ESPACE MEMBRE
Aide à l’installation des médecins : une simplification des normes envisagée
Dans le prolongement de la loi de modernisation du système de santé a lieu la négociation et la signature d’une nouvelle convention médicale entre les caisses nationales d’assurance maladie et les représentants des médecins libéraux. Si la négociation devrait être difficile en raison du refus des médecins de la mise en œuvre du tiers-payant généralisé et de la demande de revalorisation de la consultation, elle devrait être également l’occasion d’une simplification des normes pour l’installation des médecins.
La négociation actuelle a trois objectifs : « porter sur une meilleure valorisation de la pratique et de l'expertise médicale et le soutien à la modernisation de l'organisation des soins de ville », « vise à renforcer la prévention et le rôle des médecins dans les actions de promotion de la santé, dépistage et sensibilisation de leurs patients à la bonne gestion de leur santé » et enfin « garantir l'accès aux soins pour tous les Français sur l'ensemble du territoire. » Ce dernier objectif apparaît particulièrement important alors que les difficultés d’accès aux soins et de remplacement des médecins généralistes qui partent à la retraite tendent à s’accentuer dans de nombreuses petites villes.
Dans un courrier adressé au président et au directeur général de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), qui sont également président et directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Marisol Touraine appelle notamment à une modernisation des aides démographiques à l’installation des médecins par une simplification des normes d’installation. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du pacte territoire-santé 2. Surtout, elle évoque pour la première fois l'intérêt de « définir un cadre d'adaptation territoriale de la convention, afin d'envisager notamment une modulation des objectifs en fonction des spécificités territoriales. » Ceci constituerait une évolution nouvelle mais particulièrement positive avec un traitement territorialisé dans un cadre pourtant national.
L’APVF est particulièrement favorable à ces différentes propositions. Elle regrette en revanche que les collectivités territoriales n’y soient pas associées. Si cette convention ne les concerne pas directement, de nombreux élus locaux sont en première ligne dans la lutte contre les déserts médicaux et disposent d’une expertise et d’une vision du territoire qui doit être écoutée et entendue. Cette convention devra avoir été conclue avant le 26 septembre 2016 et remplacera celle du 26 juillet 2011.
Finances locales : le cadre budgétaire et comptable des métropoles applicable aux communes
Conformément à l’article 106 de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), les collectivités territoriales et leurs établissements publics pourront adopter les règles budgétaires et comptables des métropoles et des collectivités uniques de Guyane et de Martinique regroupées dans le référentiel M. 57. Les modalités de mise en œuvre de cette disposition ont été précisées par un décret du 31 décembre 2015.
Jusqu’à présent, le cadre budgétaire et comptable M. 14 s’applique aux communes et à leurs établissements publics, le cadre budgétaire et comptable M. 52 aux départements et le cadre budgétaire et comptable M. 71 s’applique aux régions. Or, par la loi NOTRe, le Gouvernement a souhaité favoriser la substitution du cadre budgétaire et comptable des métropoles, institué en 2014, à ces anciennes instructions budgétaires et comptables. Le Gouvernement explique cette volonté par le fait que « l’utilisation de règles juridiques identiques pour toutes les catégories de collectivités territoriales et pour les établissements publics serait une source de simplification et de modernisation, notamment dans le cadre de l’expérimentation de la certification des comptes des collectivités locales telle que prévue par l’article 32 du présent projet de loi. »
Selon le décret du 31 décembre, les collectivités pourront donc adopter ce cadre à l’issue d’une délibération de l’assemblée délibérante. Celle-ci devra être accompagnée de l’avis du comptable public compétent. Cette délibération engagera la collectivité définitivement puisqu’elle ne pourra plus revenir en arrière. Cette décision prend effet au début de l’exercice budgétaire selon le décret.
Le décret peut être retrouvé au lien suivant :
Exposé des motifs de l’amendement
http://www.senat.fr/amendements/commissions/2014-2015/336/Amdt_COM-515.html
Nouvel appel à projets pour développer les PLUi
Le 6 janvier dernier, Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité, a annoncé le lancement d'un sixième appel à projets pour encourager les collectivités à élaborer des plans locaux d'urbanisme intercommunaux (PLUi).
La loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) rend les communautés de communes et les communautés d’agglomération compétentes de droit en matière de PLU à compter du 27 mars 2017 sauf si une minorité de blocage d’au moins 25% des communes représentant 20% de la population a été mise en œuvre trois mois auparavant. L’APVF a approuvé le compromis trouvé lors des débats dans la mesure où le transfert de la compétence ne peut s’opérer que si un large consensus sur le transfert de la compétence est établi parmi les communes.
Le 6 janvier dernier, Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l'Egalité des territoires et de la Ruralité, a annoncé le lancement d'un sixième appel à projets pour encourager les collectivités à élaborer des plans locaux d'urbanisme intercommunaux (PLUi). Doté de 2,2 millions d'euros, ce nouvel appel à projets entend aider les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à financer les études nécessaires à l'élaboration de leurs plans. "Cette aide s'ajoute à la part de la dotation générale de décentralisation dont bénéficient les collectivités qui élaborent un document d'urbanisme, notamment intercommunal", a précisé le ministère dans son communiqué. Les communautés souhaitant répondre à l'appel à projets ont jusqu'au 15 février 2016 pour postuler auprès des Directions départementales des territoires et de la mer. Les résultats seront annoncés en mai 2016. Lors de l'appel à projets 2015, 104 EPCI répartis sur 21 régions et une soixantaine de départements ont été retenus. Ils représentaient 1.426 communes et plus de 2 millions d'habitants.
Brèves : Actualités territoriales
Toute l'actualité territoriale en bref: un programme pour la Bourgogne, un prix pour une petite ville.
Bourgogne : un appel à projets de l’Union européenne pour les MSP et centres de santé
Au travers de cet appel à projet, l’Union européenne prévoit d’apporter un soutien à des collectivités territoriales et leurs groupements qui auraient pour projet de mettre en place des MSP et des centres de santé. Vous trouverez l’appel à projet en cliquant sur le lien suivant : http://www.europe-bourgogne.eu/7-4-2-pdr-22-07-15.pdf
La commune de Fontainebleau, adhérente à l’APVF, retenue dans le cadre de l’appel à projets "Démonstrateurs industriels pour la ville durable"
Ségolène Royal et Sylvia Pinel ont présenté les lauréats de l'appel à projets "Démonstrateurs industriels pour la ville durable" qui avait été lancé le 8 octobre dernier lors de la préparation de la COP 21.
Le projet de Fontainebleau qui vise à faire de la gare de Fontainebleau-Avon un lieu connecté et ouvert facilitant le développement de projets innovants et la diffusion de services aux habitants a été sélectionné.
Nouvelle année : l’APVF présente ses voeux
Olivier Dussopt, Président de l'APVF, Pierre Jarlier, Premier Vice-président délégué et les membres du bureau ont adressé leurs vœux mardi 12 janvier dernier devant une centaine d’invités –parlementaires, maires, partenaires, collaborateurs et journalistes- réunis pour l’occasion, dont la Ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique Marylise Lebranchu. Le Président Olivier Dussopt a tenu à rappeler que l’APVF se « portait bien », il a également rappelé les principaux enjeux de l’Association pour l’année 2016 notamment la réforme à venir de la Dotation globale de fonctionnement (DGF) et a remercié chaleureusement les partenaires pour leur confiance et leur soutien.
Loi de finances pour 2016: toutes les mesures qui concernent les petites villes
Le projet de loi de finances pour 2016 a été votée le 17 décembre 2015 et prévoit plusieurs dispositions impactant directement les budgets des petites villes: réforme de la DGF, baisse des dotations péréquation, soutien à l'investissement... Retrouvez toutes les principales dispositions de la loi de finances pour 2016
I. Baisse des dotations et péréquation verticale en 2016
Calcul de la contribution au redressement des finances publiques
Comme pour 2014 et 2015, la clé de répartition de la contribution au sein du bloc communal (2.071Mds€ sur les 3,67Mds€) est de 70% pour les communes et 30% pour les EPCI.La réduction prévue en 2016 résulte de l’application d’un taux aux recettes de fonctionnement corrigées de 2014 (recettes réelles de fonctionnement nettes des produits exceptionnels, des atténuations de produits et des recettes liées à la mutualisation).
Taux applicable aux recettes n-2:
Communes : 1,86%
EPCI : 2,57%
Péréquation verticale
La DSU et la DSR progresseront respectivement de 180 et 117 millions d’euros.
II.DGF : quelle réforme ?
