17
novembre
2022
PLF 2023 : la commission des finances du Sénat préconise un autre calendrier de réformes

PLF 2023 : la commission des finances du Sénat préconise un autre calendrier de réformes

Finances et fiscalité locales

La commission des finances du Sénat, qui a examiné la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2023, préconise de revoir le calendrier de la suppression de la CVAE, ainsi que sur la révision des valeurs locatives des locaux d’habitation. Repousser d’un an la suppression de la CVAE : Si la commission estime …

La commission des finances du Sénat, qui a examiné la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2023, préconise de revoir le calendrier de la suppression de la CVAE, ainsi que sur la révision des valeurs locatives des locaux d'habitation.

  • Repousser d’un an la suppression de la CVAE :

Si la commission estime que les « impôts de production », qui sont plus élevés en France qu'ailleurs en Europe, doivent être baissés, elle propose de reporter celle-ci d'un an : pour les sénateurs, la CVAE doit être supprimée à partir du 1er janvier 2024, et non dès l'an prochain. Pour les membres de la commission, l’Etat en 2023 doit se concentrer sur la « protection des acteurs économiques face à la crise énergétique » et rester « attentif à la situation des comptes publics ».

Pour les limiter, les possibles « effets de bords » liés à la répartition de la croissance de la recette de compensation, la TVA, la commission appelle à ne pas se précipiter pour définir les critères servant à cette répartition et à ne pas procéder par décret, comme le PLF l'envisage actuellement. Il lui semble préférable de renvoyer la question à l'examen par le Parlement, en 2023, d'une prochaine loi de finances.

  • Maintenir le calendrier de la révision des valeurs locatives des locaux d'habitation

En contrepied du Gouvernement, la commission des finances du Sénat propose de ne pas reporter de deux ans de la révision des valeurs locatives des locaux d'habitation. Si la mesure de report était effectivement adoptée par le Parlement, les nouvelles valeurs locatives des locaux d'habitation seraient prises en compte dans les bases d’imposition à compter de 2028, et non de 2026. Pour le rapporteur général du budget du Sénat, « rien ne semble aujourd’hui de nature à justifier ce décalage ».

En revanche, concernant la mise en œuvre du mécanisme d’actualisation sexennale de la valeur locative des locaux professionnels, la commission valide le report de deux ans, prévu dans le PLF 2023, compte tenu de « l’existence d’importantes difficultés techniques remontées du terrain ».

  • Réintégration des opérations d’aménagement de terrains dans le FCTVA

Conformément à une demande de l’APVF en lien avec les Associations d’élus, la commission des finances du Sénat a également rendu les investissements des collectivités, en matière d'agencements et d'aménagements de terrains, éligibles au fonds de compensation pour la TVA (FCTVA). Une telle réintégration des opérations d'aménagement de terrains dans le FCTVA générerait un gain d'environ 250 millions d'euros pour les collectivités.

La discussion sur le PLF 2023 commencera le 17 novembre dans l'hémicycle du Sénat.

17
novembre
2022
PVD : un premier voyage d'étude à Saint-Hilaire-de-Brethmas

PVD : un premier voyage d'étude à Saint-Hilaire-de-Brethmas

Ville intelligente et durable, Attractivité et aménagement du territoire

La petite ville de Saint-Hilaire-de-Brethmas accueillera le premier voyage d’étude du programme Petites Villes de Demain. Cette première édition s’attachera à présenter les effets de la démarche de “ville du quart d’heure”. Le Club des Petites Villes de Demain lance une série de voyages d’étude pour découvrir sur le terrain les initiatives permettant de lutter …

La petite ville de Saint-Hilaire-de-Brethmas accueillera le premier voyage d'étude du programme Petites Villes de Demain. Cette première édition s'attachera à présenter les effets de la démarche de "ville du quart d'heure".

