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Valeurs locatives : Quel calendrier en 2017 ? Où en est-on de la réforme ?
L’année 2016 a permis de réaliser plusieurs simulations dans le cadre de la révision des valeurs locatives pour les locaux professionnels. Retrouvez ici le calendrier de la réforme pour 2017 et leurs conséquences pour les contribuables et les collectivités locales.
I.Les prochaines étapes de la révision des locaux professionnels
- Les bases prévisionnelles et définitives
Début 2017 : communication des bases prévisionnelles aux collectivités locales selon les modalités habituelles
Avril-mai 2017 : communication des bases définitives selon les modalités habituelles
Pour rappel, le dispositif de neutralisation garantit le même niveau de ressources fiscales aux collectivités locales.
- Le rôle des commissions locales (CCID et CIID) lors de l’année d’intégration des données révisées (2017)
1er semestre 2017 : réunion des commissions locales pour donner un avis sur les modifications d’évaluations dans l’ancien système d’évaluation (système 70) ;
2eme semestre 2017 : réunion des commissions pour donner un avis sur les modifications d’évaluations dans le nouveau système d’évaluation (système révisé) et pour proposer à la CDVLLP de nouveaux coefficients de localisation (9 valeurs possibles entre 0.7 et 1.3). Application en 2018
- Le dispositif de mise à jour permanente des valeurs locatives dès 2018
Dès lors que les paramètres auront été publiés, ils serviront au calcul d’une nouvelle valeur locative et à la taxation au titre de la taxe foncière et de la CFE en 2017 de locaux professionnels entrant dans le champs de la révision des valeurs locatives des locaux professionnels.
Néanmoins, cette valeur locative fera l’objet de mises à jour :
Tous les ans :
Les coefficients de localisation pourront faire l’objet de modifications par les commissions départementales (les CDVLLP après avis des commissions locales en 2017) ; première mise à jour en 2018.
Les tarifs de chaque catégorie dans chaque secteur sont mis à jour par l’administration fiscale à partir de l’évolution des loyers déclarés par les exploitants ; première mise à jour en 2018.
Tous les 6 ans :
La délimitation des secteurs d’évaluation peut être mise à jour, suite au renouvellement général des conseils municipaux ; première mise à jour en 2021.
- L’expérimentation de la révision des valeurs locatives des locaux d’habitation
La 2ème partie du rapport a été remise au Ministre et présente les conséquences de la révision pour les contribuables, les collectivités locales, les EPCI et l’Etat.
Le rapport rappelle les options retenues pour la réalisation de cette expérimentation et présente les incidences financières pour les usagers et les collectivités locales.
Outre les conséquences de la révision des valeurs locatives des locaux d’habitation, ont été simulées les incidences de la prise en compte des valeurs locatives révisées pour l’ensemble des locaux (professionnels et d’habitation) avec la suppression des dispositifs transitoires mis en place pour la révision des valeurs locatives des locaux professionnels (neutralisation, planchonnement).
Au vu de cette dernière partie du rapport, le Parlement disposera des éléments suffisants pour déterminer les modalités et le calendrier de généralisation de la révision des valeurs locatives des locaux d’habitation.
II.Les principaux résultats des simulations opérées en 2016 « vision usagers » pour la taxe foncière et la cotisation foncière des entreprises au niveau national
- Pour la CFE
Nombre total d’établissements : 4 481 638
Nombre d’établissements impactés : 1 219 563
Nombre d’établissements dont la cotisation augmente : 577 169, soit 47.3%
Nombre d’établissements dont la cotisation baisse : 642 394, soit 52.7%
Résultat par strate :
De 2000 à 3499 habitants
96 407 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : -0.3%, soit -8€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 47 053, soit 48.8%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 49 354, soit 51.2%
De 3500 à 4999 habitants
70 178 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : -0.2%, soit -7€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 34 124, soit 48.6%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 36 054, soit 51.4%
De 5000 à 9999 habitants
149 687 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : -0.2%, soit -6€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 71 680, soit 47.9%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 78 007, soit 52.1%
De 10 000 à 19 999 habitants
148 006 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : -0.2%, soit -8€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 69 719, soit 47.1%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 78 287, soit 52.9%
- Pour la taxe foncière, par strate
De 2000 à 3499 habitants
246 178 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : 1.8%, soit 32€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 131 170, soit 53.3%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 115 008, soit 46.7%
De 3500 à 4999 habitants
171 140 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : 2.5%, soit 49€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 87 675, soit 51.2%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 83 465, soit 48.8%
De 5000 à 9999 habitants
343 463 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : 0.5%, soit 13€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 169 238, soit 49.3%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 174 225, soit 50.7%
De 10 000 à 19 999 habitants
339 410 locaux concernés
Evolution moyenne de la cotisation : -0.6%, soit -17€
Total des locaux dont la cotisation augmente : 160 057, soit 47.2%
Total des locaux dont la cotisation baisse : 179 353, soit 52.8%
Egalité et citoyenneté : les mesures qui affectent les services publics locaux et la fonction publique
L’APVF vous présente les principales évolutions de la loi Egalité et citoyenneté, votée le 22 décembre 2016. Après un point sur le logement la semaine dernière, l’APVF s'arrête sur la fonction publique, la restauration scolaire et la réserve citoyenne.
