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Catalogue des formations 2016
La formation est un droit pour tous les élus (art.L2123-12 CGCT). L'APVF vous propose plusieurs formations en 2016, spécialement pensées pour les élus et techniciens des petites villes.
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DGF : le Gouvernement confie la réforme aux parlementaires
A l’issue d’une initiative du Sénat, deux commissions, l’une du Sénat, l’autre de l’Assemblée nationale, pourront conduire les travaux de révision de la réforme de la DGF, dont le principe a été voté lors du PLF pour 2016 mais dont l’application a été repoussée à 2017.
Deux groupes de travail ont été créés dans chaque chambre : celui du Sénat, qui sera piloté par le sénateur LR Charles Guené et le sénateur PS Claude Raynal, et celui de l’Assemblée nationale dont Olivier Dussopt, président de l’APVF, est membre. Afin de créer une synergie entre les deux entités, un groupe opérationnel a été mis en place. Il réunira pour le Sénat, Charles Guené et Claude Raynal, et, pour l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, rapporteur de la commission des finances, et Christine Pires Beaune, députée PS et auteur du rapport qui a servi de support à la réforme telle qu’elle a été proposée dans sa première version. Un troisième député viendra se joindre aux quatre parlementaires après avoir été désigné par le président de l’Assemblée nationale.
Les parlementaires devront résoudre de nombreuses questions laissées en suspens lors de la réforme proposée par le Gouvernement, dont l’une des plus épineuses est celle de la disparité des dotations entre des communes comparables. Dans les principaux sujets de travail des parlementaires, il y aura tout d’abord la question du montant de base de la DGF, qui s’élève à 75€ aujourd’hui est qui est trop élevé. A côté de cela, la question de la répartition de la dotation de centralité sera également posée. Enfin, le devenir de la dotation nationale de péréquation sera traité ainsi que les modalités du lissage au bénéfice des communes et intercommunalités qui enregistreraient des pertes.
L’architecture de la dotation actuelle, qui ne devrait pas être fortement remaniée, repose sur une meilleure lisibilité : une dotation par habitant similaire dans toutes les communes, complétée par une dotation spécifique aux villes-centres supportant des charges de centralité et une dotation soutenant les charges des communes rurales.
Le calendrier évoqué est celui d’une intégration des mesures du rapport lors du vote du PLF pour 2017, bien que la possibilité d'une loi de finances rectificative ait été évoquée. Pour cela, les parlementaires se mobiliseront dès le mois de mars sur ce sujet. A partir de la mi-avril, dès lors que la carte intercommunale aura été définie, au moins pour l’essentiel, des simulations plus précises viendront appuyer leurs travaux. Les parlementaires devraient les avoir terminés pour le mois de juin.
Santé : l’APVF défend les petites villes lors de la table-ronde sur la démographie médicale au Sénat
Nathalie Nieson, députée-maire de Bourg de Péage dans la Drôme, représentait l'APVF lors de la table-ronde sur la démographie médicale organisée par le sénateur Hervé Maurey, président de la commission de l’aménagement du territoire du Sénat et membre de l’APVF.
La Table-ronde s’est tenue en présence de Patrick Bouet, Président de l’Ordre national des médecins, Didier Borniche, Président de l’Ordre national des infirmiers, Émilie Frelat, Présidente du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), Catherine Arenou, Vice-présidente de l’Association des Maires Ville et Banlieue de France et Hedda Weissmann, Sous-directrice Responsable du département des professions de santé de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS).
Lors de sa prise de parole, Nathalie Nieson a rappelé les principales conclusions de l’enquête sur la situation de l’offre de soins dans les petites villes publiée le 9 février. Elle a ainsi insisté sur la répartition inégale des médecins à laquelle se rajoute le vieillissement de la population des praticiens et l’absence de perspectives de renouvellement et qui fragilisent le territoire de nombreuses petites villes. A cela s’ajoute un effet ciseaux avec la fermeture ou la réorganisation de nombreux hospitaliers qui ont un impact particulièrement négatifs pour les territoires déjà fragilisés.
Après avoir souligné les nombreuses initiatives prises par les élus locaux pour répondre à ces enjeux, Nathalie Nieson a également présenté différentes propositions faites de l’APVF dans son étude dont celle des territoires prioritaires de santé. Elle s’est également fait l’écho de la demande de nombreux maires des petites villes, de toutes tendances confondues, que la question des conditions d’installation des médecins soit mise au débat nationale.
