26
juin
2015

Les nouvelles instances de l'APVF

Questions de société

L'Assemblée générale de l'APVF a validé les modifications des instances proposées par le Bureau

Le Bureau de l'APVF a proposé plusieurs modifications qui ont été approuvées par l'Assemblée générale, réunie le 18 juin 2015 à Paimpol.

 

Deux adhérents de l'APVF ont été élus au Conseil d'administration :

  • Dominique BAILLY, Sénateur du Nord (PS), Maire d’Orchies.
  • Franck RIESTER, Député de Seine-et-Marne (LR), Maire de Coulommiers.

 

Deux membres du Conseil d'administration ont été élus au Bureau :

  • Josette BOURDEU, Maire (PRG) de Lourdes.
  • Francisque VIGOUROUX, Maire (UDI) d’Igny.

 

Au sein du Bureau, une vice-présidence supplémentaire a été créée et attribuée à :

  • Anne GALLO, Maire de Saint-Avé (DVG)

 

26
juin
2015

Table ronde sur l'innovation locale

Services publics, Ville intelligente et durable

Innovation locale : quels gisements d’économies et quels leviers de croissance

Innovation locale : quels gisements d’économies et quels leviers de croissance ?

 

Mme Céline Senmartin, Directrice adjointe du Réseau à la Caisse des dépôts ouvre les débats en expliquant que les petites villes doivent aujourd’hui composer avec des enjeux environnementaux, des enjeux règlementaires et des enjeux technologiques nouveaux. Le contexte pousse donc à l’innovation et à repenser la gestion des petites villes. Pour que l’investissement local perdure, il convient d’innover. Selon elle, toutes les dépenses de fonctionnement ne sont pas mauvaises, et toutes les dépenses d’investissement ne sont pas toujours bonnes. La CDC a par exemple constaté des investissements concurrents à l’échelle d’un même bassin de vie ce qui entraine souvent des déficits d’exploitation. La période est donc à la sélection. Il ne s’agit pas de réduire les investissements mais de faire les bons. Pour Mme Senmartin, les bons investissements sont ceux qui créés de l’attractivité, ceux qui créé de l’emploi et ceux qui génèrent des recettes mais aussi ceux qui permettent de réduire les frais de fonctionnement (la réhabilitation thermique des bâtiments publics par exemple). Pour illustrer ses propos, Mme Senmartin fait référence à l’étude réalisée par l’APVF avec le soutien de la CDC. Cette étude montre comment, à travers des investissements dans le numérique il est possible de réaliser des économies sur les coûts de fonctionnement et d’augmenter les recettes sur des thématiques comme le stationnement, l’éclairage, les déchets… Cette étude sera rendue publique à la rentrée prochaine. Pour conclure, Mme Senmartin évoque le soutien de la CDC aux petites villes en matière d’ingénierie financière et signale les partenariats conclus au travers de Société d’Economie Mixte comme c’est le cas à Vitry le François pour des investissements en faveurs des énergies renouvelables.

Pour Bruno Janet, directeur des relations institutionnelles d’Orange, la révolution du numérique représentera 50% de la croissance de demain. Il évoque le plan France Très Haut Débit auquel Orange participe grandement et défend l’idée de complémentarité entre acteurs publics et partenaires privés. Il ajoute que, faute de moyens, la fibre optique pour tous en 5 ans n’est pas envisageable mais signale qu’Orange développe différentes solutions pour apporter à chacun un accès à internet satisfaisant. Il souligne par ailleurs le fait qu’en France, les tarifs d’abonnement sont parmi les moins chers d’Europe.

Valentine Agid Durudaud Directeur du développement urbain durable chez ENGIE estime que la smart city ne doit pas être confondu avec la ville digitale. L’objectif de la smart city est avant tout de créer de l’attractivité pour la ville et d’optimiser, via des outils de gestion numérique, les dépenses de fonctionnement. Dans le domaine de l’éclairage public par exemple, la gestion d’énergie en temps réelle peut permettre de réaliser jusqu’à 20% d’économie.

Pour M. Mortier, Maire de Longué-Jumelles il est essentiel d’équiper en priorité les zones d’activités afin d’attirer les entreprises. Il regrette par ailleurs la frilosité des banques pour les gros investissements.  