Le Club des Petites Villes de Demain lance une série de voyages d'étude pour découvrir sur le terrain les initiatives permettant de lutter contre le dérèglement climatique. C'est la petite ville de Saint-Hilaire-de-Brethmas dans le Gard qui accueillera la première édition les 13 et 14 décembre prochains.

Ce voyage d'étude, à destination des maires et des chefs de projet PVD, doit permettre d'échanger à partir d'exemples et de réalisations concrètes.

Saint-Hilaire de Brethmas présentera sa démarche inspirée du concept de "ville du quart d'heure" adaptée à une petite collectivité. L'universitaire de renommée internationale, Carlos Moreno, à l'origine du concept fera partie des intervenants.

Vous trouverez d'ores-et-déjà ici un préprogramme du voyage d'étude.

Pour vous inscrire, suivez ce lien

Ce voyage d'étude est réalisé en partenariat avec l'ANCT et a Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines

17
novembre
2022
Culture : l'APVF se mobilise pour le maintien des festivals pendant les JO 2024

Culture : l'APVF se mobilise pour le maintien des festivals pendant les JO 2024

Culture et patrimoine

L’APVF a adressé, avec plusieurs autres associations d’élus, une lettre au Président de la République pour souligner l’importance du maintien des festivals à l’été 2024 pendant lequel se tiendront également les Jeux olympiques.    « Monsieur le Président de la République, 2024 sera l’année où la France accueillera les Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Ce sera …

L'APVF a adressé, avec plusieurs autres associations d'élus, une lettre au Président de la République pour souligner l'importance du maintien des festivals à l'été 2024 pendant lequel se tiendront également les Jeux olympiques. 

 

« Monsieur le Président de la République,

2024 sera l’année où la France accueillera les Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Ce sera l’occasion pour des millions de visiteurs de venir découvrir notre pays. Ce sera aussi un moment où la France, regardée par le monde entier, doit renvoyer son plus beau visage, celui d’une nation possédant une histoire incomparable et en même temps totalement ancrée dans l’époque. Ce lien entre le passé, le présent et l’avenir, c’est d’abord notre richesse culturelle qui le permet.

Or depuis quelques jours, nous sommes extrêmement inquiets, car la culture est en passe d’être la grande oubliée de ce beau tableau. En effet, le ministre de l’Intérieur a demandé « le report de certains festivals » de l’été 2024 et sa collègue ministre de la Culture a parlé de « certaines annulations si des solutions ne sont pas trouvées ».

L’été, pour les Françaises et les Français, pour le monde culturel, et depuis des décennies, c’est le temps des festivals. Festivals de théâtres ou d’opéra, de musiques actuelles, traditionnelles, baroques, de métal ou d’électro, d’arts de la rue, de danse, de cirque… Plusieurs centaines ont lieu dans toute la France, y compris dans le monde rural, entre mai et septembre. Les plus anciens datent de l’après-guerre, d'autres ont émergé récemment.

Les festivals ne sont pas seulement essentiels à toute une économie locale, ils sont aussi un temps évènementiel, festif et culturel, un temps de rencontre et de lien social, qui fait la fierté des territoires, des élus et des bénévoles qui les accueillent et participent à leur organisation. Ils sont aimés de nos compatriotes et des touristes qui viennent du monde entier. Ils sont une part de notre identité.

Ils permettent aux professionnels de travailler et de montrer leur savoir-faire, aux artistes, aux musiciens, aux comédiens, aux metteurs en scène de se lancer et d’accéder parfois à la renommée nationale ou internationale. Ils génèrent un nombre conséquent d’heures de travail, si importantes pour les intermittents du spectacle ainsi que pour de nombreux saisonniers.

