ESPACE MEMBRE
Publication d'un memento des polices municipales
Le Ministère de l’Intérieur a mis en ligne un memento des polices municipales. On y retrouve les principales données sur l’évolution de ces forces de sécurité. 25 000. C’est le nombre de policiers municipaux. Leur nombre a augmenté de 20% depuis 2012. Outre ces statistiques, ce memento revient sur la répartition géographique des polices municipales. …
Le Ministère de l'Intérieur a mis en ligne un memento des polices municipales. On y retrouve les principales données sur l'évolution de ces forces de sécurité.
25 000. C'est le nombre de policiers municipaux. Leur nombre a augmenté de 20% depuis 2012.
Outre ces statistiques, ce memento revient sur la répartition géographique des polices municipales. Une carte laisse ainsi apparaître de grandes disparités territoriales.
Le memento aborde par ailleurs la question de l'armement de la "PM". La plupart des communes font désormais le choix d'armer leur police.
Le fascicule rappelle enfin les principales missions des polices municipales.
Retrouvez le memento ici.
PLF 2022 : les amendements adoptés à l'Assemblée nationale
Un certain nombre d’amendements concernant les collectivités territoriales ont été adoptés en première lecture à l’Assemblée nationale. Proposés par le Gouvernement ou ayant reçu son avis favorable, ils devraient figurer dans la version finale du texte. Dotation biodiversité : extension du périmètre, ciblage et hausse de l’enveloppe Pour contribuer au verdissement des concours de l’État aux collectivités, …
Un certain nombre d'amendements concernant les collectivités territoriales ont été adoptés en première lecture à l'Assemblée nationale. Proposés par le Gouvernement ou ayant reçu son avis favorable, ils devraient figurer dans la version finale du texte.
- Dotation biodiversité : extension du périmètre, ciblage et hausse de l’enveloppe
Pour contribuer au verdissement des concours de l’État aux collectivités, le PLF 2022 créé une quatrième fraction de la dotation pour la protection de la biodiversité au bénéfice des communes rurales situées dans un parc naturel régional et étend le périmètre de la fraction « Natura 2000 ». Face à l’extension du périmètre de la dotation pour la protection de la biodiversité, un amendement du Secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, chargé de la ruralité, Joël Giraud, double le montant de l’enveloppe initialement prévue, de 10 à 20 millions d’euros.
Un autre amendement du même auteur adopté d’une part, augmente le nombre de communes éligibles à la part Natura 2000 (en abaissant à 50 % le taux de couverture du territoire par la zone protégée, contre 60 % initialement) et, d’autre part, fixe un plancher pour la part Cœur de parc national (avec la mise en place d’une dotation minimale de 3 000 euros au bénéfice des plus petites communes).
Le coût de ces deux dernières mesures s’élève à 4,3 millions d’euros. Elles seront financées par une diminution à due concurrence de la dotation globale de fonctionnement. Si le coût est neutre pour l’ensemble des communes éligibles à la dotation biodiversité (dont une cinquantaine de petites villes comprises entre 5 000 et 10 000 habitants percevant 2,3 millions d’euros à ce titre), l’APVF regrette que cette mesure même bienvenue soit financée par les collectivités locales elles-mêmes, à travers l’écrêtement de leur dotation forfaitaire.
- DETR/ DSIL : avancement de la date de notification
Deux amendements défendus par Christine Pires Beaune, et adoptés avec l’avis favorable du Gouvernement, concernent le calendrier de notification de la DETR et de la DSIL et les modalités de publication sur le site internet des préfectures. Le premier prévoit que 80 % de l’enveloppe départementale ou régionale pour la DSIL puisse être notifiée avant la fin du premier semestre de l’année civile et la publication des subventions sur le site internet des préfectures. Le second propose de substituer au format PDF, un format Excel, plus ouvert et aisément réutilisable.
Comme l’a indiqué Christophe Jerretie, rapporteur spécial de la mission RCT, ces amendements répondent à un besoin de transparence et de clarification et évoquent la nécessité pour les élus de disposer de dates précises.