Marc Mossé, Directeur des relations institutionnelles de Microsoft revient sue le concept de smart city. Pour lui, il s’agit d’une ville qui investit pour la gestion des flux d’informations et l’usage du numérique afin d’améliorer les services aux citoyens dans une perspective de développement durable tout en maitrisant les coûts. Concrètement, cela se traduit par exemple par la possibilité d’inscrire en ligne ses enfants à la cantine ou aux activités périscolaires. L’usage d’une application permet également de générer des interactivités en donnant la possibilité aux administrés de signaler via une photo et un commentaire des anomalies constatées sur l’espace public comme par exemple des graffitis, un problème de propreté, la réparation de l’éclairage ou une petite réfection de voirie à effectuer. Avec la géolocalisation et la qualification de l’anomalie, celle-ci est directement envoyée au service le plus compétent pour l’analyser et la traiter. D’autre part, en utilisant le « cloud », sorte de mutualisation de la puissance numérique, les collectivités n’ont plus à investir dans des serveurs.

Loïg Chesnay Girard, Maire de Liffré et VP du CR de Bretagne, explique que jusqu’en 2008, il n’y avait pas d’email dans sa mairie. Les 110 élus de la Communauté de communes sont aujourd’hui équipés d’une tablette sur laquelle sont envoyées les convocations et autres documents pour préparer le conseil communautaire. Une économie immédiate a ainsi pu être réalisée en épargnant des centaines de photocopies, de mise sous pli et d’envois postaux avant chaque conseil communautaire.

Vincent Denby Wilkes, Délégué EDF Bretagne, évoque l’accompagnement d’un parc expérimental d’hydroliennes dans la région de Paimpol. Pour lui, les économies de demain supposent des expérimentations innovantes qui doivent être accueillies dans les territoires. Concernant les économies immédiates, le réseau d’éclairage public LED piloté à distance a permis de réaliser 85% d’économie sur la facture énergétique dans l’ile de Sein. Cela suppose néanmoins une démarche volontariste des collectivités locales.

Cyril Garnier, Directeur général de SNCF développement, évoque la mise en place dans beaucoup de gares de Tiers lieu. L’ancien logement du chef de gare est reconvertit en bureaux ou autres pépinières d’entreprises comme c’est le cas à Trilport, dans le 77.

Remy Rebeyrotte, Maire d’Autun, intervient depuis la salle pour souligner les attentes des jeunes dans les petites villes concernant les nouvelles technologies. Valentine Agid Durudaud perçoit d’ailleurs une différence générationnelle marquante.

Jean Michel Morer, Maire de Trilport insiste sur les usages des nouvelles technologies et du co-working qui permettent également de stimuler le lien social et de créer des synergies locales.   

 

Retrouvez l’intégralité des débats ici : https://www.youtube.com/watch?v=tkil_cmECrM&list=PL_uvfJFcfdbJSASa1FBMmWX8ryrlGJyVP&index=6

26
juin
2015

Zones de sécurité prioritaires

Services publics

Lors des XVIIIèmes Assises de l’APVF, Bernard Cazeneuve s’est dit prêt à « généraliser la méthode des zones de sécurité prioritaires ».

Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, avait déjà dressé un bilan très positif des zones de sécurité prioritaires à l’automne 2014. Leur prolongement pour trois années supplémentaires des 80 ZSP actuelles avait d’ailleurs été annoncé dès mars 2014. Le 18 juin à Paimpol, il a affirmé envisager de généraliser cette méthode afin de renforcer l'efficacité du partenariat local. Il a également indiqué sa volonté de lutter contre le sentiment de relégation de certaines communes.

A Paimpol, il a affirmé que cette généralisation concernerait « tous les quartiers la méthode des zones de sécurité prioritaires de manière à ce que les collectivités, les services de Justice et de police, les associations de prévention, travaillent ensemble ». Il s'est également engagé à « assurer la répartition des forces de sécurité publique sur l'ensemble du territoire national de telle sorte qu'il n'y ait pas de zones de relégation ».

En matière d’armement des polices municipales, il a confirmé sa volonté de laisser aux maires la liberté d'armer ou pas leurs policiers municipaux. Il a également rappelé que 4000 armes de la police nationale étaient mis à la disposition des municipalités qui souhaiteraient s'équiper et évoqué le cofinancement des gilets pare-balles et les subventions issues du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance (FIPD) pour soutenir l'installation de systèmes de vidéosurveillance.

