07
avril
2022
Dotations : les montants de DGF sont en ligne 

Dotations : les montants de DGF sont en ligne 

Finances et fiscalité locales

La DGCL a publié les attributions individuelles de dotation globale de fonctionnement (DGF) versées par l’État aux collectivités territoriales pour l’année 2022. Chaque commune, intercommunalité et département peut accéder aux montants qui lui ont été attribués sur le site de la Direction générale des collectivités locales (DGCL).  Principale dotation versée annuellement par l’État au profit des collectivités …

La DGCL a publié les attributions individuelles de dotation globale de fonctionnement (DGF) versées par l’État aux collectivités territoriales pour l’année 2022. Chaque commune, intercommunalité et département peut accéder aux montants qui lui ont été attribués sur le site de la Direction générale des collectivités locales (DGCL). 

Principale dotation versée annuellement par l’État au profit des collectivités territoriales, elle représente en moyenne 15 % des recettes de fonctionnement des communes, 20 % de celles des EPCI à fiscalité propre et 12 % de celles des départements. Pour rappel, la DGF des régions a été remplacée par une fraction de TVA en 2018.

Stabilisé depuis 2018 à son niveau 2017, le montant de la DGF s'établit en 2022 à 26,6 milliards d’euros (contre 40,1 milliards d’euros en 2008). A noter que pour André Laignel, la non-prise en compte de « l’inflation » depuis 2011 représenterait, sur cinq ans, « une baisse minimum de 10 % de la capacité d’action des collectivités ». 

Surtout, malgré cette stabilisation globale, de nombreuses communes subissent chaque année une baisse de leur DGF. En 2022, elles sont 48,5 % dans ce cas. La proportion s’inverse du côté des petites villes, qui sont un peu plus de la moitié à voir cette année leur DGF diminuer.

Le ministère rappelle, par ailleurs, que 72 % des communes bénéficient d’une hausse de leurs dotations de péréquation, la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale (DSU) et la dotation de solidarité rurale (DSR) augmentant chacune de près de 95 millions d’euros. Reste que la plupart des augmentations sont financées intégralement par le redéploiement des composantes forfaitaires de la DGF. 

Ainsi, bien souvent, la montée en charge des dotations de péréquation au sein de la DGF (DSR ou DSU) suffit tout juste à compenser les pertes subies sur la dotation forfaitaire (certaines petites villes n’ont pas cette chance). Le manque de visibilité et la capacité limitée à pouvoir anticiper les montants d’une année sur l’autre sont par ailleurs régulièrement mis en avant par les élus locaux.

Vote des budgets avant le 16 avril

A noter que les montants de DGF ayant été publiés avec un jour de retard, la date limite laissée aux collectivités pour voter leur budget est repoussée au samedi 16 avril.

La date limite du vote du budget primitif est habituellement fixée au 15 avril (ou jusqu'au 30 avril l'année du renouvellement des organes délibérants) par le Code général des collectivités locales (CGCT) et doit avoir lieu avant cette date, sauf dans le cas où l'EPCI ou la commune ne disposerait pas de l'ensemble de ces informations au 31 mars pour finaliser ce budget. 

Dans ce cas de figure, l'organe délibérant dispose de 15 jours calendaires complémentaires à compter de la publication des montants de dotations pour voter le budget. Les dotations ayant été mises en ligne vendredi 1er avril, les collectivités devront voter leur budget avant le 16 avril.

Accédez au site de la DGCL

07
avril
2022
Objectif ZAN : 22 territoires d’expérimentation retenus

Objectif ZAN : 22 territoires d’expérimentation retenus

Logement et urbanisme, Ville intelligente et durable

A l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt lancé par l’Ademe, 22 projets ont été retenus pour participer à l’expérimentation “Objectif ZAN” ou zéro artificialisation nette. Ces collectivités expérimentatrices bénéficieront d’un accompagnement technique et financier pour travailler sur différents leviers de lutte contre l’artificialisation des sols.  Pour rappel, la loi Climat et résilience du 22 août …

A l'issue d'un appel à manifestation d'intérêt lancé par l'Ademe, 22 projets ont été retenus pour participer à l'expérimentation "Objectif ZAN" ou zéro artificialisation nette. Ces collectivités expérimentatrices bénéficieront d'un accompagnement technique et financier pour travailler sur différents leviers de lutte contre l'artificialisation des sols. 

