ESPACE MEMBRE
Le temps de travail dans la fonction publique passé à la loupe
Les représentants des trois fonctions publiques se sont réunis mardi dernier à la demande de la ministre Annick Girardin pour faire suite au rapport de Philippe Laurent publié en mai dernier. L’APVF y était représentée par Yohann Nédélec, Maire de Relecq-Kerhuon, qui a fait part des premières observations de l’association.
Après la publication du rapport de Philippe Laurent en mai dernier sur le temps de travail dans la fonction publique, la ministre Annick Girardin a demandé à ce qu’un groupe de travail soit formé pour discuter des recommandations du rapport.
Au cours de la première réunion, les trois fonctions publiques étaient représentées (fonction publique d’Etat, fonction publique territoriale, fonction publique hospitalière) et plusieurs sujets ont déjà retenus l’attention des différents intervenants : le cumul des RTT, les astreintes, les autorisations spéciales d’absence, la sur rémunération des heures supplémentaires, la maitrise du cadre réglementaire par les managers et les attentes des usagers et des personnels.
Toutes les recommandations allant dans le sens d’une plus grande transparence des données semblent faire l’unanimité et pourraient être mises en place dans les meilleurs délais.
D’autres pistes doivent être explorées notamment en matière de télétravail et de dématérialisation, ou encore de mobilité entre les fonctions publiques.
Au vu de la spécificité des métiers de ces trois fonctions publiques, d’autres réunions techniques devraient se dérouler dans les mois prochain afin que les conclusions définitives puissent être remises à la ministre à la fin de l’année.
Réfugiés : le Gouvernement précise sa démarche à l’APVF
Dans un courrier adressé à Olivier Dussopt et daté du 16 septembre, le Gouvernement fait le point sur la situation de l’accueil des réfugiés, après l’annonce de la nécessité de trouver environ 9 000 nouvelles places d’hébergement, principalement en prévision du démantèlement du camp de Calais.
Dans son courrier, le Gouvernement rappelle que le démantèlement du camp de la Lande à Calais est devenu une priorité, notamment en raison des conditions de vie insalubres et du regain des tensions sur place. Il ajoute également que 80% des migrants qui s’y trouvent relèvent du statut de réfugiés. Depuis octobre 2015, plus de 5 600 réfugiés ont été accueillis dans l’un des 161 centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts dans 78 départements du territoire.
Alors que la situation s’est fortement dégradée à Calais, à la fois pour les migrants et les habitants, le Gouvernement confirme dans son courrier vouloir mobiliser les capacités d’hébergement nécessaires pour les demandeurs d’asile. Sur les 9 000 places recherchées, le ministère de l’Intérieur avait confirmé au Monde (21 septembre 2016) que 4 000 d’entre elles étaient déjà identifiées.
L’ouverture de nouveaux CAO, dans lesquels sera mis en place un accompagnement sanitaire, administratif et social des demandeurs d’asile, est prévue. Ces centres seront pris en charge par l’Etat sur le plan financier et organisés avec l’appui des associations spécialisées, nationales et locales. Ceux-ci constituent des structures temporaires, permettant de mettre à l’abri les personnes le temps qu’elles engagent leurs démarches de demande d’asile avant de rejoindre le parc d’hébergement dédié aux demandeurs d’asile, notamment les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA), répartis sur l’ensemble du territoire national. Le Gouvernement ajoute, dans son courrier, que les premiers CAO ouverts ont fonctionné sans le moindre trouble et a rappelé son souci d’insertion de ces centres dans le tissu local, notamment associatif.
Par ailleurs, lors de son audition au Sénat par la commission des lois, Bernard Cazeneuve a souhaité rassurer les élus locaux en rappelant que la répartition se fera dans la « concertation avec les élus concernés » et à partir des « propositions des collectivités locales elles-mêmes », ce qui fait partie des demandes de l’APVF lors depuis l’été 2015. L’APVF y restera particulièrement attentive.