26
juin
2015

Rencontres Internationales des Voitures Ecologiques (RIVE) les 7 et 8 juillet

Ville intelligente et durable

Les 7 et 8 juillet prochains aura lieu la 6e édition des Rencontres Internationales des Voitures Ecologiques (RIVE) sur le pôle mécanique d’Alès, à l’entrée du parc national des Cévennes. Partageant la conviction que les villes sont des acteurs essentiels pour faire face aux grands enjeux climatiques et de qualité de l’air, l’Association des Petites …

Les 7 et 8 juillet prochains aura lieu la 6e édition des Rencontres Internationales des Voitures Ecologiques (RIVE) sur le pôle mécanique d’Alès, à l’entrée du parc national des Cévennes.

Partageant la conviction que les villes sont des acteurs essentiels pour faire face aux grands enjeux climatiques et de qualité de l’air, l’Association des Petites Villes de France a décidé de s’associer à cet évènement en qualité de partenaire institutionnel.

A quelques semaines du lancement de la Conférence Paris Climat, cette édition sera plus que jamais l’occasion de rappeler les engagements pris par les pouvoirs publics et les industriels en France et à l’international en faveur du développement d’une mobilité plus durable.

L’APVF s’associe à l’équipe des RIVE pour vous inviter à participer à ces rencontres. Vous pouvez d’ores et déjà vous inscrire à l’adresse suivante : www.rive2015-ales.fr

26
juin
2015

Formation : Le maire de petite ville et son opposition : quels droits et quels devoirs ?

Questions de société

Mardi 8 septembre : Le maire de petite ville et son opposition : quels droits et quels devoirs ? par Philippe Bluteau, Avocat au Barreau de Paris   I. Encadrer le droit des élus à l’information   Les moyens intellectuels   quel droit à l’information ? La note préalable de synthèse : comment la préparer ? La communication des documents : quelles …

Mardi 8 septembre :

Le maire de petite ville et son opposition : quels droits et quels devoirs ?

par Philippe Bluteau, Avocat au Barreau de Paris

  I. Encadrer le droit des élus à l’information

 

  1. Les moyens intellectuels

 

  • quel droit à l’information ?
  • La note préalable de synthèse : comment la préparer ?
  • La communication des documents : quelles sont les limites ?
  • La représentation des minorités au sein des commissions

 

  1. Les moyens matériels 

 

  • l’accès à un local de réunion
  • les moyens de communication

 II. Encadrer le droit des élus à l’expression

  

2.1. L’expression orale.

 

  • L’organisation et l’enregistrement des séances du conseil municipal : faut-il admettre toutes les demandes de l’opposition ?
  • Les interventions en séance : quelles limites au nom de la « police de l’assemblée » ?

 

  1. L’expression écrite.
  2.  Le droit d’expression dans les bulletins d’information générale.
    • Quels supports ? Quelle étendue ? 

26
juin
2015

Journée nationale d'information sur le PLF 2016

Finances et fiscalité locales

L'APVF, en partenariat avec la BPCE, organise le 27 octobre prochain une journée d'information sur le PLF 2016 au siège de la BPCE (50, avenue Pierre Mendès-France, 75013 Paris).

25
juin
2015

XVIIIèmes Assises de l'APVF : l'Appel des Petites Villes

Questions de société

Réunis à Paimpol les 18 et 19 juin 2015 dans le cadre des XVIIIèmes Assises de l’APVF, les maires des petites villes lancent un appel solennel au Gouvernement afin que les réformes territoriales contribuent au dynamisme de nos territoires, à la croissance économique et à la cohésion de notre société. Ils demandent également une réelle prise de conscience de la gravité de la détérioration de la situation financière des collectivités locales.

Pour une réforme territoriale qui simplifie l’action publique

 

L’APVF a toujours appelé à une simplification du paysage administratif français, afin de clarifier le rôle respectif de l’Etat et de chaque niveau de collectivités locales, tout en préservant la clause générale de compétence des communes.

En ce qui concerne la répartition des rôles à l’intérieur du bloc local, l’APVF rappelle les principes qu’elle a toujours défendus :

 

a) Les maires de petites villes refusent très majoritairement le passage de l’intercommunalité à la supracommunalité. L’élection des conseillers communautaires, qui se déroule au suffrage universel direct par fléchage depuis mars 2014, doit continuer à être organisée au niveau de chaque commune.