Lors de cette table-ronde, les sénateurs de la commission de l’aménagement du territoire ont fait part de l’inquiétude de plus en plus grande des citoyens de leurs circonscriptions en matière d’offre de soins et ont pointé l’échec actuel des mesures incitatives. Tout comme Nathalie Nieson plus tard dans la séance, Hervé Maurey, a répondu au Conseil national de l’ordre des médecins qu’il n’était « pas du tout d'accord avec l'idée que les déserts médicaux sont la conséquence de déserts républicains, » comme l’avance régulièrement l’institution représentative des médecins. Le président du conseil de l'ordre a néanmoins reconnu que l'incitatif, jusqu'à présent, n'avait pas fonctionné, tout en persistant à refuser toute mesure de régulation.
Face à l’aggravation de la situation, les sénateurs de la commission ont à nouveau évoqué la possibilité de déconventionner les médecins qui s'installeraient dans des zones déjà sur-dotées, pour les encourager à ouvrir leur cabinet dans les territoires en souffrance. Ils avaient adopté à l'unanimité un amendement dans ce sens dans le cadre de la loi Santé, mais qui avait été rejeté par la commission des lois.
Point sur la Grande conférence de la santé
Il convient également de noter que lors de la grande conférence sur la santé, une série de mesures, centrées sur les professionnels de santé et principalement sur les libéraux, ont été annoncées.
Deux mesures annoncées concernent la répartition des soins dans les territoires fragilisés. La première est l’introduction d'une modulation régionale du numerus clausus national, prévu pour la rentrée 2016, qui permettrait d’ « améliorer la répartition territoriale des médecins grâce à l'implication des acteurs dans la détermination des besoins de santé et l'évaluation des capacités réelles de formation dans chaque territoire, notamment en ce qui concerne les stages extrahospitaliers. »
La seconde consiste à développer des outils qui ont été créés par la loi sur la modernisation de notre système de santé : les équipes de soins primaires (EPS) - en dehors de celles qui existent déjà dans les maisons de santé - et les communautés professionnelles de territoire (CPT). Deux cents projets devraient faire l'objet d'un "accompagnement spécifique" à ce titre dès 2016.
On peut également souligner, dans les mesures annoncées, un renforcement de l'attractivité de l'exercice en secteur 1 (avec en particulier une amélioration sensible de l'assurance maternité), la prévention des risques psychosociaux, le renforcement de la filière universitaire de médecine générale, le développement des passerelles entre études médicales et paramédicales, la finalisation de la réforme du troisième cycle des études médicales, etc.
Cour des comptes: une situation globale encore fragile
Le rapport de la Cour des comptes pointe une situation encore très fragile pour les finances publiques. Les collectivités territoriales occupent cette année une place plus réduite dans les constations d’ensemble de la Cour des comptes. En revanche, de nombreux focus thématiques les concernent.
Dans son constat d’ensemble, la Cour des comptes souligne une amélioration, quoique très modeste et fragile, de la situation des finances publiques. Le déficit public a été en 2015 de 3,8%, contre 3,9% en 2014. Elle affirme que l'objectif de réduction du déficit public fixé par le gouvernement en 2016, soit 3,3% du PIB après 3,8% en 2015, n’est pas impossible à atteindre même si sa réalisation reste incertaine. La Cour souligne que les hypothèses d’inflation (+1%) et de masse salariale (2,4%) apparaissent un peu trop élevées et que l’objectif d’évolution des dépenses apparaît sous-estimé. Elle s’inquiète également que plusieurs dépenses non encore compensées ont été annoncées, notamment dans le cadre du pacte pour l'emploi.
Un contrôle de légalité à moderniser
L’un des sujets principaux pour les collectivités territoriales dans ce rapport concerne la qualité du contrôle de légalité et de contrôle budgétaire exercés par l'Etat sur les actes et les budgets des collectivités territoriales et de leurs groupements. Elle s’inquiète ainsi que « des catégories entières d’actes ne sont pas contrôlées, faute de temps, d’expertise suffisante des agents ou de procédure de transmission efficace entre les sous-préfectures et les préfectures. » Deux raisons sont notamment avancées : la révision générale des politiques publiques (RGPP) qui a réduit le nombre de fonctionnaires et l’utilisation limitée applications ACTES et ACTES budgétaires, par lesquelles les collectivités peuvent transmettre numériquement leurs délibérations soumises à contrôle.