Nous, élus et professionnels, connaissons les contraintes de la gestion de tels événements. Nous savons aussi que les moyens ne sont pas illimités, ceux de nos collectivités au premier chef. Nous sommes les premiers à comprendre que l’organisation d’un événement de l’ampleur des JOP va demander une infrastructure de sécurité très importante, et aussi que les festivals demandent à être sécurisés. Mais nous ne comprendrions pas que notre pays, septième puissance économique du monde, ne soit pas capable en même temps d’accueillir les JOP et de maintenir l’organisation de ces grands festivals qui font une part majeure de la richesse culturelle de notre pays et de nos territoires.

Quelle place donnerions-nous donc à la culture et à ses festivals, dans notre pays, s’ils deviennent une simple variable d’ajustement au gré de la disponibilité des forces de l’ordre ? D’autant plus que les conséquences de la crise sanitaire se font toujours ressentir et que la crise énergétique menace également les lieux de spectacles.

Enfin, à l’heure où la cohésion de notre pays est sans cesse mise en cause, comment ne pas voir l’inégalité de traitement que représenterait le fait qu’au moment où se déroulent les Jeux, pour l’essentiel dans la métropole francilienne, de nombreuses régions françaises se voient privées de leurs rendez-vous culturels habituels ? Ce serait une faute majeure et incompréhensible.

C’est pourquoi, Monsieur le président de la République, nous vous demandons de vous engager solennellement à ce qu’aucun festival ne soit annulé en France lors de l’été 2024, et à ce que des solutions soient trouvées et objectivées en lien avec les collectivités territoriales et l’ensemble du monde de la culture.

Nous vous prions de croire, Monsieur le président de la République, en l’assurance de notre haute considération. »

 

Lire la lettre parue dans le JDD

17
novembre
2022
Déserts médicaux : l'APVF auditionnée à l'Assemblée nationale défend la régulation de l'offre de soins

Déserts médicaux : l'APVF auditionnée à l'Assemblée nationale défend la régulation de l'offre de soins

Santé

Christophe Bouillon, Président de l’APVF, a été auditionné mercredi 16 novembre par un groupe de députés transpartisan qui déposera d’ici la fin d’année une proposition de loi relative à la lutte contre les déserts médicaux.  Christophe Bouillon a ainsi pu rappeler qu’il s’agit d’une “thématique qui n’est pas nouvelle pour l’APVF” mobilisée sur le sujet …

Christophe Bouillon, Président de l'APVF, a été auditionné mercredi 16 novembre par un groupe de députés transpartisan qui déposera d'ici la fin d'année une proposition de loi relative à la lutte contre les déserts médicaux. 

Christophe Bouillon a ainsi pu rappeler qu'il s'agit d'une "thématique qui n'est pas nouvelle pour l'APVF" mobilisée sur le sujet depuis plus d'une quinzaine d'années.

Le Président de l'APVF a expliqué qu'au delà des clivages partisans, il existe désormais un consensus parmi les élu locaux pour défendre le principe de la régulation à l'installation des médecins libéraux. Face à une situation qui continue de s'aggraver, Christophe Bouillon a insisté sur le fait que les maires ne sont plus aujourd'hui forcément en attente d'une installation résidentielle des médecins dans leur commune, mais qu'il faut agir sur afin de mieux réguler le lieu "d'installation et d'exercice médical" afin que celui-ci ait lieu dans les petites villes. L'APVF est par conséquent favorable à la mise en place d'un "conventionnement sélectif" :

Il ne s'agit bien sûr pas du seul levier que l'APVF propose de mobiliser afin de renforcer l'accès aux soins de nos concitoyens : un vrai coup d'accélérateur est nécessaire pour optimiser le partage de compétences entre professionnels de santé et la libération de temps médical pour les médecins. . A cet égard, l'APVF se félicite de l'accord trouvé entre ordres de professionnels de santé et des propositions faites par le CLIO le 13 octobre.

Cette réorganisation de l'offre de soins avec un rôle accru des paramédicaux ne pourra se faire sans une nécessaire revalorisation de l'attractivité de ces professions que ce soit au regard des rémunérations ou des évolutions de carrière.