Dans le domaine de la fonction publique, le texte prévoit la généralisation de l’accès à la fonction publique par la voie du troisième concours, qui était auparavant prévu par le statut général « pour l’accès à certains cadres d’emplois. » La loi supprime également, afin d’élargir les viviers, la possibilité pour les statuts particuliers de fixer de manière restrictive la nature des activités pouvant être prises en compte et donc d’écarter certaines candidatures.
Un contrat de deux ans a été prévu dans le cadre du dispositif phare de « pré-recrutements contractuels » dans les trois versants (article 167), à destination des jeunes de moins de 28 ans issus des quartiers prioritaires et les demandeurs d’emploi de 45 ans bénéficiaires de minima sociaux.
Afin de « favoriser l'accès des jeunes peu ou pas diplômés aux corps et cadres d'emplois de la fonction publique », le Parcours d'accès aux carrières territoriale, hospitalière et de l'Etat (Pacte) est assoupli, en permettant à des jeunes âgés de 28 ans au plus, contre 25 ans aujourd'hui, de pouvoir en bénéficier. Par ailleurs, ces contrats devront représenter au moins 20 % du nombre total de recrutement sans concours des agents de catégorie C dans les régions, les départements, les communes et les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre de plus de 40 000 habitants ainsi que dans les établissements publics assimilés (article 162).
En matière de restauration scolaire, selon l’article 186 de la loi, « l’inscription à la cantine des écoles primaires, lorsque ce service existe, est un droit pour tous les enfants scolarisés. Il ne peut être établi aucune discrimination selon leur situation ou celle de leur famille. »
Par ailleurs, afin de favoriser "un égal accès à une alimentation saine et de qualité pour les citoyens sur les territoires", la restauration collective publique, dont celle assurée par les collectivités territoriales, devrait intégrer à partir de 2020 40% de produits locaux, de qualité et de saison et 20% de produits issus de l'agriculture biologique et de l'agriculture "en conversion" (article 192).
Le dispositif de la réserve citoyenne, renommé réserve civique, dont l’APVF est partenaire depuis la signature d’une convention avec le ministère de l’Education nationale à Paimpol en 2015, est pérennisé et renforcé. Ainsi, les articles 1 et 2 prévoient la possibilité de constituer des sections thématiques ou territoriales de cette réserve, par convention entre l’État et une ou plusieurs collectivités territoriales.
Par ailleurs, concernant le monde associatif, l’article 10 permet la transformation du « congé de formation d'animateurs », réservé aux moins de 25 ans et à certains secteurs, en un « congé de formation et de responsabilités électives » largement ouvert. Tout salarié du public et du privé, membre d'une association, pourrait ainsi demander un « congé non rémunéré pour participer aux réunions de cet organe. » De plus, le congé d'engagement bénéficierait également aux salariés et fonctionnaires qui, sans siéger dans l'organe de direction ou d'administration d'une association, exercent "à titre bénévole, au niveau national ou territorial, des fonctions de direction, de représentation ou d'encadrement" au sein d'une association ou siègent dans un conseil citoyen.
Dans le domaine du service civique, de nouveaux organismes pourront désormais en accueillir les missions : c’est le cas des organismes HLM, des sociétés d’économie mixte, des entreprises solidaires d’utilité sociale (ESUS) et des entreprises publiques (article 18). La loi autorise également l'intermédiation et la mise à disposition de l'agrément d'une personne publique à une autre (article 21).
Au sein de l'enseignement supérieur, la loi propose d'acter le « principe de validation obligatoire » dans le cursus d'une forme d'engagement des jeunes « au bénéfice du développement social, culturel et économique de la Nation » (article 29).
CADA : 1 865 nouvelles ouvertures dans quatre régions prioritaires
Une note d'information du ministère de l'Intérieur, adressée aux préfets, dresse le programme de création de places de centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) en 2017.
Conformément à la loi du 29 juillet 2015 sur le droit d’asile, le Cada doit être "le modèle pivot de l'hébergement des demandeurs d'asile". Or, cet objectif se précise dans les faits puisque les CADA représentent désormais 66% du parc de logements pour les demandeurs d’asile, contre 50% au 1er janvier 2015, soit à part égale avec l’hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA). 1.865 nouvelles places seront ouvertes en 2017, contre 5 063 créations en 2015 et 8 703 en 2016. Les objectifs de 2015 et 2016 ayant été dépassés, l’objectif de 2017 a été revu légèrement à la baisse.
Quatre régions sont particulièrement ciblées pour l’ouverture de ces CADA. Il s’agit tout d’abord de la Bretagne, de la Nouvelle Aquitaine et de l’Occitanie. Celles-ci accusent un retard dans la construire et devront donc faire en sorte de se rapprocher de la cible fixée par le schéma national. Par ailleurs, les Hauts-de-France seront également concernés afin « d'assurer le remplacement des capacités en Cada fermées au cours de l'année 2016 et d'assurer le développement du parc au regard des tensions migratoires rencontrées sur le territoire ». Pour ces quatre régions, le nombre minimal de places à présenter (pour disposer d'un choix) est respectivement de 500, 700, 600 et 350. Les autres régions ont la possibilité de présenter jusqu'à 200 places.
http://circulaires.legifrance.gouv.fr/pdf/2016/12/cir_41623.pdf
Aménagement du territoire : Une proposition de loi pour lutter contre la concentration des terres agricoles
Les députés ont commencé hier l’examen d’une proposition de loi socialiste relative à la lutte contre l’accaparement des terres agricoles et au développement du biocontrôle. Ce texte est important pour certains territoires notamment ruraux dans la mesure où il a vocation à lutter contre le rachat de terres agricoles par des entreprises étrangères.