La Cour des comptes appelle en conséquence à une modernisation de ces contrôles. Elle souligne ainsi que la réforme territoriale poursuit une complexification des enjeux et exigera des services de l'Etat « une aptitude à analyser des situations juridiques complexes et inédites. » La Cour des comptes invite donc « à assurer, en matière de contrôle de légalité, un suivi de la mise en œuvre des priorités nationales et locales et cibler les actes présentant les enjeux juridiques ou économiques les plus importants sur la base d’une analyse des risques et de l’exploitation des résultats des contrôles. » Elle souhaite, à enveloppe budgétaire équivalente, de renforcer la proportion d’agents de catégorie A qui effectuent le contrôle et à « achever la centralisation des contrôles en préfecture et développer les mutualisations afin de constituer des pôles d’expertise opérant en réseau.» L'exercice de cette mission par les sous-préfectures, qui se poursuit ici ou là, générerait des doublons. Enfin, selon la Cour, les services de l'Etat auraient intérêt à travailler davantage en réseau, en développant des partenariats.
Service public postal
La Cour des Comptes a été également particulièrement critique envers les services postaux. Si des progrès ont été notés en matière de réorganisation des tournées, de création de plateformes ou encore de diversification de l’offre et des prestations, elle incite cependant La Poste à poursuivre les regroupements de boîte aux lettres et à revoir la fréquence de distribution du courrier compte tenu de l’augmentation de la dématérialisation des échanges, quitte à inventer un système de prévention des passages aux usagers.
Politique de la ville
En matière de politique de la ville, la Cour des comptes constate que, sur les 18 recommandations émises en 2012, seules la moitié ont été suivies. Pour la Cour des comptes, la réforme Lamy, mise en place en 2014 et qui avait réuni l’ensemble des zonages au sein d’un critère unique, le quartier prioritaire, « s'apparente plus à une amélioration limitée des actions précédentes qu'à une véritable réforme d'ensemble. »
Elle émet quatre nouvelles recommandations. La première concerne la valorisation des crédits de droit commun dans les contrats de ville. Elle s’inquiète que « la connaissance des crédits de droit commun affectés aux zones relevant de la politique de la ville reste floue et l'évaluation des dispositifs lacunaire » malgré des contrats de ville « détaillés et fédérateurs ». Sur les objectifs de mixité sociale des opérations Anru, la Cour appelle à « chiffrer systématiquement les objectifs de mixité sociale des opérations de renouvellement urbain » : elle considère que « le nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU) n'intègre pas suffisamment les objectifs de mixité sociale et ne se concentre pas sur un nombre restreint de projets. » Elle fait également des propositions sur l'éducation prioritaire, où elle appelle à « rééquilibrer les moyens de l'éducation prioritaire affectés aux quartiers prioritaires en faveur de l'enseignement préscolaire et du premier degré » et sur la mobilisation du service public de l'emploi dans les quartiers prioritaires.
CNFPT
A l’issue de la mission de contrôle du CNFPT effectuée entre 2008 et 2013, la Cour des comptes a souligné une nécessité de mieux former et de moins prélever. Elle a ainsi souligné une masse salariale importante, des avantages jugés « peu justifiés » (frais de mission, notamment) et des dépenses de gestion courante (communication, organisation de concours) « à mieux maîtriser. » La Cour appelle à « clarifier par la loi le régime juridique applicable au CNFPT » et à « encadrer la ressource dont il bénéficie » afin de la rendre « moins dynamique (par exemple en l'indexant sur les effectifs à former) et mieux contrôlée ». Pour Didier Migaud, le Parlement « pourrait être fondé à adapter le niveau de ses ressources en fonction de son activité et des conditions de leur emploi. » En ce sens, la baisse du plafond de la cotisation incluse dans la loi de finances pour 2016 apparaît comme une mesure allant dans ce sens.
Brèves : Actualités territoriales
Culture, énergie, l'actualité territoriale en bref.