Depuis septembre 2015, l’APVF est restée particulièrement mobilisée sur cette question. Elle avait été représentée par Jean-Michel Morer, Maire de Trilport, lors de la réunion d’urgence organisée par Bernard Cazeneuve en septembre 2015.
Rencontres régionales : Redynamiser les centres villes et les commerces de proximité…dans les petites villes
L’Association des petites villes de France organise vendredi 30 septembre prochain à Bourg de Péage une journée consacrée à la redynamisation des centres villes. Il reste encore quelques jours pour vous inscrire !
Redynamiser les centres villes et les commerces de proximité…dans les petites villes
Quelle stratégie concevoir pour le cœur de ville ? Quels outils au service d’une redynamisation commerciale ? Quelles actions mener pour une revitalisation du centre ? Quels leviers actionner pour renforcer l’attractivité ?
Trois experts spécialistes de ces questions interviendront au cours de la matinée tandis que plusieurs élus locaux apporteront leurs témoignages. Vous trouverez le programme complet ci dessous :
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Catalogue des formations 2016
La formation est un droit pour tous les élus (art.L2123-12 CGCT). L'APVF vous propose plusieurs formations en 2016, spécialement pensées pour les élus et techniciens des petites villes.
Il reste trois formations avec des places disponibles jusqu'à la fin de l'année 2016 !
N. B. : La formation du 6 septembre, "Ma communauté de communes ou l’agglomération fusionne avec une autre le 1 er janvier 2017 : Comment défendre les intérêts de mon territoire ?" a été repoussée au 4 octobre.
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Pour tout renseignement supplémentaire : 01 45 44 00 83.
Bureau de l'APVF : retrouvez le compte-rendu du 20 septembre
L'APVF a tenu son bureau de rentrée à l'Assemblée nationale le 20 septembre dernier. Retrouvez ici les principaux sujets débattus par ses membres.
Présents : Olivier DUSSOPT, Remy REBEYROTTE, Pierre DUCOUT, Grégoire LE BLOND, Christophe ROUILLON, Michel VERGNIER, Francisque VIGOUROUX, André LAIGNEL, Stéphan ROSSIGNOL, Hervé PRONONCE, Anne GALLO, Pierre JARLIER, Igor SEMO, Xavier NICOLAS, Frédéric SAUSSET, Nathalie NIESON, Jean Pierre BOUQUET, Antoine HOME, Franck RIESTER, Yohann NEDELEC, Nicolas SORET
Concernant les finances locales et le PLF 2017
Les membres du Bureau de l’APVF ont longuement évoqué et débattu des futures dispositions du projet de loi de finances pour 2017. Au centre des débats : la réforme de la DGF et des différents mécanismes de péréquation, l’évolution du FPIC dans un contexte d’extension et de fusion des intercommunalité et la fiscalité locale.
La réforme de la DGF apparait complexe dans sa partie consacrée à la création d’une dotation de centralité. La définition des critères de la centralité n’est pas satisfaisante et les petites villes périphériques situées dans des agglomérations « polycentres » sont les premières à supporter des charges de centralité et pourraient dans les faits s’avérer perdantes. C’est pourquoi, l’APVF sera particulièrement vigilante dans les débats parlementaires à venir sur les critères utilisés pour définir la centralité.
S’agissant de la péréquation et notamment de la DSU cible, les membres du bureau sont majoritairement favorables à la suppression des effets de seuil et à un lissage. Cependant, l’APVF sera attentive au coefficient logarithmique choisi.
S’agissant du FPIC, les avis sont beaucoup plus divergents. Certains plaident en faveur d’un gel des situations en 2017 du fait de l’absence de visibilité liée aux nouveaux périmètres intercommunaux et d’autres s’inquiètent de ce gel pour les territoires les plus pauvres. Cependant, dans la mesure où la péréquation verticale (DSU, DSR, DNP) pourrait à nouveau fortement progresser, ces territoires ne seraient pas totalement lésés. De plus, tous les bouleversements liés à la nouvelle carte intercommunale aboutissent à une incapacité à prévoir à l’avance les collectivités qui seront bénéficiaires ou contributrices au FPIC. Le gel apparait donc être un moindre mal pour pouvoir mieux analyser toutes les conséquences et en tirer les conclusions pour les prochaines lois de finances.