Pour rappel, la loi Climat et résilience du 22 août 2021 grave dans le marbre « l’objectif national d'absence de toute artificialisation nette des sols en 2050 », le « ZAN ». Pour y parvenir, le texte indique que « le rythme de l'artificialisation des sols dans les dix années suivant la promulgation de la présente loi (le 22 août), doit être tel que, sur cette période, la consommation totale d'espace observée à l'échelle nationale soit inférieure à la moitié de celle observée sur les dix années précédant cette date ».

Dans cette perspective et pour accompagner l’ensemble des acteurs qui contribuent au développement de territoires « zéro artificialisation nette », un appel à manifestation d'intérêt (AMI) a été lancé par l'Ademe en juillet dernier. 22 projets lauréats, illustrant la diversité de la problématique de l'artificialisation des sols, ont été dévoilés le 17 mars : issus de 10 régions, ils sont portés par des collectivités de toute taille et représentent des territoires urbains et ruraux, montagnards et littoraux. L'expérimentation s’articulera avec d'autres dispositifs, tels les ateliers des territoires, le fonds friches, les territoires pilotes de la sobriété foncière portés par l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et le Plan urbanisme, construction, architecture (PUCA) – et les ressources produites seront disponibles sur la plateforme expérimentations urbaines de l'Ademe.

L'Agence va apporter un soutien technique et financier aux lauréats à hauteur de 1,8 million d'euros. Avec le concours de CDC Biodiversité, du Cerema et de la Scet, l’appui en ingénierie territoriale proposé comprendra la réalisation d'études nécessaires à l'élaboration d'une trajectoire ZAN et à son intégration dans les divers plans et documents d'urbanisme - schémas régionaux d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet), schémas de cohérence territoriale (Scot), plans locaux d'urbanisme intercommunaux (PLUi).

En fonction de leurs spécificités et enjeux territoriaux, les lauréats travailleront de leur côté sur différents leviers de la lutte contre l’artificialisation des sols :

  • le renouvellement urbain, "faire la ville sur la ville", la revitalisation des centres-bourgs, la reconversion de friches et la mutabilité des espaces (SCOT de l’aire Gapençaise, communauté urbaine Le Creusot Montceau-les-Mines, communauté de communes de MACS, communauté de communes de Thouarsais, communauté de communes des Coëvrons, Commune de Marguerittes) ;
  • la restauration écologique, l’identification des zones à renaturer et du potentiel de biodiversité, la désimperméabilisation des sols, les continuités écologiques (Syndicat d’étude et programmation de l’agglomération Lyonnaise, Syndicat Mixte PNR Grands Causses, syndicat mixte Métropole Savoie, Commune de Lons-le-Saunier, syndicat Pays de Maurienne) ;
  • la mise en application de la séquence "éviter-réduire-compenser" dans la stratégie territoriale avec une analyse des gisements fonciers et des potentiels de renaturation et densification  (Ville de Ris-Orangis, Métropole Nice Côté d’Azur, Communauté de Communes Mad et Moselle, pôle métropolitain du Genevois français, département de Loire-Atlantique, Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, Communauté de communes Sèvre et Loire, syndicat Mixte de la vallée de l’Ariège, Conseil départemental de l’Essonne, Rennes Métropole, Communauté d’agglomération des 2 Baies en Montreuillois).