 

b) Les transferts de compétences ne doivent s’opérer que dans les domaines où l’intercommunalité est mieux à même d’intervenir que les communes membres. En matière de Plan local d’urbanisme, la loi ALUR de 2014, en empêchant le transfert de la compétence quand une forte minorité de communes s’y oppose, constitue un compromis satisfaisant que le projet de loi NOTRe ne doit pas remettre en cause. L’APVF rappelle qu’un PLUI ne peut être que l’aboutissement d’une co-construction entre communes membres. Ce souci de subsidiarité amène aussi l’APVF a émettre des réserves quant au transfert obligatoire et systématique aux intercommunalités des compétences Eau et Assainissement, alors que les modes de gestion, au niveau des communes membres, sont encore très divers. De même, le transfert de propriété des ouvrages de protection contre le risque d’inondation ne saurait avoir lieu sans véritables ressources pour les entretenir.

Enfin, le même souci de subsidiarité justifie que le contenu des compétences intercommunales continuent de pouvoir être adaptées localement selon la définition de leur intérêt communautaire avec des modalités préservant le rôle des communes dans cette décision.

 

c) Enfin, les élus locaux doivent conserver le dernier mot en matière d’évolution du périmètre des groupements. En conséquence, l’APVF appelle le Parlement, comme l’a voté l’Assemblée nationale, à assortir le seuil minimal de population des précautions et des dérogations permettant de prendre en compte les particularités des territoires, notamment en cas de faible densité de population, et à conserver, dans le projet de loi en cours de discussion, l’obligation nouvelle imposée au Préfet d’obtenir l’accord préalable de la Commission départementale de coopération intercommunale avant d’imposer un projet de fusion ou d’extension.

 

Ces trois principes expriment une même exigence : le maire est l’incarnation de l’autorité la plus proche de la population et c’est cette proximité qui le rend indispensable. Cette proximité est d’autant plus impérative aujourd’hui que notre cohésion sociale est mise à l’épreuve.

 

 

Pour une défense républicaine du vivre-ensemble

 

La cohésion de notre société autour des valeurs communes de liberté, d’égalité et de fraternité n’est plus une évidence. Cette crise de nos valeurs républicaines ne s’est pas seulement manifestée dans les attentats atroces que notre pays a subis au mois de janvier. Les maires de petites villes, placés aux avant-postes des pouvoirs publics dans ce domaine comme dans tous les autres, le constatent : les moments de partage et d’échanges ont tendance à se privatiser, à se fragmenter entre communautés, au détriment du vivre-ensemble. Pire encore, ce sont désormais des principes aussi fondamentaux que l’égalité des sexes, la liberté d’expression ou la laïcité qui sont contestés ouvertement et quotidiennement. Ainsi les fragmentations sociales se généralisent, en même temps qu’elles s’approfondissent à la faveur des discriminations et des mécanismes de relégation qu’engendre la crise économique.

 

Pour la première fois, ce n’est donc pas seulement au Gouvernement et au Parlement que les maires de petites villes lancent un appel, mais à la nation dans son ensemble. La laïcité est un principe vital pour notre avenir : s’il doit être au premier chef respecté par les pouvoirs publics, en ce qu’il impose une obligation de stricte neutralité à l’égard des cultes et interdit toute discrimination entre les usagers du service public en raison de leur religion, il confirme que le service public est conçu pour le bien de tous et ne peut pas être systématiquement adapté pour satisfaire des exigences individuelles.

 

L’APVF appelle à la fois à une généralisation des conseils locaux de la citoyenneté et du vivre-ensemble qui ont fait la preuve de leur utilité sur le terrain, et à une clarification des zones d’ombre qui placent aujourd’hui les maires dans une situation d’incertitude délicate (carrés confessionnels, parents accompagnateurs, crèches de Noël).

 

Loin des invectives, excès et provocations qui ont pu être constatés, les maires de petites villes en appellent au dialogue, à la pédagogie et au respect du droit. Mais ces outils ne seront pas suffisants si les moyens concrets de l’action municipale devaient être remis en cause par l’effet d’une réduction excessive et brutale des concours financiers de l’Etat.

 

 

Pour des mesures fortes et urgentes en faveur des finances locales

 

Alors que les collectivités locales assurent près des trois quarts des investissements publics civils, la réduction annoncée des concours financiers de l’Etat à hauteur de 12,5 milliards d’euros d’ici 2017 a d’ores et déjà un caractère anxiogène et des effets récessifs sur une économie dont la croissance, si elle semble revenir reste très fragile.