Les membres du Bureau ont également évoqué la campagne médiatique sur la hausse de la fiscalité locale en évoquant notamment le fait que la majorité des petites villes sont engagé sur une stabilité des taux et que l’inflation évoquée dans la presse provient de cas particulier mais surtout des départements.
Concernant le manifeste des petites villes
Olivier Dussopt a présenté le projet de manifeste des petites villes pour 2017. Il aura vocation à relayer les enjeux et les problématiques particulières aux petites villes envers les candidats à l’élection présidentielle, à qui il sera demandé de se positionner sur les différents sujets évoqués. Pour cela, l’APVF a préparé un questionnaire à l’attention de ses élus qui servira de base à l’écriture du manifeste et qui sera envoyé prochainement. Le manifeste sera soumis en février 2017 aux candidats à l’élection présidentielle.
Antoine Homé a notamment souligné, en approuvant cette initiative, que certains programmes soulèvent de grandes inquiétudes. Les élus s’inquiètent notamment des demandes de poursuite de la baisse des dotations.
D’autres élus, comme Igor Semo, ont également insisté sur les spécificités des petites villes. Rémy Rebeyrotte a rappelé que certains sujets seraient particulièrement prégnants pour les elles, comme les déserts médicaux ou la désertification des centres-villes. Pierre Ducout a lui aussi évoqué la question de la qualité de vie dans les petites villes, alors que plus de la moitié de la population vit dans des villes de moins de 10 000 habitants.
La question des financements a également été abordée. Pierre Jarlier a soulevé celle d'un fonds de péréquation sur les métropoles qui pourrait bénéficier à tout le territoire.
Sur les prochains rendez-vous de l’APVF (offre de soins, bureaux de poste)
Pierre Jarlier a présenté au Bureau la journée d’étude sur l’offre de soins qui se tiendra le 6 octobre à l’Assemblée nationale, en présence de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé.
André Robert a également évoqué la question des bureaux de poste, dont l’organisation va évoluer. L’APVF souhaite, dans ce cadre, être une force de proposition et sollicitera une dizaine d’élus pour participer au développement de nouvelles idées. Olivier Dussopt a rappelé, à ce sujet, que les réponses pré-formatées pour zones les plus rurales ou les plus urbaines ne marcheraient pas forcément pour les petites villes.
Sécurité et Prévention de la délinquance : L’APVF rencontre Dominique RAIMBOURG, député, Président de la Commission des lois
La Commission Sécurité et Prévention de la délinquance a rencontré le député Dominique Raimbourg, Président de la Commission des lois de l'Assemblée afin d'échanger sur les sujets relatifs à la place des communes dans la prévention de la radicalisation, dans la lutte contre le terrorisme, au statut de la police municipale et aux politiques locales relatives à l'accueil des gens du voyage. Le Président Raimbourg, ancien adjoint à la sécurité de la ville de Nantes s'est montré sensible aux propos développés par l'APVF.