31
mars
2022
Rencontres territoriales de l’APVF :  Plus de 60 élus de petites villes réunis à Barentin

Rencontres territoriales de l’APVF :  Plus de 60 élus de petites villes réunis à Barentin

Ville intelligente et durable

Le 30 mars dernier, l’APVF a organisé en partenariat avec Suez une rencontre territoriale des petites villes de Normandie à Barentin sur la relance écologique. Plus de 60 élus étaient présents. Le Maire du Trait, Patrick Callais, a commencé par présenter la démarche de transition énergétique de son territoire. L’objectif est de rendre plus durable …

Le 30 mars dernier, l’APVF a organisé en partenariat avec Suez une rencontre territoriale des petites villes de Normandie à Barentin sur la relance écologique. Plus de 60 élus étaient présents.

Le Maire du Trait, Patrick Callais, a commencé par présenter la démarche de transition énergétique de son territoire. L’objectif est de rendre plus durable mais aussi de redynamiser la commune. Ils ont notamment mis en place un achat responsable et ont travaillé sur la réutilisation des eaux usées traitées pour arroser leurs espaces verts. Ils ont également travaillé sur les déplacements avec le Cerema. La rénovation énergétique des bâtiments est aussi au cœur de la politique environnementale de la commune.

Le Maire de Terre de Caux, Jean Marc Vasse, a rappelé la nécessité d’adaptation permanente. La commune fait face à de nombreux enjeux : sociaux (végétalisation, déplacements doux, habitat), énergétiques (led, rénovation énergétique des bâtiments), biodiversité (gestion des eaux pluviales, le 0 phyto sur tout l’espace public, végétalisation du cimetière), enjeux économiques (rénovation de la place Gaston Sanson avec création d’un salon végétal). La revitalisation de nos territoires passe par le commerce mais aussi par la nature en ville et les mobilités.

L’ADEME est ensuite revenue sur les missions de l’Agence dans les territoires. Karine Bosser, coordinatrice du pôle territoires durables, a notamment détaillé les principaux enjeux de la transition écologique localement. 75 % de la facture énergétique provient des bâtiments et 11 % provient de l’éclairage public. Il y a donc un réel enjeu de sobriété énergétique mais aussi numérique pour les territoires. La commune de Sarceaux a par exemple décidé de réduire son éclairage public pour faire des économies énergétiques et financières. Le Conseil en énergie partagée proposé par l’ADEME permet de faire un bilan énergétique du territoire et mieux cerner les besoins. L’ADEME propose également le schéma directeur immobilier et énergétique et le contrat patrimonial de développement des ENR. Sur la mobilité, l’ADEME accompagne le développement du vélo et la création de pistes cyclables sur des territoires peu denses.

Arnaud Bazire, Directeur général Eau France, Suez, est ensuite revenu sur les enjeux de l’eau dans nos territoires. Le changement climatique accroit les difficultés en la matière. La réponse n’est pas à la hauteur aujourd’hui selon le représentant de Suez. Les retards sont importants notamment en matière de réutilisation des eaux usées traitées. Suez pense et propose des solutions aux territoires. Elle s’efforce de les accompagner dans la transition énergétique, notamment sur l’eau et les déchets. Il faut continuer à parler des enjeux écologiques mais il faut maintenant passer à l’action conclut le Directeur général Eau France de Suez.

En conclusion, Christophe Bouillon a rappelé la nécessité d’inscrire la transition écologique dans un projet global de territoire. Il faut recréer un récit de territoire à partir de l’écologie surtout dans des départements comme la Seine Maritime touchés de plein fouet par la désindustrialisation.

Pour retrouver les documents présentés, cliquez ici.

Pour retrouver la vidéo de présentation de la ville du Trait, cliquez ici.

31
mars
2022
Fonds d'appui pour les territoires innovants seniors : candidatures ouvertes jusqu'au 7 avril

Fonds d'appui pour les territoires innovants seniors : candidatures ouvertes jusqu'au 7 avril

Ville intelligente et durable, Attractivité et aménagement du territoire

Le fonds d’appui pour les territoires innovants seniors a été créé par le ministère de la Santé et des solidarités et confié au Réseau francophone Villes amies des ainés. Il vise à soutenir plus de 200 projets en France et à permettre un accès facilité à de l’ingénierie pour plus de 50 territoires. Il comporte …

Le fonds d’appui pour les territoires innovants seniors a été créé par le ministère de la Santé et des solidarités et confié au Réseau francophone Villes amies des ainés. Il vise à soutenir plus de 200 projets en France et à permettre un accès facilité à de l’ingénierie pour plus de 50 territoires.