10
novembre
2022
L'APVF lance son enquête annuelle sur la situation financière des petites villes

L'APVF lance son enquête annuelle sur la situation financière des petites villes

Finances et fiscalité locales

L’APVF souhaite interroger les petites villes sur leur situation financière en 2022 et les perspectives 2023. Merci par avance pour vos contributions ! Réponses attendues au plus tard pour le 10 décembre.  Répondez à l’enquête en cliquant ici.

L'APVF souhaite interroger les petites villes sur leur situation financière en 2022 et les perspectives 2023. Merci par avance pour vos contributions ! Réponses attendues au plus tard pour le 10 décembre. 

Répondez à l'enquête en cliquant ici.

10
novembre
2022
Conseil des Prélèvements Obligatoires et ZAN : ce qu'implique la réforme pour les finances locales

Conseil des Prélèvements Obligatoires et ZAN : ce qu'implique la réforme pour les finances locales

Attractivité et aménagement du territoire

Le Conseil des Prélèvements Obligatoires se penche dans un rapport sur les effets du “Zéro Artificialisation Nette” (ZAN), sur les ressources des collectivités. Le Conseil indique que le ZAN est l’occasion d’une refonte des finances locales. Tout d’abord, le Conseil des Prélèvements Obligatoires souligne que la fiscalité locale n’est pas un facteur déterminant de l’artificialisation …

Le Conseil des Prélèvements Obligatoires se penche dans un rapport sur les effets du "Zéro Artificialisation Nette" (ZAN), sur les ressources des collectivités. Le Conseil indique que le ZAN est l'occasion d'une refonte des finances locales.

Tout d'abord, le Conseil des Prélèvements Obligatoires souligne que la fiscalité locale n'est pas un facteur déterminant de l'artificialisation des sols. En y regardant de près, la fiscalité locale inciterait plutôt à désartificialiser qu'à bétonner à tout va. Les magistrats de la rue Cambon appellent néanmoins à "réserver les exonérations de taxes locales aux opérations sur zones déjà artificialisées", notamment pour reconstruire la ville sur la ville.

L'aspect le plus intéressant du rapport concerne un "changement de paradigme de la fiscalité locale" du fait du ZAN. En effet, les rentes liées au foncier - du fait de la limitation du foncier disponible - vont se développer. Le Conseil des Prélèvements Obligatoires, dans une perspective d'équité entre les territoires, invite à "augmenter le taux de la taxe locale sur les plus-values de cessions de terrains nus rendus constructibles".

Plus fondamentalement, la rue Cambon indique souligne que le ZAN met en évidence un "système de financement à bout de souffle" pour les collectivités territoriales. Comme les magistrats appellent de longue date à une réflexion sur l’évolution du financement des collectivités, ils demandent "d'envisager l’affectation des DMTO au bloc communal et étudier la pertinence de taux variables de DMTO en fonction du caractère artificialisant des opérations immobilières".

Enfin, le Conseil des Prélèvements Obligatoires demeure prudent concernant les effets économiques du ZAN. En effet, outre le fait que l'ensemble des décrets d'application n'ont pas été publiés, pour l'heure, seul le coût de la réhabilitation des friches a été effectué. Il apparaît par conséquent, selon le rapport, prématuré d'envisager une taxe ZAN.

Télécharger le rapport du Conseil des Prélèvements Obligatoires

 

10
novembre
2022
Projet de loi d'accélération des énergies renouvelables : point d'étape après l'adoption du texte au Sénat

Projet de loi d'accélération des énergies renouvelables : point d'étape après l'adoption du texte au Sénat

Ville intelligente et durable

Les sénateurs ont adopté en première lecture le vendredi 4 novembre le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables. Retour sur les principales évolutions du texte avant son examen à l’Assemblée nationale qui débutera en commission le 21 novembre.  Pour rappel les mesures présentées dans le projet de loi initial entendent …

Les sénateurs ont adopté en première lecture le vendredi 4 novembre le projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables. Retour sur les principales évolutions du texte avant son examen à l'Assemblée nationale qui débutera en commission le 21 novembre. 