Pourquoi une loi sur un tel sujet ? Plusieurs exemples actuels ont fait la preuve que le rachat de terres agricoles, au-dessus de leur valeur réelle, par des investisseurs étrangers ont contribué à enchérir artificiellement le coût du foncier de ces terres pour un espace donné et à démanteler de petites exploitations. C’est précisément pour lutter contre ces dérives que cette proposition a été rédigée.
Plus concrètement, le texte vise tout d’abord à modifier le fonctionnement des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, les « SAFER » : ainsi en l’état du texte, l’article 2 prévoit de donner à ces sociétés « la capacité d’exercer leur droit de préemption en cas de cession partielle de parts ou d’actions d’une capacité à exercer de parts ou d’actions d’une société dont l’objet principal est la propriété agricole lorsque l’acquisition aurait pour effet de conférer au cessionnaire la majorité des parts ou actions, ou une minorité de blocage au sein de la société ». L’objectif poursuivi est donc clair : il s’agit de lutter contre le développement des sociétés civiles d’exploitation agricoles, les « SCEA », dont l’achat de terre peut se faire en l’absence de tout contrôle. De fait, dans la nouvelle configuration proposée par le texte, les sociétés civiles d’exploitation agricoles se verraient contraintes de déclarer leurs acquisitions aux sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, de façon à ce que les SCEA ne puissent se dérober au contrôle des SAFER. D’autre part, la proposition de loi, par l’intermédiaire de son article 11, vise à créer une taxe additionnelle à la TASCOM afin notamment de lutter contre l’artificialisation des terres due notamment « au développement des grandes surfaces commerciales au détriment des surfaces agricoles ».
Mettre en oeuvre la Gemapi - Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations
Issue de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, la compétence « gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations » (Gemapi) est attribuée au bloc communal, avec une prise de compétence obligatoire au 1er janvier 2018. Cette compétence pose la question de ses limites et de sa coordination avec …
Issue de la loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, la compétence « gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations » (Gemapi) est attribuée au bloc communal, avec une prise de compétence obligatoire au 1er janvier 2018. Cette compétence pose la question de ses limites et de sa coordination avec d'autres (comme la gestion des eaux pluviales). Elle implique une restructuration de la gouvernance locale et l'évolution des structures existantes. Elle a des conséquences sur la responsabilité de ces collectivités compétentes en Gemapi (communes/EPCI ou syndicats si transfert de compétence) au regard du niveau de protection de leurs populations.
L’APVF publiera la semaine prochaine un article récapitulatif sur ce sujet et propose également à ses adhérents de bénéficier d’une remise de 10% sur un Dossier d'experts qui entend répondre à toutes ces questions organisationnelles et juridiques et qui présente aussi tous les aspects techniques et financiers qu'il convient de prendre en compte pour exercer cette nouvelle obligation : quels sont les digues et les aménagements hydrauliques existants dont il faudra demander la mise à disposition pour assurer la protection contre les inondations? Comment gérer la période transitoire avant la mise à disposition des ouvrages ? Comment définir le niveau de protection assuré sur un territoire donné ? Comment obtenir l'autorisation administrative préfectorale des ouvrages de prévention des inondations ? Quels sont les impacts financiers et les moyens de financement ?
Pour plus d’information sur cet ouvrage : http://boutique.lagazette.fr/mettre-en-oeuvre-la-gemapi.html. Pour bénéficier de la remise, passer commande avec le code APVF10
Près de 500 territoires à énergie positive pour la croissance verte aujourd'hui labellisés
Ségolène Royal a réuni à Paris les élus des collectivités labellisées Territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV). A ce jour, plus de 420 territoires sont labellisés. Le but - faire entrer la transition énergétique dans les conseils municipaux - est « en passe d'être atteint », assure la ministre.
Monter une plateforme de rénovation énergétique, animer un centre scientifique dédié aux transitions énergétiques, créer un parking paysager, isoler les façades d'une école, acheter du matériel d'entretien zéro phyto ou encore mieux récupérer l'eau de pluie développer un fonds local de financement pour aider les commerçants à rénover leur éclairage et réduire leur facture énergétique, aider les communes à s'équiper d'une cinquantaine de véhicules électriques. Les exemples d’initiatives financées - parfois jusqu’à 80% - par les financements TEPCV sont nombreux.
Toutefois, une étude du cabinet de conseil B&L publiée le 10 janvier révèle que plusieurs axes n'ont reçu aucun ou très peu de financement (les actions spécifiques aux zones de montagne, la nature en ville ou l'écologie industrielle par exemple). Cette étude montre aussi que beaucoup d’actions mise en œuvre ne favorise par les investissements à long terme que nécessite la transition énergétique.