En revanche, la proposition de Christine Pires Beaune de confier aux préfets de département la responsabilité d’attribuer les subventions au titre de la DSIL, comme ils le font déjà pour la DETR, a été rejetée. A noter que cette mesure, défendue par l’APVF, figure désormais dans le projet de loi 3DS.
- La DSR des communes nouvelles rurales préservée
Un amendement de la Ministre Jacqueline Gourault prévoit que les communes nouvelles, rurales au sens de la grille de densité de l’INSEE, continuent à être éligibles aux trois fractions de la DSR ; elles ne le seraient plus à la DSU.
Cette mesure, qui concerne aujourd’hui précisément treize communes notamment du Maine-et-Loire, de la Manche, de la Savoie et de Seine-Maritime, part du constat suivant : de grandes communes nouvelles, qui comptent jusqu’à 25 000 habitants, ne sont constituées que de villages ou de bourgades de 2 000 à 3 000 habitants. Elles doivent donc continuer à pouvoir percevoir la DSR.
Certains députés ont émis des réserves sur cet amendement, considérant qu’il manque des simulations pour connaître le coût de la mesure et les conséquences sur les autres communes.
- La dotation d’amorçage des communes nouvelles réhaussée
Un amendement de Jean-René Cazeneuve, rapporteur, adopté également, propose de faire passer la dotation d’amorçage des communes nouvelles de 6 à 10 euros par habitant lorsque les communes qui se regroupent comptent moins de 3 500 habitants. Pour lui, les communes nouvelles sont un outil intéressant car, dans certains territoires, les communes de 50 à 200 habitants ont du mal à travailler isolément pour faire aboutir leurs projets.
- La dotation forfaitaire des communes dont les revenus fiscaux sont les plus faibles
Pour protéger certaines communes d’une baisse de leur dotation forfaitaire, Jean-René Cazeneuve a présenté un amendement portant le seuil d’éligibilité à l’écrêtement de la dotation forfaitaire de 0,75 à 0,85 fois le potentiel fiscal moyen par habitant. Cette mesure devrait « exclure automatiquement de l’écrêtement environ 3 000 communes – celles dont les revenus fiscaux sont les plus faibles ».
Christine Pires Beaune a tout de même indiqué que « les choses se jouent vraiment à la marge ». Dans sa circonscription, seules dix-huit communes seront gagnantes « mais ce gain sera de 200 ou 300 euros, pas davantage ».
Encore une fois, cette mesure même bienvenue, sera financée par les autres collectivités dont il n’est pas évident qu’elles soient celles dont le potentiel fiscal relatif est le plus élevé. Une mesure de justice, oui, mais dont le financement ne l’est pas forcément.
- Protection des communes forestières dont la situation financière a été dégradée par la crise engendrée par les scolytes
Joël Giraud, rappelant qu’un insecte, le scolyte, cause actuellement des ravages dans les forêts de l’Est de la France, a proposé un amendement pour apporter un soutien exceptionnel aux communes forestières dont la situation financière a été dégradée par la crise engendrée par les scolytes.
Les communes ayant une épargne négative seront éligibles à ce dispositif qui représentera 1 million d’euros en 2022. Les critères seront affinés au fur et à mesure de la consommation de l’enveloppe.
- Réforme des indicateurs financiers suite à la suppression de la taxe d’habitation
Suite à la suppression de la taxe d’habitation (TH) et pour assurer la stabilité des indicateurs dans les années à venir, Jean-René Cazeneuve propose trois nouvelles dispositions "oubliées" par le PLF 2022.
Le premier élément a trait au calcul du potentiel financier des communes et du potentiel financier agrégé : l’amendement étend la prise en compte des montants perçus au titre du prélèvement sur recettes (PSR) de l’État compensant les pertes de recettes liées à la réforme de l’assiette des locaux industriels.