Présents :
- Grégoire Le Blond, Maire de Chantepie (Ille-et-Vilaine)
- Jean-Pierre Bouquet, Maire de Vitry-le-François (Marne)
- Anne Gallo, Maire de Saint-Avé (Morbihan)
- André Mellinger, Maire de Figeac (Lot)
- Florian Lecoultre, Maire de Nouzonville (Ardennes)
- Jean-Michel Weiss, Responsable PM, mandaté par le Maire de La Grande Motte (Hérault)
- Pierre Gautier de Lahaut, Collaborateur de cabinet du Maire de Chantepie (Ille-et-Vilaine)
- Matthieu Vasseur, Chargé de Mission, APVF
Grégoire Le Blond présente l’APVF et détaille l’activité de la commission « Sécurité et prévention de la délinquance » : cette commission se réunit régulièrement, organise des ateliers, pour échanger sur l'actualité de la sécurité territoriale et sensibiliser les principaux décideurs dédiés à la prévention de la délinquance et à la lutte contre l’insécurité. Il évoque les rencontres des membres de la Commission avec le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et avec Pierre N’Gahane, ancien Secrétaire général du CIPDR par exemple. Il rappelle que la commission a conçu différentes messages qu’elle s’efforce de délivrer à chaque tribune : - le maire doit conserver toutes ses prérogatives découlant des pouvoirs de police du maire malgré la montée de l'intercommunalité ;
- le maire manque encore d'outils, d’espaces et de moyens pour mettre en œuvre une politique locale efficace de prévention de la délinquance et l’articulation avec les services de l’Etat pour coproduire les politiques de sécurité doivent être développée.
Dominique Raimbourg se dit très sensible à ce discours, en raison de son expérience en tant qu’adjoint à la Sécurité de la Ville de Nantes. Selon lui, la Police municipale doit absolument rester sous la houlette du maire et la montée de l’intercommunalité ne doit pas remettre en question le pilotage par celui-ci. A son sens, la Police municipale est un corps détenteur de la violence légitime qui tire cette légitimité du contrôle qu’assure le maire sur ce corps.
Concernant le plan de lutte contre la radicalisation présenté en mai dernier par le Premier ministre, Dominique Raimbourg rappelle que celui-ci permet aux collectivités de siéger et d’être représentées au Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR). Les contrats de ville rédigés par les collectivités doivent par ailleurs être complétés par un plan de lutte contre la radicalisation avant la fin de l’année 2016 pour optimiser la détection de la radicalisation dans les territoires. Le Fonds interministériel de prévention de la délinquance et les crédits dédiés à la politique de la ville seront mobilisés à cette fin. Dominique Raimbourg rappelle en outre que chaque région sera équipée, d’ici à 2017 d’un centre de « déradicalisation » en faveur de la citoyenneté et de la réinsertion. Dominique Raimbourg évoque également le fait que les volets « citoyenneté » des projets éducatifs de territoire seront mobilisés pour développer en partenariat avec les communes et les associations, une offre d’activités périscolaires dédiée à l’éveil de la citoyenneté et au développement de l’esprit critique.
Dominique Raimbourg affirme que si les spécificités locales l’exigent, les maires et les préfets sont invités à développer un volet de prévention de la radicalisation au sein des CLSPD et des CISPD. Enfin, Dominique Raimbourg rappelle que depuis la loi du 15 août 2015, les élus peuvent être associés, par l’intermédiaire des CLSPD et des CISPD, au suivi et à la réinsertion des anciens détenus.
Florian Lecoultre souligne qu’il est également possible pour certains maires de développer des contacts et des relations avec les renseignements territoriaux (RT), ce qui peut aider les élus à avoir davantage de visibilité sur la situation de leur territoire en termes de délinquance.
Anne Gallo revient sur les difficultés qu’ont certains élus à faire du CLSPD un outil efficace de prévention et de lutte contre la délinquance, notamment quand des partenaires ne jouent pas le jeu de l’instance partenariale. Elle a par exemple du mal à donner une dynamique à son CLSPD en raison du département qui se désengage.
Grégoire Le Blond pose la question des moyens alloués à la justice. Le parquet ne dispose pas des effectifs lui permettant d’être présent dans l’ensemble des CLSPD.
Dominique Raimbourg explique qu’il a insisté pour que la prévention de la délinquance soit gérée à l’échelle intercommunale de façon à permettre la mise en place d’une action coordonnée et une association plus resserrée de tous les partenaires d’un territoire dédiés à la prévention de la délinquance.