Le cadrage de l'appel à projets a poussé les lauréats à proposer des actions déjà éprouvées en matière d'investissement dans la transition énergétique (...) Très peu de territoires se sont appuyés sur ce financement pour étudier l'opportunité de nouvelles filières". Si l'appel à projets TEPCV a eu "le mérite de rendre audible la transition énergétique des territoires, tant d'un point de vue global avec des moyens mis en place par l'Etat qu'au niveau local en précipitant la réalisation d'actions", il semble pour l'heure se résumer "à un effet d'aubaine pour des territoires déjà portés sur la question énergétique et qui trouvent là une source bienvenue de financement d'actions bien souvent déjà votées", conclut l'étude.
Nouvelle année 2017 : quelles règles entrent en vigueur pour les petites villes au 1er janvier ?
Au 1er janvier dernier, dans le sillage de la promulgation de certaines lois, des normes nouvelles sont entrées en vigueur. L’APVF vous propose un « tour d’horizon » des principales évolutions qui impactent nos communes à l’aune de la nouvelle année.
Statut de l’élu : différentes évolutions en vue
Différentes évolutions en matière de statut de l’élu entrent en vigueur au 1er janvier 2017 :
- Pour commencer, les indemnités de fonction des élus en activité professionnelle, en retraite ou au chômage sont désormais assujetties aux cotisations de sécurité sociale à partir de 1634, 50 euros de revenus bruts.
- Dans le cadre des discussions relatives au PLF 2017, les parlementaires ont supprimé le régime particulier de retenue à la source concernant les indemnités de fonction des élus. Mesure qui va induire l’augmentation de l’impôts pour certains élus.
- Par ailleurs, le droit individuel à la formation (DIF) pour les élus locaux est désormais effectif, mais à noter toutefois l’absence de certains décrets non publiés en l’état, pourtant indispensables à sa bonne mise en place. Dans la pratique, il est aujourd’hui conseillé aux collectivités locales de précompter les cotisations au titre de ce droit et de les verser sur un compte d’attente dans l’attente de la publication de ces deux décrets.
Le « 0 phyto » entre en vigueur : le recours aux pesticides désormais interdit
Le recours aux produits phytosanitaires aux fins d’entretien des parcs et jardins publics ainsi que sur la voirie est maintenant interdit pour les communes et leurs groupements conformément à la lettre de la loi relative à la transition énergétique pour la croissante verte, à l’exception des cas où il s’agit de « détruire et prévenir la propagation des organismes nuisibles ».
Les Conseils territoriaux de santé (CTS) sont installés
La loi Santé a prévu la mise en place des conseils territoriaux de santé (CTS) – nouvelles instances consultatives - au plus tard au 1er janvier 2017. Ces CTS comprennent notamment un collège d’élus locaux et ont vocation à être consultés par les agences régionales de santé (ARS). Les CTS ont également la possibilité d’adresser aux directeurs des ARS des propositions pour améliorer la réponse aux besoins territoriaux spécifiques en termes de santé.
La dématérialisation gagne du terrain
Tout d’abord, la facture électronique est appelée à prendre de l’importance pour toutes les entités publiques (Etat et ses services, collectivités locales, établissements publics etc.) doivent être en capacité d’émettre et de réceptionner ses factures par voie électronique. Pour ce faire, un portail gratuit dédié à la facturation dématérialisée, à savoir Chorus Pro, est mis à disposition des acteurs publics.
D’autre part, la dématérialisation des requêtes administratifs aux tribunaux administratifs est effective depuis le 1er janvier 2017 : l’ensemble des collectivités – à l’exception des communes comprenant moins de 3500 habitants – devront désormais saisir les juridictions administrations par l’intermédiaire de la plateforme Télérecours s’agissant du dépôt des requêtes et des pièces justificatives. Autrement, les recours seront jugés irrecevables.
A ne pas oublier pour cette année 2017 :
- Dates des élections présidentielles
1er tour : 23 avril 2017
2nd tour : 7 mai 2017
- Dates des élections législatives
1er tour : 11 juin 2017
2nd tour : 18 juin 2017
- Dates des élections sénatoriales
24 septembre 2017
- Dates des assises de l’APVF à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques)
21 et 22 septembre 2017
2017 : L'APVF vous présente ses meilleurs vœux pour la nouvelle année !
Pour la nouvelle année, l'ensemble des élus du Bureau de l'APVF se joint à l'équipe interne pour vous souhaiter leurs meilleurs voeux pour la nouvelle année !
Loi de finances 2017 et loi de finances rectificative pour 2016 : Les principales dispositions pour les collectivités locales
Le 30 décembre dernier, la loi de finances pour 2017 et la loi de finances rectificative pour 2016 ont été publiées au Journal officiel.
Voici ce qu’il faut retenir pour les finances locales.
Un seul article en finances locales censuré par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a seulement censuré, en matière de finances locales, l’article 84 de la loi de finances rectificative 2016 qui modifiait les règles relatives à la compensation financière de transferts de compétences entre les départements et les régions en matière de transports urbains. Plus précisément, cet article visait à définir les charges transférées qui devaient être compensées en application de l’article 133 de la loi Notre qui transfert des départements aux régions la compétence en matière de transport scolaire. L’article 133 de la loi Notre prévoit également la substitution de la région au département dans les conventions passées avec les autorités compétentes pour l’organisation des transports urbains (ACOTU) en matière de transport scolaire. L’article du projet de loi de finances pour 2017 qui a été censuré prévoyait que, lorsque le département a délégué la compétence en matière de transports scolaires à une ACOTU dans le cadre d’une convention, le montant des crédits qu’il alloue à cette autorité doit être comptabilisé dans les charges compensées aux régions.