Quant au deuxième, il concerne également le calcul du potentiel fiscal pour la répartition de la DNP en reprenant la même méthode.
Enfin, l’amendement modifie la prise en compte de l’imposition forfaitaire sur les pylônes supportant des lignes électriques dans ces mêmes indicateurs. Il s’agit donc bien d’ajustements techniques.
Comme certains députés, l’APVF se méfie des ajustements techniques que l’on dit marginaux et sans importance, alors qu’ils auront nécessairement des conséquences sur les autres communes. Il est important donc que la direction générale des collectivités locales (DGCL) évalue précisément l’impact de la modification des critères.
- Péréquation régionale
Un amendement du Gouvernement propose un nouveau système de péréquation régionale qui s’appuierait sur deux mécanismes.
En premier lieu, la fraction de TVA attribuée à chaque région serait modifiée à compter de 2022. Il est ainsi proposé qu’elle soit majorée des reversements ou minorée des prélèvements subis en 2021 au titre du FNGIR, le Fonds national de garantie individuelle des ressources. Cela permettra de rééquilibrer les montants de TVA perçus par chaque conseil régional, aujourd’hui très inégaux, et de limiter l’accroissement des inégalités de recettes fiscales entre régions.
En second lieu, un fonds de solidarité assis sur la dynamique de la fiscalité régionale sera constitué au profit des régions dont les ressources héritées de la suppression de la taxe professionnelle sont les plus faibles. Il sera réparti en fonction des critères de ressources et de charges représentatives des compétences des régions.
Deux sous amendements proposent que le montant de ce fonds soit égal à 0,1 % de la TVA en 2022, soit 19,5 millions, puis complété chaque année par 1,5 % de dynamique de TVA.
Ce dispositif aurait pour effet d’augmenter de 35,6 millions en 2022 le montant de la péréquation entre régions. La progression serait donc un peu plus rapide qu’entre 2020 et 2021 – elle n’avait alors augmenté que de 28 millions –, sans que l’on puisse parler d’un bouleversement majeur. Au total, si on additionne ce nouvel étage de péréquation, les régions se redistribueront 260 millions de recettes fiscales et 225 millions de péréquation acquise, auxquels s’ajoutent ces 35,6 millions, soit environ 1 % des recettes de fonctionnement.
- Compensation de la baisse des impôts de production aux régions
Un amendement du Gouvernement défendu par Madame la Ministre Jacqueline Gourault propose de compenser, via la création d’une dotation, les conséquences de la baisse des impôts de production sur les frais de gestion perçus par les régions, pour un montant de 107 millions d’euros. Bien qu’en deçà des attentes de l’Association des régions de France, cette mesure a été adoptée.
- Encadrement des baisses d’attributions de compensation
Cet amendement de Jean-René Cazeneuve vise à définir trois grands principes applicables à toutes les procédures de réduction des attributions de compensation (AC), qui interviennent en cas de baisse de la base imposable, notamment lorsque la fermeture d’une entreprise à des conséquences fiscales significatives.
Selon le premier principe, la baisse de l’attribution de compensation ne peut être supérieure à la perte de recettes fiscales subie par l’intercommunalité.
Deuxièmement, l’EPCI à fiscalité propre peut décider de répercuter la baisse des attributions de compensation sur tout ou partie de ses communes, ou sur la seule commune à l’origine de la perte de recettes, à condition que cela repose sur des données objectives.
Troisièmement, la baisse de l’attribution de compensation ne peut être supérieure au montant le plus élevé entre, d’une part, 5 % des recettes réelles de fonctionnement de la commune concernée pendant l’année précédant la révision et, d’autre part, le montant éventuellement perçu par la commune au titre du prélèvement sur recettes – PSR – relatif au FNGIR institué en loi de finances pour 2020.
Par ailleurs, un cadre spécifique est prévu pour les EPCI à fiscalité propre qui bénéficient d’un mécanisme de compensation de la perte de bases provoquant la diminution conséquente du produit de la contribution économique territoriale – CET – ou de l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau – IFER –, ainsi que pour les EPCI qui bénéficient du fonds de compensation horizontal destiné à accompagner la fermeture des centrales de production d’électricité d’origine nucléaire ou thermique.