Anne Gallo estime que le fait que le CLSPD soit communautaire est une bonne chose.
Grégoire Le Blond explique que, dans les grandes villes et les Métropoles, les CLSPD nécessitent de s’appuyer sur des conseils locaux de quartier et des CLSPD communaux.
Dominique Raimbourg comprend ce point et évoque son expérience d’adjoint à la sécurité au maire de Nantes où il existait un CISPD à l’échelle de la commune, et différents CLSPD à l’échelle de grands quartiers qui eux-mêmes s’appuyaient sur le travail et les remontées de cellules : les Commissions tranquillité publique. Selon Dominique Raimbourg, la loi ne doit fixer de cap en la matière et il faut laisser les territoires s’organiser comme ils l’entendent. Le Président Raimbourg rappelle qu’en matière de lutte contre la délinquance, le Législateur s’efforce de laisser le champ libre aux collectivités au nom de la libre administration des collectivités territoriales. Il évoque d’ailleurs la possibilité pour les maires d’équiper la police municipale avec des caméras-piétons depuis la loi du 3 juin 2016.
Jean-Michel Weiss prend la parole et rappelle que pour un certain nombre de textes de lois apportant des compétences et marges de manœuvre supplémentaires à la police municipale, les décrets d’application n’ont toujours pas été rédigés : il évoque notamment la loi « Sécurité dans les transports » dit loi Savary et la loi du 3 juin 2016 dont les maires et les policiers municipaux attendent toujours les décrets.
Dominique Raimbourg s’engage à accélérer la publication de ces décrets. Il revient ensuite sur le sujet de des gens du voyage. Il a déposé une proposition de loi sur le sujet dont l’essentiel des dispositions ont été reprises dans le Projet de loi Egalité et citoyenneté actuellement discuté au Parlement. Le texte prévoit ainsi de supprimer les carnets de circulation des gens du voyage, jugés stigmatisant. Le texte invite les partenaires publics à mieux identifier les besoins des gens du voyage et à les inscrire dans les documents relatifs à l’habitat (Plan local d’habitat etc.) et enfin, le projet de loi prévoit que les arrêtés de mise en demeure pris par les Préfets à l’encontre des installations illégales soient valables sur tout le territoire d’une commune. Cela permettra aux occupants illégaux de ne plus détourner les arrêtés en s’installant à quelques mètres du périmètre concerné par l’arrêté de mise en demeure. Le Président Raimbourg pointe toutefois deux limites à son texte : le fait qu’il n’y ait pas de réponse efficace concernant les terrains de grands passages ; le fait que le texte ne réactualise pas suffisamment la loi Besson qui date du début des années 2000 qui s’appuie sur des pratiques obsolètes des gens du voyage, qui ont tendance à se sédentariser de plus en plus. Dominique Raimbourg invite les maires à l’aider à améliorer le texte sur les dispositions relatives aux grands passages. Il évoque son souhait de s’attaquer à la gestion du dépôt des déchets par les gens du voyage et parle des bonnes initiatives prises par les départements de l’Ille-et-Vilaine et du Puy-de-Dôme en matière d’accueil des gens du voyage et d’aires de grand passage.
Jean-Pierre Bouquet revient sur le fait que le Législateur a confié à l’intercommunalité la compétence en ce qui concerne la gestion des aires d’accueil des gens du voyage. Il parle du cas de son intercommunalité à laquelle le Préfet a demandé de trouver 4 hectares de terrain pour ces populations et insiste sur l’idée que malgré sa bonne volonté, l’exercice est très compliqué. Il plaide pour la création d’outils extraordinaire pour les collectivités et souhaite que l’Etat puisse se substituer à la collectivité pour satisfaire aux obligations légales dans les cas les plus problématiques.
Dominique Raimbourg acquiesce et estime que si la création d’une aire figure au schéma départemental d’accueil des gens du voyage, le Préfet doit pouvoir se substituer à la collectivité qui présente des carences dans certains cas.
