19
avril
2017

Sécurité : les dispositions pour faire face à la menace terroriste dans les écoles

Services publics

Une instruction signée du ministre de l'Intérieur, Matthias Fekl, et de la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, datée du 12 avril, fusionnant trois anciennes circulaires relatives à la prévention du terrorisme, rassemble dans un seul document les dispositions portant sur l'anticipation des attaques terroristes dans l'enceinte ou à proximité des écoles et établissements scolaires. Les trois circulaires fusionnées – et donc abrogées de fait sont les suivantes : celle du 25 novembre 2015 relative aux mesures de sécurité dans les écoles et les établissements scolaires ; l'instruction du 22 décembre 2015 relative à la protection des espaces scolaires et l'instruction du 29 juillet 2016 relative aux mesures de sécurité dans les écoles et les établissements scolaires.

Selon les termes de l’instruction, chaque adulte de l’établissement doit acquérir « à l'état de réflexe deux ou trois actions prédéfinies qu'il aurait à mettre en œuvre en cas de nécessité », et concernant les écoles primaires : « une attention particulière est portée à la cohérence entre les procédures prévues pendant les temps scolaires, qui relèvent de l'Education nationale, et les temps périscolaires, qui relèvent de la commune ou de l'EPCI ». De fait, l’instruction invite les directeurs d'école à se rapprocher des responsables communaux et des responsables de l'accueil périscolaire de l'école pour définir des procédures communes comme le déclenchement du signal d'alarme, l'identification des cheminements et des lieux de mise en sécurité, les scénarios retenus pour les exercices etc.

D’autre part, des exercices « attentat-intrusion » menés au moins une fois par an, dont l'organisation est décrite en annexe de l'instruction doivent servir à valider ou amender les orientations matérialisées par les orientations générales inscrites au plan particulier de mise en sûreté « attentat-intrusion ».

Enfin, l’instruction rappelle que des crédits sont mis à disposition des collectivités par l’intermédiaire du Fonds interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (FIPDR), pour faciliter la réalisation de travaux urgents de sécurisation, notamment au regard du plan particulier de mise en sûreté « attentat-intrusion ». Afin de permettre l'identification de travaux, la fiche « d'aide au diagnostic de mise en sûreté », présente en annexe de l'instruction doit permettre aux directeurs d'école et aux chefs d'établissement d’identifier « les vulnérabilités physiques des établissements et d'analyser les aménagements qui seraient de nature à améliorer la sécurité des bâtiments, en commun avec des représentants de la collectivité gestionnaire et avec le concours, le cas échéant, des unités et services locaux de police ou de gendarmerie ». Une fois les travaux identifiés, la circulaire précise : « il revient aux collectivités gestionnaires de fixer la programmation des travaux à effectuer ». 

19
avril
2017

Sous-préfectures : un rapport critique sur leur réforme et la présence de l'Etat dans les territoires

Attractivité et aménagement du territoire

Le sénateur UDI Hervé Marseille, rapporteur spécial de la mission « Administration générale et territoriale de l’Etat », a publié ses conclusions sur la réforme de l’administration sous-préfectorale et les modalités de maintien de la présence de l’Etat dans les territoires. Il souligne en particulier le manque de moyens humains, au sein des sous-préfectures, affectés aux relations avec les collectivités territoriales. Ceux-ci ne représentent qu’un peu plus d’un centième d’équivalent temps plein travaillé par commune.

Le sénateur souligne en premier lieu que les administrations de l’Etat dans les territoires ont souffert de la reformulation permanente de leurs missions au cours des réformes de l’Etat qui se sont succédé et souffrent en conséquence du manque d’une « doctrine d’emploi » précise. Par ailleurs, il estime que « le renforcement de l’échelon régional dans l’administration territoriale générale de l’État et la persistance de logiques verticales dans les grandes directions départementales peuvent affaiblir les capacités d’autonomie des préfets de département avec des impacts sur ses délégués dans les arrondissements. »

 

A côté de cette crise de vocation, les sous-préfectures doivent faire face à une « une crise des moyens » pour avoir perdu près de 18% de leurs effectifs depuis 2007. « Le nombre moyen d’agents par sous-préfecture, qui était de l’ordre de 24,5 ETPT dans les années 2000 s’est replié pour n’être plus que d’environ 20,7 ETPT dix ans plus tard. » 

