07
décembre
2016

Formations des petites villes en 2017

Formations / Rencontres

Le nouveau catalogue de formations pour les petites villes en 2017 vient de paraitre ! Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire !

30
novembre
2016

Finances locales : la Cour des comptes enquête sur les concours financiers de l’Etat aux collectivités locales

Finances et fiscalité locales

La Cour des comptes vient de publier un rapport sur les concours financiers de l'État et les disparités de dépenses des communes et de leurs groupements, demandé par la commission des finances de l'Assemblée nationale

Les dépenses du secteur communal, proches de 150 Md€ par an, se caractérisent par leur dynamisme et leur grande disparité de montant par habitant. Dans cette enquête, la Cour des comptes a mis au point un modèle économétrique afin d’analyser les déterminants de la dépense locale.

Menée pour la première fois à l’échelle des ensembles intercommunaux, cette étude met notamment en lumière l’importance des dotations dans l’explication des inégalités de dépense par habitant entre collectivités comparables.

La Cour formule trois recommandations : mener à son terme la réforme des concours forfaitaires de l’État, poursuivre l’intensification des dotations de péréquation en mesurant plus systématiquement leurs impacts, et revoir les critères d’éligibilité et de calcul des dotations, en tenant compte de la nouvelle carte des intercommunalités au 1er janvier 2017.

Télécharger ici le rapport.

30
novembre
2016

Pharmacies : des mesures à prendre mais pas de bouleversement pour l’IGAS et l’IGF

Services publics

L'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'Inspection générale des finances (IGF) ont remis leur rapport sur "La Régulation du réseau des pharmacies d'officine". Il fait des propositions en matière de régulation autour de trois scenarii.

Le rapport dresse un constat plutôt optimiste de l’état du réseau des pharmacies d’officine. Ainsi, 97% de la population à moins de dix minutes en voiture d'une pharmacie. D’après les micro-simulations de l’IGAS et de l’IGF, cette situation ne devrait pas évoluer négativement au cours des prochaines années puisque dans dix ans, 96% de la population se situerait à moins de 10 minutes d’une officine (0,8% à plus de 15 minutes).

 

Ce bilan optimiste contraste avec celui dressé par le conseil national de l'Ordre des pharmaciens, qui insiste sur la baisse continue du nombre d'officines. Les pharmacies sont aujourd’hui réparties selon un critère démo-géographique qui autorise l’ouverture d’une officine à partir de 2 500 habitants, puis d’une supplémentaire par tranche de 4 500 habitants. Ces critères populationnels répondent avant tout à une logique d’aménagement du territoire plutôt qu’à une stratégie locale concertée d’accès aux soins, et ont pour effet, selon le rapport, de réduire depuis les années 2000 le nombre d’officines en France. Ainsi, lorsqu’une pharmacie ferme dans une commune en dessous de 2 500 habitants, aucune nouvelle licence ne peut être délivrée.

 

Cependant, si l'Igas et l'IGF reconnaissent que les officines se trouvent à la croisée des chemins, elles relèvent que ces fermetures (-2,6% en cinq ans) n’ont qu’un faible impact sur l’accessibilité des pharmacies puisqu’elles ont eu lieu en majorité dans des territoires sur-dotés. Ainsi, le rapport affirme qu’ « au regard des critères populationnels réglementaires, 91% des officines sont implantées dans des territoires en surdensité officinale ». En outre, toujours selon le rapport, « ces fermetures ne sont pas le reflet d'une crise économique majeure traversée par le secteur, dans la mesure où les cas de liquidation judiciaire sont rares ».

 

Dès lors, pour les rapporteurs, il n’apparaît alors pas nécessaire de mener des actions nationales d’envergure sur le réseau. Il faut plutôt doter les agences régionales de santé de leviers d’intervention permettant de développer une véritable stratégie locale d’implantation des officines suivant une politique intégrée d’offre de soins de premier recours.