Mais le Conseil constitutionnel a considéré qu’il s’agissait d’un « cavalier législatif » qui n’avait donc pas sa place dans la loi de finances pour 2017.
Les principales dispositions financières locales
-Les transferts financiers de l’Etat aux collectivités seront de 99,4 Mds € en 2017. Au sein de cette enveloppe, les dotations représentent 63 Mds € (-3,5 %) dont la DGF qui enregistre une nouvelle baisse de 2,33 Mds € (contre -3,67 Mds € les deux années précédentes) pour atteindre 30,892 Mds €.
-La revalorisation forfaitaire des valeurs locatives est fixée à +0,4 % pour 2017.
Focus sur les variables d’ajustements
L’effort demandé aux collectivités locales au titre de l’élargissement des variables d’ajustement de la DGF réduira les ressources des collectivités de 350 millions d’euros (contre 749 millions d’euros initialement prévus) répartis de la manière suivante :
-67 millions d’euros pour le bloc communal ;
-212 millions d’euros pour les départements ;
-71 millions d’euros pour les régions.
Ainsi, le taux de minoration pour 2017 sera de -39%, soit environ le double du taux de minoration initialement prévue pour 2016 (-11,4% inscrit dans le texte initial de PLF 2016 et -15% effectif).
La quasi-intégralité des compensations va subir une minoration, les seules exceptions sont les suivantes : les compensations d’exonération TH au titre des « personnes de conditions modestes » (1171 M€) ; la DCRT du bloc communal (1190 M€) ; l’abattement de 30% de foncier bâti dans les QPV, figé au taux de compensation de 40% (69 M€) ; les compensations récentes de l’ex-impôt sur les spectacles (20M€) et la compensation VT (81,5 M€) ; diverses compensations d’exonérations spécifiques soit à la Corse soit à l’outre-mer (190M€)
Il faut ajouter deux nouvelles variables d’ajustement : FDPTP et DCRTP des départements et des régions.
De plus, concernant les départements et les régions, compte tenu des disparités entre collectivités au sein d’une même catégorie, il est prévu que la répartition de la minoration de leur DCRTP et de leur «dotation carrée » s’effectue en fonction de leurs recettes réelles de fonctionnement de l’année 2015. Les recettes réelles de fonctionnement de la collectivité territoriale de Corse, d’une part, et des départements et régions d’outre-mer, à l’exception du Département de Mayotte, d’autre part, sont en outre retraitées pour prendre en compte les ressources spécifiques à ces collectivités, selon des modalités similaires à celles mises en œuvre pour le calcul de la contribution des collectivités territoriales au redressement des finances publiques.
-A compter de 2018, la répartition des recettes de CVAE entre les territoires accueillant des sièges sociaux et ceux disposant d’unités de production sera rééquilibrée. L’objectif de cette nouvelle disposition est de répartir plus de CVAE au bénéfice des collectivités accueillant des établissements « productifs » et moins pour les collectivités accueillant des établissements « administratifs » ; et ce en précisant que, dorénavant, ce ne serait plus chaque filiale de groupe qui acquitte sa propre CVAE.
-Le FCTVA est en baisse de -9% (de 6 047 M€ en LFI 2016 à 5 524 M€ pour 2017). Cependant, cette baisse est inférieure à celle de l’investissement public local du fait de l’impact de la hausse de taux (LFI 2015) et de l’élargissement des dépenses éligibles (LFI 2016).
Les dispositions concernant le bloc communal
◊ Concernant la DGF
-La réforme de la DGF est reportée à 2018.
-L’enveloppe de DGF des communautés d’agglomération a été abondée de 70 millions d’euros, soit une progression de 45 à 48 €/hab.
- L’enveloppe de la DACOM (composante de la DGF des communes d’outre-mer) augmente de 210 à 230 millions d’euros.
Focus sur la baisse des dotations
Le bloc communal a bénéficié d’une réduction de moitié de sa contribution au redressement des finances publiques.
Ainsi, pour 2017, la contribution au redressement des finances publiques s’élèvera à -2.66Mds€ dont 1.035Md€ pour le bloc local (au lieu de 2.07Mds€) soit 39% de l’effort total, 1.148Md€ pour les départements soit 44% de l’effort total et 0.451Md€ pour les régions soit 17% de l’effort total.
Au sein du bloc local, la répartition sera toujours de 70% pour les communes et 30% pour les EPCI, soit respectivement : 0.725Md€ et 0.311Md€
De ce fait, la contribution des communes devrait correspondre en 2017 à 0,94% des recettes de fonctionnement (contre 1,87% en 2016) et pour les budgets des EPCI à 1,24% (contre 2,48% en 2016).