Anne Gallo évoque l’expérience de l’agglomération de Vannes qui organise un « modèle tournant » entre communes qui fonctionne bien pour l’accueil des grands passages.
Jean-Michel Weiss revient sur le rôle de la police municipale et insiste sur l’idée qu’il faut améliorer et clarifier leur doctrine d’emploi pour éviter un rapprochement non désirable avec la police nationale.
Grégoire Le Blond note que d’une police municipale à une autre, les missions varient très largement car les besoins diffèrent d’une commune à l’autre.
Dominique Raimbourg demande aux élus présents s’ils sont favorables l’exercice du contrôle d’identité pour les policiers municipaux.
Jean-Michel Weiss répond qu’il l’est, à condition qu’il y ait des gardes fous et que le maire ait avalisé cette décision. Seuls certains agents municipaux doivent pouvoir y procéder avec l’aval du maire, dans des cas particuliers, circonscrits dans le temps et l’espace et sous le contrôle d’un officier de police judiciaire.
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Projet de loi « Montagne » : intéressant mais pas suffisant ?
Très attendu par de nombreux élus, le projet de loi de modernisation, de développement et de protection des territoires de montagne, dit projet de loi « Montagne » inspiré par le rapport parlementaire des députées Annie Genevard et Bernadette Laclais qui appelait il y a plus d’un an à un « Acte II » de la loi Montagne, a été présenté hier en conseil des ministres. Articulé autour de 25 articles, de nombreux observateurs à l’image du CESE pointent déjà certaines carences et faiblesses présumées du texte à venir. Eclairage.
Les 25 articles du projet de loi à venir sont regroupés en quatre titres :
1. prendre en compte les spécificités de la montagne et renforcer la solidarité nationale ;
2. soutenir l'emploi et le dynamisme économique en montagne ;
3. réhabiliter l'immobilier de loisir par un urbanisme adapté ;
4. renforcer les politiques environnementales à travers l'intervention des parcs naturels régionaux ;
5. dispositions générales.
Parmi les dispositions notables, nous pouvons commencer par rappeler que le texte prévoit une dérogation à la loi NOTRE du 7 août 2015 pour permettre aux communes de montagne de maintenir leur office de tourisme, bien que, pour rappel la promotion du tourisme soit désormais l’objet d’une compétence strictement intercommunale. L'article 18 du texte prévoit ainsi que les communes classées en station de tourisme avant le 1er janvier 2017 pourront « par délibération prise avant cette même date, décider de conserver leur office de tourisme communal ».
C’est également sur le plan de la gouvernance que le texte se veut novateur : il vise notamment à redonner du poids aux comités de massifs et au Conseil national de la montagne. Ainsi, le Conseil national de la montagne devrait intégrer des représentants des régions et des départements.
Diverses dispositions ont vocation à impacter l’urbanisme et l’immobilier, la philosophie étant d’encourager les collectivités à la rénovation et la réhabilitation plutôt que de recourir à de nouveaux chantiers de constructions. Il étend par exemple aux syndicats de copropriétaires les aides des collectivités aux opérations de réhabilitation de l'immobilier de loisir (ORIL) et vise également à instaurer un « droit de priorité » en cas de ventes pour les propriétaires d'un appartement situé en contigu afin de favoriser la fusion de petits meublés. Le projet de loi modifie par ailleurs la procédure des unités touristiques nouvelles (UTN) et fait le distinguo entre UTN « structurantes » ayant vocation à être programmées dans les SCOT et des UTN « locales » liées aux PLU.
D’autre part, concernant le numérique et son déploiement, l’article 9 du texte prévoit d’ouvrir aux collectivités l’expérimentation de toute innovation « permettant le développement d’un mix technologique » du fait des contraintes liées à l’altitude.
Concernant enfin le « développement des activités agricoles, pastorales et forestières », une disposition a été introduite à l’article 15 pour encourager les petits propriétaires forestiers à se regrouper (article 15).