Objectif de la réforme
•Réduire les écarts injustifiés de DGF par habitant et renforcer ceux qui sont fondés sur des différences objectives de ressources et de charges;
•Adapter les concours financiers aux évolutions institutionnelles, notamment au développement de l’intercommunalité;
•Prendre en compte les spécificités du monde rural et du monde urbain;
•Simplifier la répartition de la DGF.
Calendrier de la réforme
L’APVF a demandé au Premier ministre une réforme en 2 temps car :
Les premières simulations aboutissaient à pénaliser la moitié des petites villes;
Les simulations pluriannuelles, pourtant essentielles à une parfaite maîtrise de la réforme, n’ont pas encore été transmises aux parlementaires;
Les périmètres intercommunaux sont en cours d’évolution, ils ne seront connus qu’en 2016 et entreront en vigueur au 1er janvier 2017.
La demande de l’APVF a été entendue par le Gouvernement. Les principes de la réforme seront inscrits dans la loi de finances pour 2016 et la mise en application débutera au 1er janvier 2017.
Toutes les propositions de modifications de la réforme de la DGF, qu’il s’agisse de la partie forfaitaire ou de la partie péréquation, seront examinées et feront l’objet de simulation l’année prochaine, dans le cadre de plusieurs groupes de travail. Seront notamment sollicités le Comité des finances locales, les associations d’élus et les parlementaires.
Le gouvernement remettra au Parlement, avant le 30 juin 2016, un « rapport circonstancié » sur la réforme de la DGF.
La nouvelle architecture de la DGF forfaitaire des communes inscrite dans le PLF 2016
Une nouvelle architecture de la dotation forfaitaire (enveloppe 10,8Mds€ avant contribution au redressement des finances publiques et écrêtement)
-Une dotation de base (enveloppe de 5,4Mds€) attribuée à toutes les communes en fonction d’un montant par habitant : 75,72 euros/habitant.
-Une dotation de ruralité, (enveloppe de 0,272Mds€) attribuée à certaines communes, visant à compenser les charges de ruralité
-Une dotation de centralité (enveloppe de 1,7Mds€) attribuée aux communes exerçant des fonctions de centralité
Pour rappel: écrêtement en fonction du potentiel fiscal : 0,148Mds€
Contribution au redressement des finances publiques : 1,450Mds€
Total de la dotation forfaitaire 2016 : 9,2Mds€
Focus sur la dotation de ruralité
-Les charges de ruralité sont mesurées via le critère de la sous-densité.
-Les conditions d’éligibilité: densité de la commune inférieure à 75% de la densité moyenne nationale (critère de densité = Pop. INSEE/Superficie)
-Règles de répartition:
Répartition en fonction de la population DGF et du rapport entre la densité moyenne et la densité.
Les communes qui accueillent un parc naturel ou un parc naturel marin se voient appliquer un coefficient de 0,2 à leur rapport de sous-densité.
Les attributions de la dotation de ruralité ne peuvent pas représenter plus de 4 fois la dotation de base (soit 303€ par habitant).
Nbre de communes éligibles: 25 611
Nbre de communes avec parc naturel: 207
Nbre de communes plafonnées: 139
Focus sur la dotation « charges de centralité »
-Charges de centralité mesurées à l’échelle intercommunale.
-Conditions d’éligibilité: les ensembles intercommunaux ou les communes isolées de plus de 500 hab.
-Règles de répartition:
ETAPE 1 : La dotation de centralité est répartie entre ensembles intercommunaux et les communes isolées en fonction d’un montant par habitant variant de 15€ à 45€ par habitant selon la taille démographique du territoire (bornes: 5000 à 500 000hab).
ETAPE 2 : La dotation de centralité est répartie entre les communes et les EPCI en fonction du CIF (dans la limite de 0,4). Les EPCI à fiscalité additionnelle ne bénéficient pas de la dotation de centralité qui revient intégralement à leurs communes membres.
ETAPE 3 : La dotation de centralité revenant aux communes membres est répartie entre elles en fonction de leur poids démographique porté à la puissance 5.
Mécanismes de garantie et de plafonnement
1ère garantie qui concerne la réforme de la DGF :
-Garantie individuelle de non baisse à hauteur de 95% du montant de DGF par hab. perçu par chaque commune l’année précédente
-Limitation de la hausse à hauteur de 105% de ces mêmes montants
2ème garantie qui concerne la réforme de la DGF et le baisse des dotations :
Le gouvernement a proposé deux garanties pour limiter les effets de la réforme de la DGF en 2017 et la baisse des dotations.