Il comporte 2 axes sur lesquels les Petites villes de demain peuvent candidater :


1)  500 000 € pour la création d’une bourse d’appui aux collectivités. Il s’agit de financer la réalisation d’un état des lieux transversal du territoire ou le pilotage d’une démarche participative avec les habitants âgés.


2)  7 500 000 € pour la création de projets dans les territoires, en complémentarité des dispositifs existants afin de soutenir la mise en œuvre d’actions

La prochaine date pour le dépôt des dossiers est le 7 avril 2022. Les candidatures sont à envoyer à l’adresse : accelerateur@rfvaa.com

Lire le cahier des charges

31
mars
2022
Pacte de confiance pour la politique de la ville : les propositions de l'APVF et des associations d'élus

Pacte de confiance pour la politique de la ville : les propositions de l'APVF et des associations d'élus

Services publics, Attractivité et aménagement du territoire

Les associations d’élus ont présenté à la presse lundi 28 mars leur “pacte de confiance” entre l’Etat et les collectivités pour la politique de la ville. Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, y représentait l’APVF. Les associations d’élus ont réussi à parler d’une seule voix. Le 28 mars dernier, c’était en faveur de la politique de …

Les associations d'élus ont présenté à la presse lundi 28 mars leur "pacte de confiance" entre l'Etat et les collectivités pour la politique de la ville. Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, y représentait l'APVF.

Les associations d'élus ont réussi à parler d'une seule voix. Le 28 mars dernier, c'était en faveur de la politique de la ville. L'APVF, l'AMF, France Urbaine, Villes de France, Ville & Banlieue ainsi que l'AMIF ont appelé à l'élaboration d'un nouveau pacte de confiance entre Etat et collectivités.

Faire vivre "la promesse d'égalité républicaine"

Les élus attirent l'attention des candidats sur la nécessité de mener dans les quartiers populaires des politiques de relance de manière à ce que personne ne soit "laissé au bord du chemin". Ils ont insisté sur le fait que ces territoires étaient des ressources de vitalité et d'initiative. Il est ainsi d'autant plus important d'y faire vitre "la promesse d'égalité républicaine".

Les élus ont présenté des propositions sur 5 grands thèmes :

  • l'éducation ;
  • l'emploi et le développement économique ;
  • la sécurité ;
  • La transition écologique, le logement ;
  • la cohésion sociale et la lutte contre les discriminations.

La nécessité d'envoyer un signal politique vers les quartiers populaires

Romain Colas, qui représentait l'APVF, est intervenu sur les questions de transition écologique et de logement. Le maire de Boussy Saint Antoine a tout d'abord rappelé les effets qu'ont eu sur les quartiers populaires des mesures aussi symboliques que la baisse des APL ou la taxe carbone, qui a alimenté la crise des gilets jaunes. Tout en déplorant que le plan Borloo n'ait pas été mis pleinement en œuvre, il a souligné l'importance de rétablir la confiance avec l'Etat. En matière d'écologie, cela suppose de partir des besoins des populations et de leurs moyens. En ce sens, la notion de "reste à vivre" est particulièrement centrale pour faire en sorte de ne pas opposer fin du monde et fin de mois.

Enfin, concernant l'habitat, M. Colas a appelé à mener des politiques plus proches du terrain. Il a ainsi proposé de "décentraliser les politiques du logement et [de] conforter le rôle des collectivités volontaires comme autorités organisatrices de l'habitat", d'"élargir les contenus de la délégation des aides à la pierre et faire évoluer le mode de fonctionnement de l'Anru, pour une meilleure prise en compte des spécificités locales".

Ainsi, l'ensemble des élus se félicitent de cette initiative, qui montre la possibilité d'accorder les différentes sensibilités au profit d'un texte politique.