Pour rappel les mesures présentées dans le projet de loi initial entendent favoriser l’atteinte des cibles suivantes d’ici 2050 alors que la France est le seul pays de l'UE à ne pas avoir respecté ses objectifs de développement des ENR fixés pour 2020 :

  • Multiplication par 10 de la puissance solaire pour atteindre 100 GW installés,
  • Développement d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer (ndlr : le premier a été inauguré le 22 septembre par le Président de la République à Saint-Nazaire)
  • Doublement de la puissance installée en éolien terrestre pour atteindre 40 GW installés

 

A la suite de son examen au Sénat, le texte compte désormais près d'une centaine d'articles contre 21 initialement. 320 sénateurs ont voté pour, dix-huit se sont abstenus, et cinq ont voté contre.

Un droit de veto des maires sur les projets éoliens ?

Un amendement adopté en commission prévoyait l'ouverture d'un droit de veto des maires concernant les projets éoliens terrestres initiés sur leur territoire ou celui de la commune voisine. Un tel dispositif n'a finalement pas été retenu lors de l'examen en séance publique. Il est à la place prévu que les élus locaux soient concertés pour la définition de "zones propices à l'implantation d'installations" dont les modalités doivent être affinées lors de l'examen du projet de loi par l'Assemblée nationale.

Suppression de la limite de 40km pour les éoliennes en mer

Une autre mesure adoptée en commission n'a finalement pas été retenue dans le texte voté par les sénateurs. Un amendement du rapporteur Didier Mandelli (LR) prévoyait un éloignement des éoliennes en mer au delà de 40km des côtes en favorisant ce type de projets dans les appels d'offres sans pour autant mettre en place une interdiction en dessous de cette limite.

Le Sénat a finalement voté par 186 voix contre 151 les amendements supprimant la limite des 40km : le texte précise néanmoins dorénavant qu'une attention particulière sera portée aux projets implantés en zone économique exclusive, c'est à dire la bande de mer située entre les eaux territoriales et les eaux internationales à 22km.

Zones prioritaires pour les ENR au niveau des SCOT

Un amendement gouvernemental a été adopté et prévoit que les élus définissent des zones prioritaires pour les ENR au niveau des schémas de cohérence territoriale (SCoT). Les élus pourraient se prononcer sur des propositions faites par la structure porteuse de SCot. Ainsi, les appels d'offres de l'Etat pourront proposer un bonus pour les projets se développant dans ces zones.

En outre, le même amendement confère au maire ou à l'EPCI la possibilité de s'opposer à une zone d'implantation prioritaire sur son territoires. Cela viendrait compléter la disposition adoptée dans le cadre de la loi 3DS qui permet aux communes, par modification simplifiée du plan local d'urbanisme, de définir un zonage avec les conditions d'installation des éoliennes.

Afin de prévenir la possibilité de refus total par un EPCI de toute installation ENR sur son territoire, un amendement a été adoptée prévoyant que la liste arrêtée au niveau régional puisse "corriger les éventuels manquements des listes prévues au niveau intercommunal, au regard des objectifs indicatifs de puissance à installer et des objectifs régionaux".

Photovoltaïque sur les parkings

L'obligation d'équiper les parkings d'ombrières photovoltaiques est renforcée suite à l'examen du texte par le Sénat. L'obligation d'équipement d'au moins la moitié des emplacements s'appliquera aux sites de 80 places contre une obligation initialement prévue pour les sites d'au moins 2500 m2.

Quid des PPA ?

Le texte adopté par le Sénat prévoit aussi une ouverture aux collectivités des contrats d'approvisionnement de long terme dits "PPA" (Power Purchase Agreeements). Les conditions d'ouverture restent néanmoins à définir par décret et ce après un avis de la Commission de régulation de l'énergie. Pour rappel, l'APVF plaide également pour la possibilité d'un retour aux tarifs régulés de vente (TRV) pour toute collectivité qui le souhaiterait.