 

Trois scenarii sont proposés pour mettre en place des mesures de régulation :

  • traiter les difficultés et spécificités locales dans une logique d’articulation accrue entre professionnels de santé ;
  • moderniser le réseau en faisant émerger des officines ayant une meilleure robustesse économique, une productivité accrue et une plus grande capacité à endosser de nouveaux services en lieu et place des officines les plus petites des territoires sur-denses ;
  • dynamiser l’évolution du réseau via un assouplissement de la réglementation et une sécurisation juridique accrue des opérations engagées.

 

 

Vous pourrez retrouver le rapport au lien suivant :

http://www.igas.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_IGAS-IGF-_Regulation_du_reseau_des_pharmacies_d__officine.pdf

 

30
novembre
2016

La Commission européenne présente son nouveau paquet législatif sur l’énergie

Europe, Ville intelligente et durable

La Commission européenne a adopté ce 30 novembre son paquet législatif pour l'Union de l'énergie qui comprend la révision des directives et règlements sur les énergies renouvelables, le marché de l'électricité, la gouvernance énergétique et l'efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments. Retour sur ce dernier aspect.

Les textes législatifs présentés visent principalement à harmoniser les différents dispositifs mis en place par les Etats membres. Ils reposent sur trois axes : garantir un prix bas au consommateur, assurer la sécurité énergétique et poursuivre la décarbonisation du système. L'exécutif européen cible également une plus grande intégration des différents marchés de l'énergie.

Les propositions du 30 novembre s’inscrivent dans le « paquet climat-énergie » adopté à l’automne 2014 qui fixait les objectifs en matière de climat et d'énergie pour 2030 : atteindre au moins 27% de renouvelables dans le mix énergétique, baisser les émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à 1990 et réduire la consommation énergétique d'au moins 27%. Ce dernier objectif passerait à 30% et deviendrait contraignant par un système de suivi des Etats membres et, si nécessaire, de rappels à l’ordre.

D’après Célia Gautier, responsable des politiques européennes au Réseau Action Climat l'efficacité énergétique serait la clé de voûte de la transition en Europe, où 1% d'amélioration correspond à 12 millions de voitures enlevées des routes.

Bruxelles assure de son côté qu’il va permettre de doper le marché de la rénovation immobilière, alors que le chauffage des bâtiments compte pour 40 % de la consommation d’énergie dans l’UE. A en croire la Commission, l’impact de l’objectif de 30 % d’efficacité énergétique créerait 400 000 emplois supplémentaires par rapport à l’objectif de 27 %, et pourrait faire sortir de la « pauvreté » énergétique entre 500 000 et 3,2 millions de ménages.

Ces textes doivent encore être approuvés par le Conseil et le Parlement européens, un processus qui pourrait prendre de longs mois et ne devrait pas se conclure avant la fin 2017 ou le début 2018. Nous reviendrons les prochaines semaines sur les autres aspects de ces huit règlements et directives réunit dans plus d’un millier de pages au total.

29
novembre
2016

Sécurité et prévention de la délinquance : la police municipale autorisée à porter des armes de 9 mm

Questions de société

Huit mois après la promulgation de la loi « Sécurité dans les transports » dite loi Savary dont l’objectif est de renforcer la prévention et la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique et les actes terroristes dans les transports collectifs de voyageurs, le décret relatif à l’application de l’article 20, très attendu de certains professionnels territoriaux de sécurité, de cette loi est paru ce matin au Journal officiel. Ce décret fixe le cadre permettant aux communes de mutualiser leurs polices municipales au sein de réseaux de transport. Mais moins attendu : le décret vient également autoriser les policiers municipaux à porter des pistolets semi-automatiques 9 mm. L’APVF, lors d’une rencontre avec le député Dominique Raimbourg, Président de la Commission des lois, avait demandé par l’intermédiaire de sa commission « Sécurité et prévention de la délinquance » la publication rapide de ce décret.

