06
février
2025
L’hôpital public en péril : une commission d’enquête pour rétablir l’accès aux soins

L’hôpital public en péril : une commission d’enquête pour rétablir l’accès aux soins

Santé

Le groupe LIOT de l’Assemblée nationale active son droit de tirage annuel pour instaurer une commission d’enquête sur les difficultés d’accès aux soins dans l’hôpital public. Face à la fermeture de lits, à la disparition de certains services et à la fuite des personnels, l’objectif est de comprendre et d’inverser la dégradation d’un service essentiel, …

Le groupe LIOT de l’Assemblée nationale active son droit de tirage annuel pour instaurer une commission d’enquête sur les difficultés d’accès aux soins dans l’hôpital public. Face à la fermeture de lits, à la disparition de certains services et à la fuite des personnels, l’objectif est de comprendre et d’inverser la dégradation d’un service essentiel, particulièrement vital dans nos petites villes.

La situation de l’hôpital public connaît une dégradation alarmante, surtout dans nos petites villes où l’accès aux soins devient un véritable défi. Dans ce contexte, le groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT) a décidé d’exercer son droit de tirage annuel pour demander la création d’une commission d’enquête. Lors de son intervention devant la commission des affaires sociales, le député Christophe Naegelen a dressé un constat sans concession : « La déliquescence de notre service public hospitalier se traduit par la fermeture de lits, la disparition de services essentiels – notamment en maternité – et l’exode massif des personnels soignants et médicaux. »

Selon lui, malgré un sursaut constaté durant la crise sanitaire, la situation se dégrade inexorablement. L’augmentation de l’absentéisme, le recours excessif à l’intérim et le délabrement des infrastructures hospitalières témoignent d’un effritement du système. Ce phénomène impacte fortement les territoires ruraux et périurbains, exacerbant le problème des déserts médicaux : les habitants, souvent isolés, doivent parcourir de longues distances pour accéder à des soins de qualité.

La commission d’enquête, qui regroupera trente députés représentatifs des divers groupes parlementaires, aura six mois pour mener ses investigations. Parmi les axes d’analyse, il s’agira notamment de mettre en lumière le manque de moyens, les investissements insuffisants et les décisions administratives ou politiques qui auraient contribué à ce délitement. Une comparaison avec le secteur privé viendra compléter cette analyse afin d’identifier des pistes concrètes de redressement.

Les préoccupations sont multiples et partagées par d’autres parlementaires. Le député Jérôme Guedj (Socialistes) insiste d’ailleurs sur la désertification médicale dans les territoires ruraux.

Pour nos petites villes, où l’hôpital public constitue souvent le seul point d’accès aux soins, cette commission d’enquête représente une opportunité cruciale. Il s’agit de faire émerger des solutions concrètes afin de redonner à notre système de santé la qualité et la proximité indispensables pour lutter efficacement contre la désertification médicale et garantir un accès aux soins équitable pour tous.

 

06
février
2025
Budget 2025 : les petites villes mises à contribution !

Budget 2025 : les petites villes mises à contribution !

Finances et fiscalité locales

Suite au recours à l’article 49.3 de la Constitution et au rejet d’une motion de censure, le projet de loi de finances pour 2025 a été voté le 6 février 2025 par le Sénat, après son adoption par l’Assemblée nationale. Approuvé à l’identique par les deux chambres, le texte issu de la commission mixte paritaire …

Suite au recours à l’article 49.3 de la Constitution et au rejet d'une motion de censure, le projet de loi de finances pour 2025 a été voté le 6 février 2025 par le Sénat, après son adoption par l'Assemblée nationale. Approuvé à l'identique par les deux chambres, le texte issu de la commission mixte paritaire est donc considéré comme définitivement adopté, même s'il devra passer par l'examen du Conseil constitutionnel avant sa promulgation.

 1. Hausse de la cotisation des employeurs à CNRACL (PLFSS, décret 30 janvier 2025)

Annoncée dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025 (PLFSS), cette mesure réglementaire est explicitée dans un décret du 30 janvier 2025 qui prévoit l’augmentation progressive du taux des cotisations vieillesse des employeurs des agents affiliés à la Caisse nationale des retraites des agents des collectivités locales (CNRACL), portant ce taux de 34,65 % en 2025, jusqu’à 43,65 % à partir de 2028.