 

Le rapporteur pointe également une répartition des moyens qui pose question, à la fois par rapport aux missions et entre les sous-préfectures. Tout d’abord, le rapporteur que la réallocation des moyens n’a pas suivi la redéfinition des missions, puisque les ambitions nouvelles n’ont « pas été armées tandis que les missions traditionnelles en voie de déclin absorbent encore une forte proportion des effectifs. » Il existe discordance entre les réductions d’effectifs intervenues ces dernières années et la réorientation des missions et du maintien d’une structure d’emplois marquée par une surreprésentation de missions appelées à être globalement délaissées. « Si les emplois du réseau des sous-préfectures mobilisent 19,1 % de la totalité des emplois du réseau préfectoral lato sensu, on peut faire ressortir un taux moyen de 1,74 % des effectifs engagés dans chacune des fonctions du réseau préfectoral comme représentatif de la contribution des sous-préfectures à l’exercice des fonctions du réseau d’administration générale de l’État dans les territoires », avec une exception pour les services de délivrance de titres.

 

Ensuite, en matière de personnels, plus de 60 sous-préfectures, soit environ un quart d’entre elles, disposent chacune de moins de 10 équivalents temps plein travaillés (ETPT), tandis qu'un autre quart d’entre elles concentrent plus de la moitié des emplois. Par ailleurs, les taux de couverture des communes et de la population par les sous-préfectures sont très inégaux sur le territoire national, certaines régions apparaissant comparativement comme mieux dotées.

 

Ces déséquilibres de répartition ont des conséquences sur les relations des sous-préfectures avec les collectivités territoriales, à l’heure où les élus locaux regrettent le retrait de l’ingénierie de l’Etat dans les territoires. Ainsi, les relations avec les élus locaux qui ne mobilisent plus qu’une part « dérisoire » des effectifs des sous-préfectures. « Les sous-préfectures ne consacrent que moins de 10 % de leurs emplois à cette fonction. Compte tenu du nombre de sous-préfectures, cela représente moins de 1,6 ETPT par sous-préfecture. Rapporté au nombre des communes, c’est autour d’un centième d’ETPT par commune ».

 

Enfin, il souligne que les formules présentées comme de nature à garantir un maintien des services publics dans les territoires « Maisons de services au public » - MSAP - et « Maisons de l’État » ne sauraient représenter des alternatives à un maillage du territoire par le réseau des sous-préfectures.

En matière de recommandations, Hervé Marseille propose que la redéfinition des missions des sous-préfectures se fasse « en fonction des grandes missions de l’État (régaliennes mais aussi d’accompagnement des projets des parties prenantes) et des forces et fragilités concrètes du local. » L’échelon préfectoral « ne doit plus être l’échelon résiduel de simple déclinaison des orientations générales appliquées verticalement mais un niveau à part entière de définition de l’action publique. »

 

Il appelle à rompre l’isolement du sous-préfet. Délégué du préfet de département, le sous-préfet est tributaire des conditions dans lesquelles celui-ci se trouve en mesure d’exercer ses missions. Il convient donc de conserver au préfet de département son autorité sur les services de l’Etat, que les délégations préfectorales au bénéfice du sous-préfet se systématisent et qu’elles prévoient la mise à disposition des moyens de l’Etat en tant que de besoin. Enfin, le sous-préfet doit pouvoir s’appuyer sur les ressources nécessaires à ses missions, ce qui suppose, en particulier, de "doter d’agents formés" les sous-préfectures de nouvelle génération,

 

Enfin, si le scénario d’un retour à un "modèle uniforme de déploiement" sous-préfectoral n’aurait que peu d’intérêt pour un coût élevé, la mutualisation des sous-préfectures dans des arrondissements élargis, qui pourrait s’appuyer sur le maillage fin du territoire par les sous-préfectures, permettrait, selon le rapporteur, de les convertir en de véritables "administrations de mission" tout en épousant mieux les réalités du local.