Pour rappel, l’article 20 de la loi du 22 mars 2016, dite loi Savary, autorise les policiers municipaux d’une commune d’intervenir dans les transports sur le territoire d’une autre commune sous trois conditions : les communes doivent contiguës, elles doivent être desservies par un réseau de transport commun, et les maires des communes concernées doivent avoir signé une convention locale de sûreté.

Le décret vient préciser le contenu de la convention locale de sûreté. Doit donc y figurer : le nombre d’agents de police municipale par commune autoriser à exercer ses missions ; le périmètre et les modalités des missions exercées et naturellement la durée de la convention. Cette convention locale de sûreté doit être validée par le préfet ou les préfets dans le cas de communes dispersées sur plusieurs départements. Les maires des communes associées sont également tenus de signer la convention « après délibération de leurs conseils municipaux ». Le décret vient également préciser le point suivant : « l’autorisation délivrée par le préfet précise expressément si l’agent est autorisé à porter une arme en dehors des limites de sa commune de rattachement ». Une rédaction qui pourrait produire des effets problématiques, car le fait d’armer ou non sa police municipale est une liberté propre au maire et il pourrait ainsi arriver que des communes « contiguës » aient fait des choix différents sur ce plan. De fait, un accord entre les maires concernés sur l’armement devra être préalablement trouvé.

D’autre part, le décret prévoit l’organisation d’une formation obligatoire préalable et d’entrainement à l’armement pour certaines armes de catégorie D – à savoir matraques et tonfas - dont le port est autorisé par les agents de police municipale.

Le décret permet également l’évolution des armes et des munitions utilisées par les policiers municipaux : ces derniers – au même titre que les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP – pourront désormais porter des armes de poing de calibre 9 mm, en plus des armes de calibre 7,65 mm et du revolver chambré de calibre 38 spécial déjà autorisés. Dans tous les cas et conformément à la doctrine en vigueur dans toutes les forces de l’ordre, le décret précise que les seules munitions autorisées sont de type « expansif », les balles blindées étant jugées trop dangereuses en raison des risques en termes de dégâts collatéraux.

Retrouvez ici l’intégralité du décret publié hier au JO

27
novembre
2016

Formations des petites villes en 2017

Formations / Rencontres

Le nouveau catalogue de formations pour les petites villes en 2017 vient de paraitre

24
novembre
2016

PLFR 2016 : prévision de croissance en baisse

Finances et fiscalité locales

Sans pour autant remettre en question la cible de déficit public à 3.3% du PIB, le gouvernement vient de présenter son projet de loi de finances rectificative pour 2016 avec une révision à la baisse de la prévision de croissance du produit intérieur brut pour 2016.

Dans ce PLFR qui sera débattu à l’Assemblée nationale début décembre, le gouvernement révise à la baisse la croissance du PIB qui serait de 1.4%. Cette baisse s’expliquerait selon le gouvernement par les chocs exceptionnels et temporaires que le pays a connu comme les grèves et les attentats qui ont impacté fortement le secteur du tourisme.

Le Haut Conseil des finances publiques a jugé "atteignable" ce nouvel objectif de croissance et "réaliste" la prévision de déficit.

Ce PLFR prévoit également plusieurs redéploiements de crédits : environ 2,8 milliards d'euros seront réaffectés aux ministères prioritaires (Education nationale, Défense…) Ces sommes devraient être compensées par des annulations de crédits (Economie et Finances, moindres prélèvements au profit de l'UE…)
 

Le Gouvernement a également confirmé la création du fonds d'urgence de 200 millions d’euros en faveur des départements en difficulté financière. La répartition entre les départements devrait se faire en fonction de leur taux d'épargne brute et de leur niveau de dépenses liées aux allocations individuelles de solidarité, dont le RSA.

