31
mars
2022
Acceptabilité de la transition énergétique : Le CESE rend son avis

Acceptabilité de la transition énergétique : Le CESE rend son avis

Ville intelligente et durable

Le CESE, saisi par le Gouvernement, a rendu un avis sur l’acceptabilité de la mise en œuvre de la transition énergétique. L’urgence climatique et la hausse des prix de l’énergie impliquent d’accélérer les projets d’énergies renouvelables locaux. Cette accélération peut poser de plus en plus d’enjeux en termes d’acceptabilité. Pour favoriser l’acceptabilité des projets, le …

Le CESE, saisi par le Gouvernement, a rendu un avis sur l’acceptabilité de la mise en œuvre de la transition énergétique. L’urgence climatique et la hausse des prix de l’énergie impliquent d’accélérer les projets d’énergies renouvelables locaux. Cette accélération peut poser de plus en plus d’enjeux en termes d’acceptabilité.

Pour favoriser l’acceptabilité des projets, le CESE distingue 3 grands enjeux : objectiver les orientations nationales pour légitimer les projets locaux ; décliner localement la transition énergétique et garantir un partage équitable des efforts et des retombées. A partir de ces 3 principaux enjeux, le CESE fait 23 préconisations articulées autour de

La concertation

Le CESE défend le développement de la concertation nationale via un grand débat public mais aussi la co-construction des projets. L’enjeu est double : mieux adapter le projet aux territoires, rendre le projet plus légitime. Cette concertation permet également d’éviter les conflits d’usage entre les agriculteurs et les producteurs. C’est pourquoi, elle doit être systématisée et généralisée.

L'économie et la fiscalité

Le CESE recommande une mise à plat de l’IFER et des fonds de compensation sur l’éolien. Il faut mieux flécher les retombées fiscales sur le territoire. Sur les enjeux économiques, il est essentiel de créer des filières des énergies renouvelables qui profitent aux territoires. La transition énergétique peut être un facteur de réindustrialisation de nos territoires. Enfin, le CESE préconise de mieux répartir l’effort de cette transition entre les différentes catégories sociales.

Simplification et accélération des projets

Les retards de certains projets portent atteinte à leur acceptabilité. Il est essentiel d’accélérer la délivrance des autorisations mais aussi de renforcer les moyens des services instructeurs de l’Etat. Les moyens de la justice doivent également être renforcés pour réduire les délais de recours.

Construire un récit de territoire

Le CESE recommande de mobiliser l’approche culturelle et philosophique pour créer un récit de territoire et favoriser l’acceptabilité locale.

Pour retrouver l’ensemble des préconisations du CESE, cliquez ici.

31
mars
2022
Finances locales : un effort d’économie de 10 milliards d’euros pour les collectivités ?

Finances locales : un effort d’économie de 10 milliards d’euros pour les collectivités ?

Finances et fiscalité locales

Emmanuel Macron a annoncé un effort de 10 milliards d’euros pour les collectivités territoriales sur le prochain quinquennat s’il est réélu. Cette mesure d’économie a été confirmée par le rapporteur général du budget (LREM) à l’Assemblée nationale, Laurent Saint-Martin, lors de son audition devant les élus de France urbaine et Intercommunalités de France, mardi 22 …

Emmanuel Macron a annoncé un effort de 10 milliards d’euros pour les collectivités territoriales sur le prochain quinquennat s’il est réélu. Cette mesure d’économie a été confirmée par le rapporteur général du budget (LREM) à l'Assemblée nationale, Laurent Saint-Martin, lors de son audition devant les élus de France urbaine et Intercommunalités de France, mardi 22 mars. Qu’en est-il ?

Bilan du quinquennat sur les finances locales :

Après quatre années de baisse unilatérale des dotations entre 2014 et 2017, pour un effort d’économie de 11 milliards d’euros, Emmanuel Macron a stabilisé la DGF des départements, des communes et de leurs groupements à hauteur d’environ 27 milliards d’euros pendant cinq ans. Cette stabilisation, qui a été saluée par l’ensemble des associations d’élus dont l’APVF, n’a pourtant pas empêché les baisses individuelles, la péréquation verticale étant financée au sein de l’enveloppe globale.

Ce quinquennat se caractérise également par une réforme de la fiscalité locale d’ampleur dont les effets sont considérables sur la répartition du panier de ressources des collectivités territoriales : la suppression du deuxième impôt direct local, la taxe d’habitation (26 milliards d’euros), et son remplacement par une fraction de TVA pour les départements et les EPCI et le transfert de l’intégralité de la taxe foncière sur les propriétés bâties aux communes. Si cette mesure est motivée par le renforcement nécessaire du pouvoir d’achat des ménages, l’égal accès pour tous et partout à un service public de qualité risque d’en pâtir.

