20
octobre
2022
Mission d'évaluation de l'ANCT : l'APVF auditionnée au Sénat

Mission d'évaluation de l'ANCT : l'APVF auditionnée au Sénat

Réforme territoriale et gouvernance locale, Services publics

Les Sénateurs Céline Brulin (Sénatrice de la Seineè-Maritime, PCF) et Charles Guené (Sénateur de la Haute-Marne, LR) mènent une mission d’évaluation de l’ANCT. Harold Huwart, Vice-Président de l’APVF et Maire de Nogent-le-Rotrou, a été auditionné pour représenter les Petites Villes. La délégation aux collectivités du Sénat a lancé une mission d’évaluation de l’ANCT. Les deux …

Les Sénateurs Céline Brulin (Sénatrice de la Seineè-Maritime, PCF) et Charles Guené (Sénateur de la Haute-Marne, LR) mènent une mission d'évaluation de l'ANCT. Harold Huwart, Vice-Président de l'APVF et Maire de Nogent-le-Rotrou, a été auditionné pour représenter les Petites Villes.

La délégation aux collectivités du Sénat a lancé une mission d'évaluation de l'ANCT. Les deux rapporteurs, Mme Céline Brulin et M. Charles Guené avaient déjà rédigé un rapport sur l'ANCT et l'aide à l'ingénierie à apporter dans les territoires. Le but de cette nouvelle mission est double. Tout d'abord, il s'agit de mieux apprécier le sentiment des élus concernant l'ANCT. Ensuite, il consiste à évaluer la plus-value de l'agence pour initier d'éventuelles améliorations.

Harold Huwart, Vice-Président de l'APVF et Maire de Nogent-le-Rotrou représentait l'APVF lors de cette audition. Si M. Huwart a salué la mise en place d'initiatives comme Petites Villes de Demain ou Action Cœur de Ville, il a regretté les difficultés de mise en œuvre opérationnelle de ces programmes. Par ailleurs, il a souligné le manque d'implantation locale de l'ANCT et la difficulté pour de nombreux Maires d'identifier un interlocuteur dans les territoires. Enfin, il a rappelé que l'action de l'ANCT était limité par les moyens qui lui étaient consacrés. En effet, sur les 460 agents de l'ANCT, 380 sont affectés à des missions relatifs aux quartiers prioritaires de la ville. Des moyens plus importants sont par conséquent nécessaires pour que l'ANCT puisse accompagner l'ensemble des territoires.

Participaient également à cette réunion des représentants de l'AMRF et de l'ANPP.

 

 

 

20
octobre
2022
Nouveau décret ZAN "Zéro artificialisation nette" : quelle conséquences ?

Nouveau décret ZAN "Zéro artificialisation nette" : quelle conséquences ?

Attractivité et aménagement du territoire

La loi “Climat et résilience” d’août 2021, se donne pour objectif une limitation de l’artificialisation des sols en fixant un objectif national d’artificialisation : le ZAN ou “zéro artificialisation nette”. Après deux décrets définissant ce que l’on entend par surface artificialisée, un nouveau décret est paru au journal officiel. La parution des décrets concernant le …

La loi "Climat et résilience" d'août 2021, se donne pour objectif une limitation de l'artificialisation des sols en fixant un objectif national d'artificialisation : le ZAN ou "zéro artificialisation nette". Après deux décrets définissant ce que l'on entend par surface artificialisée, un nouveau décret est paru au journal officiel.

La parution des décrets concernant le ZAN, "zéro artificialisation nette", se poursuit. Après deux décrets parus en avril 2022, le nouveau décret publié le 13 octobre 2022  les modalités d’application des dérogations prévues ainsi que les projets commerciaux considérés comme engendrant une artificialisation des sols.

Définition de l'artificialisation des sols pour un projet d'équipement commercial

En effet, selon ce décret, "est considéré comme engendrant une artificialisation des sols un projet d’équipement commercial dont la réalisation engendre, sur la ou les parcelles cadastrales sur lesquelles il prend place, une augmentation des superficies des terrains artificialisés par rapport à l’état de ces mêmes parcelles à la date du 23 août 2021."