  • Cela revient à une hausse de 3 points par an pendant 4 ans, soit 12 points au total, de la cotisation des employeurs à la CNRACL,
  • 12 points équivalent à une augmentation de + 37,9 % par rapport à 2024 de la cotisation des employeurs à la CNRACL.

Cette mesure s’applique à l’ensemble des collectivités et demeure pérenne dans le temps. Selon les estimations de Stratorial Finances, l’impact sur les budgets des petites villes sera d’ampleur : à partir de 2028, le coût annuel serait de près de 1 230 millions d’euros.

Elle aura de nombreux effets pervers, dont la contraction de l’investissement local et la réduction de l’embauche de fonctionnaires et des titularisations alors que les besoins sont importants.

2. Abondement de la Dotation globale de fonctionnement (DGF) de près de 150 millions d’euros financé par une minoration à due concurrence de la dotation de soutien à l’investissement local (DSIL)

La version du PLF 2025 votée en première lecture au Sénat, qui prévoyait une hausse de 290 millions d’euros de la DGF, était plus avantageuse que la version de la commission mixte paritaire (CMP) qui vient d’être définitivement adoptée dans la mesure où elle finançait intégralement la hausse de 290 millions des dotations de péréquation :

  • dotation de solidarité rurale : + 150 millions d’euros
  • dotation de solidarité urbaine : + 140 millions d’euros.

La moindre augmentation de la DGF, de 150 millions d’euros, ne couvre désormais que 50 % de la hausse de la péréquation. La seconde moitié sera donc financée par écrêtement interne de la dotation globale de fonctionnement, sur la dotation forfaitaire.

3. Minoration des variables d’ajustement à hauteur de 486,9 millions d’euros, dont une baisse de 202 millions d’euros de la dotation de compensation de la réforme de la taxe professionnelle (DCRTP) du bloc communal

À noter qu’en 2023, selon les estimations de la direction des études de La Banque postale, 839 petites villes étaient concernées par la baisse de la DCRTP, soit près d’un tiers d’entre elles

4. Baisse des dotations d’investissement de l’Etat aux collectivités territoriales

  • Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL): baisse de 145 millions d’euros, portant la DSIL à 425 millions d’euros (en autorisation d’engagement, AE) selon le Sénateur Sautarel (contre 570 millions d’euros en 2024),
  • Dotation d’équipement aux territoires ruraux (DETR): maintien à son niveau 2024, soit une enveloppe globale de DETR de 1 046 millions d'euros (en AE),
  • Fonds vert: hausse de 150 millions d’euros en autorisation d’engagement, portant le fonds vert à 1 150 millions d’euros en AE (contre 2,5 milliards d’euros à sa création). A noter que le fonds vert subit une baisse de 19 millions d’euros en crédits de paiement en 2025.
  • Fonds territorial Climat de 200 millions d’euros à la main des collectivités qui avait été créé par le Sénat, a été supprimé en CMP (l’APVF doit plaider pour son rétablissement).

5. Mise en place d’un dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités locales (Dilico)

Le Dilico remplace le Fonds de réserve du budget « Barnier » : il concerne plus de collectivités (environ 2 100 collectivités, contre 450 auparavant), mais pour un montant global plus faible (1 milliard d’euros, contre 3 milliards d’euros auparavant). Cette évolution présentée comme plus équitable (les plus gros ne sont pas forcément les plus riches) pose d’autres questions : le Dilico traite de la même façon une collectivité de 200 000 habitants et une collectivité de 5 habitants.

Selon la volonté du législateur, le dispositif n’a pas vocation à opérer de prélèvement de ressources au profit de l’État, mais uniquement à lisser dans le temps les recettes fiscales des collectivités territoriales qui sont en mesure de contribuer au redressement des comptes publics. Plus précisément, 90 % des recettes « confisquées » sont censées être reversées progressivement sur 3 ans aux collectivités contributrices (les 10 % restants abonderont le FPIC). Point de vigilance.

La répartition de l’effort a été précisée en commission mixte paritaire et inscrite expressément dans la loi : l’effort d’1 milliard sera divisé en quatre parts égales entre les 4 niveaux de collectivités. La part du bloc local s’établit à 500 millions d’euros, répartie pour moitié entre les communes et les EPCI.

Alors que le précédent Fonds de réserve fléchait l’effort sur les collectivités dont le niveau de dépenses réelles de fonctionnement étaient supérieures à 40 millions d’euros, la nouvelle contribution dépend des capacités contributives des collectivités très largement, et de la population très insuffisamment (voir annexe).