Enfin, le présent amendement prend en compte le PSR qui vient compenser la diminution de moitié des bases de la cotisation foncière des entreprises. En effet, certaines dispositions concernant les calculs relatifs à la dotation de solidarité communautaire – DSC – nécessitent d’intégrer ce prélèvement sur recettes en complément du produit de la CFE.
Cet amendement qui vise à encadrer les conditions dans lesquelles les EPCI peuvent baisser les attributions de compensation a reçu un avis favorable du Gouvernement.
- Compensation de l’exonération longue durée de foncier bâti dont bénéficient les bailleurs sociaux
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une mesure propre de la mission RCT, la compensation intégrale pendant 10 ans, aux collectivités des exonérations de taxe foncière (TFPB) sur les futures constructions de logements sociaux faisant l’objet d’un agrément entre janvier 2021 et juin 2026, figure bien dans ce PLF 2022. Cette demande formulée depuis longtemps par l’APVF constitue un très grand progrès pour les communes.
Baromètre de la santé financière des petites villes de demain
L’AFL vient de publier la toute première édition de son baromètre de la santé financière des « Petites villes de demain ». Réalisé à partir de la note attribuée par l’AFL à chaque collectivité, ce baromètre permet de dresser un état des lieux de la spécificité de ces collectivités, sélectionnées par le programme « Petites …
L’AFL vient de publier la toute première édition de son baromètre de la santé financière des « Petites villes de demain ». Réalisé à partir de la note attribuée par l’AFL à chaque collectivité, ce baromètre permet de dresser un état des lieux de la spécificité de ces collectivités, sélectionnées par le programme « Petites villes de demain » de l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Quelle santé financière pour ces Petites villes de demain par rapport à l’ensemble des communes françaises ? Quelles évolutions au cours des dernières années et quelles perspectives ?
L’analyse financière réalisée par l’AFL met en exergue les difficultés financières rencontrées par les communes PVD, dans la majeure partie du territoire français.
Cela s’explique entre autres par le fait que les communes PVD assument des charges de centralité, tout en étant situées dans des territoires ruraux.
Toutefois, l’analyse révèle qu’entre 2016 et 2020, les notes financières des communes PVD se sont globalement davantage redressées (+8%) que celles de l’ensemble des communes françaises (+6%).
Extrait
Retrouvez l'étude intégrale ici.
PLF 2022 : l'APVF précise ses attentes au Sénat
L’APVF représentée par Antoine Homé, Maire de Wittenheim, Premier vice-président, a été auditionnée, le 2 novembre, par Loïc Hervé, rapporteur pour avis de la commission des lois du Sénat sur les crédits de la mission “Relations avec les collectivités territoriales” du projet de loi de finances pour 2022. Elle a rappelé le besoin de visibilité …
L'APVF représentée par Antoine Homé, Maire de Wittenheim, Premier vice-président, a été auditionnée, le 2 novembre, par Loïc Hervé, rapporteur pour avis de la commission des lois du Sénat sur les crédits de la mission "Relations avec les collectivités territoriales" du projet de loi de finances pour 2022. Elle a rappelé le besoin de visibilité des élus des petites villes.
L’APVF a rappelé qu’au-delà de la stabilité ou de la hausse des crédits de la mission RCT, les élus locaux ont un vrai besoin de visibilité.