Télécharger la contribution des associations d'élus

31
mars
2022
Confédération des Petites Villes de l'Union européenne : un message de solidarité des collectivités du continent

Confédération des Petites Villes de l'Union européenne : un message de solidarité des collectivités du continent

Europe

La Confédération des petites villes de l’Union européenne (CTME) a réalisé une réunion de ses membres le 28 mars à Paris. La rencontre a eu lieu sous le signe de la solidarité avec l’Ukraine. La Confédération des Petites Villes de l’Union Européenne (CTME) a réuni ses membres, lundi, à Paris. L’association accueillait un nouveau membre …

La Confédération des petites villes de l'Union européenne (CTME) a réalisé une réunion de ses membres le 28 mars à Paris. La rencontre a eu lieu sous le signe de la solidarité avec l'Ukraine.

La Confédération des Petites Villes de l'Union Européenne (CTME) a réuni ses membres, lundi, à Paris. L'association accueillait un nouveau membre : MÖSZ, l'association hongroise des collectivités, représentée par son président et maire de Gödöllö, György Gemesi.

Cette rencontre avait également pour but de rappeler le soutien des collectivités européennes au peuple ukrainien. Les différents membres ont fait état des initiatives menées dans leurs différents pays.

Ainsi, la délégation roumaine a fait état d'un afflux massif de réfugiés dans les provinces frontalières avec près d'1 million d'arrivées. La plus grande difficulté consiste à redistribuer l'aide collectée à travers la frontière.

Par ailleurs, la délégation italienne a fait état de la mise en place d'un système d'urgence d'accueil de réfugiés - déjà mis en oeuvre lors de la précédente crise migratoire. Le représentant italien et président de la confédération, Roberto Pella, a souligné les risques tant énergétiques qu'agricoles qui pesaient sur l'ensemble de l'Union européenne.

Enfin, la délégation française a fait un point sur les mesures prises dans l'hexagone. Ont été mentionnés la mise en place d'une plateforme logistique dans le cadre d'un réseau européen de solidarité des communes et les mesures d'accueil des réfugiés sur le territoire.

Etaient présents pour l'APVF :

  • Christophe Bouillon, Président de l'APVF, maire de Barentin
  • Christophe Rouillon, référent Europe de l'APVF, maire de Bollène, membre du Comité européen des régions
  • Daniel Cornalba, référent Europe de l'APVF, maire de l'Etang-la-ville

 

 

 

31
mars
2022
Financements participatifs : l'APVF encourage la démarche !

Financements participatifs : l'APVF encourage la démarche !

Ville intelligente et durable

L’APVF a présenté un webinaire en partenariat avec Kiss Kiss Bank Bank un webinaire sur le financement participatif. L’occasion pour les petites villes de se familiariser à ce nouveau moyen de financement. Le financement participatif est un outil de plus en plus utilisé en France depuis la crise sanitaire. Plus d’1 milliard d’euros ont été …

L'APVF a présenté un webinaire en partenariat avec Kiss Kiss Bank Bank un webinaire sur le financement participatif. L'occasion pour les petites villes de se familiariser à ce nouveau moyen de financement.

Le financement participatif est un outil de plus en plus utilisé en France depuis la crise sanitaire. Plus d'1 milliard d'euros ont été levés en 2020 et près de 2 milliards en 2022.

Toutefois, la part des collectivités dans les projets financés demeure faible. Il faut pourtant y voir une façon de développer de nouveaux projets, en s'appuyant sur la participation du public. Il ne s'agit en aucun cas de faire financer les missions traditionnelles de la collectivité par ce biais.

L'APVF a par conséquent décidé d'encourager cette démarche.

Un partenariat a ainsi été mis en place entre l'APVF et Kiss Kiss Bank Bank pour permettre à l'ensemble des communes adhérentes de bénéficier d'un accompagnement gratuit de leur projet.

A noter que des webinaires thématiques seront organisés tout au long de l'année.

Kiss Kiss Bank Bank est une filiale de la Banque Postale, également partenaire de l'APVF.