L'APVF a commandé, pour ses adhérents, une étude au cabinet Stratorial pour connaître le montant de leur contribution au Dilico. Pour en savoir plus, contacter echenillat@apvf.asso.fr  

Accéder à la dernière version du PLF 2025 disponible en cliquant ici.

06
février
2025
Tarification des services publics : l'APVF auditionnée par la Cour des comptes

Tarification des services publics : l'APVF auditionnée par la Cour des comptes

Finances et fiscalité locales

Le 3 février, la Cour des comptes a auditionné l’APVF, représentée par son Vice-président, Igor Semo, maire de Saint-Maurice (Val-de-Marne), dans le cadre de son enquête sur la tarification des services publics locaux. Cette audition a été une occasion pour l’APVF de travailler plus spécifiquement sur cet agrégat, avec l’appui de l’Observatoire des finances et …

Le 3 février, la Cour des comptes a auditionné l’APVF, représentée par son Vice-président, Igor Semo, maire de Saint-Maurice (Val-de-Marne), dans le cadre de son enquête sur la tarification des services publics locaux.

Cette audition a été une occasion pour l’APVF de travailler plus spécifiquement sur cet agrégat, avec l’appui de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL) pour l’extraction des données « petites villes » (dataofgl), mais également de s’entretenir avec un certain nombre de directeurs financiers de communes adhérentes pour des éclairages en particulier. En outre, Igor Semo a présenté les modalités très concrètes de la réforme récemment engagée à Saint-Maurice portant refonte des tarifs de la restauration scolaire et des activités périscolaires à compter du 1er janvier 2025.

Quelques points à noter :

- La baisse unilatérale de la DGF entre 2014 et 2017 a poussé certains maires de petites villes à augmenter leurs tarifs. Politique qui s’est poursuivie en raison, ensuite, de la crise énergétique et de l’inflation. L’analyse montre, en effet, que plus l’inflation est forte, plus le produit des recettes tarifaires est élevé. Dans la période récente, c’est surtout au niveau des tarifs de la restauration scolaire que les élus des petites villes ont le plus actionné ce levier, pour limiter l’impact de la hausse du coût des denrées alimentaires.

Ce constat doit tout de même être relativisé : la hausse des tarifs est limitée et toujours réfléchie par rapport à l’usager, en fonction d’autres facteurs tels la pression fiscale qu’ils subissent par ailleurs... Il y a rarement de répercussion directe et totale de la hausse des prix ou autres éléments sur les tarifs.

- Entre 2019 et 2020, les recettes tarifaires (budgets principaux et budgets annexes) ont subi une chute vertigineuse, de plus de 25 %, notamment en raison de la fermeture des services publics durant la crise sanitaire. Depuis 2021, elles retrouvent une certaine dynamique, mais n’ont pas retrouvé, en 2023, leur niveau d’avant crise. A noter un ralentissement de la dynamique en 2023 lié cycle électoral et qui devrait se poursuivre jusqu’à un an après l’élection municipale.

- Selon les chiffres du dernier Regard financier sur les petites villes, élaboré en partenariat avec La Banque postale, les recettes tarifaires constituent le 4ème bloc (8 %), après les recettes fiscales (57 %), les dotations et participations (18 %) et les recettes d’investissement, hors emprunts (12 %). Le poids des recettes tarifaires dans les recettes des petites villes varie selon la taille de la commune. Dans les communes de plus petite taille, les recettes tarifaires représentent une part plus importante de leurs ressources (presque 10 % dans les communes de moins de 5 000 habitants, contre à peine 7 % dans les communes comprises entre 15 000 et 25 000 habitants). Ce constat est le même concernant de leurs recettes d’investissement.

A l’inverse, la fiscalité représente une part nettement plus faible dans les petites communes que dans les communes de plus grande taille (53 % pour les communes de moins de 5 000 habitants, contre 61 % pour les communes comprises entre 15 000 et 25 000 habitants).

30
janvier
2025
L'APVF partenaire du 9ème Baromètre HoRHizons sur l’emploi territorial !

L'APVF partenaire du 9ème Baromètre HoRHizons sur l’emploi territorial !