Il y a d’abord le sujet du fléchage des 337 millions d’euros de DSIL supplémentaire. Alors que le Premier ministre avait indiqué lors des Assises de l’APVF que cette part de DSIL exceptionnelle devaient financer des projets de redynamisation des centralités des petites villes dans le cadre notamment du programme Petites villes de demain, ils ont été présentés finalement comme devant financer l’ensemble bien plus vaste des CRTE. Le dossier de presse sur le PLF 2022 semble pourtant corroborer le discours du Premier ministre. Tout ceci ne contribue pas à y voir clair. D’autre part, nous connaissons bien l’écart entre ce qui est affiché et ce qui est effectivement alloué d’une année sur l’autre (d’autorisations d’engagement en LFI et crédits consommés). Or, sur les 950 millions d’euros de DSIL exceptionnelle engagés en LFR 3 de 2020, 379 millions d’euros ont été reportés en fin d’exercice. Les sommes affichées comme étant de l’argent supplémentaire ne le sont, en réalité, pas nécessairement, ce qui ne contribue pas, là encore, à donner de la transparence aux élus locaux.
Pour ces raisons, l’APVF réitère ses propositions de confier la gestion de la DSIL au préfet de département, de réformer les délais (allonger les délais de candidature et raccourcir les délais d’information sur les montants alloués), d’apporter un réel soutien en ingénierie aux communes dans le montage des dossiers, de mettre fin à la logique d’appels à projet et de mettre en place un suivi d’exécution des projets. La plupart des amendements déposés à l’Assemblée nationale et défendus en séance publique ont été rejetés.
Autre sujet, celui de la réforme des indicateurs financiers. La loi de finances pour 2021 avait initié la réforme des modalités de calcul de l’effort fiscal et de l’effort fiscal agrégé, tenant ainsi compte de la réforme de la taxe d’habitation Cette modification du calcul devait entrer en vigueur en 2022.
Le PLF 2022 propose une réécriture complète des modalités de calcul en tenant compte du souhait des associations d’élus de rapprocher la mesure de l’effort fiscal objectif des impôts effectivement levés par la commune uniquement.
Ainsi, les produits intercommunaux et de TEOM/REOM qui étaient intégrés dans le calcul des produits communaux levés sont supprimés du calcul, ce qui conduira à une modification profonde de la situation relative de chacune des communes.
Le poids de la fiscalité intercommunale dans le total de la fiscalité inscrite au numérateur de l’effort fiscal est très variable d’une commune à l’autre (exemple pour les 4 200 communes situées entre 2500 et 25 000 habitants sur la base de la fiscalité 2020) :
Cette part varie de 10 % à 80 % selon les petites villes, avec une moyenne de 33,8 % sur l’ensemble des petites villes.
Les effets seront très négatifs sur les dotations de péréquation des communes dont le poids de la fiscalité intercommunale avant réforme dans le numérateur de l’effort fiscal est élevé et inversement. L’APVF portera un amendement visant à rectifier cette situation en réintégrant dans le calcul les produits intercommunaux et de TEOM/REOM.
Accès aux services publics : les inégalités perdurent
Une étude menée par le site Fipeco, spécialisé dans les questions de finances publiques et d’économie, met en évidence les inégalités d’accès aux services publics selon les territoires. Les territoires ruraux ne sont pas nécessairement les moins bien dotés. L’inégalité d’accès aux services publics est une préoccupation récurrente des petites villes. Le site Fipeco, spécialisé …
Une étude menée par le site Fipeco, spécialisé dans les questions de finances publiques et d’économie, met en évidence les inégalités d’accès aux services publics selon les territoires. Les territoires ruraux ne sont pas nécessairement les moins bien dotés.
L’inégalité d’accès aux services publics est une préoccupation récurrente des petites villes. Le site Fipeco, spécialisé dans les questions de finances publiques et d’économie, présente dans une étude une nouvelle approche de cette question.
Une approche du service public selon le taux d’administration
Les auteurs de l’étude apprécient l’accès au service public sous le prime du « taux d’administration ». Ce taux correspond au nombre d’agents publics pour 1 000 habitants. Il est de 73 en moyenne en 2019.
D’importantes disparités existent cependant. Le rapport entre les régions les mieux dotées et les moins dotées peut aller de 2 pour 1. Il va même jusqu’à 3 pour 1 pour la fonction publique hospitalière.