-Cette baisse cumulée ne pourra représenter plus de 25 % des RRF d’une collectivité en cinq ans, soit de 2017 à 2021 ;
-Et à compter de 2017, cette baisse cumulée ne pourra représenter, d’une année sur l’autre, plus de 10 % des RRF.
Mais dans les faits, ces plafonds, ne concerneront presque aucune collectivité et ont simplement une valeur symbolique permettant d’afficher que la réforme de la DGF et la baisse des dotations n’auront pas de caractère confiscatoire pour les finances des collectivités locales. En clair, cette garantie a pour but d’afficher le respect des principes constitutionnels de libre administration et d’autonomie financière. Reste à savoir si le Conseil constitutionnel sera tout de même saisie sur ces garanties.
Réforme de la péréquation inscrite dans le PLF 2016
DSU:
Condition d’éligibilité: 2/3 des communes de plus de 10 000 hab (soit 659) et 1/10 des communes entre 5 000 et 10 000 hab (soit 117, comme actuellement). Ces communes sont classées en fonction de l’indice synthétique utilisé actuellement dans la répartition de la DSU (APL, revenu/hab, logements sociaux et PF/hab).
Répartition des attributions:
En fonction de l’indice synthétique, de la population, d’un coefficient multiplicateur selon le rang DSU, d’un coefficient calculé en fonction de la population dans les quartiers politique de la ville, un coefficient calculé en fonction de la population en ZUS et ZFU et l’effort fiscal.
Les communes éligibles en 2015 et 2016 bénéficient d’une garantie de non baisse.
Les communes qui perdent leur éligibilité (env.83) ont une garantie de sortie dégressive (90% du montant n-1).
DSR:
La fraction bourg-centre n’est pas modifiée.
Condition d’éligibilité: 2/3 des communes de moins de 10 000 hab dont le potentiel fiscal par hab. est inférieur à 2 fois la moyenne de la strate et classées en fonction d’un indice synthétique composé du revenu par hab. (30%) et du potentiel fiscal par habitant (70%) (23 087 communes). C’est une reprise des règles de la DSR cible.
Répartition: En fonction de la pop. DGF, d’un indice synthétique (Pfi, Pfi superficiaire, longueur de la voirie, enfant scolarisé dans l’élémentaire) de l’effort fiscal et d’un coefficient de majoration variant de 0,5 à 4 en fonction du rang de classement
Garantie de baisse limitée à 90% du montant perçu l’année précédente.
Garantie de hausse limitée à 120% du montant perçu l’année précédente.
DNP: suppression de la DNP et verser le fonds (794M€) dans les enveloppes DSU et DSR. Seules 79 communes auront une perte sèche. En 2015 la DNP de ces communes = 28M€ et représente 0,9% de leur RRF.
La nouvelle architecture de la DGF des EPCI inscrite dans le PLF 2016
Une part de la dotation de centralité revenant aux EPCI à FPU
Une dotation de péréquation :
Masse: 49€/hab
Eligibilité: EPCI dont le potentiel financier par hab. est inférieur à 1,5 fois le potentiel financier moyen de leur catégorie
Répartition: Répartition entre EPCI éligibles en fonction de la pop, du CIF et de l’écart relatif de potentiel financier par rapport à 1,5 fois la moyenne de la catégorie. 1975 EPCI en bénéficieraient.
Une dotation intégration
Masse: 21€/hab
Tous les EPCI sont éligibles
Attributions réparties en fonction de la population et du CIF.
Garanties:
-Garantie individuelle de non baisse à hauteur de 95% du montant de DGF par hab. perçu par chaque EPCI l’année précédente
-Limitation de la hausse à hauteur de 105% de ces mêmes montants
III.FPIC : une moindre progression
Rappel de la progression du FPIC en 2015: + 210 M € soit 780 M€ en 2015
•Pour une évolution soutenable en 2016 : +220M€, soit 1 milliard d’euros au total en 2016, et non pas 2% des recettes fiscales
•Sont exclus du reversement les territoires dont l’effort fiscal est inférieur à 1.
De nouvelles règles de répartition
-Le montant du FPIC progressera de 220 millions d’euros par rapport à 2015, pour atteindre le dernier pallier d’un milliard. Comme prévu dans le texte initial du projet de loi de finances, les communes éligibles à la DSU cible et les 2 500 premières communes éligibles à la DSR seront exonérées de contribution au FPIC.