Fonction publique territoriale

Pour sa 9ème édition, le Baromètre HoRHizons sur les grandes tendances de l’emploi dans la fonction publique territoriale associe l’APVF et l’ensemble des membres de la Coordination des employeurs territoriaux. Les résultats de cette enquête ont été présentés en Conférence de presse le 28 janvier.  En 2024, grâce à sa grande diversité, la fonction publique …

Pour sa 9ème édition, le Baromètre HoRHizons sur les grandes tendances de l’emploi dans la fonction publique territoriale associe l'APVF et l'ensemble des membres de la Coordination des employeurs territoriaux. Les résultats de cette enquête ont été présentés en Conférence de presse le 28 janvier. 

En 2024, grâce à sa grande diversité, la fonction publique territoriale a su répondre à de nombreux défis, au premier chef desquels celui de la maitrise des finances publiques locales, tout en continuant à faire face aux tensions sur les métiers, les rémunérations ou les conditions d’exercice des missions.

A cet égard, l’attractivité, les conditions de travail des agents et la maîtrise des coûts restent au cœur des préoccupations des employeurs territoriaux. Igor Semo, Maire de Saint-Maurice, Vice-président de l'APVF, qui représentait l'APVF lors de la Conférence de presse est intervenu pour évoquer spécifiquement les problématiques d'attractivité des métiers dans les petites villes, particulièrement sur la petite enfance et les polices municipales, mais aussi les atouts de cette strate de commune : "La proximité est un atout spécifique des petites villes pour attirer des profils."

Face aux difficultés de recrutement et de fidélisation des agents, ils déploient plusieurs outils en matière de régime indemnitaire (RI), de formation, de protection sociale complémentaire (PSC), d’amélioration de la qualité de vie au travail et, dans une moindre mesure, en faveur de stratégies visant à renforcer la « marque employeur ». Si le recours aux contractuels semble en constante augmentation, il s’explique avant tout par une pénurie de candidats titulaires mais aussi parfois, par la recherche de profils spécifiques.

La très grande majorité des employeurs territoriaux estime la qualité du dialogue social constante, tout en considérant qu’il s’agit d’un levier majeur pour accompagner les transformations à engager en matière de temps de travail, de rémunération, de prévention des risques psychosociaux, etc.

Bien que les intentions de création de postes soient en baisse, les employeurs territoriaux sont pleinement conscients de l’enjeu auquel ils doivent faire face avec d’une part, l’accélération des départs à la retraite et d’autre part, les besoins de leurs collectivités en matière de services publics.

Face aux attentes croissantes des administrés, ils savent que des politiques publiques efficaces dépendent avant tout de la capacité des agents des collectivités à les mettre en œuvre et, en conséquence, des stratégies RH qu’ils vont déployer.

En ce sens, le présent Baromètre se veut un document « ressources » et de référence permettant d’identifier des tendances clés mais aussi à plus long terme, d’encourager le dialogue et l’innovation.

Retrouver le Baromètre HoRHizons RH 2025 en cliquant ici.

Accéder au Replay de la Conférence de presse en cliquant ici.

Retrouver le communiqué de presse de la Coordination des employeurs territoriaux en cliquant ici.

30
janvier
2025
Fonction publique territoriale : la Coordination des employeurs rencontre le Ministre

Fonction publique territoriale : la Coordination des employeurs rencontre le Ministre

Fonction publique territoriale

La Coordination des employeurs territoriaux a été reçue, lundi 27 janvier, par le nouveau ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli. Une occasion pour l’APVF, représentée par Igor Semo, Maire de Saint-Maurice, Vice-président de l’APVF, de rappeler son inquiétude quant à la hausse des cotisations des employeurs territoriaux …

La Coordination des employeurs territoriaux a été reçue, lundi 27 janvier, par le nouveau ministre de l'Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification, Laurent Marcangeli. Une occasion pour l'APVF, représentée par Igor Semo, Maire de Saint-Maurice, Vice-président de l'APVF, de rappeler son inquiétude quant à la hausse des cotisations des employeurs territoriaux à la CNRACL et la nécessité de s'atteler à l'attractivité des métiers de la territoriale. 