En outre, le plan de relance élaboré pour résorber les conséquences de la crise sanitaire, et en tirer les enseignements sur le fonctionnement de notre modèle économique, contient une mesure de baisse de 10 milliards d’euros de la fiscalité économique locale par an.

Annonces et points en suspens :

Gardons en mémoire que si le Gouvernement semblait engager une réforme de l’IFER (imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux) sur les stations radioélectriques, une telle mesure n’a pas été reprise en loi de finances pour 2022. L’objectif du Gouvernement : mettre fin à l’évolution de la dynamique de cette imposition, dynamique qui risque de s’accélérer avec le déploiement de la 5G. L’IFER radio rapporte plus de 200 millions d’euros en 2020, dont 80 % du produit est fléché sur les communes. Trois scénarios avaient été présentés pour réformer l’impôt et alléger la fiscalité sur les entreprises de réseaux concernées. Aucune annonce d’Emmanuel Macron n’a été nouvellement formulée dans ce sens.

En revanche, il s’est prononcé très récemment pour la suppression intégrale de la Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), évaluée à 9 milliards par la DGFiP fin 2021. Dans une lettre ouverte adressée le 26 mars aux élus locaux, le candidat à la présidentielle promet une « compensation à l’euro près » et intégrale de cet impôt économique. Mais, l’on sait bien que ces garanties ne sont jamais assurées dans le temps, et surtout qu’elles portent atteinte à la liberté de taux des collectivités territoriales et délite le lien qui existe entre les élus locaux et les acteurs économiques sur le territoire.

Enfin, alors qu’il a annoncé un effort d’économie de 10 milliards d’euros pour les collectivités territoriales le 17 mars, rien n’est explicité sur ce point dans sa lettre ouverte aux élus locaux. Un indice toutefois. Il propose « des engagements réciproques […] établis, sur des bases concertées pour contribuer à l’indispensable maîtrise de la dépense publique ». Etant donné qu'Emmanuel Macron promet une « sanctuarisation » des dotations, l'effort d'économie de 10 milliards d'euros annoncé ne devrait pas se matérialiser par une baisse des recettes versées par l'Etat aux collectivités (comme ce fût le cas entre 2014 et 2017), mais bien par une nouvelle trajectoire de maîtrise de la dépense locale. Des questions se poseront en cas de réélection : si une telle mesure d'économie de 10 milliards d'euros est confirmée, s'intègrera-t-elle à une trajectoire pluriannuelle ? Selon quel périmètre et quel degré contraignant ?

Rappel des propositions de l’APVF :  

Pour l'APVF, la contractualisation entre l’Etat et les collectivités territoriales ne peut plus se résumer simplement à des engagements de réduction de la dépense publique locale et à des ratios comptables à l’instar des contrats de Cahors. C'est ce qu'a d'ailleurs rappelé, le 30 mars, Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, Vice-président de l'APVF lors d'un entretien avec la Cour des comptes sur le financement des collectivités territoriales.

C’est bien d’un renouveau de confiance entre l’Etat et les collectivités territoriales dont notre pays a besoin. Cela relève d’une exigence démocratique, mais aussi d’une exigence d’efficacité pour faire face aux grands défis des transitions auxquels les territoires sont confrontés et que l’Etat, seul, n’est plus en mesure de relever.

L’APVF plaide ainsi pour l’élaboration d’un nouveau Pacte, dont les grandes lignes ont été esquissées lors de ses 23èmes Assises, les 9 et 10 septembre 2021 à Cenon.

1) Mettre en place une instance efficace de dialogue et de prise de décision concertée :

L’APVF propose une modernisation de la Conférence nationale des territoires afin qu’elle devienne l’instance où seront coconstruites les modalités du nouveau Pacte financier, les conditions de sa déclinaison au niveau territorial et le suivi de son exécution tout au long de la législature. Pour renforcer l’efficacité de cette instance, l’APVF suggère de garantir à chaque membre un droit d'initiative partagé et d'imposer au Gouvernement la saisine systématique de la Conférence nationale des territoires sur tout projet de loi ou décret concernant le fonctionnement des collectivités.

2) Assurer une visibilité dans le temps et garantir l’évolution des concours financiers de l’Etat aux collectivités en tenant compte de l’inflation :

Les petites villes souhaitent pouvoir bénéficier du fruit des efforts qu’elles ont fournis pour renouer avec la croissance (en 2021, la croissance de la France est estimée à plus de 6 % du PIB). Ainsi, le montant des concours financiers pourrait être majoré d’une fraction de la hausse du PIB de l’année en cours. En outre, cela permettrait de mieux corréler le montant des recettes à la réalité des charges.