Des dérogations

Un certain nombre de dérogations est détaillé. Ainsi, ne sont pas concernés :

- la création d'une surface de vente < 10.000 m2 ;
- extension de surface de vente si surface de vente totale reste < 10.000 m2 ;
- extension d’une surface de vente ayant déjà atteint le seuil des 10.000 m2
(ou devant le dépasser par la réalisation du projet), cela dans la limite d'une seule extension par magasin ou ensemble et sous réserve que l'extension de la surface de vente < 1.000 m2.

En outre, une dérogation peut être accordée sous une autre hypothèse. A charge au pétitionnaire de démontrer que « son projet s'insère en continuité avec les espaces urbanisés dans un secteur au type d'urbanisation adéquat ». Il devra par ailleurs démontrer que son projet :

1) Soit compense par la transformation d'un sol artificialisé en sol non artificialisé
2) Soit s’insère dans une ORT ou un QPV ;
- OU dans une opération d'aménagement au sein d'un espace déjà urbanisé ;
- OU dans un secteur d'implantation périphérique ou d'une centralité urbaine
d’un SCOT entré en vigueur avant le 24 août 2021 ;
- OU dans une zone d'activité commerciale délimitée dans le règlement du PLUi entré en vigueur avant le 24 août 2021.

 

 

19
octobre
2022
SAVE THE DATE - 19 octobre 2022 - La Journée finances locales de l'APVF !

SAVE THE DATE - 19 octobre 2022 - La Journée finances locales de l'APVF !

Finances et fiscalité locales

La Journée Finances locales, organisée par l’APVF et le groupe BPCE, se tiendra le mercredi 19 octobre 2022 (9h45-14h). Cette journée sera consacrée au budget 2023 et à la programmation des finances publiques 2023-2027. “Quelles réformes en perspective pour les finances et la fiscalité locale ?” Pour télécharger le programme cliquez ici Pour s’inscrire cliquez ici

La Journée Finances locales, organisée par l’APVF et le groupe BPCE, se tiendra le mercredi 19 octobre 2022 (9h45-14h). Cette journée sera consacrée au budget 2023 et à la programmation des finances publiques 2023-2027.

“Quelles réformes en perspective pour les finances et la fiscalité locale ?”

Pour télécharger le programme cliquez ici
Pour s’inscrire cliquez ici

15
octobre
2022
Journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité

Journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité

Questions de société

La journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité se tiendra cette année le 15 octobre. Cette initiative rassemble l’ensemble des associations d’élus. L’ensemble des associations a publié une tribune pour présenter la démarche. La journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité aura lieu le 15 octobre prochain. Créée à l’initiative de …

La journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité se tiendra cette année le 15 octobre. Cette initiative rassemble l'ensemble des associations d'élus. L'ensemble des associations a publié une tribune pour présenter la démarche.

La journée nationale de la citoyenneté et de la fraternité aura lieu le 15 octobre prochain. Créée à l'initiative de l'ODAS, l'observatoire national de l'action sociale, elle vise à renforcer les liens sociaux et l'engagement citoyen.

Cette journée sera l'occasion de mettre en avant l'ensemble des actions de solidarité engagées localement durant l'ensemble de l'année.

Les principales des associations d'élus se mobilisent en faveur de cette journée.

 

Liste d'idées d'initiatives à mettre en place le 15 octobre

Lire la Tribune "Face aux crises, renforçons les liens sociaux et l'engagement citoyen"

 

13
octobre
2022
L'APVF reçue par M. Pap Ndiaye : l'école est l'affaire de tous

L'APVF reçue par M. Pap Ndiaye : l'école est l'affaire de tous

Education

Une délégation de l’APVF, composée de Christophe Bouillon, Président de l’APVF et Maire de Barentin, et de Jean-Michel Morer, a été reçue par le ministre de l’Education nationale, M. Pap Ndiyae. Cette rencontre a été l’occasion de rappeler que les Maires sont pleinement partie prenante de la communauté éducative. Christophe Bouillon, Président de l’APVF et …

Une délégation de l'APVF, composée de Christophe Bouillon, Président de l'APVF et Maire de Barentin, et de Jean-Michel Morer, a été reçue par le ministre de l'Education nationale, M. Pap Ndiyae. Cette rencontre a été l'occasion de rappeler que les Maires sont pleinement partie prenante de la communauté éducative.