-A compter de la transmission de la proposition de répartition libre approuvée par le conseil communautaire, chaque commune disposera désormais d’un délai d’un mois pour l’approuver ou la rejeter. A défaut, son avis sera réputé favorable. Ce même délai s’appliquera également pour la répartition des attributions de compensation.
-Une intercommunalité pourra exonérer de contribution au FPIC ses communes les plus défavorisées. Le différentiel sera alors pris en charge par l’intercommunalité et/ou les autres communes membres.
-Exonération de toutes les communes éligibles à la DSU et dont le potentiel financier par habitant est inférieur au potentiel financier moyen par habitant de leur strate. Le différentiel sera réparti entre les communes membres en fonction de leur contribution respective au FPIC.
-Dans le cas où l’intercommunalité est bénéficiaire du FPIC, les 250 premières communes éligibles à la DSU cible bénéficieront d’une attribution au titre du FPIC indépendamment de tout accord local.
-Une commune qui contribuait au FPIC dans son ancienne intercommunalité, et qui en intègre une nouvelle non contributrice, reverse chaque année le montant de son ancienne contribution aux communes DSU cible et/ou ayant plus de 40 % de logements locatifs sociaux de ce nouvel ensemble sous forme de dotation de solidarité communautaire.
Un rapport annuel sur le FPIC devra désormais remis par le gouvernement au Parlement.
IV.FCTVA : quel remboursement en 2016?
-Elargissement de l’assiette aux travaux d’entretien des bâtiments et de la voirie, Les recettes seront inscrites en section de fonctionnement et non en section d'investissement.
-Les dépenses en matière d’infrastructures dans le cadre du plan « France Très Haut débit » seront éligibles au FCTVA dès 2015.
V.Mesures diverses
Revalorisation des valeurs locatives
Les valeurs locatives servant de base aux impositions directes locales seront revalorisées de 1% en 2016.
Taxe d’habitation et taxe foncière : exonération
Concernant le seuil de revenus à partir duquel les contribuables de plus de 60 ans, pour ce qui concerne la taxe d’habitation, ou de plus de 75 ans, pour ce qui est de la taxe foncière, peuvent bénéficier soit d’une réduction, soit d’une exonération de ces impôts locaux, le Parlement a reconduit pour 2 ans – 2015 et 2016 – les exonérations de ceux qui en bénéficiaient en 2014.
A partir de 2017, une nouvelle catégorie de contribuables sera créée, ceux qui étaient déjà exonérés, pour lesquels un revenu fiscal de référence nouveau sera fixé et qui correspondra à l’équivalent d’une part et demie précédente.
Cela permettra le maintien dans l’exonération au-delà de 2015 et de 2016 de ceux qui auraient pâti de la suppression de la demi-part.
De plus, les ménages qui sortiraient de l’exonération, du fait des conditions de revenus, ne rentreront dans les impôts locaux que de façon progressive, avec un étalement prévu sur quatre ans – 25 %, 50 %, 75 % pour les années suivantes.
Pour les collectivités locales, elles auront perçu, en 2015, des revenus supérieurs à ceux qui étaient attendus. Elles ont en effet touché des contributions qui ont été versées par les contribuables, mais que l’État remboursera. En 2015 et 2016, cela aura un effet positif pour leur trésorerie, la compensation par l’État n’intervenant que l’année suivante pour l’année précédente. L’effet sera donc positif pour les collectivités territoriales pour les années 2015 et 2016, et il sera neutre en 2017.
Mise en cohérence de la loi SRU et de la péréquation
Les 218 communes ne respectant pas leurs obligations prévues par la loi SRU en matière de construction de logements sociaux, ne pourront plus bénéficier des dotations de péréquation verticale et du FPIC. Actuellement, sur ces 218 communes, un peu moins de 190 perçoivent une dotation quelconque de péréquation. La péréquation serait néanmoins maintenue pour les communes ayant un potentiel fiscal très faible, inférieur à 75 % du potentiel moyen de leur strate.
Prolongation des incitations financières pour les communes nouvelles
Pour bénéficier des avantages financiers lors de la création de la commune nouvelle, les conseils municipaux concernés devront prendre des délibérations concordantes avant le 30 juin 2016. L'arrêté préfectoral créant la commune nouvelle devra intervenir quant à lui le 30 septembre 2016 au plus tard.