Ce PLFR contient peu de mesures concernant les communes et les EPCI. On notera que le champ d’application géographique de la réduction d’impôt « Malraux » sera actualisé pour tenir compte de la création des sites patrimoniaux remarquables. « La réforme donnera plus de souplesse dans la réalisation des travaux de restauration, en appréciant le plafond de dépenses ouvrant droit au bénéfice de la réduction d’impôt sur une période pluriannuelle et non plus annuelle. Elle ouvre également le bénéfice de la réduction d’impôt à tous les locaux destinés, après réalisation des travaux, à l’habitation, y compris ceux qui ne l’étaient pas originellement, tels que les bureaux qui seraient transformés en logements, afin de ne plus tenir compte de la situation initiale du local ».

En matière culturelle, les communes pourront, sur délibération, exonérer de contribution économique territoriale les disquaires indépendants, « qui assurent la diversité des labels et des musiques ».
 

24
novembre
2016

Revalorisation à 0.4% des valeurs locatives

Finances et fiscalité locales

Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances, les députés ont voté une revalorisation forfaitaire de 0.4% des valeurs locatives pour 2017.

Alors que la commission élargie de l’Assemblée nationale avait voté un amendement visant à supprimer cette revalorisation en 2017 afin de limiter les hausses de fiscalité locale, et alors que d’autres députés avaient déposé un amendement visant à revaloriser les bases à hauteur de 0.8%,  une revalorisation de 0,4 % a été préférée afin de suivre davantage le niveau de l’inflation.
 

De plus, à compter de 2018, cette revalorisation pourrait être liée au dernier taux d’inflation annuelle constatée pour les valeurs locatives qui ne sont pas concernées par la réforme applicable aux locaux professionnels.

 

Enfin, les députés ont adopté un amendement pour permettre aux communes situées en zones tendues de moduler la surtaxe pour les résidences secondaires ente 5 et 60 % au lieu d’une majoration au taux unique de 20 % actuellement inscrite dans la loi. 

24
novembre
2016

Les principales dispositions du PLF 2017 votées en 1ère lecture à l'Assemblée

Finances et fiscalité locales

Les députés ont voté le 22 novembre dernier en première lecture le projet de loi de finances pour 2017. Retrouvez les principales dispositions visant les collectivités locales

1ère Partie du PLF 2017

 

Article 8 : Institution d’un acompte pour le paiement de la majoration TASCOM

L’article 46 de la LFR pour 2014 a institué une majoration, entièrement affectée au budget de l’Etat, égale à 50% du montant de la TASCOM pour les établissements dont la surface de vente excède 2 500 m2.

L’article 8 du PLF 2017 prévoit que les entreprises devront verser, l’année de réalisation du chiffre d’affaire, un acompte égal à 50% de la somme due ; le gain budgétaire pour l’Etat est estimé à 100 M€.

Les députés ont décidé d’élargir le principe du versement de l’acompte de 50% à la composante de la TASCOM dont le produit est affecté au bloc communal.

 

Article 14 : Montant de la DGF et baisse des allocations compensatrices

Concernant la contribution au redressement des finances publiques

La contribution au redressement des finances publiques sera réduite de moitié en 2017 et s’élèvera ainsi à -2.66Mds€ dont 1.035Md€ pour le bloc local (au lieu de 2.07Mds€) soit 39% de l’effort total, 1.148Md€ pour les départements soit 44% de l’effort total et 0.451Md€ pour les régions soit 17% de l’effort total.

Au sein du bloc local, la répartition sera toujours de 70% pour les communes et 30% pour les EPCI, soit respectivement : 0.725Md€ et 0.311Md€

De ce fait, la contribution des communes devrait correspondre en 2017 à  0,94% des recettes de fonctionnement (contre 1,87% en 2016) et pour les budgets des EPCI à 1,24% (contre 2,48% en 2016).

 

Concernant la DGF et la péréquation verticale

La réforme de la DGF a été reportée à 2018 mais des changements notables auront lieu en matière de péréquation verticale et concernant la DGF des communautés d’agglomération.

La DSU et la DSR progresseront de 180 millions d’euros.

Le financement de cette croissance sera supporté pour moitié par minoration des variables d’ajustement des allocations compensatrice et pour moitié au sein de la DGF.