 

10
novembre
2022
Finances locales : des perspectives financières rendues incertaines par la situation économique internationale

Finances locales : des perspectives financières rendues incertaines par la situation économique internationale

Finances et fiscalité locales

C’est le constat établit par le second fascicule du rapport de la Cour des comptes sur les finances locales, publié le 26 octobre, consacré à la situation et aux perspectives des finances publiques locales en 2022. Il présente également une analyse de l’intercommunalité, thème de gestion retenu pour cette édition. Après une forte reprise économique …

C’est le constat établit par le second fascicule du rapport de la Cour des comptes sur les finances locales, publié le 26 octobre, consacré à la situation et aux perspectives des finances publiques locales en 2022. Il présente également une analyse de l’intercommunalité, thème de gestion retenu pour cette édition.

Après une forte reprise économique en 2021, l’invasion de l’Ukraine et la situation sanitaire en Chine ont infléchi la trajectoire de reprise attendue en 2022 et 2023. Dans sa prévision de septembre 2022, l’Insee anticipe une croissance de l’économie française de + 2,6 %, en dépit de la hausse des prix et des difficultés d’approvisionnement. Les prévisions d’inflation demeurent incertaines. Selon l’Insee, le glissement annuel de l’indice des prix à la consommation pourrait atteindre + 5,9 % en septembre puis 5,8 % en novembre. En moyenne annuelle, l’inflation s’élèverait à + 5,3 %, après + 1,6 % en 2021.

Ce ralentissement de la reprise intervient alors que les dernières réformes fiscales ont accru la sensibilité des finances locales à la conjoncture économique. La part de fiscalité liée à la conjoncture est prépondérante dans les ressources des régions (77,4 %) et des départements (55 %). Elle représente un part non négligeable dans celles des intercommunalités (34,7 %). Les communes sont davantage préservées, avec une part qui se chiffre à 7,2 %.

Parallèlement, la situation internationale pèse sur les charges des collectivités, de manière directe (coût des achats et services) ou indirecte (mesures salariales dont la hausse du point d’indice). Dans le même temps, du fait de l’inflation, leurs produits de fonctionnement devraient rester assez dynamiques en 2022. La part des dépenses énergétiques et alimentaires dans les dépenses de fonctionnement est la plus important au sein des communes : en 2021, elle est de 4 % concernant fournitures non stockables (eau, assainissement, énergie, chauffage urbain), de 0,8 % concernant les combustibles et carburants et de 0,9 % concernant l’alimentation. Cette part risque d’augmenter sensiblement en 2022 et en 2023. Les dépenses de personnel pèsent également plus sur les budgets municipaux, avec une part de près de 54 % dans les charges réelles de fonctionnement (contre 32 % pour les EPCI, 21,7 % pour les départements et 19 % pour les régions).

Dans un contexte de différenciation croissante du monde local, la trajectoire financière à venir et les modalités de contribution des collectivités locales à la réduction du déficit et de la dette publique appellent « à plus de solidarité et à une meilleure prévisibilité des ressources des collectivités ». La Cour des comptes réitère dans ce rapport la nécessité d’une meilleure répartition des ressources entre collectivités, notamment à travers un renforcement de la péréquation horizontale et la révision des indicateurs financiers utilisés pour la répartition des dotations. Elle suggère également d’améliorer la prévisibilité des recettes locales, alors que leur plus grande sensibilité à la conjoncture économique est susceptible d’entraîner des variations importantes du niveau des ressources annuelles affectées à chaque collectivité. Pour la Cour, deux modèles contracycliques sont possibles, l’un consistant à encadrer les dynamiques de recettes, l’autre à développer des mécanismes d’auto-assurance collective ou individuelle, telle la récente mise en réserve des surplus de droit de mutation à titre onéreux (DMTO) des départements, la mise en réserve collective présentant l’intérêt de pouvoir être adossée à un dispositif de péréquation. Ces deux approches, destinées à compenser la volatilité croissante des recettes locales, ne sont pas nécessairement adaptées à toutes les catégories de collectivités. Elles ne constituent pas non plus l’unique réponse à la diversité des structures de ressources des collectivités, qui rend imparfaite toute approche uniforme et implique une prise en compte des spécificités locales.