Pour rappel, pour pouvoir bénéficier des bonus financiers, la commune nouvelle ne doit pas dépasser une population de 10.000 habitants, ou de 15.000 habitants si elle est amenée à regrouper toutes les communes d'une communauté de communes.
Maintien de la cotisation au CNFPT
Le taux de cotisation des collectivités au CNFPT de 1% sera ramené à 0,9% de la masse salariale des collectivités territoriales.
Fonds de soutien à l’investissement
Le fonds de soutien à l’investissement se traduit dans le PLF 2016 par la création d’une « dotation budgétaire de soutien à l’investissement des communes et de leurs groupements à fiscalité propre de métropole et des départements d’outre-mer ».
Une première enveloppe de 500 M€ est répartie entre les régions au prorata de leur population, et gérée par les préfets de région. Cette dotation doit être consacrée aux grandes priorités nationales : rénovation thermique, transition énergétique, développement des énergies renouvelables, développement d’infrastructures en faveur de la mobilité ou construction de logements, mises aux normes des équipements publics et construction d’équipements publics rendus nécessaires par l’accueil des populations nouvelles.
La seconde enveloppe est répartie entre les régions au prorata de la population des communes de moins de 50 000 habitants. Sur les 500M€, 200 M€ concernent le maintien de la DETR à son niveau de 2015, à savoir 816 M€, et 300 M€ sont réservés « aux projets en faveur de la revitalisation ou du développement des bourgs-centres ».
Par ailleurs, les investissements en matière d’équipement sportif seront éligibles à la dotation d'équipement des territoires ruraux.
Nouvelles expérimentations pour les quartiers prioritaires de la politique de la ville et Anru
A compter de 2016 et pour trois ans maximum, une nouvelle expérimentation sera mise en place afin d’attribuer aux 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville une dotation de compensation spécifique de l’extension de l’abattement de 30 % de la taxe foncière sur les propriétés bâties.
L’objectif de cette mesure est de compenser le manque à gagner pour certaines collectivités en difficultés. De plus, la dotation politique de la ville pourra désormais être attribuée en fonctionnement.
Enfin, pour ne pas pénaliser les communes défavorisées concernées par d’importantes restructurations de rénovation urbaine et qui perdraient temporairement de la population, il a été décidé de geler leur population DGF sur la période de la convention de rénovation urbaine. Ces communes éviteront ainsi de perdre leur éligibilité à la DSU.
Des aides financières supplémentaires
Des aides financières ont été reconduites pour les communes qui souhaitent étendre les horaires d’ouverture des bibliothèques, celles qui hébergent en urgence ou reloge des personnes dans le cadre du fonds d’aide pour le relogement d’urgence et celles qui acquièrent des équipements pour l’utilisation du procès-verbal électronique.
Loi de finances rectificative pour 2015 : des dispositions censurées par le Conseil constitutionnel
Dans sa décision n° 2015-726 DC du 29 décembre 2015, le Conseil constitutionnel a censuré des dispositions qui concernent directement les collectivités locales et les élus locaux.
Le Conseil constitutionnel a censuré les paragraphes VII et VIII de l'article 50 qui créaient une obligation de contribution à une dotation de solidarité communautaire pour certaines communes et partageaient le prélèvement du fonds national de péréquation des ressources intercommunales et communales entre la métropole du Grand Paris et les communes membres. Ces dispositions, introduites en nouvelle lecture sans être en relation directe avec une disposition restant en discussion à ce stade du processus législatif, avaient été adoptées selon une procédure contraire à la Constitution.
Le Conseil constitutionnel a notamment soulevé d'office et censuré en tant que « cavaliers » l'article 115, qui modifie le régime indemnitaire des présidents et vice-présidents des syndicats de communes et des syndicats mixtes.
Catalogue des formations 2016
La formation est un droit pour tous les élus (art.L2123-12 CGCT). L'APVF vous propose plusieurs formations en 2016, spécialement pensées pour les élus et techniciens des petites villes.
Réforme territoriale, finance: tous les enjeux présentés à Lyon !
Les Rencontres interrégionales Rhône-Alpes-Auvergne seront organisées autour de deux séquences : "Après la loi NOTRe, quelle place pour les petites villes dans le nouvel échiquier territorial" et "Loi de finances 2016 : entre contrainte budgétaire et soutien à l’investissement."