3) Assurer la garantie des ressources de chaque collectivité : redonner du sens et de la prévisibilité à la DGF : 

L’APVF demande un engagement ferme de la part du prochain Président de la République de stabiliser l’enveloppe globale de la DGF sur toute la durée de la prochaine législature (2022/2027). Aussi, les élus locaux ont besoin de prévisibilité dans un contexte d’instabilité financière tenant tant à la crise sanitaire qu’aux réformes fiscales dont les effets ne sont pas encore maîtrisés. L’APVF souhaite donc que soit menée la réforme de la DGF pour que chaque élu local puisse comprendre les principes présidant à sa répartition et en anticiper le montant.

4) Renforcer le pouvoir des Maires dans l’affectation des dotations d’investissement :

L’APVF propose une déconcentration des dotations de soutien à l’investissement local, placées sous la responsabilité du préfet de département, ainsi qu’une globalisation des enveloppes afin que les élus locaux puissent user plus librement de ces crédits, dans le respect des grandes priorités définies de manière concertée.

31
mars
2022
Publication par l'INSEE des données 2021 sur la dette et le déficit public

Publication par l'INSEE des données 2021 sur la dette et le déficit public

Finances et fiscalité locales

Après deux années de crise sanitaire les finances publiques de la France demeurent dégradées selon les chiffres publiés par l’INSEE.  En 2021 le déficit public a donc atteint 6,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) tandis que la dette publique s’est élevée à 112,9% du PIB. Ainsi, le déficit public a atteint 6,5% du PIB en …

Après deux années de crise sanitaire les finances publiques de la France demeurent dégradées selon les chiffres publiés par l'INSEE. 

En 2021 le déficit public a donc atteint 6,5% du Produit Intérieur Brut (PIB) tandis que la dette publique s'est élevée à 112,9% du PIB.

Ainsi, le déficit public a atteint 6,5% du PIB en 2021 soit 160,9 milliards d'euros contre 8,9% du PIB en 2020 et 3,1% du PIB en 2019.  Sur ces 160,9 milliards d'euros, le déficit de l'Etat atteint 143,8 milliards d'euros et celui de la Sécurité sociale 16,9 milliards d'euros. Concernant les administrations locales (collectivités, opérateurs publics) le déficit pour 2021 est de 600 millions d'euros.

La dette publique s'élève donc fin 2021 à 112,9% du PIB, soit 2813 milliards d'euros, contre 114,6 % du PIB fin 2020. A titre de comparaison elle représentait  97,6% du PIB fin 2019 avant la crise sanitaire.

A noter que le taux de prélèvements obligatoires reste stable à 44,5% du PIB. Concernant les dépenses publiques elles représentent, pour l'année 2021, 59,2% du PIB contre 61,4 % du PIB en 2020 et 55,4% du PIB en 2019.

Lire la publication de l'INSEE

24
mars
2022
Economie circulaire : Plus de 300 élus présents au webinaire de l’APVF

Economie circulaire : Plus de 300 élus présents au webinaire de l’APVF

Ville intelligente et durable

L’APVF a organisé le mardi 22 mars avec ses partenaires SPHERE et Citeo un webinaire pour tout comprendre des enjeux des déchets et de l’économie circulaire dans les petites villes. Plus de 300 élus de petites villes se sont connectés. Ce webinaire fait suite à une étude sur le même sujet. Sacha Bentolila, conseiller environnement …

L’APVF a organisé le mardi 22 mars avec ses partenaires SPHERE et Citeo un webinaire pour tout comprendre des enjeux des déchets et de l’économie circulaire dans les petites villes. Plus de 300 élus de petites villes se sont connectés. Ce webinaire fait suite à une étude sur le même sujet.

Sacha Bentolila, conseiller environnement à l’APVF, a commencé par présenter les grands enseignements de l’étude. Cette enquête montre tout d’abord que les petites villes sont au cœur de l’économie circulaire et des défis des déchets. Des défis qui sont essentiellement de trois ordres pour les territoires interrogés : collecte sélective des biodéchets, simplification du geste de tri, déchets abandonnés.

Jean-Marc Nony, Directeur Développement Durable du groupe SPHERE, et Romain Lebegue, Directeur du développement, collecte et tri chez Citeo, sont revenus tour à tour sur ces grands enseignements.

Jean Marc Nony a notamment rappelé la nécessité d’accélérer la mise en place d’une solution de collecte sélective des biodéchets dans tous les territoires pour atteindre les objectifs fixés par la loi. Les attentes sont grandes en la matière comme le soulignent les résultats de l’étude.