19
avril
2017

Rythmes scolaires : le décret Hamon pérennisé

Services publics

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, a publié un décret qui pérennise le dispositif Hamon permettant de réunir les activités périscolaires sur une seule journée.

Le décret du 14 avril 2017 permet au recteur de prolonger d'une année les « adaptations à l'organisation de la semaine scolaire » prévues dans le décret Hamon du 7 mai 2014. Initialement, ces dérogations avaient été prévues pour une période trois ans et devaient s’achever à la fin de l’année scolaire 2016/2017. Le décret du 1er août 2016 permettait déjà, à l’issue de la procédure d’évaluation, de renouveler pour trois ans cette dérogation. Toutefois, le décret du 14 avril 2017 rappelle que les dérogations accordées n'ont pas toutes fait l'objet d'une complète évaluation. Il permet donc, dans le cadre de ces dérogations non-évaluées, de prolonger d’un an la période d’expérimentation.

 

Pour cela, l’article 2 précise que l’autorité académique, qui a autorisé ces adaptations, devra être saisie d’une demande du maire de la commune ou du président de l'établissement public de coopération intercommunale, et que celle-ci pourra être prolonger les expérimentations entamées « aux fins de permettre leur complète évaluation ».

 

Pour rappel, le décret Hamon prévoit que les activités périscolaires pourront être réunies sur une demi-journée pour une durée de trois heures. En revanche, la durée de l’enseignement ne pourra pas être répartie sur moins de 8 demi-journées par semaine, dont 5 matinées. Il y sera ajouté trois après-midis d’enseignement et un après-midi d’activités périscolaires. Il ne s’agit donc pas d’un retour à la semaine de quatre jours. Par ailleurs, la durée d’enseignement ne pourra pas dépasser 24 heures hebdomadaires, 6 heures quotidiennes et 3h30 par demi-journée. Si elle peut être inférieure à 24 heures, il faudra alors convenir des modalités de récupération des heures non accomplies puisqu’il est impératif de respecter la durée annuelle d’enseignement de 864 heures. Seules les vacances scolaires d’été peuvent être ponctionnées.

 

Le décret du 14 avril 2017

https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2017/4/14/MENE1711259D/jo/texte

 

L’article D 521-12 du code de l’éducation qui organise la dérogation :

https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071191&idArticle=LEGIARTI000020663252&dateTexte=&categorieLien=cid

19
avril
2017

Laïcité : une circulaire sur le respect du principe dans la fonction publique publiée

Questions de société

Elle effectue un rappel des obligations des agents publics en matière de laïcité et présente également de nouveaux outils de formation, de communication, de conseil et de veille pour permettre aux agents publics d’exercer leurs fonctions dans le respect de ces obligations.

En matière d’obligations des fonctionnaires, elle rappelle que la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires a inscrit la laïcité parmi les obligations qui s'imposent à tous les agents publics en modifiant l’article 25 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires.

 

Celui-ci dispose désormais que : « le fonctionnaire exerce ses fonctions avec dignité, impartialité, intégrité et probité. Dans l'exercice de ses fonctions, il est tenu à l'obligation de neutralité. Le fonctionnaire exerce ses fonctions dans le respect du principe de laïcité. A ce titre, il s'abstient notamment de manifester, dans l'exercice de ses fonctions, ses opinions religieuses. Le fonctionnaire traite de façon égale toutes les personnes et respecte leur liberté de conscience et leur dignité. Il appartient à tout chef de service de veiller au respect de ces principes dans les services placés sous son autorité. Tout chef de service peut préciser, après avis des représentants du personnel, les principes déontologiques applicables aux agents placés sous son autorité, en les adaptant aux missions du service ».

 

Dans cette circulaire, la ministre insiste particulièrement sur le fait que « le principe de laïcité et son corollaire, l’obligation de neutralité, font obstacle à ce que les agents disposent, dans le cadre du service public et quelle que soit la nature de leurs fonctions, du droit de manifester leurs croyances et leur appartenance religieuses ». Cette interdiction, dont dispose désormais l’article 25 de la loi du 13 juillet 1983, permet de consacrer la jurisprudence du Conseil d’Etat dans ce domaine. La méconnaissance de cette obligation constitue un manquement aux obligations professionnelles de l’agent.