Par ailleurs, du fait de la nouvelle carte intercommunale, l’enveloppe de DGF des Communautés d’agglomération augmentera de 70M€, soit une progression de 45 à 48 €/hab.

 

Concernant les variables d’ajustement

Elargissement du périmètre des allocations compensatrices et augmentation du taux de minoration

Le taux de minoration pour 2017 sera de -39%, soit environ le double du taux de minoration initialement prévue pour 2016 (-11,4% inscrit dans le texte initial de PLF 2016 et -15% effectif).

 

Désormais la quasi-intégralité des compensations va subir une minoration, les seules exceptions sont les suivantes : les compensations d’exonération TH au titre des « personnes de conditions modestes » (1171 M€) ; la DCRT du bloc communal (1190 M€) ; l’abattement de 30% de foncier bâti dans les QPV, figé au taux de compensation de 40% (69 M€) ; les compensations récentes de l’ex-impôt sur les spectacles (20M€) et la compensation VT (81,5 M€) ; diverses compensations d’exonérations spécifiques soit à la Corse soit à l’outre-mer (190M€)

Il faut ajouter deux nouvelles variables d’ajustement : FDPTP et DCRTP des départements et des régions.

Le FDPTP est réduit de 94 millions d’euros (de 423 à 329 M€), soit -22%

La DCRTP des départements sera minoré de 200 millions d’euros (de 320 à 120M€) et de 120 millions d’euros pour les régions

 

En revanche, la hausse de 70 M€ de la DGF des communautés d’agglomération sera financée directement par l’Etat.

 

Article 16 : Focus sur le FCTVA

Le FCTVA est en baisse de -9% (de 6 047 M€ en LFI 2016 à 5 524 M€ pour 2017). Cependant, cette baisse est cependant inférieure à celle de l’investissement public local du fait de l’impact de la hausse de taux (LFI 2015) et de l’élargissement des dépenses éligibles (LFI 2016).

 

2ème Partie du PLF 2017

 

Article 29 : Augmentation de la DPV

La dotation politique de la ville augmente de 50 M€ (financement par l’Etat).

 

Après article 50 : revalorisation des valeurs locatives, mise en œuvre d’exonérations fiscales et calcul de la CVAE

Concernant la revalorisation des valeurs locatives

Les valeurs locatives seront revalorisées en 2017 à 0.4%.

De plus, à compter de 2018, cette revalorisation pourrait être liée au dernier taux d’inflation annuelle constatée pour les valeurs locatives qui ne sont pas concernées par la réforme applicable aux locaux professionnels.

 

Les communes situées en zones tendues de moduler la surtaxe pour les résidences secondaires ente 5 et 60 % au lieu d’une majoration au taux unique de 20 % actuellement inscrite dans la loi.

 

Concernant la mise en œuvre d’exonérations fiscales

Plusieurs mesures ont été adoptées par les députés :

Les collectivités ayant plus de 25% de logement sociaux pourront délibérer contre l’instauration d’exonérations de TFPB ou la mise en place d’un abattement de 30% en faveur des bailleurs sociaux.

Dans le cadre des opérations ANRU, une autre disposition prévoit la non mise en œuvre des exonérations de TFPB pour les nouveaux logements remplaçant des logements en ayant auparavant bénéficiés

Suppression du seuil de onze salariés maximum permettant aux commerces créés ou étendus dans des QPV de bénéficier de l’exonération de CFE (le seuil de 2 M€ de CA annuel demeurant).

 

Concernant le calcul de la CVAE

Vote de l’amendement qui vise à « neutraliser l’impact des réorganisations juridiques des entreprises » en cherchant à répartir plus de CVAE au bénéfice des collectivités accueillant des établissements « productifs » et moins pour les collectivités accueillant des établissements « administratifs » ; et ce en précisant que, dorénavant, ce ne serait plus chaque filiale de groupe qui acquitte sa propre CVAE.