Culture : la nouvelle Ministre attachée au développement du dialogue avec les collectivités
La Ministre de la Culture Audrey Azoulay a présidé mardi 16 février le Conseil des collectivités territoriales pour le développement culturel (CCTDC). Elle y a déclaré « vouloir s’inscrire dans la continuité de l’action engagée et approfondir les partenariats et la concertation avec les collectivités ». En complément du Projet de loi relatif à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine actuellement en cours d’examen au Sénat, la Ministre adressera en mars une circulaire aux Direction régionales des affaires culturelles (DRAC) afin de « replacer les conservatoires au cœur de la politique d’éducation artistique et culturelle ». Et la Ministre de rappeler que les politiques culturelles « sont la clé de voûte d’une véritable culture populaire ».
Le programme Advenir, nouveau mécanisme de soutien pour le financement de bornes de recharge pour véhicules électriques.
Ségolène Royal a annoncé le 10 février l'installation de plus de 12.000 bornes de recharge pour véhicules électriques et hybrides dans les immeubles collectifs et les entreprises. Ces nouveaux points de charge seront financés dans le cadre du dispositif des certificats d'économies d'énergie (CEE), via un programme baptisé Advenir (Aide au développement des véhicules électriques grâce à de nouvelles infrastructures de recharge) porté par l'association pour le développement de la mobilité électrique Avere-France.
Ce nouveau dispositif vient compléter les autres soutiens à la mobilité électrique comme le crédit d'impôt transition énergétique de 30% pour les particuliers, l'appui aux collectivités territoriales grâce au programme d'investissements d'avenir qui a jusqu'à présent apporté 51 millions d'euros d'aide à 57 projets et 17.000 points de charge et l'exonération pour les installateurs de la redevance sur le domaine public pour des projets reconnus de dimension nationale.
Alors qu'il y avait un peu plus de 10.000 points de recharge ouverts au public fin 2015, la loi sur la transition énergétique vise l'installation de 7 millions de bornes d'ici 2030.
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Intercommunalité : un paysage en plein mouvement
La Direction générale des collectivités locales (DGCL) vient de mettre en ligne sur son site le bilan chiffré de l’intercommunalité au 1er janvier 2016. Bien que « les données de ce bilan statistique sont provisoires » étant donné les regroupements intercommunaux à venir, prévues par la loi NOTRE et le développement des communes nouvelles, ces chiffres traduisent le double mouvement de croissance et de rationalisation qui commence à imprégner l’intercommunalité.
Selon ce bilan, au 1er janvier 2016, la France comptait 2 062 EPCI à fiscalité propre (contre 2 133 EPCI à fiscalité propre au 1er janvier 2015) regroupant 35 858 communes et 67 027 395 habitants. Début 2015, près de 70 communes n’étaient pas membres d’une intercommunalité à fiscalité propre, au 1er janvier 2016, seulement 27 communes demeurent isolées. Concernant les communautés d’agglomération, elles sont, au 1er janvier 2016, moins nombreuses qu’auparavant : 196 début 2016 contre 226 début 2015 (-30). Un mouvement similaire mais de moindre ampleur touche les communautés de communes : elles sont au nom de 1 842 début 2016, contre 1 884 début 2015.
L’entrée en vigueur de la loi MAPTAM, aussi appelée Loi « Métropoles » a débouché sur la création de 13 métropoles qui ont largement participé à renforcer le développement du fait intercommunal et à réduire en parallèle le nombre de communautés d’agglomération et communautés de communes. Au 1er janvier 2016, les métropoles concentrent un total de 676 communes et de 15 275 673 habitants. Mais le nombre des métropoles que compte la France pourrait être amené à croître étant donné les projets de villes comme Saint-Etienne ou encore Nancy.
Le paysage des intercommunalités devrait être assez différent au 1er janvier 2017, date d’entrée en application de la nouvelle carte intercommunale dont les contours ont été dessinés par la loi NOTRE qui prévoit notamment la mis en place d’un seuil de 15 000 habitants pour toutes les intercommunalités à fiscalité propre, exceptions faites de certains territoires peu denses. Pour rappel, au 1er janvier 2016, la DGCL recensait 873 communautés comptant 10 000 habitants ou moins et 586 regroupant entre 10 000 et 20 000 habitants, soit autant de territoires appelés prochainement à évoluer.