Téléchargez le rapport en cliquant ici.

Téléchargez la synthèse en cliquant ici.

10
novembre
2022
3 questions à Yannick Ratte, Directeur Général Adjoint de Veolia Eau France

3 questions à Yannick Ratte, Directeur Général Adjoint de Veolia Eau France

Partenaires

1) La transition écologique sera locale ou ne sera pas. C’est exactement ce que s’efforce de répéter l’APVF depuis plusieurs années déjà. Les circuits courts, les énergies renouvelables, les mobilités douces ou encore l’efficacité énergétique sont des sujets avant tout locaux. En quoi, Veolia Eau France peut devenir un atout pour les élus locaux ? …

1) La transition écologique sera locale ou ne sera pas. C’est exactement ce que s’efforce de répéter l’APVF depuis plusieurs années déjà. Les circuits courts, les énergies renouvelables, les mobilités douces ou encore l’efficacité énergétique sont des sujets avant tout locaux. En quoi, Veolia Eau France peut devenir un atout pour les élus locaux ?

Établissons d’abord le constat de ce que nous vivons depuis plusieurs années et qui s’accélère : le réchauffement climatique, le stress hydrique, la pollution notamment celle de l’eau par les micropolluants, les atteintes à la biodiversité, sans oublier l’augmentation du coût de l’énergie.

Cette situation n’est pas tenable et ne peut perdurer. La réaction doit être vive et rapide pour mettre en place des solutions et s’adapter à la nouvelle donne.

Veolia Eau France est partie prenante de l’Association des Petites villes de France depuis plusieurs années et participe à vos réflexions, vos études et à l’élaboration de solutions en ce sens. Ensemble, avec les collectivités, nous voulons construire l’avenir de l’eau en faisant de sa gestion un accélérateur de la transformation écologique des territoires.

Au-delà des solutions sur lesquelles je reviendrai plus tard, nous souhaitons participer à la prise de conscience et aider les collectivités à mobiliser leur population autour de ces enjeux.

Pour cela, nous avons réalisé un site web cartographique “Kairos” rendant accessible les prévisions scientifiques des impacts du changement climatique sur le grand cycle de l’eau au niveau de chaque EPCI. L’objectif est de permettre aux collectivités territoriales de mieux se rendre compte des enjeux de l’évolution du climat. Cet outil permet de mieux comprendre, d’anticiper et donc de programmer la nécessaire adaptation du service public de l’eau aux nouveaux enjeux.

C’est aussi un enjeu tourné vers les parties prenantes pour les embarquer dans la compréhension des défis. Nous pouvons ainsi accompagner votre action de sensibilisation et d’acculturation à la sobriété et à l’autonomie énergétique des territoires.

 

2)  Comment pourriez-vous contribuer au développement des territoires, accompagner des collectivités dans la transition écologique ?

Veolia Eau France doit être compris comme un moyen au service des collectivités.

Les engagements, identifiés avec vous, sont principalement axés sur la préservation de la ressource en eau et l’accélération de la transformation écologique par le grand cycle de l’eau. Nous mettons en œuvre l'autonomie énergétique des territoires avec la production de biogaz à partir des boues des stations d’épuration ou l’installation de panneaux photovoltaïques. Autre exemple, la mise en place de REUSE (utilisation d’eau usée recyclée) pour l'irrigation des terres agricoles, des espaces verts, le nettoyage de la voirie ou des équipements municipaux, sans oublier l’anticipation et la gestion des crises, incontournable dans les missions des élus locaux.