 

Certes, des gisements d’économies existent, telle que la mutualisation des services, et les petites villes se sont révélées pionnières en la matière. Mais ces réorganisations sont coûteuses à court terme et ne produisent leurs effets qu’à moyen et long terme.

 

D’ores et déjà, l’annonce de la réduction des concours financiers de l’Etat aux collectivités locales a provoqué une chute de 12,4% des dépenses d’investissement des collectivités locales entre 2013 et 2014 et la baisse des investissements pourrait atteindre 25% à l’échelle du mandat 2014-2020, par rapport au mandat précédent. Le secteur du bâtiment et des travaux publics, directement dépendant de la commande publique, a déjà supprimé 20.000 emplois en 2014 et ce nombre pourrait tripler d’ici 2017. Du fait de la contrainte qui pèse sur les budgets locaux, des coupes budgétaires ont été opérées et notamment dans le soutien financier apporté par les communes aux associations, en tout premier lieu dans le secteur culturel. C’est une perte de richesse pour notre pays.

 

Dans le même temps, les petites villes, comme les autres niveaux de collectivités, ont été confrontées, à l’initiative de l’Etat, à de nombreuses dépenses contraintes nouvelles : inflation normative, augmentation de la CNRACL, recrutement des emplois d’avenir et mise en oeuvre de la réforme des rythmes scolaires, toutes réformes insuffisamment compensées et incompressibles, qui ont dégradé les marges de manoeuvre des communes. De nombreux chantiers, au premier rang desquels la transition énergétique et la lutte contre le dérèglement climatique, qui font cette année l’objet d’une loi et d’une Conférence internationale à Paris, appellent une intervention massive et innovante des collectivités locales. Elles ne pourront l’assurer que si leurs marges de manoeuvre financière sont préservées.

 

Par conséquent, sans nier la nécessité de réduire les déficits publics et l’obligation pesant sur les collectivités de participer à cet effort national, l’APVF appelle le Gouvernement à prendre toute la mesure de la situation dès le projet de loi de finances pour 2016 et à amplifier le soutien à l’investissement local en :

 

- étalant la diminution programmée des concours financiers de l’Etat sur la durée du mandat municipal, et en la liant à une clause de « retour à meilleure fortune » qui permettrait de revoir le niveau des dotations en cas de retour d’une croissance forte et durable,

 

- réformant le FCTVA pour permettre de manière pérenne un remboursement intégral et immédiat de la TVA,

 

- réduisant les frais de gestion ponctionnés par l’Etat sur les recettes fiscales du bloc local,

 

- et en poursuivant les efforts déjà entrepris permettant d’atteindre, dès 2015, l’objectif de « zéro charge nouvelle » pour les collectivités locales.

 

En tout état de cause, l’APVF souhaite ce que les mesures qui seront décidées abondent la section de fonctionnement des budgets communaux afin d’améliorer la capacité d’autofinancement des communes et ainsi de favoriser les décisions d’investissement et appelle de ses voeux la concrétisation du fonds de soutien annoncé par le Gouvernement.

 

Enfin, concernant la réforme de la Dotation globale de fonctionnement, l’APVF rappelle son hostilité à une généralisation de la DGF territorialisée qui entraverait l’autonomie financière des communes et souligne que cette réforme doit être l’occasion d’une meilleure prise en compte des charges, et particulièrement celles de centralité, assumées par les petites villes, au bénéfice de la population de tout leur bassin de vie.

 

Dans le même esprit, l’APVF souhaite le lancement d’un second appel à projets pour la revitalisation des centres-bourgs, après le succès rencontré par la première édition en 2014.

 

De surcroît, la réforme de la DGF doit notamment améliorer la solidarité nationale et donc établir des mécanismes de péréquation plus efficaces, plus justes et mieux articulés entre eux.

 

Etant donné l’importance de ces questions, l’APVF demande au Premier ministre la tenue en juillet prochain d’une conférence exceptionnelle de concertation sur le projet de loi de finances 2016, réunissant les associations d’élus locaux.

 

La mobilisation de tous les acteurs locaux pour la croissance et l’emploi est indispensable, mais elle ne sera possible qu’en prenant la mesure du rôle incontournable des collectivités locales, et en particulier des petites villes, dans le développement de notre économie et l’aménagement de notre territoire.