Romain Lebegue a notamment souligné les enjeux de pédagogie et de sensibilisation sur la question de la tarification incitative mais aussi sur la simplification du geste de tri.

Pierre Aschieri, Maire de Mouans Sartoux et Daniel Cornalba, Maire de l’Etang la Ville, ont ensuite témoigné des enjeux concrets dans leurs territoires mais aussi des difficultés rencontrées notamment sur les biodéchets et les déchets abandonnés.

Baptiste Perrissin Fabert, Directeur exécutif de l'expertise et des programmes à l'ADEME, a rappelé quant à lui les différents soutiens apportés par l’Agence aux collectivités et les programmes proposés.

Pour retrouver l’ensemble des documents présentés et le replay du webinaire, cliquez ici.

Pour retrouver l’étude complète, cliquez ici

24
mars
2022
Collectivités : retour sur les propositions des candidats à l'élection présidentielle

Collectivités : retour sur les propositions des candidats à l'élection présidentielle

A l'approche des élections

Dans le cadre notamment des différents oraux organisés par les associations de collectivités, les candidats à l’élection présidentielle ont eu l’opportunité d’exposer leurs principales propositions et leur vision des relations entre l’Etat et les collectivités territoriales.  L’ensemble des candidats, hormis Emmanuel Macron et Eric Zemmour, se sont présentés à l’oral organisé le 15 mars par …

Dans le cadre notamment des différents oraux organisés par les associations de collectivités, les candidats à l’élection présidentielle ont eu l’opportunité d’exposer leurs principales propositions et leur vision des relations entre l’Etat et les collectivités territoriales. 

L’ensemble des candidats, hormis Emmanuel Macron et Eric Zemmour, se sont présentés à l’oral organisé le 15 mars par « Territoires unis » qui réunit l’Association des maires de France (AMF), l’Association des départements de France (ADF), et Régions de France.

Devant France Urbaine et l’AdCF, le 22 mars, les candidats ont été représentés sauf pour Philippe Poutou, Jean Lassalle et Nicolas Dupont Aignan qui étaient sur place.

 

Nathalie Arthaud

La candidate Lutte Ouvrière (LO) a déclaré le 15 mars : « ce qui me distingue des autres candidats c’est que je ne fais pas de promesses électorales ».

Elle a critiqué la réduction de l’autonomie financière des collectivités territoriales sous les précédents quinquennats.

Le 22 mars, son représentant, Pascal Le Manach (Conseiller municipal à Oissel, Seine-Maritime), a évoqué les « milliards envolés » à la suite des baisses de dotations.

Nicolas Dupont-Aignan

Le candidat Debout la France (DLF) se déclare en faveur de l’abrogation de la loi NOTRe et opposé aux fusions d’intercommunalité. Il affirme croire « au couple communes-départements ».  Nicolas Dupont-Aignan défend « une conférence des départements avec les préfets de département et le préfet de région pour les grands équipements ».

Nicolas Dupont-Aignan propose également :

  • Création d’un fonds de sauvegarde de protection du patrimoine rural
  • Retour de la réserve parlementaire
  • Déduction fiscale de 66% pour les dons pour les communes de moins de 1000 habitants
  • Suppression des agences régionales de santé

 Anne Hidalgo

La candidate Parti Socialiste (PS) a déclaré le 15 mars que les élus locaux ont été « écartés, dénigrés, mis au ban » lors du quinquennat qui s’achève.

Elle a fait également fait référence aux « tours de passe-passe » financiers de l’Etat à l’égard des collectivités.

Anne Hidalgo a indiqué considérer les présidents de région comme « les véritables ministres de l’Industrie et de l’Economie du pays ».

Le 22 mars, son représentant, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen, s’est prononcé en faveur d’un « nouvel âge des libertés locales » ainsi que pour un « acte III de la décentralisation » qualifiant le « contrôle de légalité » d’« archaïque ».

Anne Hidalgo propose également :

  • Développement de pactes interterritoriaux
  • Transfert des par l'Etat des moyens correspondant aux transferts de compétence
  • Instauration d'un "permis de faire" pour permettre aux collectivités territoriales d'expérimenter des dérogations aux règles nationales lors cela est souhaitable pour atteindre les objectifs définis par la loi
  • Remplacement du contrôle de légalité par un conseil aux collectivités, notamment pour les petites communes, et un contrôle a posteriori par les chambres régionales des comptes et les tribunaux administratifs
  • Création dans chaque département d'une Conférence départementale de la participation

Yannick Jadot

Le candidat Europe Ecologie-Les Verts (EELV) défend la création de « commissaires de la République à la reconstruction » qui seraient des hauts fonctionnaires intégrés à un grand ministère de l’Aménagement du territoire placé sous l’autorité du Premier ministre.