 

Outre le port d'un signe d’appartenance religieuse dans le service, d’autres manquement sont tirés de la jurisprudence du Conseil d’Etat : le fait de faire apparaître son adresse électronique professionnelle sur le site d’une association cultuelle et la distribution par un agent public aux usagers de documents à caractère religieux dans le cadre du service constituent "des manquements" justifiant "le prononcé d’une sanction disciplinaire"

 

En cas de manquement, la circulaire invite à d’abord privilégier le dialogue et la pédagogie qui « permettent dans la majorité des cas de régler les situations problématiques. » « En cas de poursuite disciplinaire, la sanction prononcée doit, sous le contrôle normal du juge, être proportionnée à la faute et tenir compte des circonstances de l’espèce telles que la nature des fonctions exercées, la réitération du manquement malgré des rappels à la règle, le degré d’ostentation du signe d’appartenance religieuse, le port de ce signe au contact ou non du public, la vulnérabilité du public, etc. »

 

La circulaire rappelle également que les contractuels de la fonction publique, même en contrat aidé, n’échappent pas à ces règles tout comme les délégations de service public.

 

En revanche, comme le rappelle la circulaire, les agents publics disposent du droit au respect de leurs convictions religieuses. En dehors du service, les agents sont ainsi libres « d’avoir les opinions et les croyances religieuses de son choix et (peuvent) librement les exprimer (…) comme tout citoyen, sous les seules restrictions imposées par la loi et dans le respect du devoir de réserve qui s’impose aux agents publics dans l’expression de leurs opinions ». Surtout, comme l’énonçait déjà la jurisprudence du Conseil d’Etat, le respect de ce principe « interdit toute discrimination fondée sur les opinions ou croyances religieuses dans le recrutement et le déroulement de carrière des agents publics ».

 

La ministre souhaite également développer une culture plus forte de la laïcité dans la fonction publique par « l’intensification du dispositif de formation aux divers moments de la carrière, sur la mise à disposition d’un nouveau support d’information à destination de tous les agents, sur la mise en place d’un espace dédié sur le site du ministère de la fonction publique recensant toutes les informations relatives au principe de laïcité dans la fonction publique, sur la désignation d’un référent ou correspondant « laïcité » qui assurera une écoute et un accompagnement des agents publics relevant de votre autorité, ainsi que sur la création d’outils de veille afin de mieux identifier les difficultés éventuelles rencontrées dans les services. » Par exemple, les agents recevront au moment de leur embauche de la part de l'Etat un « dépliant pédagogique » qui évoque « les idées reçues, les grands principes, et les attitudes à adopter dans certaines situations ».

 

Enfin, la journée du 9 décembre deviendra la journée de laïcité.

 

Par ailleurs, une brochure sera désormais remise aux agents publics lors de leur recrutement. Vous pourrez la retrouver en cliquant ici.

 

Vous pouvez retrouver la circulaire du 15 mars 2017 en cliquant ici

file:///C:/Users/Erwann/Downloads/Circulaire+La%C3%AFcit%C3%A9+15+03+2017.pdf

12
avril
2017

Vos dotations 2017 sont en ligne

Finances et fiscalité locales

La DGCL vient de publier les montants des dotations de l'Etat pour 2017 de l'ensemble des collectivités territoriales et des EPCI à fiscalité propre.

Les communes et les EPCI peuvent désormais consulter la fiche individuelle de leurs dotations pour 2017 qui comprend à la fois les dotations versées, c’est-à-dire la DGF, la DSU, la DSR, la dotation d’élu local, la dotation d’intercommunalité, la dotation des groupements touristiques, et les contributions de la collectivité.

S’agissant des données individuelles du FPIC, les montants ne seront connus qu’à la fin du mois d’avril.

Les départements peuvent également connaitre leur DGF et les montants perçus au titre du fonds national de péréquation des droits de mutation à titre onéreux.

Quant aux régions, elles peuvent aussi consulter leurs données individuelles.

 

Pour accéder au portail de la DGCL, cliquez ici

12
avril
2017

Laïcité : l’Observatoire publie son quatrième rapport

Questions de société

Ce rapport annuel confirme les tendances des précédents rapports, avec une sensibilité très importante du sujet et des zones d’ombre juridiques. Toutefois, il note que les contestations du principe même sont contenues.

