une accumulation des fermetures de services publics (services déconcentrés de l’Etat, fermetures d’hôpitaux, de maternité, fermeture de 239 juridictions qui ont leur siège dans une petite ville sur les 317 supprimées par la réforme, fermeture de nombreux commissariats, fermeture ou redéploiement de nombreuses garnisons…) créant le plus souvent un effet domino : déplacement de familles, fermetures de groupes scolaires en raison du départ des enfants (écoles, collèges, lycées), déclin économique, hausse du chômage, effondrement du marché de l’immobilier dans le cas de grands départs (caserne) créant un cercle vicieux.
La délégation de l’APVF a déploré le caractère unilatéral et l’absence totale de concertation qui ont présidé à la mise en place de la RGPP dans les territoires, ainsi que le caractère mécanique de la mise en œuvre des restructurations qui n’a pas permis une prise en compte des spécificités territoriales et géographiques.
L’APVF a réaffirmé son souci de modernisation des services publics et l’impératif d’une réforme de l’Etat rendue encore plus nécessaire avec la situation alarmante des finances publiques. Mais celle-ci ne peut se faire systématiquement au détriment des petites villes et de leur territoire et de la qualité du service rendu.
L’APVF réaffirme donc la nécessité impérative d’un vrai dialogue et d’une concertation véritable entre l’Etat et les élus locaux pour aborder ces questions et réitère sa proposition d’un bouclier pour les services publics dans les territoires avec une prise en compte des disparités géographiques et une attention soutenue envers les territoires les plus fragiles.