 

Article 59 : Répartition de la DGF pour 2017

Concernant la réforme de la DGF

La réforme de la DGF est reportée à 2018.

 

Concernant les communes nouvelles

Alors que le Gouvernement prévoyait une date limite de délibération au 30 octobre 2016 pour pouvoir bénéficier des incitations financières, les députés ont décidé que toutes les communes nouvelles créées au plus tard le 1er janvier 2017 et qui ne dépasseront pas 10.000 habitants bénéficieront des incitations financières prévues par la loi, et ce même si les délibérations concordantes des conseils municipaux n'interviendront qu'à la fin de cette année. Pour rappel, ces communes nouvelles percevront sur la période 2017-2019, les montants de dotation forfaitaire et de dotation de solidarité rurale que percevait chaque commune avant de se regrouper. Celles qui auront entre 1.000 et 10.000 habitants obtiendront en plus une bonification de leur dotation forfaitaire de 5% pendant 3 ans.

 

Concernant les « DGF négatives »

Jusqu’à présent les communes dont la CRFP se traduit par un prélèvement sur leurs douzièmes ne subissent pas l’effet cumulatif des contributions successives, à la différence des communes pour qui la baisse des dotations passe par une diminution de DGF, dont l’effet se cumule d’année en année.

Le PLF 2017 permet de corriger ce travers contre-péréquateur.

La « DGF négative » concerne en 2016, 168 communes et 174 EPCI, et en concernera sensiblement plus en 2017 (estimation pour les communes : + 129).

 

Concernant l’augmentation de la DSU/DSR et la modification du plafond de prélèvement sur la dotation forfaitaire

Du fait de l’augmentation des enveloppes de DSU et de DSR de + 180 M€ chacune, le financement est assuré pour moitié par minoration des variables d’ajustement des allocations compensatrice (cf. article 14) et pour moitié au sein de la DGF.

Sur ce dernier point, dans la version initiale du projet de loi de finances pour 2017, le Gouvernement avait prévu de relever de 3% à 4% le plafond de l'écrêtement de la dotation forfaitaire dans le but de faire supporter aux communes les plus riches le financement de la hausse de la péréquation.

Cependant, eu égard à la montée en charge de la péréquation, à l'augmentation des dotations liées à la croissance démographique et aux évolutions intercommunales, les députés ont décidé de porter ce plafond à 1% des recettes réelles de fonctionnement.

 

Concernant la réforme de la DSU

La proportion de communes éligibles parmi celles de plus de 10 000 habitants est ramenée à deux tiers au lieu de trois quarts actuellement (sur la base chiffres 2016, on passerait de 751 à 668 communes éligibles).

La garantie de sortie sera de 90% en 2017, 75% en 2018 et 50% en 2019.

Alors qu’actuellement la quasi-totalité de la croissance annuelle de l’enveloppe profitait aux seules villes dites DSU-cible (rang 1 à 250), la hausse sera désormais répartie sur toutes les villes, en tenant compte d’un écart de 1 à 8 selon le rang de classement (il est mis un terme à l’effet de seuil mais le principe d’un écart très conséquent est confirmé).

Cependant cette mesure n’aura aucune incidence sur le financement des rythmes scolaires.

La composition de l’indice DSU mis en œuvre pour identifier les communes éligibles et répartit la DSU est modifiée : la quote-part des revenus dans l’indice passe de 10 à 25%, celle du  potentiel financier de 45 à 30% (celles des APL et des logements sociaux demeurant inchangées). Seront désormais inéligible, les communes dont le potentiel financier par habitat est supérieur à 2,5 fois le potentiel financier moyen (cette dernière mesure vise à éviter un effet de bord de la nouvelle pondération qui sans cela aurait permis à quelques villes de type «implantation de centrale énergétique » de devenir bénéficiaire).

Dès 2017, la DSU sera versée mensuellement, et non plus annuellement au troisième trimestre. Cette mesure garantira aux collectivités bénéficiaires des ressources régulières dès le début de l'année.