Cette première rencontre entre la Coordination des employeurs territoriaux (CET) et le nouveau ministre de la Fonction publique a été placée sous le signe de l'écoute et de la méthode. Cela faisait longtemps que les employeurs n'avaient pas été reçus au Ministère alors que les chantiers sont nombreux et, la plupart très avancés. Pour rappel, l'APVF, représentée par son Président, Christophe Bouillon, et son référent RH, Igor Semo, avait rencontré le Ministre sortant Guillaume Kasbarian, le 18 novembre 2024. Depuis, les enjeux sont restés les mêmes, mais l'oreille du nouveau Ministre semble  plus attentive et connaisseuse de la fonction publique territoriale.

Lors de cet échange, Igor Semo a insisté sur trois points :

1) Il a rappelé au ministre l’importance de concerter et associer les employeurs territoriaux aux décisions qui les concernent et également de leur transmettre les études des réels impacts budgétaires chiffrés et mesurés pour les chantiers actuels et à venir.

2) Alerté le ministre sur l’impact budgétaire de la hausse de 12 points de la cotisation des employeurs à la Caisse nationale de retraites des agents des collectivités locales, et la nécessité de trouver un compromis avec les Ministres en charge de ce sujet, Catherine Vautrin et Amélie de Montchalin. Pour la strate des petites villes, la mesure représentera un coût pérenne de 1,3 milliard d’euros, auquel s'ajoute l'élargissement du dispositif de lissage conjoncturel des recettes fiscales des collectivités (Dilico) à un nombre assez important de petites villes.

3) Sensibilisé le ministre sur le manque d’attractivité des emplois territoriaux dans les petites villes, avec une réelle difficulté à recruter alors que les besoins sont là et fidéliser les agents, notamment dans les secteurs de la petite enfance, le périscolaire et la police municipale.

Ces trois points ont trouvé un écho chez le Ministre Laurent Marcangeli.

Le Ministre a, en effet, d'abord énoncé sa méthode, qui se veut pragmatique : il souhaite faire la distinction entre les sujets dits "prioritaires" qui doivent trouver une traduction concrète au plus vite (telle la transposition de l'accord sur la PSC qui devrait faire l'objet d'une proposition de loi dans les prochains jours) et les "moins prioritaires" qui supposent des travaux plus complexes sur un temps plus long, mais que le Ministre souhaite lancer rapidement (notamment l'attractivité et l'usure professionnelle). Un chantier "Action publique 2050" pourrait être lancé à l'achèvement des débats budgétaires. Dans ce cadre, pourraient être abordés les thèmes de la rémunération, les évolutions de carrière, les mobilités et les concours, tous ces chantiers contribuant à rendre plus attractive la fonction publique, sans oublier le logement.

En outre, il souhaite que les employeurs territoriaux soient associés à tous les sujets susceptibles de les impacter, par exemple la rémunération des agents. D'ailleurs, il propose des rendez-vous réguliers avec la Coordination des employeurs territoriaux, de l'ordre de trois par an, et que soit mis fin à la politique du fait accompli.

30
janvier
2025
Cerema propose une offre d'ingénierie dans le cadre de la démarche ÉcoQuartier !

Cerema propose une offre d'ingénierie dans le cadre de la démarche ÉcoQuartier !

Transition écologique

Pour donner aux collectivités les moyens de mieux concevoir leurs projets, la démarche ÉcoQuartier met à disposition des aides en ingénierie et financières « à la carte », dont l’accompagnement en ingénierie du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), qui repose sur un appel à candidatures organisé chaque …

Pour donner aux collectivités les moyens de mieux concevoir leurs projets, la démarche ÉcoQuartier met à disposition des aides en ingénierie et financières « à la carte », dont l’accompagnement en ingénierie du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), qui repose sur un appel à candidatures organisé chaque année.

Cet accompagnement permet aux lauréats sélectionnés de bénéficier d'une expertise pluridisciplinaire déployée sur mesure et pendant trois ans, et financée à 80% par le Cerema et la Direction générale de l'Aménagement, du Logement et de la Nature, pour réaliser leurs projets d'aménagement  durable :

  • notes de conseil ;
  • accompagnement sur la participation citoyenne ;
  • expertises à blanc sur le référentiel Écoquartier ;
  • appui à la démarche d'évaluation, aux mobilités, etc.

 

Depuis deux ans, les projets de 41 collectivités, en milieu rural ou urbain, sont accompagnés en ingénierie, pour les aider à concevoir leur opération d'aménagement durable, du montage du projet à leur livraison opérationnelle.