Enfin, jusqu’à présent, les communes dont la CRFP se traduit par un prélèvement sur leurs douzièmes ne subissent pas l’effet cumulatif des contributions successives, à la différence des communes pour qui la baisse des dotations passe par une diminution de DGF, dont l’effet se cumule d’année en année. Désormais, la loi de finances pour 2017 corrige ce travers contre-péréquateur. Pour rappel, la « DGF négative » concerne en 2016, 168 communes et 174 EPCI, et en concernera sensiblement plus en 2017 (estimation pour les communes : + 129).
◊ Concernant la péréquation verticale
-La dotation de solidarité urbaine (DSU) et la dotation de solidarité rurale (DSR) augmentent chacune de 180 millions d’euros tandis que la dotation nationale de péréquation est maintenue.
Le financement de ces progressions est assuré pour moitié par minoration des variables d’ajustement des allocations compensatrice et pour moitié au sein de la DGF.
Sur ce dernier point, dans la version initiale du projet de loi de finances pour 2017, le Gouvernement avait prévu de relever de 3% à 4% le plafond de l'écrêtement de la dotation forfaitaire dans le but de faire supporter aux communes les plus riches le financement de la hausse de la péréquation. Cependant, eu égard à la montée en charge exceptionnelle des dispositifs de péréquation, à l'augmentation des dotations liées à la croissance démographique et aux évolutions intercommunales, le plafond sera finalement porté à 1% des recettes réelles de fonctionnement.
- Les communes qui bénéficiaient de la qualité de chef-lieu d’arrondissement au 1er janvier 2015 continueront de bénéficier de la première fraction de la DSR dite « bourg-centre ».
Focus sur la réforme de la DSU
La proportion de communes éligibles parmi celles de plus de 10 000 habitants est ramenée à deux tiers au lieu de trois quarts actuellement (sur la base chiffres 2016, on passerait de 751 à 668 communes éligibles).
La garantie de sortie sera de 90% en 2017, 75% en 2018 et 50% en 2019.
Alors qu’actuellement la quasi-totalité de la croissance annuelle de l’enveloppe profitait aux seules villes dites DSU-cible (rang 1 à 250), la hausse sera désormais répartie sur toutes les villes, en tenant compte d’un écart de 1 à 8 selon le rang de classement (il est mis un terme à l’effet de seuil mais le principe d’un écart très conséquent est confirmé).
Cependant cette mesure n’aura aucune incidence sur le financement des rythmes scolaires.
La composition de l’indice DSU mis en œuvre pour identifier les communes éligibles et répartit la DSU est modifiée : la quote-part des revenus dans l’indice passe de 10 à 25%, celle du potentiel financier de 45 à 30% (celles des APL et des logements sociaux demeurant inchangées). Seront désormais inéligible, les communes dont le potentiel financier par habitat est supérieur à 2,5 fois le potentiel financier moyen (cette dernière mesure vise à éviter un effet de bord de la nouvelle pondération qui sans cela aurait permis à quelques villes de type «implantation de centrale énergétique » de devenir bénéficiaire).
Dès 2017, la DSU sera versée mensuellement, et non plus annuellement au troisième trimestre. Cette mesure garantira aux collectivités bénéficiaires des ressources régulières dès le début de l'année.
-La dotation politique de la ville augmente de 50 M€ (financement par l’Etat). Un mécanisme de « garantie de sortie » est créé pour les villes qui perdrait leur éligibilité à la DPV mais qui pourrait continuer à présenter des projets pouvant faire l’objet d’une subvention au titre de la DPV jusqu’au terme de leur contrat de ville (2020). La notification de la dotation doit intervenir avant le 31 mars de l’année.
Quatre modifications dans la répartition de la DPV profiteront à 180 villes et non plus 120 (l’enveloppe étant augmentée par ailleurs de 50 M€) :
-prise en compte de la population résident en QPV et non plus dans les ZUS ;
-proportion de population minimale (résident dans les QPV) ramenée de 20 à 19% ;
-assouplissement au bénéfice de villes d’outre-mer ;
-éligibilité « automatique » des villes figurant dans l’arrêté du 29 avril 2015 et visées en priorités par le programme ANRU2.
-Une dotation communale d’insularité est créée et dotée de 4 millions d’euros. Cela concerne les îles, non reliées au continent par une infrastructure routière, qui sont composées d'une seule commune ou d'un seul EPCI. 13 îles mono-communales sont concernées par cette dotation de 4 millions d'euros en 2017.
◊ Concernant le soutien à l’investissement local
-Le fonds de soutien à l’investissement local (FSIL) est reconduit pour 2017 et porté à 1,2 Md €. Comme en 2016, pour 2017 le FSIL permet, d’une part, d’abonder la DETR et, d’autre part de nourrir une « dotation de soutien à l’investissement local ».
Focus sur le fléchage du FSIL
La moitié du FSIL est fléchée vers les territoires ruraux (384 M€ afin de porter la DETR à 1 milliard d’euros –contre 800 M€ en 2016 et 2015 et 600 M€ en 2014-) et 216 M€ pour alimenter les nouveaux « contrats de ruralité ».