Paradoxalement, les territoires ruraux ne sont pas nécessairement les plus lésés selon l’étude, notamment en matière d’emplois hospitaliers. Cependant, un aspect non traité par l’étude est l’accès aux différents services. La concentration des effectifs dans les grandes agglomérations tend en effet à éloigner des services publics un certain nombre de territoires.
Une rupture du principe d’égalité
En conclusion de son étude, les auteurs de Fipeco notent que «la répartition des emplois publics ne semble pas correspondre aux besoins de la population et que le principe d’égalité devant le service public ne paraît pas respecté ».
Confédération des Petites Villes de l’Union Européenne : de grandes ambitions
La Confédération des Petites Villes Européennes a tenu une réunion à Budapest le 4 novembre. Christophe Bouillon, président de l’APVF, y a souligné l’importance des enjeux européens pour les petites villes. La Confédération des Petites Villes Européennes rassemble les associations des Petites Villes de France, d’Allemagne, d’Italie et de Roumanie. Une réunion s’est tenue à …
La Confédération des Petites Villes Européennes a tenu une réunion à Budapest le 4 novembre. Christophe Bouillon, président de l’APVF, y a souligné l’importance des enjeux européens pour les petites villes.
La Confédération des Petites Villes Européennes rassemble les associations des Petites Villes de France, d’Allemagne, d’Italie et de Roumanie.
Une réunion s’est tenue à Budapest avec les membres association française, l’APVF, et roumaine, l’Association des Petites Villes Roumaines. Après de nombreux mois de réunions à distance, cette rencontre a été l’occasion de redéfinir les priorités de la confédération.
Christophe Bouillon a rappelé le rôle de la confédération pour réussir à peser au niveau européen. La Confédération a présenté ses propositions au niveau du Comité des Régions du fait de la diversité de ses membres. A l’heure où les grandes villes se rassemblent pour obtenir directement les fonds de relance européens, les petites villes doivent également se mobiliser en ce sens. Dans l’hypothèse où elles ne le feraient pas, les financements risquent d’être concentrés au niveau des métropoles.
Cette rencontre a également été l’occasion de faire la rencontre de l’Association des collectivités locales hongroises (MÖSZ). Il s’agit de l’association qui représente le plus d’habitants de Hongrie. L’association pourrait intégrer la confédération via sa section « Petites Villes ».
La délégation française était composée, outre de M. Bouillon, de Daniel Cornalba, maire de l’Etang-la-Ville et Jean-Baptiste Hamonic, maire de Villepreux.
Gestion de l’eau : Christophe Bouillon porte la voix des petites villes françaises à Budapest
Christophe Bouillon est intervenu le jeudi 4 novembre sur la question de l’eau à l’occasion d’un colloque organisé par l’institut Français de Budapest. Une délégation de l’APVF s’est rendue à Budapest pour l’occasion. Le Président de l’APVF a commencé par aborder la question de la détérioration de l’eau, notamment dans les petites villes. Il a …
Christophe Bouillon est intervenu le jeudi 4 novembre sur la question de l’eau à l’occasion d’un colloque organisé par l’institut Français de Budapest. Une délégation de l’APVF s’est rendue à Budapest pour l’occasion.
Le Président de l’APVF a commencé par aborder la question de la détérioration de l’eau, notamment dans les petites villes. Il a rappelé qu’il y avait un accès à l’eau à deux vitesses. Les territoires ruraux ont accès à une moins bonne eau que les grandes aires urbaines. Les départements ruraux sont également ceux qui sont les plus touchés par les stress hydriques à l’image de l’Indre. Ces territoires ont moins d’ingénierie pour faire face à ces défis.
Des défis vont se renforcer dans les années à venir avec l’accélération du dérèglement climatique comme l’a souligné le rapport du Giec sorti cet été.
Les petites villes sont au cœur de ces enjeux. Il faut les accompagner. Christophe Bouillon a présenté plusieurs leviers à activer pour qu’elles relèvent ce défi :
- Le levier financier en renforçant le budget des agences de l’eau et en mobilisant le financement des agences de l’eau
- Le levier institutionnel : La commune doit être remise au cœur de la gestion de l’eau avec la loi 4D.