 

Enfin, pour rappel, la DNP est maintenue.

 

Concernant la DACOM

L’enveloppe de la DACOM (composante de la DGF des communes d’outre-mer) augmente de 210 à 230 millions d’euros.

Concernant la DSR bourg centre

Les communes qui bénéficiaient de la qualité de chef-lieu d’arrondissement au 1er  janvier 2015 continueront de bénéficier de la première fraction de la DSR dite « bourg-centre ».

La répartition de certains chefs-lieux d’arrondissement a en effet connu des évolutions et cette décision relève de l’État. Cette démarche s’inscrit de la même logique que celle qui a été adoptée pour les chefs-lieux de canton dans le cadre de la loi sur les nouveaux cantons.

Ces collectivités ne seront donc pas touchées par les modifications de la répartition des sous-préfectures ou des chefs-lieux d’arrondissement par l’État.

 

Concernant l’abrogation du « coefficient de mutualisation »

Introduit par la loi Notre, le coefficient de mutualisation devait trouver sa place au côté du CIF pour la détermination de la DGF intercommunale. Cependant, le décret d’application prévu par la loi Notre n’a jamais été pris.

 

Concernant la modification des critères de répartition de la dotation politique de la ville

Quatre modifications dans la répartition de la DPV qui profiteront ainsi à 180 villes et non plus 120 (l’enveloppe étant augmentée par ailleurs de 50 M€) :

-prise en compte de la population résident en QPV et non plus dans les ZUS

-proportion de population minimale (résident dans les QPV) ramenée de 20 à 19%

-assouplissement au bénéfice de villes d’outre-mer

-éligibilité « automatique » des villes figurant dans l’arrêté du 29 avril 2015 et visées en priorités par le programme ANRU2

 

 

Article 60 : fonds de soutien à l’investissement public local (FSIL)

Le FSIL est porté de 1 à 1,2 milliards d’euros.

Comme en 2016, pour 2017 le FSIL permet, d’une part, d’abonder la DETR et, d’autre part de nourrir une « dotation de soutien à l’investissement local ».

La moitié du FSIL est fléchée vers les territoires ruraux (384 M€ afin de porter la DETR à 1 milliard d’euros –contre 800 M€ en 2016 et 2015 et 600 M€ en 2014-) et 216 M€ pour alimenter les nouveaux « contrats de ruralité ».

L’autre moitié (600 M€, contre 500 M€ en 2016) sera consacrée aux « grandes priorités nationales d’investissement » :

- rénovation thermique, transition énergétique et développement des énergies renouvelables

- mise aux normes et sécurisation des équipements publics

- développement d’infrastructures en faveur de la mobilité ou de construction de logement

- développement du numérique et de la téléphonie mobile

- réalisation d’hébergements et d’équipements publics rendus nécessaires par l’accroissement du nombre d’habitants

 

Au sein de ces 600 M€, il est explicitement prévu que 150 M€ soient « destinés aux projets à inscrire dans les contrats conclu entre l’Etat et les métropoles en vue de favoriser le développement de ces dernières ».

Il convient néanmoins de préciser que le 1,2 milliard d’euros correspond aux autorisations d’engagement sachant que les crédits de paiement s’élèveront à 169 M€ en 2017.

Par ailleurs, concernant les contrats de ruralité, 10% des montants pourront être inscrit en section de fonctionnement « afin de financer des dépenses relatives à des études préalables ».

Les seuils d’accès à la DETR sont rehaussés : pourront en bénéficier (en métropole) les EPCI de moins de 75 000 habitants (contre 50 000 actuellement) ou dont la commune la plus peuplée ne dépasse pas 20 000 habitants (contre 15 000 actuellement). L’augmentation des seuils est justifiée par la nouvelle carte intercommunale.