Christophe Bouillon, Président de l'APVF et Maire de Barentin, ainsi que Jean-Michel Morer, référent éducation de l'APVF et Maire de Trilport, ont été reçus par M. Pap Ndiaye pour faire un point entre le ministère de l'Education nationale et les collectivités.

Les représentants de l'APVF ont salué le nouveau climat rue de Grenelle. Après une période difficile durant la crise sanitaire, marquée par des prises de décisions unilatérales et un manque d'anticipation, M. Ndiaye semble mettre l'accent sur la concertation. La création d'une nouvelle instance de dialogue entre les collectivités et le ministère en est l'exemple le plus récent.

"Les collectivités comme des partenaires"

Par ailleurs, MM. Bouillon et Morer ont rappelé que les Maires participaient pleinement à la communauté éducative. Loin d'être seulement "les gardiens des murs", ils contribuent, dans le cadre de leurs responsabilités à la réussite des élèves. M. Ndiaye a confirmé qu'il considérait pleinement "les collectivités comme des partenaires". En effet, outre la question du bâti ou de la restauration scolaire, le ministre a souligné l'importance du périscolaire et la nécessité d'améliorer l'articulation avec le scolaire. Il a souligné que la démarche du CNR éducation était locale - centrée sur le projet d'établissement - avait vocation à s'appuyer sur les élus locaux.

Les défis de l'inclusion scolaire

Enfin, une thématique centrale des échanges a été celle de l'inclusion scolaire. L'APVF a réitéré son alerte concernant la pression pesant sur les sections Ulis et sur les difficultés de recrutement des AESH. L'APVF a renouvelé sa proposition de compter la pause méridienne comme un temps scolaire afin de limiter le fractionnement des journées des élèves et des AESH. Le ministère de l'Education nationale devrait faire des propositions face à cette problématique, tout en prenant en compte la décision du Conseil d'Etat, selon qui les AESH doivent ête financés par l’État sur le temps scolaire et, sur le temps périscolaire, par les collectivités territoriales.

 

 

Télécharger le communiqué de presse

13
octobre
2022
Une juste cause : deux maires de l'APVF mouillent le maillot

Une juste cause : deux maires de l'APVF mouillent le maillot

Félicitations à deux jeunes Maires des Yvelines, adhérents à l’APVF, Jean-Baptiste Hamonic, Maire de Villepreux, Membre du Bureau de l’APVF, et Cédric Pemba Marine, Maire de Port Marly, qui ont couru plus de 100km dans le désert aux Canaries en soutien à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque.  Les deux élus qui ont fondé l’association “les élus …

Félicitations à deux jeunes Maires des Yvelines, adhérents à l'APVF, Jean-Baptiste Hamonic, Maire de Villepreux, Membre du Bureau de l'APVF, et Cédric Pemba Marine, Maire de Port Marly, qui ont couru plus de 100km dans le désert aux Canaries en soutien à l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque. 

Les deux élus qui ont fondé l'association "les élus des cœurs" ont récolté 9000 euros qui vont permettre à deux enfants de pays défavorisés d'être bientôt opérés du cœur.

Jean-Baptiste Hamonic et Cédric Pemba Marine ont fondé ensemble l'association "Les élus du cœur" pour fédérer les élus souhaitant soutenir cette cause.

Pour en savoir plus sur Les Elus du Cœur cliquez ici

13
octobre
2022
3 questions à Elise Marion, fondatrice d'Aides Territoires

3 questions à Elise Marion, fondatrice d'Aides Territoires

Services publics, Attractivité et aménagement du territoire

La fondatrice de la plateforme de recensement d’aides aux collectivités, Aides-territoires, présente cette semaine dans la newsletter des Petites Villes son initiative et la façon dont elle peut aider les collectivités.   Quelle a été la démarche à l’origine de la création d’Aides-Territoires ? A l’origine d’Aides-territoires, il y a avant tout une problématique exprimée …

La fondatrice de la plateforme de recensement d'aides aux collectivités, Aides-territoires, présente cette semaine dans la newsletter des Petites Villes son initiative et la façon dont elle peut aider les collectivités.