Le 22 mars, son représentant, David Belliard, maire-adjoint à la mairie de Paris, a déclaré « Nous voulons stopper le mouvement de recentralisation effectué par le gouvernement actuel à travers, par exemple, les pactes de Cahors ».

David Belliard a rappelé que le candidat EELV propose d’« expérimenter le partage du pouvoir réglementaire de l’Etat par les régions désireuses ».

Yannick Jadot propose également :

  • Réforme globale des ressources locales : réforme de la fiscalité locale, adaptation des ressources à d'éventuels transferts de compétences supplémentaires ou à une nouvelle organisation des territoires, révision des règles de péréquation, réforme de la dotation globale de fonctionnement
  • Mise en place d'une Cour d'équité territoriale chargée de garantir la plus juste allocation des ressources

Jean Lassalle

Jean Lassalle est critique à l’égard des lois MAPTAM et NOTRe ainsi qu’envers la taille des 13 grandes régions nées en 2015.

Il a ajouté le 15 mars que « le maire et son conseil municipal doivent s’administrer comme ils le souhaitent ».

Marine Le Pen

La candidate Rassemblement national (RN) se dit favorable à l’abrogation de la loi NOTRe et à un retour aux régions d’avant 2015. Elle souhaite également la mise en place d’un « conseiller territorial » pour l’échelon départemental et régional.

Elle a déclaré « il faut mettre fin aux compétences partagées et aux financements croisés ».

Marine Le Pen propose également :

  • Relèvement du seuil des marchés publics à 80 000 euros
  • Création d’un fonds souverain de 500 milliards d’euros d’ici la fin du quinquennat pour financer la réindustrialisation
  • Retour des primes d’aménagement du territoire (PAT)

Emmanuel Macron

Le candidat La République en Marche (LREM) n’était pas présent lors de l’oral du 15 mars. Lors de la présentation de son programme il s’est prononcé en faveur d’un retour au « conseiller territorial » à la fois pour le niveau départemental et régional.

Le 22 mars, son représentant, Laurent Saint-Martin, député LREM du Val-de-Marne, est revenu sur la promesse de suppression de la CVAE expliquant qu’une compensation intégrale par une ressource qui pourrait être une fraction de TVA serait mise en place.

Laurent Saint-Martin s’est également prononcé en faveur de l’augmentation des dotations d’investissement locale.

Jean-Luc Mélenchon

Pour le candidat de la France Insoumise, « la commune est la réalité fondamentale de la nation française ».

Sur les 13 régions issues de la réforme de 2015, il a déclaré « Je ne les trouve pas performantes et elles ont une légitimité plus qu’incertaine ». Il propose de créer 24 régions en se fondant sur les bassins versants.

Jean-Luc Mélenchon propose également :

  • Affirmation de trois échelons d'organisation décentralisée (commune, département, région)
  • Rétablissement de la liberté de coopération
  • Passage de la Corse sous statut réservé aux collectivités d'Outre-mer garanti par l'article 74 de la Constitution

Valérie Pécresse

La candidate Les Républicains (LR) fait la promesse du « plus fort mouvement de décentralisation de l’histoire de notre pays ».

Elle souhaite accorder aux régions un droit à la différenciation territoriale reconnu dans la Constitution ainsi que leur consacrer un pouvoir réglementaire.

Valérie Pécresse s’est prononcée en faveur de la suppression de la loi SRU avec un remplacement par des « contrats de mixité sociale ».

Le 22 mars, son représentant, Xavier Bertrand, Président de la région Hauts-de-France, a indiqué souhaiter ouvrir la possibilité de « déroger à la logique de l’annualité budgétaire pour donner des moyens aux collectivités locales de faire des projets ».

Valérie Pécresse propose également :

  • Transferts aux départements de la totalité de la politique médico-sociale
  • Conduite de la politique de formation professionnelle par les régions
  • Délégation aux régions de la gestion de l'intégralité des fonds européens
  • Inscription dans la Constitution d'une clause de compétence générale pour les communes
  • Libre organisation des communes au sein des intercommunalités via des accords locaux qui fixeront librement les compétences partagés
  • Lancement d'une grande conférence des territoires pour renforcer l'autonomie financière et fiscale des collectivités
  • Inscription dans la Constitution du droit à la différenciation : possibilité pour le législateur de confier aux collectivités le pouvoir réglementaire d'application d'une loi ; possibilité pour les maires, présidents de région et de département d'adapter les règles nationales par des contrats conclus avec les préfets

Philippe Poutou

Le candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) a déclaré que « c’est une élite qui détient le pouvoir dans les grandes communes » et a incité à « faire confiance à la population et aux habitants ».  Il s’est déclaré en faveur de l’embauche d’1 million de fonctionnaires lors du quinquennat.