 

31
mars
2022
Acceptabilité de la transition énergétique : Le CESE rend son avis

Acceptabilité de la transition énergétique : Le CESE rend son avis

Ville intelligente et durable

Le CESE, saisi par le Gouvernement, a rendu un avis sur l’acceptabilité de la mise en œuvre de la transition énergétique. L’urgence climatique et la hausse des prix de l’énergie impliquent d’accélérer les projets d’énergies renouvelables locaux. Cette accélération peut poser de plus en plus d’enjeux en termes d’acceptabilité. Pour favoriser l’acceptabilité des projets, le …

Le CESE, saisi par le Gouvernement, a rendu un avis sur l’acceptabilité de la mise en œuvre de la transition énergétique. L’urgence climatique et la hausse des prix de l’énergie impliquent d’accélérer les projets d’énergies renouvelables locaux. Cette accélération peut poser de plus en plus d’enjeux en termes d’acceptabilité.

Pour favoriser l’acceptabilité des projets, le CESE distingue 3 grands enjeux : objectiver les orientations nationales pour légitimer les projets locaux ; décliner localement la transition énergétique et garantir un partage équitable des efforts et des retombées. A partir de ces 3 principaux enjeux, le CESE fait 23 préconisations articulées autour de

La concertation

Le CESE défend le développement de la concertation nationale via un grand débat public mais aussi la co-construction des projets. L’enjeu est double : mieux adapter le projet aux territoires, rendre le projet plus légitime. Cette concertation permet également d’éviter les conflits d’usage entre les agriculteurs et les producteurs. C’est pourquoi, elle doit être systématisée et généralisée.

L'économie et la fiscalité

Le CESE recommande une mise à plat de l’IFER et des fonds de compensation sur l’éolien. Il faut mieux flécher les retombées fiscales sur le territoire. Sur les enjeux économiques, il est essentiel de créer des filières des énergies renouvelables qui profitent aux territoires. La transition énergétique peut être un facteur de réindustrialisation de nos territoires. Enfin, le CESE préconise de mieux répartir l’effort de cette transition entre les différentes catégories sociales.

Simplification et accélération des projets

Les retards de certains projets portent atteinte à leur acceptabilité. Il est essentiel d’accélérer la délivrance des autorisations mais aussi de renforcer les moyens des services instructeurs de l’Etat. Les moyens de la justice doivent également être renforcés pour réduire les délais de recours.

Construire un récit de territoire

Le CESE recommande de mobiliser l’approche culturelle et philosophique pour créer un récit de territoire et favoriser l’acceptabilité locale.

Pour retrouver l’ensemble des préconisations du CESE, cliquez ici.

31
mars
2022
Finances locales : un effort d’économie de 10 milliards d’euros pour les collectivités ?

Finances locales : un effort d’économie de 10 milliards d’euros pour les collectivités ?

Finances et fiscalité locales

Emmanuel Macron a annoncé un effort de 10 milliards d’euros pour les collectivités territoriales sur le prochain quinquennat s’il est réélu. Cette mesure d’économie a été confirmée par le rapporteur général du budget (LREM) à l’Assemblée nationale, Laurent Saint-Martin, lors de son audition devant les élus de France urbaine et Intercommunalités de France, mardi 22 …

Emmanuel Macron a annoncé un effort de 10 milliards d’euros pour les collectivités territoriales sur le prochain quinquennat s’il est réélu. Cette mesure d’économie a été confirmée par le rapporteur général du budget (LREM) à l'Assemblée nationale, Laurent Saint-Martin, lors de son audition devant les élus de France urbaine et Intercommunalités de France, mardi 22 mars. Qu’en est-il ?

Bilan du quinquennat sur les finances locales :

Après quatre années de baisse unilatérale des dotations entre 2014 et 2017, pour un effort d’économie de 11 milliards d’euros, Emmanuel Macron a stabilisé la DGF des départements, des communes et de leurs groupements à hauteur d’environ 27 milliards d’euros pendant cinq ans. Cette stabilisation, qui a été saluée par l’ensemble des associations d’élus dont l’APVF, n’a pourtant pas empêché les baisses individuelles, la péréquation verticale étant financée au sein de l’enveloppe globale.