- Le levier écologique : L’APVF s’est engagée dans la lutte contre la pollution plastique des Océans lors du congrès mondial nature et a appelé à défendre les solutions fondées sur la nature
- Levier innovation via des partenariats privés/Publics sur la réutilisation des eaux usées traitées par exemple. La petite ville de Bora Bora (10 mille habitants, Polynésie) est à la pointe de ces sujets.
- Levier de la consommation : Il faut sensibiliser les citoyens mais aussi les entreprises et les agriculteurs à moins et mieux consommer
Les exemples cités lors de cette matinée montrent bien que c’est dans les territoires que se joue les enjeux de l’eau et donc la réussite de la transition écologique.
Commerce de proximité : l’APVF auditionnée par l’Assemblée nationale
Laurence Porte, Maire de Montbard, Membre du Bureau de l’APVF, a été auditionnée par la mission d’information de l’Assemblée nationale sur le rôle et l’avenir des commerces de proximité le 28 octobre dernier. La Maire de Montbard a commencé par rappeler le rôle clé de l’APVF, association d’élus qui représente les communes de 2 500 à …
Laurence Porte, Maire de Montbard, Membre du Bureau de l’APVF, a été auditionnée par la mission d’information de l'Assemblée nationale sur le rôle et l’avenir des commerces de proximité le 28 octobre dernier.
La Maire de Montbard a commencé par rappeler le rôle clé de l’APVF, association d’élus qui représente les communes de 2 500 à 25 000 habitants, dans le programme petites villes de demain dont elle est partenaire national. Le commerce est un volet essentiel du programme.
En effet, le taux de vacances commerciales se situe entre 20 et 30 % dans les petites villes plus fragiles rappelle l’élu de l’APVF, contre 11 % au national. Les causes sont multiples : e-commerce, grandes surfaces en périphérie, recul des services publics. La fragilisation du commerce est un problème global. Le baromètre des petites villes réalisé par l’IPSOS montre bien l’impact de la désertification médicale sur la fréquentation des commerces et de nos territoires.
Le commerce est un enjeu structurant de nos territoires. Sa fonction est économique mais aussi sociale et culturelle. C’est un enjeu de cohésion sociale rappelle le Maire.
Or, la transition des commerçants n’a pas été préparée et accompagnée. Sur le e-commerce, Laurence Porte a insisté sur la nécessité de formation et d’accompagner les commerçants mais aussi les consommateurs. Il faut trouver l’équilibre entre le commerce physique et le e-commerce via le click and collect.
Sur le Fisac, comme plusieurs autres représentants d’association d’élus, elle déplore sa disparition. Le Fisac était essentiel pour les territoires qui manquent de moyens financiers pour soutenir leurs commerçants.
Sur le commerce en périphérie et le commerce en centre-ville, l’équilibre commence à être trouvé. Les acteurs de ces différents commerces doivent travailler ensemble.
Le Maire termine en rappelant la nécessité de ramener du flux dans les centres villes en travaillant sur les fonctionnalités du centre (retour des services postaux, des médecins ou encore des trésoreries). La ville de Montbard a par exemple mis en place des chaque cadeaux liés au sport pour faire revenir les habitants dans le centre.
Transition énergétique : RTE dévoile ses scénarios pour 2050
RTE, en charge du transport de l’électricité en France, a présenté 6 Scénarios énergétiques à l’horizon 2050 pour répondre aux enjeux de neutralité carbone. Pour rappel, la France s’est donnée pour objectif d’atteindre 0 émission nette en 2050 et – 40 % de consommation d’énergie en 2050. Les énergies fossiles représentent aujourd’hui 60 % de …
RTE, en charge du transport de l’électricité en France, a présenté 6 Scénarios énergétiques à l’horizon 2050 pour répondre aux enjeux de neutralité carbone.