Jean-Louis Bianco relève ainsi une sensibilité toujours très forte sur toute situation qui touche à la laïcité et aux faits religieux. Toutefois, les contestations du principe de laïcité apparaissent mieux contenues grâce à la multiplication, ces dernières années et à destination des acteurs de terrain, des formations à la laïcité et à la gestion des faits religieux. Toutefois, il continue de constater une profonde méconnaissance du droit en vigueur, ce qui peut conduire, alternativement, à des interdictions ou à des autorisations injustifiées. Il appelle donc les pouvoirs publics diffuser le plus largement possible les différents rappels à la loi et guides publiés par l’Observatoire ces dernières années.

 

Sur les collectivités territoriales, l’Observatoire fait un rappel juridique des principaux sujets qui les concernent : manifestation des convictions religieuses au sein du service public, neutralité des bâtiments des collectivités territoriales, gestion des lieux de culte et du patrimoine cultuel, financement de projets d’intérêt public local en rapport avec les cultes,  subventions accordées aux associations, mise à disposition de locaux, etc.

 

L’observatoire relève également que si les collectivités territoriales sont des acteurs locaux « très impliqués » sur le sujet, les actions menées ont souvent pour thème les valeurs de la République et ne ciblent pas uniquement le principe de la laïcité. Les mobilisations apparaissent "inégales" selon les collectivités mais certaines montrent "un fort niveau d’engagement sur la question". La thématique de la laïcité semble devenir, de manière générale, "une préoccupation très concrète, tant pour les élus locaux que pour leurs administrés".

 

Pour retrouver le rapport, cliquez ici

12
avril
2017

Fisac 2017 : l'appel à projets est ouvert

Attractivité et aménagement du territoire

Les priorités thématiques de l’édition 2017 de l’appel à projets du fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac) ont été définies : chaque dossier présenté doit impérativement comporter au moins une action se rapportant à ces priorités.   Celles-ci se divisent en deux catégories. D’un côté, celles consacrées aux opérations collectives (en milieux …

Les priorités thématiques de l’édition 2017 de l’appel à projets du fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce (Fisac) ont été définies : chaque dossier présenté doit impérativement comporter au moins une action se rapportant à ces priorités.
 

Celles-ci se divisent en deux catégories. D’un côté, celles consacrées aux opérations collectives (en milieux rural et urbain) qui visent à « la modernisation, la diversification, l’accessibilité physique et numérique ainsi que la sécurisation des entreprises de proximité existantes » ou à « la création et la modernisation des halles et des marchés couverts, ainsi que des marchés de plein air, tant au niveau des infrastructures matérielles que digitales ».
 

Les opérations éligibles concernent ainsi les entreprises appartenant à un secteur géographique donné, « fragilisé par l’évolution démographique ou par une situation économique particulièrement difficile, générant un taux de vacance commerciale important et/ou un taux important de fermeture d’entreprises commerciales ou artisanales », précise le ministère de l’Economie.
 

De l’autre, les priorités consacrées aux opérations individuelles en milieu rural se concentrent sur « la création, la modernisation, la diversification, l’accessibilité physique et numérique ainsi que la sécurisation des commerces multiservices en zones rurales » mais aussi « du dernier commerce du secteur d’activité concerné en zones rurales » ou encore « des stations-services, qui assurent le maillage du territoire et dont la gestion est assurée par un exploitant indépendant ou par une commune ».
Une « attention particulière » est donc apportée aux projets des collectivités de moins de 3 000 habitants qui favorisent « le maintien et le développement de leurs activités de proximité sur leur territoire ».
Les zones géographiques privilégiées sont les communes classées en zones de revitalisation rurale (ZRR), les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et les centres-villes dégradés connaissant un fort taux de vacance commerciale.
 

Au sein de la dotation pour les opérations collectives, une enveloppe d’1 million d’euros est spécifiquement dédiée à « des expérimentations, des projets innovants visant à intégrer l’aménagement commercial dans une stratégie plus large de développement urbain, à porter des partenariats renforcés entre acteurs publics et privés, et à développer le management de centre-ville pour revitaliser les centres-villes ayant un taux élevé de vacance commerciale ».
L’appel à projets est ouvert jusqu’au 27 octobre 2017 pour les opérations individuelles en milieu rural et jusqu’au 29 janvier 2018 pour les opérations collectives.