Fabien Roussel

Le candidat du Parti communiste français (PCF) s’est montré critique des lois NOTRe et MAPTAM et en faveur de leur abrogration ainsi que pour un abandon de la loi 3DS. Il a déclaré que « la démocratie ne peut se faire sans la commune, cheville ouvrière de la République »

Le 22 mars, sa représentante, Cécile Cukierman, sénatrice communiste, a déclaré vouloir « doubler le budget de la politique de la ville ». Elle s’est également déclarée en faveur d’une loi de programmation pour les collectivités ainsi que d’une indexation sur l’inflation de la DGF.

Fabien Roussel propose également :

  • Priorité accordée aux villes et départements sur les métropoles et "super-régions"
  • Rétablissement de la clause de compétence générale pour les départements et les régions
  • Réunion d'assises de la démocratie territoriale "pour aller vers une nouvelle architecture territoriale tout en assurant l'unicité des règles et des lois qui régissent la République et les services publics"

Éric Zemmour

Le candidat Reconquête n’était pas présent lors de l’oral du 15 mars.

Le 22 mars, son représentant, Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône, a déclaré vouloir « réaffirmer la clause de compétence des communes, cellules de bases de la démocratie ».  Il a également plaidé pour « réduire la taille moyenne des intercommunalités ».

Il s’est également prononcé en faveur d’un rétablissement du conseiller territorial.

Eric Zemmour propose également :

  • Réduction du rôle des grandes régions dont les compétences seront transférées aux départements
  • Arrêt définitif du transfert obligatoire de compétences vers les groupements intercommunaux

 

 

 

 

 

 

 

 

24
mars
2022
Ukraine : point sur l'accueil des enfants réfugiés

Ukraine : point sur l'accueil des enfants réfugiés

Europe

Le gouvernement a réalisé un point sur l’accueil des déplacés ukrainiens. Le cabinet de Jean-Michel Blanquer a notamment précisé les modalités de scolarisation des enfants ukrainiens. Point global sur l’accueil de déplacés au ministère de l’Intérieur Le ministère de l’Intérieur a tout d’abord réalisé un point de situation sur l’accueil des réfugiés. 25 900 déplacés …

Le gouvernement a réalisé un point sur l'accueil des déplacés ukrainiens. Le cabinet de Jean-Michel Blanquer a notamment précisé les modalités de scolarisation des enfants ukrainiens.

Point global sur l'accueil de déplacés au ministère de l'Intérieur

Le ministère de l'Intérieur a tout d'abord réalisé un point de situation sur l'accueil des réfugiés. 25 900 déplacés ukrainiens ont été accueillis en France. A date, 85 000 logements ont été recensés pour les accueillir.

Vincent Chauvet, maire d'Autun, a appelé à une plus importante implication des bailleurs sociaux.

Le gouvernement a publié une foire aux questions (FAQ) pour préciser les modalités d'accueil des réfugiés ukrainiens.

Eléments concernant la scolarisation des enfants ukrainiens

Par ailleurs, le ministère de l'Education nationale a également précisé les modalités de scolarisation des enfants ukrainiens. Au 18 mars, 1913 élèves ukrainiens étaient inscrits, dont les 2/3 dans le premier degré, 26% en collège et 7% au lycée. Une arrivée massive de nouveaux déplacés est néanmoins attendue dans les prochaines semaines.

Le dispositif UP2EA, accueillant les élèves allophones, est privilégié pour qu'ils puissent poursuivre leur scolarité en ukrainien. Des cours de français pourraient également être proposés aux parents.

Le cabinet de M. Blanquer a en outre indiqué que des ressources pédagogiques avaient été mises à disposition des professeurs sur Eduscol. Une formation flash de 3h leur sera également proposée afin de les aider à accompagner des élèves ayant vécu des traumatismes de guerre.

Le fonds d’aide de mise à disposition de matériel informatique, qui avait été utilisé durant la crise du covid-19 sera de nouveau actionné pour leur permettre, à ceux le souhaitant, de suivre des cours mis en ligne par le ministère de l'éducation ukrainien durant la crise sanitaire.

Il est rappelé que la scolarisation de ces élèves se fait, pour le primaire, via les mairies, et pour le secondaire, généralement directement à l’établissement. Le ministère se montre favorable à la mise en place d’un guichet unique dans les communes le souhaitant.