 

Quelle a été la démarche à l’origine de la création d’Aides-Territoires ?

A l’origine d’Aides-territoires, il y a avant tout une problématique exprimée par les élus et agents de collectivités: comment faire pour se tenir informé des différents appels à projets, aux calendriers souvent très contraints ? Ingénieure des travaux publics de l’Etat et urbaniste,  en 2017 j’accompagnais la mise en oeuvre de la démarche EcoQuartier sur l’ensemble du territoire. C’est dans ce cadre que j’ai pris conscience de la profonde difficulté que représentait la simple connaissance des aides disponibles, quel que soit son territoire d’appartenance. Ce constat allait au-delà des appels à projets ponctuels, et concernait aussi l’ingénierie publique. De nombreuses aides publiques étaient méconnues, ou difficiles à découvrir par le plus grand nombre. D’où cette idée de créer un service qui rassemblerait cette information, et la rendrait accessible à toutes les collectivités et leurs partenaires.

Selon vous, quelles sont les difficultés principales auxquelles les Maires font face pour accéder à des subventions ?

Le manque de temps et de moyens, notamment en termes d’ingénierie, mais également la méconnaissance de toute la palette offerte par la sphère publique.

Effectuer une veille sur les aides est chronophage, il faut ensuite examiner les conditions d’éligibilité de chaque dispositif avant de monter puis déposer un dossier de candidature, sans garantie de réussite. Un certain nombre de communes ont l’habitude de mobiliser des financements qu’elles connaissent bien, mais n’osent pas s’aventurer dans le “maquis” des aides pour les compléter.

Aides-territoires fait gagner du temps de veille aux collectivités, et leur offre la possibilité d’identifier des financements complémentaires. La présentation synthétique et identique des différents dispositifs facilite leur découverte, et leur compréhension.

Cette démarche intéresse également les porteurs d’aides, qui trouvent eux aussi un intérêt à diversifier les projets accompagnés.

Quelles sont les aides référencées sur la plateforme ? Est-ce qu’un Maire peut y trouver toutes les aides pour sa commune ?

A ce jour, Aides-territoires référence près de 900 porteurs d’aides, à toutes les échelles, de l’intercommunalité à la Commission Européenne.

Au niveau national, nous intégrons déjà les aides de la grande majorité des ministères, des opérateurs d’Etat, de la Banque des territoires, des fédérations sportives. Nous travaillons avec les fédérations en matière d’ingénierie (Agences d’urbanisme, CAUE, parcs naturels régionaux, Agences de l’Energie et du Climat, etc). Nous relayons les aides des six agences de l’eau, et les outre-mer ne sont pas en reste avec les offices de l’eau de Guadeloupe, de la Réunion.

Nous sommes en train d’intégrer progressivement les aides portées par les Régions, les Départements, mais aussi de syndicats locaux, et bien sûr les aides portées par les services de l’Etat à commencer par la DETR et la DSIL.

La mise à disposition des aides européennes sur Aides-territoires est également une réalisation importante, car elle correspond à une demande récurrente des collectivités.

Le travail de référencement des aides, et leur diffusion en opendata est en cours, et progresse chaque jour. Pour connaître les porteurs présents sur un département, il est possible pour un Maire de consulter la cartographie, que nous avons conçue à cet effet, mais bien sûr le plus précis reste la recherche à l’échelle de sa commune.

Le compte utilisateur, à l’échelle de la collectivité permet à un Maire de travailler avec ses adjoints et équipes sur les projets de leur mandature. Il permet depuis peu de rendre ses projets publics, facilitant ainsi les échanges entre pairs qui nourrissent les projets et la recherche d’aides.

Et demain, ce seront ainsi les porteurs d’aides qui pourront identifier des projets à financer !