A ce sujet et à toutes fins utiles, l’APVF vous rappelle qu’elle mène actuellement une enquête relative à la perception des maires de petites villes quant à l’évolution des périmètres intercommunaux. Il ne reste plus que quelques jours pour y répondre, alors n’hésitez plus et rendez-vous à la page suivante : https://fr.surveymonkey.com/r/interco2016
Et pour accéder à l’ensemble de l’étude statistique de la DGCL : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/bilan-statistique-2016
FCTVA : un élargissement de l’assiette bienvenu pour les petites villes
Dans un communiqué, l’APVF a rappelé sa satisfaction des mesures adoptées dans la loi de finances initiale pour 2016 en matière de FCTVA. Elles s’inscrivent dans le cadre des mesures dont le but est de renforcer l’investissement public local, aux côtés de l’enveloppe de 1 milliard d’euros.
Le Fonds de compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) sera étendu aux dépenses d'investissements dans les réseaux haut-débit mais aussi aux dépenses d'entretien des bâtiments publics et de la voirie. Ce fonds n’est ainsi plus uniquement restreint aux seules dépenses réelles d’investissement. Cet élargissement a pour but de permettre aux collectivités de dégager les ressources nécessaires pour financer leurs projets d'investissement malgré la contribution accrue à la réduction des déficits publics. Comme le précisait l’exposé des motifs du projet de loi déposé en première lecture, les dépenses d’entretien des équipements des collectivités territoriales sont par nature inéligibles au FCTVA. Or ces dépenses, qui peuvent représenter des montants significatifs, font partie intégrante des coûts financiers à prévoir et à prendre en compte lors de l’étude d’impact des projets d’investissement.
L’impact pour l’Etat de cette mesure pour l’entretien des bâtiments est chiffré à 12 M€ en 2016, 109 M€ en 2017 et 143 M€ à compter de 2018. Cette mesure est financée en 2016 par l’augmentation du nombre de compensations fiscales soumises à la minoration (art 33 de la loi de finances pour 2016).
Cette disposition répond à une demande ancienne de l’APVF qui a toujours milité pour que le FCTVA soit reconnu comme un remboursement dû aux collectivités territoriales, comme un outil de soutien indispensable à l’investissement public local mais aussi avec l’éligibilité de ces dépenses d'entretien, comme un soutien à leur capacité à épargner.
Cette nouvelle règle comptable doit en effet permettre d’atténuer la baisse de l’autofinancement que subissent de nombreuses collectivités locales ces dernières années.
Les maires des petites villes de France ont toujours affirmé que les collectivités doivent participer à l'effort de redressement des comptes publics mais ils ont aussi toujours considéré la baisse des dotations comme trop rapide et trop forte. L’APVF a donc réitéré son souhait souhait que le prochain projet de loi de finances pour 2017 permette un étalement de cette baisse sur deux années à venir. Tout doit être fait pour soutenir une croissance économique encore trop faible pour inverser la courbe du chômage.
Affichage publicitaire : Les grands panneaux resteront interdits dans les petites villes
Le gouvernement a finalement renoncé à la réforme de l'affichage publicitaire prévue par la loi Macron du 6 août 2015 qui prévoyait d'autoriser les grands panneaux dans les petites villes
Le gouvernement a finalement renoncé à la réforme de l'affichage publicitaire prévue par la loi Macron du 6 août 2015 qui prévoyait d'autoriser les grands panneaux dans les petites villes, ont indiqué le 9 février les ministres de l'Economie et de l'Ecologie. "A court terme, notre préférence c'est d'abandonner une mesure qui n'était pas consensuelle", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse, précisant que le projet de décret, soumis à consultation publique depuis le 15 janvier, avait fait "l'objet de réactions extrêmement fortes". Le texte visait notamment à étendre la possibilité d'installer des panneaux de 12 m2 (4X3) scellés au sol à toutes les agglomérations de plus de 10.000 habitants, contre 100.000 actuellement.
Ségolène Royal avait prévenu le 5 février qu'elle ne "signerai(t) pas le texte en l'état". La ministre de l'Ecologie a donc obtenu gain de cause et s'est félicitée de "l'attachement des Français à leur cadre de vie", y compris de la part des "élus locaux qui auraient pu être tentés par un rendement financier à courte vue". "On va en revenir au texte initial, qui a ouvert la possibilité d'affichage pour les grands stades" dans la perspective de l'Euro de football en juin et juillet, a-t-elle ajouté.
Fonds européens : Quelles aides pour l’intégration des réfugiés au niveau local ?
Depuis le début de la crise des réfugiés, de nombreuses collectivités territoriales ont fourni une aide aux réfugiés. Une fois l’urgence passée, de quels moyens disposent elles pour assurer leur intégration et inclusion sociale ?