Pour rappel, la France s’est donnée pour objectif d’atteindre 0 émission nette en 2050 et - 40 % de consommation d’énergie en 2050. Les énergies fossiles représentent aujourd’hui 60 % de la consommation d’énergie en France. L’enjeu est donc écologique mais aussi d’indépendance énergétique car la France importe les énergies fossiles.
Il y a deux familles de scénarios : trois tendant vers le 100 % renouvelables et trois autres prévoyant la construction de nouvelles centrales. Tous permettent de maintenir la sécurité d’approvisionnement et d’atteindre l’objectif de 0 émissions nette en 2050.
- Scénario M : absence de construction de réacteurs donc sortie du nucléaire à termes. La différence entre ces scénarios est le rythme de développement des ENR et les énergies retenues. Le scénario 100 % ENR est possible mais difficile.
- Scénario N : construction des nouveaux réacteurs. La différence entre ces scénarios est le rythme de construction de nouveaux réacteurs. Le N03 prévoit la construction de nouveaux réacteurs mais aussi le prolongement des centrales actuelles. Les scénarios N contiennent également beaucoup d’énergies renouvelables.
RTE estime le coût complet actuel du système électrique à 45 milliards d'euros par an. En 2050, dans son rapport, il oscille entre 59 (scénario N03 avec 50 % de nucléaire en 2050) et 80 milliards d'euros (scénario M1, avec 100 % d'énergies renouvelables en 2060) annuellement au total.
RTE tire également 18 enseignements qui découlent de ces 6 Scénarios. Peu importe les scénarios, l’atteinte de la neutralité carbone passe par par 3 grands axes : électrifications des usages, développement des énergies renouvelables et des énergies bas carbone, augmentation de l’efficacité énergétique et de la sobriété énergétique.
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Regard des Français sur les petites villes : l’APVF présente le 1er baromètre des petites villes
L’APVF, la Banque des Territoires et l’ANCT ont fait réaliser par Ipsos une étude sur le regard des Français sur les petites villes mais aussi sur le regard des petites villes de demain sur elles-mêmes. Le retour en grâce des petites villes se confirme. Trois enseignements principaux peuvent être tirés de ce baromètre présenté à la …
L’APVF, la Banque des Territoires et l’ANCT ont fait réaliser par Ipsos une étude sur le regard des Français sur les petites villes mais aussi sur le regard des petites villes de demain sur elles-mêmes. Le retour en grâce des petites villes se confirme.
Trois enseignements principaux peuvent être tirés de ce baromètre présenté à la journée Petites Villes de demain du lundi 25 octobre.
- Une image de plus en plus positive et des atouts de plus en plus recherchés : 89 % des Français ont une opinion globalement positive de ces territoires. Ce chiffre monte à 93 % chez les plus jeunes. Les Français recherchent notamment dans les petites villes la proximité avec la nature et la convivialité.
- Des freins persistants : L’accessibilité, la présence des services publics, notamment médicaux et les perspectives d’emplois sont les principaux freins à l'installation dans ces territoires.
- Un contexte favorable aux petites villes: La volonté des Français d’aller vivre dans une petite ville s’est accrue ces dernières années notamment après la crise du Covid, comme le révèle le baromètre. L’essor du télétravail ouvre en effet de nombreuses perspectives de développement pour ces territoires, notamment à l’égard des cadres et jeunes actifs
L’ensemble des enseignements tirés de ce baromètre Ipsos, réalisé par l’APVF avec le soutien de l’ANCT et de la Banque des Territoires, justifie pleinement l’intérêt du programme petites villes de demain.
Sur la méthode, IPSOS a interrogé un échantillon de 1 000 personnes représentatives des Français et un échantillon de 800 personnes représentatives de la population des communes du programme Petites villes de demain.
Pour retrouver le communiqué de presse de l’APVF, cliquez ici.
Retrouver la synthèse du baromètre et l’intégralité des résultats en cliquant ici.