 

Interlocuteur responsable mais exigeant vis-à-vis de l’Etat, l’APVF s’emploira plus que jamais, dans la période qui s’ouvre, à être force de proposition, à porter et à relayer les préoccupations des élus de petites villes.

 

Les XIXè Assises de l’APVF se tiendront les 26 et 27 mai 2016 à La Grande-Motte (Hérault).

 

Le bureau lui maintient sa confiance.

 

 

 

25
juin
2015

L’APVF écrit au Premier Ministre

Finances et fiscalité locales

L’APVF demande au Premier ministre la tenue le plus rapidement possible d’une conférence exceptionnelle de concertation sur le projet de loi de finances pour 2016.

Cette demande a été formulée dans la résolution adoptée à l’unanimité par les maires présents aux XVIIIème Assises des petites villes qui se sont tenues les 18 et 19 juin derniers à Paimpol. Elle traduit la forte inquiétude des élus de petites villes face au rythme et au montant prévisionnel de baisse des dotations qui entraine, une diminution des investissements publics locaux et une dégradation du fonctionnement des services publics de proximité.

Cette demande traduit également la volonté et le besoin des collectivités locales d’être pleinement associées, en amont, à la concertation sur la préparation du projet de loi de finances initial.  C’est pourquoi, dans une logique et un calendrier comparable au débat d’orientation budgétaire, il s’agit d’institutionnaliser un rendez-vous annuel et régulier de dialogue et de concertation entre le gouvernement et les associations d’élus qui pourrait parfaitement s’inscrire dans le cadre du Dialogue national des territoires.

Pour l’APVF, ce débat participerait à la restauration d’une relation de confiance entre l’Etat et les collectivités locales, indispensable à la poursuite des objectifs nationaux et européens qui doivent être partagés pour pouvoir être appliqués efficacement.

Retrouvez ici le courrier de l'APVF au Premier ministre

25
juin
2015

Réserve citoyenne

Questions de société

L’APVF et le ministère de l’Education nationale signent une convention

L’APVF et le ministère de l’Education nationale signent une convention Dans le cadre de ses XVIIIèmes Assises, l’APVF et le ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont signé une convention pour la promotion de la réserve citoyenne de l’éducation nationale.

L’APVF est la première grande association d’élus à signer cette convention, ce qui fait d’elle une ambassadrice de la réserve citoyenne de l’éducation nationale. Mais surtout, cette convention va participer à la valorisation et la mutualisation des initiatives des petites villes en matière de promotion des valeurs de la République.

L’APVF a publié les résultats d’une enquête démontrant la bonne compréhension des maires de petites villes des enjeux relatifs à l’éveil à la citoyenneté et au vivre ensemble, et l’émergence de nombreuses initiatives locales.

Par cette convention, l’APVF pourra notamment mettre en valeur l’engagement des élus de petites villes en matière de citoyenneté et plus largement leur contribution à la mobilisation pour les valeurs de la République.

Cette convention s’inscrit dans la continuité du travail de sensibilisation entrepris par les maires de petites villes puisque 80% d’entre eux ont ou vont mettre en place des séances consacrées à l’apprentissage de la citoyenneté et aux débats de société dans le cadre des activités périscolaires.

Dans le même sens, à la suite de son enquête et des réunions de sa commission sur la laïcité, l’APVF appelle à une généralisation des conseils locaux de la citoyenneté et du vivre-ensemble.

 

Retrouvez ici l'enquête de l'APVF sur la laïcité

25
juin
2015

Table ronde sur le Vivre-ensemble et la laïcité

Questions de société

Vivre ensemble, valeurs de la République, laïcité : quel rôle et quels outils pour les maires ?