Depuis le début de la crise des réfugiés, de nombreuses collectivités territoriales ont fourni une aide aux réfugiés. Une fois l’urgence passée, de quels moyens disposent elles pour assurer leur intégration et inclusion sociale ?
- Le Fonds « asile, migration et intégration »
Le Fonds Asile, Migration et Intégration (AMIF) est le programme de l’Union européenne pour contribuer à la gestion efficace des flux migratoires ainsi qu’à la mise en œuvre, au renforcement et au développement de la politique commune en matière de d’asile, d’intégration et de migration. Avec un budget global (2014-2020) de 3 137 millions d’euros, ce fonds représente le principal programme destiné à la gestion des flux migratoires.
Retrouvez ici l’appel à projets, le formulaire de demande de subvention : http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Fonds-europeens/Les-nouveaux-fonds-europeens-periode-2014-2020/Appel-a-projets-Fonds-Asile-Migration-et-Integration-FAMI
2.L’appel 2015 FEDER - Actions innovatrices urbaines (AIU)
Notamment lié au logement et à l’urbanisme, le fonds FEDER soutient l’intégration des refugiés, par exemple, via l’investissement dans des infrastructures éducatives ou la régénération urbaine de zones dans lesquelles sont concentrés des migrants et réfugiés. L’intégration des migrants et réfugiés est d’ailleurs l’une des priorités de l’appel 2015 FEDER - Actions innovatrices urbaines (AIU) dont la deadline est fixée au 31 mars 2016. L’Initiative AIU dispose d’un budget FEDER total d’environ 372 millions d’EUR (80 millions d’euros pour le 1er appel à projets).
Pour le 1er Appel à projets, les demandeurs peuvent soumettre des propositions de projet traitant les thèmes suivants :
- Pauvreté urbaine (accent sur les quartiers urbains défavorisés)
- Intégration des migrants et des réfugiés
- Transition énergétique
- Emplois et compétences dans l’économie locale
Comme indiqué, le souhait de la Commission est que les projets proposés offrent des solutions créatives, innovatrices et durables pour traiter les différents enjeux identifiés. Étant donné que les AIU seront également un laboratoire de nouvelles idées, la Commission encourage les solutions inédites qui apporteront une expérience dans diverses disciplines. C’est la raison pour laquelle la Commission a évité d’être trop prescriptive en termes de description des types de projets pouvant être proposés. Chaque projet peut bénéficier d’un cofinancement FEDER à hauteur de 5 millions d’EUR. Il n’y a pas de taille minimum fixe pour les budgets des projets AIU.
Retrouvez ici : le Texte de l’appel à projets et Documents, formulaires et autres informations
- Le programme Europe pour les citoyens (2014 - 2020)
Ce programme soutient des projets pour promouvoir la citoyenneté européenne et les échanges entre citoyens européens notamment par
• des jumelages entre deux communes ;
• des réseaux de villes entre au moins quatre communes européennes;
• des projets de la société civile qui peuvent associer aussi des autorités locales.
La Commission européenne soutient des projets allant plus loin que les activités de jumelages traditionnelles et s’inscrivant dans les thèmes prioritaires. Combattre la stigmatisation des immigrants et construire des contre-narratifs pour promouvoir le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle fait partie des nouvelles priorités du programme pour 2016-2020.
Un appel pour les trois volets évoqués est ouvert pour le 1er mars 2016, les projets de jumelages et réseaux de villes pourront aussi être déposés jusqu’au 1er septembre 2016.
- Le programme Droits, égalité, citoyenneté (2014-2020)
Ce programme peut aussi soutenir des projets en relation avec son intitulé. Il s’agit généralement de projets transnationaux exigeant au moins 3 voire 4 partenaires, avec une préférence donnée à un champ géographique large, la dimension européenne étant primordiale. Ces projets ambitieux mêlent échanges de bonnes pratiques, formation, activités de recherche et de sensibilisation. Un appel ouvert pour le 18 février 2016 vise à soutenir des projets transnationaux pour la prévention et lutte contre le racisme, la xénophobie, l'homophobie et autres formes d'intolérance. Un autre appel pour le 12 avril 2016 porte sur la non-discrimination et l’intégration des Roms, la lutte contre les discriminations en générale en constituant la principale priorité.