13
octobre
2022
Aides financières aux collectivités territoriales : des premiers pas qui en appellent d’autres

Aides financières aux collectivités territoriales : des premiers pas qui en appellent d’autres

Finances et fiscalité locales

L’APVF, qui a réagi récemment par voie de communiqué de presse, prend acte des annonces de la Première ministre vendredi dernier concernant la revalorisation du montant de la dotation globale de fonctionnement, ainsi que d’une compensation plus favorable qu’initialement prévue pour les collectivités territoriales de la suppression de la CVAE. Avec la reconduction du « filet …

L'APVF, qui a réagi récemment par voie de communiqué de presse, prend acte des annonces de la Première ministre vendredi dernier concernant la revalorisation du montant de la dotation globale de fonctionnement, ainsi que d’une compensation plus favorable qu’initialement prévue pour les collectivités territoriales de la suppression de la CVAE.

Avec la reconduction du « filet de sécurité » en 2023 pour les collectivités les plus en difficulté, mais aussi le plafonnement du prix de vente de l’électricité, dont l’APVF souhaite connaître la déclinaison concrète ainsi que l’extension du dispositif au gaz, il s’agit de premiers pas appréciables qui en appellent d’autres.

L’APVF fait part de sa satisfaction d’avoir ainsi contribué à faire avancer le débat et permis de faire bouger les choses.

Mais, ces avancées demeurent encore insuffisantes au regard de la persistance des tensions inflationnistes et de la flambée des prix de l’énergie dont l’impact sera très fort pour les budgets locaux.

L’APVF réitère sa demande d’une meilleure indexation des dotations de l’Etat sur le niveau réel de l’inflation et la mise en place rapide d’un bouclier énergétique qui soit réellement protecteur pour l’ensemble des collectivités territoriales.

Elle réitère son opposition à la suppression de la CVAE qui prive l’Etat d’une recette fiscale de 8 milliards d’euros et qui rompt le lien fiscal entre les entreprises et les territoires.

L’APVF appelle les parlementaires à continuer à faire bouger le projet de loi de finances afin que les collectivités territoriales aient réellement la capacité de relever les défis de la transition écologique, de la réindustrialisation et de faire fonctionner les services publics de proximité.

Télécharger le communiqué de presse

13
octobre
2022
PLF 2023 : où en est-on ?

PLF 2023 : où en est-on ?

Finances et fiscalité locales

Les deux textes financiers sont actuellement examinés en séance publique à l’Assemblée nationale. Quelques avancées sont encore attendues. Le Gouvernement a annoncé d’une part, que la hausse de la dotation globale de fonctionnement pour les collectivités territoriales prévue dans le projet de loi de finances serait portée de 210 à 320 millions d’euros et, d’autre part, …

Les deux textes financiers sont actuellement examinés en séance publique à l’Assemblée nationale. Quelques avancées sont encore attendues. Le Gouvernement a annoncé d’une part, que la hausse de la dotation globale de fonctionnement pour les collectivités territoriales prévue dans le projet de loi de finances serait portée de 210 à 320 millions d'euros et, d’autre part, une prorogation et une extension du filet de sécurité pour permettre aux collectivités territoriales les plus fragiles de faire face à la flambée des prix.

Compensation de la suppression de la CVAE

Pour pouvoir financer en 2023 le maintien du bouclier tarifaire sur l'énergie, le Gouvernement a décidé que cette disparition se ferait en deux années, au lieu d'une année initialement. Dès 2023, les collectivités ne toucheront plus de CVAE. Deux principales avancées ont été obtenues : la première sur l'intégration de l'année 2023 pour le calcul de la compensation et la seconde, garantir la dynamique du produit de CVAE 2023. Ainsi, les collectivités, à ce stade, devraient être compensées par une fraction de TVA, calculée sur la moyenne de leurs recettes de CVAE des années 2020, 2021, 2022 et 2023. Elles toucheront également la dynamique de la fraction de TVA calculée au niveau national, si elle est positive. Cette dynamique sera affectée à un fonds national d'attractivité économique des territoires. Ses modalités de répartition devraient être arrêtées à l'issue d'une concertation avec les associations d'élus.