Ce quinquennat se caractérise également par une réforme de la fiscalité locale d’ampleur dont les effets sont considérables sur la répartition du panier de ressources des collectivités territoriales : la suppression du deuxième impôt direct local, la taxe d’habitation (26 milliards d’euros), et son remplacement par une fraction de TVA pour les départements et les EPCI et le transfert de l’intégralité de la taxe foncière sur les propriétés bâties aux communes. Si cette mesure est motivée par le renforcement nécessaire du pouvoir d’achat des ménages, l’égal accès pour tous et partout à un service public de qualité risque d’en pâtir.

En outre, le plan de relance élaboré pour résorber les conséquences de la crise sanitaire, et en tirer les enseignements sur le fonctionnement de notre modèle économique, contient une mesure de baisse de 10 milliards d’euros de la fiscalité économique locale par an.

Annonces et points en suspens :

Gardons en mémoire que si le Gouvernement semblait engager une réforme de l’IFER (imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux) sur les stations radioélectriques, une telle mesure n’a pas été reprise en loi de finances pour 2022. L’objectif du Gouvernement : mettre fin à l’évolution de la dynamique de cette imposition, dynamique qui risque de s’accélérer avec le déploiement de la 5G. L’IFER radio rapporte plus de 200 millions d’euros en 2020, dont 80 % du produit est fléché sur les communes. Trois scénarios avaient été présentés pour réformer l’impôt et alléger la fiscalité sur les entreprises de réseaux concernées. Aucune annonce d’Emmanuel Macron n’a été nouvellement formulée dans ce sens.

En revanche, il s’est prononcé très récemment pour la suppression intégrale de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), évaluée à 9 milliards par la DGFiP fin 2021. Dans une lettre ouverte adressée le 26 mars aux élus locaux, le candidat à la présidentielle promet une « compensation à l’euro près » et intégrale de cet impôt économique. Mais, l’on sait bien que ces garanties ne sont jamais assurées dans le temps, et surtout qu’elles portent atteinte à la liberté de taux des collectivités territoriales et délite le lien qui existe entre les élus locaux et les acteurs économiques sur le territoire.

Enfin, alors qu’il a annoncé un effort d’économie de 10 milliards d’euros pour les collectivités territoriales le 17 mars, rien n’est explicité sur ce point dans sa lettre ouverte aux élus locaux. Un indice toutefois. Il propose « des engagements réciproques […] établis, sur des bases concertées pour contribuer à l’indispensable maîtrise de la dépense publique ». Etant donné qu'Emmanuel Macron promet une « sanctuarisation » des dotations, l'effort d'économie de 10 milliards d'euros annoncé ne devrait pas se matérialiser par une baisse des recettes versées par l'Etat aux collectivités (comme ce fût le cas entre 2014 et 2017), mais bien par une nouvelle trajectoire de maîtrise de la dépense locale. Des questions se poseront en cas de réélection : si une telle mesure d'économie de 10 milliards d'euros est confirmée, s'intègrera-t-elle à une trajectoire pluriannuelle ? Selon quel périmètre et quel degré contraignant ?

Rappel des propositions de l’APVF :  

Pour l'APVF, la contractualisation entre l’Etat et les collectivités territoriales ne peut plus se résumer simplement à des engagements de réduction de la dépense publique locale et à des ratios comptables à l’instar des contrats de Cahors. C'est ce qu'a d'ailleurs rappelé, le 30 mars, Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, Vice-président de l'APVF lors d'un entretien avec la Cour des comptes sur le financement des collectivités territoriales.

C’est bien d’un renouveau de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales dont notre pays a besoin. Cela relève d’une exigence démocratique, mais aussi d’une exigence d’efficacité pour faire face aux grands défis des transitions auxquels les territoires sont confrontés et que l’Etat, seul, n’est plus en mesure de relever.

L’APVF plaide ainsi pour l’élaboration d’un nouveau Pacte, dont les grandes lignes ont été esquissées lors de ses 23èmes Assises, les 9 et 10 septembre 2021 à Cenon.