Pour déposer une candidature, suivre ce lien

30
janvier
2025
Crues historiques en Bretagne : l'APVF exprime son soutien aux territoires touchés

Crues historiques en Bretagne : l'APVF exprime son soutien aux territoires touchés

Transition écologique

Face aux inondations exceptionnelles qui frappent l’Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, l’Association des Petites Villes de France exprime son plein soutien aux habitants et aux communes touchées. Alors que la tempête Ivo poursuit son passage sur l’ouest du pays, les inondations continuent d’affecter de nombreuses petites villes, avec des niveaux de crue atteignant des …

Face aux inondations exceptionnelles qui frappent l'Ille-et-Vilaine, la Loire-Atlantique et le Morbihan, l'Association des Petites Villes de France exprime son plein soutien aux habitants et aux communes touchées.

Alors que la tempête Ivo poursuit son passage sur l'ouest du pays, les inondations continuent d'affecter de nombreuses petites villes, avec des niveaux de crue atteignant des records historiques. En Ille-et-Vilaine, certaines zones rarement inondées sont submergées, forçant l'évacuation de plus de 1 000 personnes. A Redon, le niveau de la Vilaine dépasse celui de 1995, et plusieurs axes de communication sont coupés. Les services météorologiques prévoient encore des pluies importantes qui pourraient aggraver la situation.

L'APVF tient à saluer l'engagement sans faille des élus locaux, des services de secours et des bénévoles mobilisés sur le terrain pour protéger les populations et limiter les dégâts.

Nous appelons à une mobilisation rapide des dispositifs de soutien aux communes sinistrées, notamment par la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle et la mise en place d'aides financières adaptées. L'APVF restera attentive à l'évolution de la situation et aux besoins des collectivités pour faciliter leur reconstruction.

Face à ces crises climatiques de plus en plus récurrentes, nous réaffirmons l'importance d'une politique ambitieuse de prévention des risques naturels et d'adaptation des infrastructures aux aléas météorologiques.

L'APVF reste aux côtés des petites villes impactées et assure les élus de son soutien indéfectible.

 

30
janvier
2025
Projet de loi de Finances pour 2025 : Pour les petites villes les inquiétudes persistent !

Projet de loi de Finances pour 2025 : Pour les petites villes les inquiétudes persistent !

Finances et fiscalité locales

À l’issue du vote du Sénat sur le Projet de loi de Finances 2025, l’Association des petites villes de France a réitéré, par voie de communiqué de presse, ses inquiétudes quant aux conséquences de certaines dispositions concernant les collectivités territoriales dans le projet de budget. L’APVF prend acte de la réduction de l’effort demandé aux …

À l’issue du vote du Sénat sur le Projet de loi de Finances 2025, l’Association des petites villes de France a réitéré, par voie de communiqué de presse, ses inquiétudes quant aux conséquences de certaines dispositions concernant les collectivités territoriales dans le projet de budget.

L’APVF prend acte de la réduction de l’effort demandé aux collectivités, obtenue par le Sénat et concernant essentiellement le Fonds de réserve. Cependant, celui-ci, qui ne devait, à l’origine, ne concerner que les plus grandes collectivités, est étendu à près de 2 000 collectivités, dont de très nombreuses petites villes.

Le Fonds de réserve représente un prélèvement de l’État sur les collectivités de 1 milliard d’euros, amputant ainsi les budgets locaux et, par conséquent, le niveau de l’investissement local. Cela représente évidemment un risque considérable pour le bon fonctionnement des services publics et pour faire face aux défis majeurs liés à la mise en œuvre de la transition écologique.

D’autre part, l’APVF réitère son opposition à la réduction programmée du « Fonds vert » et à la forte hausse de la cotisation à la CNRACL qui, avec la non indexation de la DGF sur l’inflation, vient s’ajouter aux efforts demandés. Il ne s’agit donc pas d’un effort de 2,2 milliards d’euros, comme indiqué dans le PLF, mais bien de mesures d’économies s’élevant à près de 6 milliards d’euros, en euros constants.

Dans un contexte de faible croissance, ces mesures risquent d’avoir, à un peu plus d’un an des prochaines élections municipales, des effets récessifs qui pourraient impacter les marchés du bâtiment et des travaux publics, et donc l’emploi dans les territoires.

Les maires des petites villes sont profondément conscients de la nécessité d’agir face à la dérive des déficits publics. Ils rappellent simplement que la part des collectivités dans la dette est restée stable, contrairement à celle de l’État, ces dernières années. Ils appellent l’État à se réformer résolument en s’attaquant à l’inflation normative et en faisant davantage confiance aux élus locaux.