« Fonds vert »

La mise en place d’un « fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires », doté de 1,5 milliards d’euros (la Première ministre a annoncé une hausse de l'enveloppe qui passerait à 2 milliards d'euros), pour agir à la fois sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et sur l’adaptation au changement climatique est un signal positif, mais pas à la hauteur des enjeux. D’une part, il n’a rien d’inédit puisque la plupart des projets financés dans ce cadre le sont déjà au titre d’autres fonds (fonds friches, plan Action cœur de ville…), et d’autre part, son mode de financement reste encore assez flou. Toujours est-il qu’une concertation devrait être prochainement ouverte avec les élus locaux pour définir les besoins à couvrir et les modalités d'affectation et de gestion.

Progression de la péréquation en faveur des communes

La dotation de solidarité rurale (DSR) et la dotation de solidarité urbaine (DSU) augmenteront chacune de 90 millions d'euros en 2023, tandis que la dotation d'intercommunalité croîtra, là encore en 2023, de 30 millions d'euros. La péréquation ne sera pas financée par écrêtement interne de la DGF, mais par un abondement de l'enveloppe normée de 320 millions d'euros.

Actualisation des valeurs locatives des locaux professionnels

Comme le demandait l’APVF, la mise en œuvre de la révision des valeurs locatives des locaux professionnels est « suspendue le temps de trouver une meilleure solution ». Les informations provenant des commissions départementales des valeurs locatives montraient qu'avec la révision de 2023, la « fiscalité des commerces de centre-ville » augmenterait de « 40% » et celle des « hypermarchés de périphérie » baisserait d'autant.

Plafonnement à 3,5 % de la revalorisation des valeurs locatives cadastrales utilisées pour le calcul des taxes foncières : 

Un amendement de Charles de COURSON adopté en séance publique plafonne à 3,5 % la revalorisation des valeurs locatives utilisées pour le calcul des taxes foncières. Cela revient à désindexer les bases foncières de l’inflation. Pour compenser les pertes, l’amendement prévoit une hausse de la DGF.

L’APVF s’est fortement mobilisée pour préserver le dispositif législatif actuel et le maintien de l’indexation. C’est la seule dynamique (estimée à +7 % en 2023) dont peuvent se prévaloir les élus des petites villes aujourd’hui pour faire face à la hausse généralisée des prix et pour continuer à faire fonctionner correctement les services de proximité. Si on leur retire cette dynamique légale, ils n’auront d’autres choix que d’augmenter leur taux d’imposition. Si l’Etat cherche un prétexte pour monter les habitants contre leurs élus, c’est la bonne voie, mais cette voie est dangereuse pour la démocratie locale. Aujourd’hui, habitants et élus ont besoin de stabilité et de prévisibilité. Ne changeons pas sans cesse les règles du jeu, surtout lorsqu’elles sont claires.

Partage de la taxe d'aménagement

Les communes et intercommunalités bénéficient de trois mois supplémentaires pour délibérer sur les modalités du partage du produit communal de la taxe d'aménagement pour 2023. Pour rappel, la loi de finances pour 2022 a rendu obligatoire le reversement (jusque-là facultatif) de tout ou partie du produit de la taxe à l'intercommunalité, afin de tenir compte des dépenses d’équipements publics que celle-ci finance du fait de ses compétences sur le territoire communal. Le conseil communautaire ou métropolitain et les conseils municipaux des communes membres devaient prendre des délibérations concordantes pour en fixer les modalités en 2023, et ce avant le 1er octobre de cette année : un délai supplémentaire a été accordé, portant la date-butoir au 31 décembre 2022.

Pactes de confiance

Enfin, les pactes de confiances, qui prévoient de sanctionner les écarts de trajectoire de réduction des dépenses réelles de fonctionnement, institués par le projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 ont été rejeté en commission à l’Assemblée nationale.

 

13
octobre
2022
Plan de sobriété énergétique : quid des collectivités ?

Plan de sobriété énergétique : quid des collectivités ?