Présents :

Najat VALLAUD-BELKACEM, Ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

Jean-Louis BIANCO, Ancien ministre, Président de l’Observatoire de la laïcité

Marie-France BEAUFILS, Sénatrice d’Indre-et-Loire, Maire de Saint-Pierre-des-Corps, Vice-présidente de l’APVF

Christophe CHAILLOU, Maire de Saint-Jean de la Ruelle, Membre du Bureau de l’APVF

Antoine HOME, Maire de Wittenheim, Secrétaire général de l’APVF

Marianne LOUIS, Secrétaire générale de l’Union sociale pour l’habitat

Franck RIESTER, Député de Seine et Marne, Maire de Coulommiers

 

Animateur :

Jean DUMONTEIL, Directeur des Editions du Secteur Public

 

A l’occasion de la participation de la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Rechercher, l’APVF et le ministère ont signé une convention pour la promotion de la réserve citoyenne de l’éducation nationale. Cette convention permettra de valoriser l’action locale des petites villes. Par cette convention, l’APVF pourra notamment mettre en valeur l’engagement des élus de petites villes en matière de citoyenneté et plus largement leur contribution à la mobilisation pour les valeurs de la République. Cette convention s’inscrit dans la continuité du travail de sensibilisation entrepris par les maires de petites villes puisque 80% d’entre eux ont ou vont mettre en place des séances consacrées à l’apprentissage de la citoyenneté et aux débats de société dans le cadre des activités périscolaires.

Dans la continuité de l’enquête menée par l’APVF, cette table ronde a permis de mettre en avant les solutions adoptées par les maires de petites villes pour améliorer le vivre ensemble et répondre aux enjeux de la laïcité.

La ministre a tout d’abord rappelé qu’après les évènements du mois de janvier dernier tous les regards se sont tournés vers l’école, ce qui est positif, mais a également rappelé que l’école ne peut pas affronter toute seule le sujet de la transmission des valeurs de la République. La ministre a souligné l’importance du nombre de citoyens déjà engagé et mobilisé dans la réserve citoyenne qui vient d’être créée.

Les collectivités locales, par le biais des activités périscolaires, peuvent également participer à la transmissions des valeurs de la République et à l’amélioration du vivre ensemble.

Tous les élus présents sur cette table ronde ont présenté les différentes actions qu’ils ont mises en place dans leur commune. Tout en manifestant une certaine inquiétude face à la montée du radicalisme, de l’intégrisme, de la déscolarisation, les maires présents demeurent optimistes et ont rappelé leur engagement sans relâche pour continuer à transmettre les valeurs républicaines aux plus jeunes des concitoyens.

La fermeté républicaine demeure indispensable, tout en invitant les amalgames. Les problématiques sont diverses d’un territoire à l’autre mais aussi d’un quartier à l’autre. Beaucoup d’élus et d’enseignants sont confrontés au problème de la mixité dans les activités périscolaires mais aussi dans les écoles. La question de la révision de la carte scolaire a été posée.

 

Plusieurs initiatives locales peuvent être soulignées :

- Des activités périscolaires qui mettent en valeur la culture et les sciences ;

- La mise en place de module sur la laïcité ;

- La mise en place de charte éducative et de charte sur laïcité dans toutes les associations ;

- La prise en charge des formations des animateurs (BAFA) ;

- Cérémonie de remise d’ouvrage ou de dictionnaire par le maire aux élèves ;

- Exigence sur la formation des éducateurs des associations pour qu’il y ait un langage commun sur la laïcité ;

- Création d’un conseil de la laïcité et du vivre ensemble au niveau municipal en présence d’élus locaux, de représentants des cultes, des associations afin de privilégier le dialogue ;

- Remettre des moyens dans la police municipale.

 

Les difficultés du vivre ensemble semblent également liés à la problématique du logement social, à la réalité de la ségrégation et aux problèmes économiques et sociaux. Les agents du parc HLM demeurent des acteurs du vivre ensemble qui doivent être soutenus.

Les maires, qui ont un parc social très important, accueillent les familles prioritaires du droit au logement opposable (DALO), ce qui peut parfois fracturer le vivre ensemble. Il faudrait davantage d’équité entre les communes sur la question du DALO pour éviter de concentrer trop fortement les pauvretés dans une commune. Des moyens financiers beaucoup plus importants doivent être mobilisés. La France n’apparait pas en avance par rapport à certains pays européens.

Il a été rappelé que la laïcité est une liberté. La laïcité, c’est aussi la neutralité des agents publics mais pas des usagers du service public. La laïcité, c’est une identité citoyenne.

Les conclusions de la publication de l’APVF rejoignent celles de l’Observatoire de la laïcité. Il est ainsi essentiel de rappeler la législation et la jurisprudence en matière de laïcité.

 

Retrouvez ici l'enquête de l'APVF

Retrouvez ici l'intervention de Najat Vallaud Belkacem, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche

Retrouvez ici l'intégralité de la table ronde 1