Saisi en urgence pour avis, le CESE s’est montré critique à l’égard de ce texte jugeant des mesures « trop partielles et insuffisamment stratégiques ». Le CESE regrette aussi l’absence de mesures concernant la gestion de l’eau et la protection des milieux aquatiques, l’école, les services publics ou la « situation économique des stations de montagne et des collectivités exploitante en grande difficulté ».
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Loi Santé : de nouveaux décrets sur le projet régional de santé et la permanence des soins
Un décret du 26 juillet, qui s’ajoute à celui sur les conseils territoriaux de santé, vient préciser les évolutions du projet régional de santé. Un décret du 22 juillet a, lui, mis en place le numéro national d’accès à la permanence des soins ambulatoires.
Les projets régionaux de santé ont été créés par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) avant d’être modifiés sensiblement par celle de 2016 dite de modernisation de notre système de santé. Si leur objectif global reste le même, ils devront désormais éviter l’approche segmentée de l’organisation régionale. Ainsi, un seul schéma régional sera élaboré en lieu et place des trois schémas établis jusque-là (schéma régional de prévention, schéma régional d’organisation des soins – SROS, et schéma régional d’organisation médico-social – SROMS). Ce schéma sera « établi pour cinq ans sur la base d’une évaluation des besoins sanitaires, sociaux et médico-sociaux » et devra déterminer « pour l’ensemble de l’offre de soins et de services de santé, y compris en matière de prévention, de promotion de la santé et d’accompagnement médico-social, des prévisions d’évolution et des objectifs opérationnels.» Ces nouveaux PRS devront entrer au plus tard en vigueur le 1er janvier 2018. Jusqu’à cette date, les projets régionaux en application à la date de la promulgation de la loi resteront en vigueur.
Le schéma unique compte désormais trois composantes : le cadre d'orientation stratégique, le schéma régional de santé et le programme régional d'accès à la prévention et aux soins des personnes les plus démunies. Il est élaboré sur la base d'un diagnostic comportant une dimension prospective des besoins de santé, sociaux et médico-sociaux et des réponses existantes à ces besoins, y compris celles mises en œuvre dans le cadre d'autres politiques publiques. Il devra prendre en compte notamment la situation démographique et épidémiologique, les risques sanitaires, les inégalités sociales et territoriales de santé, la démographie des professionnels de santé, etc.
Le décret précise par ailleurs que le schéma régional, qui comporte des objectifs quantitatifs et qualitatifs, est opposable aux établissements et services de santé et aux différents titulaires d'autorisations.
Mise en place du numéro national d’accès à la permanence des soins ambulatoires
Prévu dès la première version du projet de loi de modernisation de notre système de santé, le numéro unique d’accès à la permanence des soins ambulatoires sera le 116 117. Il doit remplacer les différents numéros mis en place régionalement. Cette nouvelle plate-forme téléphonique gratuite devrait être opérationnelle dans les six prochains mois, et au plus tard le 24 janvier 2017. Ce numéro, qui servira à contacter les médecins de garde, viendra coexister avec le numéro national d’aide médicale urgence (le 15), qui devra être composé pour les urgences vitales.
Sa mise en place régionale dépendra cependant des directeurs généraux des ARS. Ceux-ci devront préciser s’ils choisissent de recourir au 116 117 pour la permanence des soins ambulatoire ou de ne pas le mettre en place et de continuer avec le 15, qui servira dès lors de plateforme générale. Lorsque le directeur général de l'ARS choisit le numéro d'aide médicale urgente, l'accès à la régulation téléphonique de permanence des soins ambulatoires restera toutefois possible par le numéro national de permanence des soins.
Le décret du 26 juillet 2016 sur les PRS :
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/7/26/AFSZ1606978D/jo/texte
Le décret du 22 juillet sur le numéro national d’accès à la permanence des soins
https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2016/7/22/AFSH1604473D/jo/texte