L’autre moitié (600 M€, contre 500 M€ en 2016) sera consacrée aux « grandes priorités nationales d’investissement » :
- rénovation thermique, transition énergétique et développement des énergies renouvelables
- mise aux normes et sécurisation des équipements publics
- développement d’infrastructures en faveur de la mobilité ou de construction de logement
- développement du numérique et de la téléphonie mobile
- réalisation d’hébergements et d’équipements publics rendus nécessaires par l’accroissement du nombre d’habitants
Au sein de ces 600 M€, il est explicitement prévu que 150 M€ soient « destinés aux projets à inscrire dans les contrats conclu entre l’Etat et les métropoles en vue de favoriser le développement de ces dernières ».
Il convient néanmoins de préciser que le 1,2 milliard d’euros correspond aux autorisations d’engagement sachant que les crédits de paiement s’élèveront à 169 M€ en 2017.
Par ailleurs, concernant les contrats de ruralité, 10% des montants pourront être inscrit en section de fonctionnement « afin de financer des dépenses relatives à des études préalables ».
Les seuils d’accès à la DETR sont rehaussés : pourront en bénéficier (en métropole) les EPCI de moins de 75 000 habitants (contre 50 000 actuellement) ou dont la commune la plus peuplée ne dépasse pas 20 000 habitants (contre 15 000 actuellement). L’augmentation des seuils est justifiée par la nouvelle carte intercommunale.
Enfin, à la suite d’interprétations divergentes constatées dans certains territoires, les règles d’attribution de la dotation de soutien à l’investissement local sont harmonisés en précisant que cette dernière est cumulable, le cas échéant, avec d’autres subventions dans le respect des règles de plafonnement des aides publiques, et qu’elle ne peut être refusée aux collectivités, porteuses d’un projet, au motif qu’elles ne rempliraient pas un seuil minimal d’habitants ou de coût d’opération. Les projets devront être appréciés, par le représentant de l’État, au regard de leur intérêt et de leur participation aux priorités du territoire.
◊ Concernant la péréquation horizontale
-Le FPIC est maintenu à 1 Md €.
De plus, en 2017, les ensembles intercommunaux et les communes n'appartenant à aucun EPCI à fiscalité propre qui cessent d'être éligibles au reversement des ressources du FPIC ou qui ont perçu une garantie en 2016 et qui restent inéligibles en 2017 perçoivent, à titre de garantie, une attribution égale à 90 % en 2017, 75 % en 2018 puis 50 % en 2019 du reversement perçu par l'ensemble intercommunal en 2016.
Une quote-part communale de l'attribution perçue par l'ensemble intercommunal au périmètre 2016 est calculée en fonction de l'insuffisance du potentiel financier par habitant. Ces quotes-parts communales sont agrégées au niveau de l'ensemble intercommunal selon le périmètre de l'année de répartition. Pour calculer la garantie, le taux correspondant à l'année de répartition est appliqué à ce montant agrégé.
Les communes ayant un potentiel financier par habitant deux fois supérieur au PFI moyen des communes de leur territoire ne pourront prétendre au bénéfice du FPIC résultant de la répartition interne.
- Augmentation de 20M€ du FSRIF, à 310 M€. De plus, seront exclues de contribution au FSRIF les villes anciennement DSU cible.
◊ Concernant la fiscalité locale
Focus sur la mise en œuvre d’exonérations fiscales
Plusieurs mesures avaient été adoptées : Les collectivités ayant plus de 25% de logement sociaux pourront délibérer contre l’instauration d’exonérations de TFPB ou la mise en place d’un abattement de 30% en faveur des bailleurs sociaux. Dans le cadre des opérations ANRU, une autre disposition prévoit la non mise en œuvre des exonérations de TFPB pour les nouveaux logements remplaçant des logements en ayant auparavant bénéficiés. Suppression du seuil de onze salariés maximum permettant aux commerces créés ou étendus dans des QPV de bénéficier de l’exonération de CFE (le seuil de 2 M€ de CA annuel demeurant).
Mais, afin de ne pas risquer de déséquilibrer significativement le modèle économique de nombreux programmes de logements locatifs sociaux et intermédiaires, le Gouvernement a réservé finalement cette possibilité aux exonérations de TFPB qui se traduisent par une perte de ressources pour les collectivités territoriales. Les exonérations en faveur des constructions neuves qui ne se traduisent que par un « manque à gagner » restent applicables de plein droit.
Ainsi, ces communes et ces EPCI à fiscalité propre qui comptent sur leur territoire au moins 50 % de logements sociaux pourront s’opposer à l’exonération prévue à l’article 1384 B du code général des impôts en faveur des logements faisant l’objet d’un bail à réhabilitation ainsi qu’à celle prévue à l’article 1384 C du même code en faveur des logements acquis en vue de leur location avec le concours financier de l’État, de l’Agence nationale de rénovation urbaine ou de l’ANAH et pour les seuls logements ayant déjà bénéficié d’une exonération de longue durée de TFPB.
Concernant la non mise en œuvre des exonérations de TFPB pour les nouveaux logements remplaçant des logements en ayant auparavant bénéficiés : ne seront pas appliquées les exonérations de TFPB de longue durée aux constructions neuves issues d’une opération de démolition-construction d’un quartier dégradé (opérations ANRU), lorsque les immeubles démolis ont eux-mêmes bénéficiés de ces exonérations. Mais cette disposition ne s’appliquera qu’aux communes disposant d’au moins 50% de logements sociaux.