Télécharger le communiqué de presse.

 

30
janvier
2025
Assurance des collectivités : l'autorité de la concurrence rend son rapport

Assurance des collectivités : l'autorité de la concurrence rend son rapport

Alors que la question de l’assurabilité des collectivités demeure une question prégnante, l’autorité de la concurrence, saisie par la Commission des Finances du Sénat, a publié un rapport attendu sur la question. L’autorité propose de dynamiser l’offre d’assurance des collectivités. Dans ce rapport, l’Autorité de la concurrence réalise une analyse du marché des assurances pour …

Alors que la question de l'assurabilité des collectivités demeure une question prégnante, l'autorité de la concurrence, saisie par la Commission des Finances du Sénat, a publié un rapport attendu sur la question. L'autorité propose de dynamiser l'offre d'assurance des collectivités.

Dans ce rapport, l’Autorité de la concurrence réalise une analyse du marché des assurances pour les collectivités. Elle observe que cet secteur s'organise principalement autour de deux acteurs, Groupama et la SMACL. L'autorité de la concurrence constate par ailleurs que l’application parfois complexe des règles de la commande publique, combinée à de faibles perspectives de rentabilité, limite l’attractivité du secteur pour de nouveaux entrants sur le marché.

Face à ce constat, l'Autorité de la concurrence propose une série de recommandations, structurées autour de deux grands axes : améliorer la préparation des marchés publics et sécuriser la souscription des contrats. Il est à noter que les recommandations de l'Autorité de la concurrence se fait quasiment exclusivement à destination des collectivités, et non des acteurs du secteur.

Améliorer la préparation des marchés publics

En amont de la passation de marchés publics d'assurance, l’Autorité "recommande de renforcer la connaissance, par les collectivités territoriales, de leur patrimoine et de l’ensemble des risques auxquels elles sont confrontées". "Une fois ces risques identifiés", elle appelle les collectivités à mettre en oeuvre des politiques de prévention des risques.

L’Autorité invite par ailleurs "les collectivités territoriales à se faire accompagner, si nécessaire, dans la préparation et le déroulement de la procédure de passation de leurs marchés d’assurance, en leur rappelant qu’elles peuvent avoir recours à des services partagés avec d’autres collectivités ou à des services d’assistance à la maîtrise d’ouvrage". Le rôle de l'intercommunalité pourrait être clef pour la mise en oeuvre de cette proposition ; toutefois, en l'absence de coopération intercommunale sur les questions assurantielles, cette proposition sera plus difficile à mettre en oeuvre.

Sécuriser la souscription des contrats

En vue de sécuriser la souscription des contrats d'assurance,  l’Autorité de la concurrence "recommande de clarifier l’application du code de la commande publique aux marchés d’assurance des collectivités territoriales, par la
formulation de consignes pratiques et juridiques claires à l’égard de ces dernières". Il s'agit  d'une proposition consensuelle entre associations d'élus et assureurs, portée depuis le printemps dernier par le rapport d'Alain Chrétien, maire de Vesoul.

En outre,   l’Autorité "invite les collectivités territoriales à allonger les délais de réponses des assureurs à leurs appels d’offres" et à "procéder à un étalement du processus de mise en concurrence et à assurer la publicité la plus large", ce qui implique, du point de vue de l'APVF, une coopération plus étroite avec les assureurs pour anticiper les renouvellements de leurs contrats.

L’Autorité recommande enfin aux collectivités territoriales "d’envisager systématiquement les possibilités d’allotissement avant de prendre les décisions relatives aux prochaines échéances de leurs contrats avec des opérateurs".

Si ces propositions vont globalement dans le bon sens, l'APVF soulignent qu'elles ne permettront pas à court terme de répondre aux enjeux d'assurabilité des petites villes. Une réflexion approfondie sur la répartition du risque entre les collectivités, les assureurs et l'Etat, comme le propose le rapport Chrétien, est à mettre en oeuvre, afin de garantir d'une part l'équilibre économique de ce marché pour les assureurs et permettre la continuité des services publics pour les collectivités.