Ville intelligente et durable

Le gouvernement a présenté le jeudi 6 octobre le plan de sobriété dont l’objectif est de réduire la consommation énergétique de 10% d’ici 2024. Retour sur les mesures qui concernent directement les collectivités territoriales.   Pour rappel, ce plan fait suite aux fortes tensions inflationnistes et à la crise du prix de l’énergie qui se …

Le gouvernement a présenté le jeudi 6 octobre le plan de sobriété dont l’objectif est de réduire la consommation énergétique de 10% d’ici 2024. Retour sur les mesures qui concernent directement les collectivités territoriales.

 

Pour rappel, ce plan fait suite aux fortes tensions inflationnistes et à la crise du prix de l’énergie qui se sont accélérées ces derniers mois. Il s’inscrit dans l’objectif de plus long terme d’une baisse de 40% de nos consommations énergétiques d’ici 2050, nécessaire afin de respecter la Stratégie nationale bas carbone (SNBC).

Les mesures prévues par le plan sont des recommandations de bonnes pratiques à appliquer par les collectivités.

Dès lors, il est recommandé dans les bâtiments de fixer à 19 degrés la température maximale de chauffage en journée, de baisser le chauffage à 16 degrés la nuit, ainsi que de le baisser à 8 degrés dans les cas où le bâtiment est fermé pendant une période supérieure à 3 jours. Pour les périodes d’été, le plan recommande de limiter la climatisation à un niveau de 26 degrés.

NB : un degré de chauffage économisé représente en moyenne 7% d’économie d’énergie.

Toujours sur le volet du bâtiment, le report de 15 jours de la période de début et de fin de chauffe quand cela est possible est recommandé. De même, une baisse de l’utilisation d’eau chaude sanitaire notamment dans les toilettes est suggérée.

Sur les mobilités il est recommandé un déploiement le plus large possible du forfait mobilités durable. Il est également fortement recommander d'avoir recours aux trains à la place de l'avion pour les trajets avec alternative à moins de 4h en train et de privilégier les mobilités les plus décarbonées en transport en commun quand cela est possible.

La rénovation de l’éclairage public peut également être un fort levier de sobriété énergétique mais son financement doit être notamment soutenu par l’Etat comme l’APVF a pu le rappeler dans une tribune de l'APVF publiée dans le JDD  et cosignée avec le Syndicat de l’éclairage 

 

A noter également la publication de deux décrets au Journal officiel le 6 octobre :

 Le premier décret harmonise dans toutes les communes les règles d'extinction nocturne des publicités et enseignes lumineuses,

A l’inverse de ce que prévoyait la précédente réglementation (issue du décret n° 2012-118 du 30 janvier 2012), les publicités lumineuses devront être éteintes la nuit, entre une heure et six heures du matin, que la commune soit couverte ou non par un règlement local de publicité et quelle que soit la taille de l’unité urbaine à laquelle elle appartient (les unités urbaines de plus de 800 000 habitants ne font plus exception).

Les dispositions de ce décret sont d’application immédiate, sauf pour les publicités lumineuses supportées par le mobilier urbain : la règle s’appliquera à partir du 1er juin 2023

 

Le second décret oblige la fermeture des portes lorsque les locaux sont chauffés ou refroidis.

Ce décret dispose que « les ouvertures de tout bâtiment, ou partie de bâtiment, dans lequel sont exercées des activités tertiaires marchandes ou non marchandes, y compris celui appartenant à une personne physique ou morale du secteur primaire ou secondaire, chauffé ou refroidi à l’aide d’un ou de plusieurs systèmes de chauffage ou de climatisation, au sens de l’article R. 175-1, donnant sur des espaces extérieurs ou sur une partie de bâtiment non chauffée ou refroidie, sont équipées de systèmes de fermeture manuels ou automatiques limitant les déperditions thermiques ».

Lorsque ces locaux sont chauffés ou refroidis, les systèmes de fermeture ne doivent pas, en condition normale d’exploitation, être maintenus ouverts par l’exploitant du bâtiment ou de la partie de bâtiment concerné, y compris pendant les heures d’ouverture aux usagers.

Ainsi, il faut garder la porte fermée lorsque la climatisation ou le chauffage est en fonctionnement.

Dans les deux cas de figure, le maire a la charge du contrôle, et lorsque cela est nécessaire, de prononcer les amendes.