1) Mettre en place une instance efficace de dialogue et de prise de décision concertée :

L’APVF propose une modernisation de la Conférence nationale des territoires afin qu’elle devienne l’instance où seront coconstruites les modalités du nouveau Pacte financier, les conditions de sa déclinaison au niveau territorial et le suivi de son exécution tout au long de la législature. Pour renforcer l’efficacité de cette instance, l’APVF suggère de garantir à chaque membre un droit d'initiative partagé et d'imposer au Gouvernement la saisine systématique de la Conférence nationale des territoires sur tout projet de loi ou décret concernant le fonctionnement des collectivités.

2) Assurer une visibilité dans le temps et garantir l’évolution des concours financiers de l’Etat aux collectivités en tenant compte de l’inflation :

Les petites villes souhaitent pouvoir bénéficier du fruit des efforts qu’elles ont fournis pour renouer avec la croissance (en 2021, la croissance de la France est estimée à plus de 6 % du PIB). Ainsi, le montant des concours financiers pourrait être majoré d’une fraction de la hausse du PIB de l’année en cours. En outre, cela permettrait de mieux corréler le montant des recettes à la réalité des charges.

3) Assurer la garantie des ressources de chaque collectivité : redonner du sens et de la prévisibilité à la DGF : 

L’APVF demande un engagement ferme de la part du prochain Président de la République de stabiliser l’enveloppe globale de la DGF sur toute la durée de la prochaine législature (2022/2027). Aussi, les élus locaux ont besoin de prévisibilité dans un contexte d’instabilité financière tenant tant à la crise sanitaire qu’aux réformes fiscales dont les effets ne sont pas encore maîtrisés. L’APVF souhaite donc que soit menée la réforme de la DGF pour que chaque élu local puisse comprendre les principes présidant à sa répartition et en anticiper le montant.

4) Renforcer le pouvoir des Maires dans l’affectation des dotations d’investissement :

L’APVF propose une déconcentration des dotations de soutien à l’investissement local, placées sous la responsabilité du préfet de département, ainsi qu’une globalisation des enveloppes afin que les élus locaux puissent user plus librement de ces crédits, dans le respect des grandes priorités définies de manière concertée.

31
mars
2022
Publication par l'INSEE des données 2021 sur la dette et le déficit public

Publication par l'INSEE des données 2021 sur la dette et le déficit public

Finances et fiscalité locales

Après deux années de crise sanitaire les finances publiques de la France demeurent dégradées selon les chiffres publiés par l’INSEE.  En 2021 le déficit public a donc atteint 6,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) tandis que la dette publique s’est élevée à 112,9% du PIB. Ainsi, le déficit public a atteint 6,5% du PIB en …

Après deux années de crise sanitaire les finances publiques de la France demeurent dégradées selon les chiffres publiés par l'INSEE. 

En 2021 le déficit public a donc atteint 6,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) tandis que la dette publique s'est élevée à 112,9% du PIB.

Ainsi, le déficit public a atteint 6,5% du PIB en 2021 soit 160,9 milliards d'euros contre 8,9% du PIB en 2020 et 3,1% du PIB en 2019.  Sur ces 160,9 milliards d'euros, le déficit de l'Etat atteint 143,8 milliards d'euros et celui de la Sécurité sociale 16,9 milliards d'euros. Concernant les administrations locales (collectivités, opérateurs publics) le déficit pour 2021 est de 600 millions d'euros.

La dette publique s'élève donc fin 2021 à 112,9% du PIB, soit 2813 milliards d'euros, contre 114,6 % du PIB fin 2020. A titre de comparaison elle représentait  97,6% du PIB fin 2019 avant la crise sanitaire.

A noter que le taux de prélèvements obligatoires reste stable à 44,5% du PIB. Concernant les dépenses publiques elles représentent, pour l'année 2021, 59,2% du PIB contre 61,4 % du PIB en 2020 et 55,4% du PIB en 2019.

Lire la publication de l'INSEE