Organisation du bénévolat dans les communes

L'élan de solidarité au sein de la population française est considérable. La plateforme JeVeuxAider.gouv.fr  recense des missions de bénévolat sur un territoire donné. Chaque collectivité peut y créer une page pour informer les associations et les habitants des missions de bénévolat. Une page spécifique est dédiée à l'Ukraine (voir liens).

JeVeuxAider.gouv.fr est la traduction numérique de la réserve civique, créée en 2017, et actuellement rattachée à la Direction Interministérielle du Numérique. La plateforme permet aux associations, aux communes et aux organisations publiques de recruter des bénévoles pour des actions collectives ponctuelles ou durables de toute nature. A ce jour, JeVeuxAider.gouv.fr rassemble 360 000 bénévoles et 9000 organisations, dont 1400 collectivités.

Quelques liens utiles en lien avec la plateforme JeVeuxAider.gouv.fr :

  • le lien d'inscription pour les collectivités ;
  • le lien vers la page relative à l’Ukraine ;
  • le kit d’embarquement à destination des collectivités pour créer une page dédiée à sa commune.

24
mars
2022
FranceConnect : les petites villes participent au déploiement

FranceConnect : les petites villes participent au déploiement

Ville intelligente et durable

L’APVF participe à la charte d’engagement FranceConnect Etat-collectivités. Ce document, auquel concoure l’ensemble des associations d’élus, doit aider à accélérer le déploiement de FranceConnect sur le territoire. Le déploiement de FranceConnect doit faciliter l’accès des services publics en ligne, à la fois pour les usagers et pour les collectivités. 1 300 services publics et privés …

L'APVF participe à la charte d'engagement FranceConnect Etat-collectivités. Ce document, auquel concoure l'ensemble des associations d'élus, doit aider à accélérer le déploiement de FranceConnect sur le territoire.

Le déploiement de FranceConnect doit faciliter l'accès des services publics en ligne, à la fois pour les usagers et pour les collectivités. 1 300 services publics et privés sont déjà raccordés à la plateforme.

Les collectivités sont invités à participer à ce déploiement pour les services en ligne qu'elles proposent à leurs habitants. Une aide allant jusqu'à 10 000 euros pourra être mise à disposition.

Pour plus d'informations :

 

 

 

 

24
mars
2022
Retour sur le rapport "Dessiner la santé publique de demain"

Retour sur le rapport "Dessiner la santé publique de demain"

Questions de société

Dans ce rapport Franck Chauvin, Président du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) identifie les grands défis à relever afin de consolider la santé publique en France.  A noter que le rapport ne préconise pas d’évolutions majeures des compétences des collectivités en matière de santé. Les collectivités ne sont pas pour autant absentes de …

Dans ce rapport Franck Chauvin, Président du Haut Conseil de la santé publique (HCSP) identifie les grands défis à relever afin de consolider la santé publique en France.  A noter que le rapport ne préconise pas d’évolutions majeures des compétences des collectivités en matière de santé.

Les collectivités ne sont pas pour autant absentes de ce rapport. Dans les principes d’actions identifiés par l’auteur, la nécessaire mise en œuvre territorialisée de la politique de santé publique est présente.

Ainsi, Franck Chauvin propose un « système multi-niveaux » reposant notamment sur des autorités sanitaires régionales et départementales partenaires des collectivités locales « via une politique de contractualisation plus affirmée ».

Parmi les 10 grands chantiers que relève l’auteur, le besoin de « doter la France d’un système de santé territorial adapté aux enjeux » en « associant l’ensemble des acteurs locaux, dont les collectivités territoriales » est mentionné. A cet effet, il est proposé de mettre en œuvre sous la responsabilité des ARS des « pactes territoriaux de santé » ainsi que des « forces d’intervention territoriales » formées d’acteurs du soin.

Le rapport précise également que les collectivités « influent sur les déterminants de santé et sont ainsi des acteurs incontournables de la santé au sein des territoires ». Il ne propose cependant pas d’extension de leur compétence en matière de santé.

Téléchargez le rapport "Dessiner la santé publique de demain"

24
mars
2022
Mobilités : l’APVF revient sur les propositions des candidats à la Présidentielle

Mobilités : l’APVF revient sur les propositions des candidats à la Présidentielle

A l'approche des élections, Ville intelligente et durable

La crise des Gilets Jaunes et la hausse des prix du carburant ont mis en avant les difficultés grandissantes de millions de Français pour se déplacer au quotidien. L’enjeu est double : décarboner nos déplacements tout en désenclavant nos territoires. L’APVF revient sur les principales propositions des candidats pour y parvenir. Anne Hidalgo (PS) défend …

La crise des Gilets Jaunes et la hausse des prix du carburant ont mis en avant les difficultés grandissantes de millions de Français pour se déplacer au quotidien. L’enjeu est double : décarboner nos déplacements tout en désenclavant nos territoires. L’APVF revient sur les principales propositions des candidats pour y parvenir.