La méthode c’est l’écologie des solutions ! Elle consiste à industrialiser des solutions puis à les déployer afin d’aider les collectivités territoriales  à relever les défis écologiques du XXIe  siècle. Répondre au dynamisme des petites villes, au regain d’intérêt et à l’accueil des nouveaux arrivants. L’écologie des solutions fait plus avec moins, ou fait plus avec ce qui n’était pas utilisé jusque-là ; elle rend l’économie à la fois plus économe et plus productive, moins polluante et moins carbonée..

 

3) Après la loi “climat et résilience'', le gouvernement a présenté le jeudi 6 octobre le plan de sobriété dont l’objectif est de réduire la consommation énergétique de 10% d’ici 2024. Notre action locale doit être efficace et solide pour les générations futures. Quelle serait votre approche concrète vis à vis des petites villes ?

Les décisions publiques ancrent l’écologie dans notre société : dans nos services publics, dans l’éducation de nos enfants, dans notre urbanisme, dans nos déplacements, dans nos modes de consommation, dans notre justice. C’est l’idée de la loi climat et résilience. Ainsi les eaux usées deviennent chaleur, les déchets organiques deviennent engrais, les biogaz issus des centres de stockage des déchets deviennent électricité, les huiles alimentaires usagées deviennent biocarburants… Vous l’aurez remarqué : toutes ces solutions sont des solutions concrètes, de proximité, ancrées dans les territoires, abordables, situées au plus près des besoins, et que les petites villes peuvent adopter. Dans chaque ville de France, dans chaque territoire agricole, nous pouvons fabriquer des fiouls alternatifs. C’est de l’énergie de proximité, “ à portée de main ”, facilement mobilisable par les collectivités territoriales. Notre Groupe est un acteur incontournable du biogaz : nous produisons déjà 10 % du biométhane de France, un gaz local, renouvelable, dont nous pouvons garantir la disponibilité et le prix dans le temps.

Ces défis se jouent sur vos territoires et par l'approfondissement de nos échanges. Notre partenariat 2023 doit s'ancrer dans un travail collaboratif à votre service et à des actions au profit de l’APVF.

 

 

10
novembre
2022
CNR Climat et Biodiversité : participation de l'APVF au lancement de l'atelier "Transports"

CNR Climat et Biodiversité : participation de l'APVF au lancement de l'atelier "Transports"

Jean-Baptiste Hamonic, Maire de Villepreux (78) et membre du Bureau de l’APVF, a représenté l’APVF au lancement de l’atelier “Transports” du CNR en présence des ministres Christophe Béchu et Clément Beaune.  Trois questions principales doivent être abordées : Comment proposer des transports du quotidien plus accessibles et plus propres ? Quelles actions concrètes pour décarboner …

Jean-Baptiste Hamonic, Maire de Villepreux (78) et membre du Bureau de l'APVF, a représenté l'APVF au lancement de l'atelier "Transports" du CNR en présence des ministres Christophe Béchu et Clément Beaune. 

Trois questions principales doivent être abordées :

  1. Comment proposer des transports du quotidien plus accessibles et plus propres ?
  2. Quelles actions concrètes pour décarboner le transports de marchandises ?
  3. Quels leviers d'actions pour faciliter la transformation de la mobilité longue distance au service de la lutte contre le changement climatique ?

Les participants ont pu bénéficier d'un diagnostic sur le secteur des transports par Thomas Lesueur, commissaire général et délégué interministériel au développement durable. Un échange entre participants dédiées aux mobilités du quotidien animé par Laurent Perron de l'association Les Shifters a ensuite eu lieu.

Deux prochaines réunions de l'atelier "Transports" doivent être prochainement organisées avant un rendu dès travaux en janvier 2023.