 

30
janvier
2025
3 questions à Kosta Kastrinidis, Directeur des Prêts de la Banque des Territoires

3 questions à Kosta Kastrinidis, Directeur des Prêts de la Banque des Territoires

Attractivité et aménagement du territoire

Alors que les maires font face à un mur d’investissement pour leur dernier année de mandat, Kosta Kastrinidis, Directeur des Prêts de la Banque des Territoires, partenaire de l’APVF, présente la façon dont la banque accompagne les collectivités.   En dépit des mesures d’assouplissement monétaire prises par la BCE en 2024, l’incertitude politique et économique …

Alors que les maires font face à un mur d'investissement pour leur dernier année de mandat, Kosta Kastrinidis, Directeur des Prêts de la Banque des Territoires, partenaire de l'APVF, présente la façon dont la banque accompagne les collectivités.

 

  1. En dépit des mesures d’assouplissement monétaire prises par la BCE en 2024, l’incertitude politique et économique amène les maires à s’interroger sur le recours à l’emprunt. Quelle est votre appréciation de la situation ?

La situation est en effet marquée par l’incertitude, mais il y a de bonnes nouvelles en ce début d’année ! Tout d’abord le reflux de l’inflation se confirme, et la BCE accélère sa politique, ce sont d’ailleurs ces deux dynamiques qui expliquent la baisse significative du taux du livret A au 1er février prochain. De plus, le contexte politique national inédit du pays n’a en rien freiné les investissements locaux en 2024. Au contraire, les exécutifs locaux ont joué pleinement leur rôle contracyclique en accélérant le déploiement des projets sur l’ensemble du territoire, notamment les projets verts. Il est important pour nos concitoyens que cette dynamique remarquable se poursuive en 2025. Cela implique de recourir à l’emprunt pour une partie des besoins d’investissement, particulièrement pour les projets de long terme.

Or, si les collectivités connaissent un renchérissement des offres de financement bancaires, elles ont la chance de bénéficier de l’accès à une ressource unique adossée à l’épargne réglementée des Français, au travers des prêts de la Banque des Territoires.

Ces financements, ont non seulement la capacité de répondre en volumes à l’intégralité des besoins complémentaires au marché mais ils voient leur tarification définie en fonction du Taux du Livret A, dont la formule est totalement indépendante du spread. C’est d’ailleurs ce qui a amené les élus, collectivités et satellites à nous emprunter 5,4Mds€ en 2024, soit +50% par rapport à 2023 !

  1. Un des enjeux majeurs pour la fin de mandat demeure l’investissement dans la transition écologique : pourriez-vous rappeler les modalités d’accompagnement de la Banque des Territoires ?

Les prêts déployés par la Banque des Territoires en faveur de la transformation écologique permettent de financer aussi bien la rénovation des bâtiments publics dont les écoles, le développement de la mobilité décarbonée, la gestion de l’eau et des déchets, la préservation de la biodiversité, l’aménagement des emprises foncières ou encore l’adaptation des territoires au changement climatique.

Ces prêts présentent des caractéristiques et une compétitivité exceptionnelles qui expliquent que la production de prêts pour le logement social et la transformation écologique des territoires ait été historique en 2024 pour atteindre 28,5Mds€ ! Aux côtés des collectivités, nous jouons un rôle d’amortisseur de crise majeur.

Si l’on ne devait retenir que deux caractéristiques principales de ces prêts, je citerai d’une part leur durée exceptionnelle qui répond aux contraintes budgétaires actuelles des collectivités pour lisser l’emprunt sur le très long terme (jusqu’à 60 ans par exemple pour les réseaux d’eau) ; et d’autre part leur tarification identique pour toutes les collectivités et leurs satellites, sans discrimination en fonction de leur situation.

Si le projet le justifie, nous pouvons également mettre à disposition des subventions d’ingénierie, de la data, voire envisager l’apport de fonds propres dans les projets. En vrai partenaire des territoires, nous cherchons d’abord à simplifier la vie des élus.

  1. Un des apports de la Banque des Territoires au programme Petites Villes de Demain se fait par l’octroi de prêts aux projets de revitalisation. Quel premier bilan en faites-vous ?

Très positif ! Pour ce qui concerne les seuls prêts à la rénovation urbaine dédiés spécifiquement aux Petites villes de demain, nous en avons à date accordé 114 prêts pour un total de 135 M€ ; le tout marquant une dynamique forte puisque ces prêts accordés en 2024 sont en croissance de +77%. Ces financements marquent donc un vrai effet de levier face aux enjeux actuels.