Consulter l’appel à projets.
Consulter le cahier des charges.

12
avril
2017

Numérique : l'APVF organise un séminaire le 5 juillet prochain

Formations / Rencontres

L'APVF organisera le 5 juillet prochain en partenariat avec la Caisse des dépôts, l'association Villes-internet et l'agence du numérique un séminaire destiné aux élus de petites villes et à leurs services sur le thème suivant :"Le numérique, levier de développement local : Quels bouleversements pour nos territoires et quels enjeux à relever pour les petites villes ?". L'APVF vous invite d'ores et déjà à prendre connaissance du programme prévisionnel ci-joint de cet événement.

PROGRAMME PREVISIONNEL 

 

Mercredi 5 juillet – Caisse des dépôts, Paris

Le numérique, levier de développement local : Quels bouleversements pour nos territoires et quels enjeux à relever pour les petites villes ?

9 h45

Accueil des participants

10 h00

 

Ouverture des travaux

 

10 h20

Séquence 1

Développement numérique : quelles obligations et bénéfices pour les petites villes ?

Loi « République numérique », saisine et archivage électronique, dématérialisation : éclairage sur le nouveau cadre réglementaire en matière d’usages et de services numériques

Articuler les schémas numériques, élaborer un diagnostic, identifier les besoins : innover et mettre en place une stratégie locale de développement numérique

Débat avec la salle

 

11 h40

Séquence 2

« Ville intelligente » et médiation numérique citoyenne :

Quels enjeux pour nos habitants ?

La « ville intelligente », une opportunité à la portée des petites villes

La médiation numérique, un véritable enjeu de citoyenneté

Débat avec la salle

 

13 h00

Cocktail déjeunatoire, à l’invitation de la Caisse des dépôts et consignations

Partenaires : Caisse des dépôts et consignations, Villes-internet, La Poste, Agence du numérique

12
avril
2017

Marchés publics : du nouveau pour les marchés de moins de 25 000 euros

Finances et fiscalité locales

Un nouveau décret modifiant les règles relatives à la commande publique est paru hier au Journal officiel : il vient entre autres alléger les obligations qui pèsent sur les collectivités en ce qui concerne l’ouverture des données des marchés publics, suite aux modifications introduites par la loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine (loi LCAP) et la loi sur la transparence (Sapin II).

Ainsi, l’intégralité du premier chapitre dudit décret vient simplifier la réglementation actuelle en fixant notamment un seuil en-dessous duquel les acheteurs ne seront plus dans l’obligation de procéder à la publication des données essentielles. Pour rappel, l’ordonnance de 2015, puis le décret de 2016 étaient venues instaurer de nouvelles obligations en la matière avec l’entrée en vigueur du principe de l’open data : « Dans des conditions fixées par voie réglementaire, les acheteurs rendent public le choix de l'offre retenue et rendent accessibles sous un format ouvert et librement réutilisable les données essentielles du marché public […]. » Et le décret de mars 2016, dans son article 107 a fixé ces conditions ainsi qu’un échéancier (article 107) : au plus tard le 1er octobre 2018, l'acheteur offre via son profil d'acheteur, un accès libre, direct et complet à la nature et l’objet du marché public, à la procédure de passation utilisée.

Si ni le principe d’open data, ni les échéances ne changent avec le nouveau décret, ces obligations en termes d’ouverture des données seront désormais uniquement réservées aux marchés dont le montant est égal ou supérieur à 25 000 euros hors taxe. Plus concrètement, cela signifie que les marchés à procédures adaptées qui dérogent aux obligations de publicité et de mise en concurrence ne seront désormais plus concernés par l’obligation d’open data.

12
avril
2017

Enquête finances et RH dans les petites villes

Finances et fiscalité locales

L'APVF réalise actuellement une enquête sur la situation financière des petites villes et la gestion de leurs ressources humaines. Si vous souhaitez y participer cliquez ici.