Enfin, à la suite d’interprétations divergentes constatées dans certains territoires, un amendement a été adopté pour harmoniser les règles d’attribution de la dotation de soutien à l’investissement local en précisant que celle-ci est cumulable, le cas échéant, avec d’autres subventions dans le respect des règles de plafonnement des aides publiques, et qu’elle ne peut être refusée aux collectivités, porteuses d’un projet, au motif qu’elles ne rempliraient pas un seuil minimal d’habitants ou de coût d’opération. Les projets devront être appréciés, par le représentant de l’État, au regard de leur intérêt et de leur participation aux priorités du territoire.

 

Article 61 : FPIC et FSRIF

Relèvement de 13% à 14% le plafond de ressources maximum susceptibles d’être ponctionnées au titre du cumul FPIC et FSRIF.

Maintien du FPIC à 1 milliard d’euro.

Et un amendement gouvernemental prévoit « d’adapter le mécanisme du FPIC à l’évolution de la nouvelle carte intercommunale » :

-           les communes ayant un potentiel financier par habitant deux fois supérieur au PFI moyen des communes de leur territoire ne pourront prétendre au bénéfice du FPIC résultant de la répartition interne.

-           afin de rendre opérationnelle la garantie de sortie de 90% « des montants 2016 à l’ensemble des territoires qui perdent leur éligibilité au reversement en 2017 » il est proposé d’établir celle-ci « au prorata du montant reversé en 2016 par habitant et en fonction de l’insuffisance du potentiel fiscal ».

Augmentation de 20M€ du FSRIF, à 310 M€.

 

Après article 62 : attribution de compensation

Assouplissement des modalités de détermination et de révision des AC :

-           afin de prévenir les blocages, est instauré un délai maximum de 9 mois pour approuvé les conclusions de la CLECT et une procédure d’évaluation par la préfet à défaut d’aboutissement des travaux de la CLECT.

-           La durée de la révision dérogatoire est portée de une à deux années suivant la fusion afin de permettre à l’EPCI de conduire une révision libre dès la première année si la commune manifeste son accord, ou de conduire une révision à la majorité des deux-tiers du conseil communautaire « dans la limite de 30% du montant de l’AC initiale représentant au plus 5% des RRF de la commune concernée ».

 

24
novembre
2016

La Ville d'Autun récompensée par les prix du jury TERRITORIA 2016 pour son projet "Venus d'ailleurs", porté par les centres sociaux.

Culture et patrimoine

La candidature de la ville d'Autun, avec son opération "Venus d'ailleurs", a été une des belles surprises de cette édition 2016. Sous le charme de ces attachantes "mémoires en migrance", fil conducteur d'un projet conduit avec autant de rigueur scientifique que de sensibilité, le jury lui a décerné son Prix spécial.

C'est une aventure humaine de longue haleine qui est ainsi récompensée. Lancée au début des années 2010, par la ville d'Autun et la Maison du patrimoine oral de Bourgogne, elle s'est d'abord concrétisé*022222222222222222222e par la publication d'un livre autour des témoignages de douze habitants originaires du Portugal, du Maroc espagnol, d'Algérie, d'Italie, de l'ex-Yougoslavie, de Turquie, de Tunisie...

"Quittant leurs contrées méditerranéennes dans les décennies 50 à 70 pour un nouvel horizon, apportant avec eux leur langue, leur culture, leurs souvenirs, par choix ou bien par raison, ils ont bravé les épreuves pour construire ici", souligne Rémy Rebeyrotte, maire d'Autun, "une vie de famille tout en relevant le défi de l'intégration et de l'adaptation".

"Trop souvent incompris", note encore Rémy Rebeyrotte, "parfois stigmatisés par ignorance et méconnaissance, nous leur devons pourtant, aux côtés des Autunois de souche, la richesse et la diversité des valeurs qui font que nous sommes fiers de vivre ensemble sur notre territoire".

Dans la lancée du livre, accessible en ligne, l'aventure s'est poursuivie avec des expositions, des rencontres et même un récent film. Le projet se prolonge aujourd'hui, avec le même enthousiasme, le même sérieux, autour des générations nouvelles d'Autunois venus d'ailleurs...