Anne Hidalgo (PS) défend le doublement du fonds vélo et un investissement massif dans le ferroviaire. Les transports collectifs et le ferroviaires seront également favorisées par une baisse à 5.5 % de la TVA. Pour y arriver, elle prévoit une écotaxe « progressive » et la création de Routes de France qui récupérera la gestion et les recettes des autoroutes. Un prêt à taux zéro pour la mobilité durable est également prévu.

Yanick Jadot (EELV) défend la relance du ferroviaire avec 7 milliards d’euros d’investissement. 5 milliards d’euros seront également investis dans les transports collectifs. Le candidat écologiste prévoit de taxer davantage le kérosène et la gratuité des transports scolaires. Pour financer ces différentes propositions, il prévoit la création d’une loi de programmation budgétaire pluriannuelle et la mise en place d’une taxe carbone aux frontières.

Marine Le Pen (RN) prévoit quant à elle 40 milliards d’euros d’investissement sur le quinquennat pour relancer le ferroviaire.  Elle prône aussi la renationalisation des autoroutes

Emmanuel Macron (LREM) compte continuer les politiques actuellement menées en la matière fondées notamment sur le plan vélo, les investissements dans le ferroviaire et les primes à la conversion. Il compte renforcer ces aides via notamment un système de leasing à destination des plus modestes. Il défend également la création d’une taxe carbone aux frontières.

Jean Luc Mélenchon (LFI) défend le retour du ferroviaire et la construction d’RER métropolitain. Il compte également, s’il est élu, renationaliser les autoroutes et créer des autoroutes de France.

Valérie Pécresse (LR) propose un plan de verdissement et de rénovation des autoroutes. Elle prévoit également de réserver des voies aux bus et aux covoiturages dans sur les routes et le développement massif de bornes de recharge électriques.  Pour sauver les petites lignes et désenclaver nos territoires, la candidate promet qu’à chaque fois que les AOM investiront 2 euros, l’Etat investira 1 euro. Ces différentes propositions seront notamment financées par une taxe carbone aux frontières et la création d’un livret vert.

Fabien Roussel (PCF) prévoit un grand plan d’investissement annuel de 5 milliards d’euros dans le ferroviaire et de 3 milliards dans le transport urbain. Il rendra également gratuit le TER pour les trajets domicile/travail et augmentera la prime à la conversion. Pour financer tout cela, il créera une taxe sur les bureaux, une taxe sur les billets aériens en classe affaires et un malus au poids des véhicules.

Eric Zemmour (Reconquête) défend le développement des bornes de recharge électriques Il prévoit également la suppression du permis à point et le retour aux 90 km/h sur les routes nationales et départementales. Il propose de revenir à 50 km/h en ville en retirant aux maires des métropoles le droit de décider de la limitation de vitesse dans leur ville, sauf en zone très spécifique.

24
mars
2022
Dégel du point d'indice : l'APVF réitère ses inquiétudes

Dégel du point d'indice : l'APVF réitère ses inquiétudes

Fonction publique territoriale, Finances et fiscalité locales

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a annoncé à la presse, le 14 mars, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires d’ici l’été : l’APVF a été la première association d’élus à réagir à cette décision juste sur le fond, mais contestable sur la forme.  L’APVF ne contexte nullement sur …

La ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, a annoncé à la presse, le 14 mars, la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires d’ici l’été : l'APVF a été la première association d'élus à réagir à cette décision juste sur le fond, mais contestable sur la forme. 

L'APVF ne contexte nullement sur le fond ce qui est une mesure de justice sociale.  Elle a fait part de sa surprise sur le moment choisi par le gouvernement pour cette annonce qui s'apparente à un changement de pied dans la politique salariale vis à vis des fonctionnaires.

Elle rappelle en outre que cette annonce vient compliquer le bouclage des budgets locaux, alors même que de nombreuses communes ont organisé leur débat d'orientation budgétaire ou ont même adopté leur budget et que cette mesure est une charge nouvelle  au moment même où les prix de l'énergie explosent sans qu'il n'y ait à ce jour aucune mesure de compensation prévue pour les collectivités territoriales.

Inquiète des mesures d'économies annoncées par certains candidats à l'élection présidentielle, l'APVF s'opposera à toute diminution des dotations aux collectivités et demande qu'à minima celles-ci soient indexées sur l'inflation.

Téléchargez le communiqué de presse de l'APVF du 16 mars

Téléchargez le communiqué de presse de la Confédération des employeurs publics territoriaux du 23 mars