Par ailleurs, seront exclus de façon automatique les logements HLM du champ d’application de la taxe d’habitation sur les logements vacants (et non sur la base d’une demande explicite des bailleurs).
-Concernant la modulation de la majoration de taxe d’habitation sur les résidences secondaires : les communes pourront, dès lors qu’elles sont situées en zones tendues, choisir le taux de la surtaxe pour résidences secondaires entre 5 et 60% (au lieu d’un taux unique de 20%). Pour 2017, les collectivités concernées pourront délibérer exceptionnellement jusqu’au 28 février.
-L’article 46 de la LFR pour 2014 a institué une majoration, entièrement affectée au budget de l’Etat, égale à 50% du montant de la TASCOM pour les établissements dont la surface de vente excède 2 500 m2. En 2017, les entreprises devront verser, l’année de réalisation du chiffre d’affaire, un acompte égal à 50% de la somme due ; le gain budgétaire pour l’Etat est estimé à 100 M€. Le principe du versement de l’acompte de 50% sera étendu à la composante de la TASCOM dont le produit est affecté au bloc communal.
Au sujet de la TASCOM, le législateur a validé la diminution de DGF entre 2012 et 2014 effectuée suite au transfert aux communes et aux EPCI du produit de la TASCOM dans le cadre de la réforme de la taxe professionnelle. L'affectation de la TASCOM au bloc communal en 2011 devait être une opération neutre pour l'Etat, via la diminution au sein de la DGF, de la compensation de la part salaires des communes et de la dotation de compensation perçue par les EPCI. Toutefois, dans la mesure où l'opération n'a été effectuée sur des bases législatives qu'en 2011 et que pour les 3 années suivantes, les préfets se sont appuyés sur une circulaire et des arrêtés, un contentieux s’était ouvert. Le coût potentiel de ces nombreux recours a été évalué à 2 milliards d'euros pour l'Etat. La disposition adoptée par le législateur permet à l'Etat d'éteindre ces contentieux.
-Une fraction du produit des amendes « radar » sera désormais attribuée aux métropoles afin de financer les travaux de sécurisation du réseau routier hérité du département.
◊ Concernant les communes nouvelles et l’intercommunalité
- Toutes les communes nouvelles créées au plus tard le 1er janvier 2017 et qui ne dépasseront pas 10.000 habitants bénéficieront des incitations financières prévues par la loi, et ce même si les délibérations concordantes des conseils municipaux n'interviendront qu'à la fin de l’année 2016. Pour rappel, ces communes nouvelles percevront sur la période 2017-2019, les montants de dotation forfaitaire et de dotation de solidarité rurale que percevait chaque commune avant de se regrouper. Celles qui auront entre 1.000 et 10.000 habitants obtiendront en plus une bonification de leur dotation forfaitaire de 5% pendant 3 ans.
- Les modalités de détermination et de révision des attributions de compensation sont assouplies:
Afin de prévenir les blocages, est instauré un délai maximum de 9 mois pour approuvé les conclusions de la CLECT et une procédure d’évaluation par le préfet à défaut d’aboutissement des travaux de la CLECT.
La durée de la révision dérogatoire est portée de une à deux années suivant la fusion afin de permettre à l’EPCI de conduire une révision libre dès la première année si la commune manifeste son accord, ou de conduire une révision à la majorité des deux-tiers du conseil communautaire « dans la limite de 30% du montant de l’AC initiale représentant au plus 5% des RRF de la commune concernée ».
De plus, des attributions de compensation en section d’investissement peuvent désormais être créées.
-Une procédure d’intégration fiscale progressive du taux de taxe d’habitation sans harmonisation préalable des abattements est introduite pour faciliter les situations issues de fusions d’EPCI.
- Abrogation du coefficient de mutualisation introduit par la loi Notre et qui devait trouver sa place au côté du CIF pour la détermination de la DGF intercommunale. Cependant, le décret d’application prévu par la loi Notre n’a jamais été pris.
◊ Concernant les droits des élus
-Suppression de la retenue à la source des indemnités perçues par les élus locaux à partir du 1er janvier 2017. Les indemnités seront donc imposées suivant les mêmes règles que les traitements et salaires.
-Réorganisation de la gestion du fonds chargé du financement du droit individuel à la formation des élus locaux. Désormais, le produit de la cotisation obligatoire prélevée sur les indemnités de fonction versées aux élus locaux sera affecté à l'Agence de services et de paiement et non plus à la Caisse des dépôts et consignations. Mais elle continuera d’assurer la gestion administrative, technique et financière du fonds et instruira les demandes de formation présentées par les élus.
Les principales dispositions concernant les départements
-Un fonds de soutien de 200 millions d’euros pour 44 départements.
-Le fonds de péréquation des départements progresse de 20 millions d’euros.
-Un fonds d’appui aux politiques d’insertion de 50 millions d’euros est prévu pour 2017.
-Un fonds de 25 millions d’euros est créé pour soutenir les investissements structurant des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). Son financement est en partie assuré par la DGF des départements.
Les principales dispositions concernant les régions
-Création d’n fonds exceptionnel de 450 millions d’euros pour soutenir les dépenses de développement économique.
-A compter de 2018, une fraction de TVA sera transférée aux régions à hauteur de 4,7Mds€.
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