ESPACE MEMBRE
Plan Logement : le gouvernement revient sur certaines dispositions
Invité à intervenir vendredi dernier devant la Fédération française du bâtiment (FFB), la Président Emmanuel Macron a, comme l’avait laissé entendre le Ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard, confirmé que le prêt à taux zéro (PTZ) dans le neuf sera finalement maintenu dans les zones détendues en matière de logement – à savoir dans les zones B2 et C – pour les années 2018 et 2019, alors que le gouvernement avait envisagé sa suppression dans un premier temps. A noter néanmoins que le montant de l'aide va être revu à la baisse.
Pourquoi un tel revirement ? Alors que plus d’un tiers des 116.000 PTZ ont été attribués depuis le début de l’année 2017 en zone C, cette décision devrait permettre, selon le gouvernement, de ne pas décourager l’investissement dans les zones rurales et à maintenir les incitations en faveur de la rénovation notamment dans le bâti ancien. Ce PTZ pour les zones détendues verrait toutefois sa quotité ramenée à 20% (au lieu des 40% actuellement). Des discussions sont en cours pour l’élaboration des modalités pratiques.
Concernant l’avenir du crédit d’impôt transition énergétique (CITE), qui vise à inciter la réalisation de travaux d’isolation thermique, le gouvernement a annoncé vouloir le « recentrer » sur les produits les plus performants (fenêtres double vitrage, portes et volets isolants…). Le CITE passera également du crédit d’impôt à une base déclarative pour permettre aux ménages de bénéficier de la prime l’année de la demande et ainsi d’aider ceux qui ont peu de moyens.
A noter enfin qu’aucune annonce n’a été concernant la réforme des APL, déjà partiellement entérinée. En revanche, concernant le logement social, le Président Emmanuel Macron a affirmé qu’il existait selon lui aujourd’hui « trop d'organismes - près de 800 » et qu’il fallait aller « vers des regroupements ». Le Président a également indiqué, sans apporter plus de précision, que les bailleurs sociaux fragilisés par la baisse des APL seraient aidés et stimulés. Pour rappel, l’APVF avait demandé par l’intermédiaire d’un courrier envoyé la semaine passée à Jacques Mézard, Ministre de la Cohésion des territoires, que le gouvernement revoit ses orientations concernant le logement social, la baisse unilatérale des loyers risquant de fragiliser les bailleurs sociaux. Affaire à suivre donc.
Administration numérique des territoires : vers un nouveau Programme DCANT
Depuis le début du mois d’octobre, l’APVF participe activement aux travaux d’élaboration d’un Programme de développement concerté de l’administration numérique territoriale (DCANT) pour la période 2018-2020. L’objectif est de tracer une nouvelle feuille de route pour ce programme de concertation entre l’Etat et les collectivités sur des sujets tels que la simplification des échanges entre administrations, l’unification de la relation avec l’usager ou le développement de l’écosystème numérique des territoires.
Lancé en 2015 avec une feuille de route de deux ans, le Programme de développement concerté de l’administration numérique territoriale (DcANT) a pour objectif de conduire des concertations et des échanges entre l’Etat et les collectivités sur leurs stratégies respectives en matière de transformation numérique.
L’APVF participe aujourd’hui à l’élaboration d’une nouvelle feuille de route de deux ans pour le programme DCANT. Ces nouvelles orientations seront discutées et coconstruites, d’ici la fin de l’année, par les représentants de l’Etat et des collectivités dans le cadre d’un travail collaboratif en ligne et à l’occasion de groupes de travail organisés par le Secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP) sur les thèmes suivants :
- Socle et communs partagés ;
- Gouvernance partagée ;
- Approche globale de la donnée ;
- Mobilisation et formation ;
- Passage à l'échelle.
Formation 31 oct. / PLF 2018 : quels impacts pour les petites villes ? Soyez prêts
La Rencontre annuelle consacrée au Projet de loi de finances de 2018 aura lieu le 31 octobre à Paris. Réservez la date dans vos agendas et inscrivez-vous dès maintenant !
Pour consulter le programme de la journée d'étude du PLF 2018, cliquer ici
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Finances locales : le rapport public thématique de la Cour des comptes vient d'être publié
La Cour des comptes publie chaque année une analyse détaillée de la situation des comptes locaux : « Toute analyse des finances publiques doit effectivement intégrer la situation d’ensemble des finances locales qui en sont partie prenante » expliquait Didier Migaud dans son discours de présentation à la presse du premier rapport annuel sur les finances locales en 2013.
Le Premier président a rappelé dans son allocution du mercredi 11 octobre que les administrations publiques locales sont concernées, au même titre que l’État et les organismes de sécurité sociale, par le respect des engagements européens de la France en matière de redressement des comptes publics. Elles le sont à deux titres : pour le niveau de leurs dépenses et de leur dette, et du fait de l’importance des transferts financiers de l’État vers les collectivités territoriale (101 Md€ en 2016).
La Cour formule cinq constats : tout d’abord, la situation financière des collectivités locales s’est globalement améliorée en 2016, dans la continuité de ce que la Cour avait déjà pu constater en 2015 ; deuxièmement, cette situation demeure cependant fragile et très hétérogène au sein même de chaque catégorie de collectivités (régions, départements, bloc communal) ; troisièmement, l’indispensable poursuite des efforts de gestion suppose que le pilotage global des finances locales évolue dans le sens d’une plus grande concertation entre l’État et les collectivités et d’une réforme des dotations de l’État ; quatrième constat : la réforme territoriale récente n’a que partiellement simplifié l’architecture institutionnelle locale et la répartition des compétences entre les collectivités, qui demeurent d’une grande complexité ; enfin, le rapport a approfondi son analyse selon deux angles spécifiques, un angle géographique, en se penchant sur la situation financière des collectivités d’Outre-mer et un angle thématique, en abordant l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier des départements.
Synthèse du RPT sur les finances locales 2017 (thématiques) :
1. L’évolution d’ensemble des finances des collectivités locales (p. 7)
2. L’évolution des finances locales par catégorie de collectivités (p. 15)
3. La qualité et la fiabilité de l’information financière locale (p. 23)
4. Les premiers effets de la réforme de la fiscalité locale pour les finances des collectivités locales (p. 29)
5. Les dépenses de personnel des collectivités locales (p. 33)
6 L’accès au crédit des collectivités locales (p. 39)
Finances locales : les principales recommandations du rapport de la Cour des comptes
Les Sages de la rue Cambon ont formulé un certain nombre de recommandations en matière de finances publiques et notamment en matière de finances locales, dont l'APVF vous propose une synthèse. Décryptage.
- En ce qui concerne la trajectoire de l’ensemble des finances locales :
1° préciser, en application de l’article 4 de la loi organique du 17 décembre 2012 relative à la programmation et à la gouvernance des finances publiques, les règles d’encadrement des dépenses, des recettes et du solde des administrations publiques locales justifiées par les engagements de redressement des finances publiques pris dans le programme de stabilité de la France ;
2° décliner les règles ainsi posées dans un pacte de gouvernance des finances locales élaboré au sein du Haut conseil des territoires ou de tout autre instance équivalente ;
3° mettre en œuvre, pour 2015, la baisse des concours financiers de l’État selon une logique de péréquation entre les catégories de collectivités et au sein de celles-ci ;
- En ce qui concerne la qualité de l’information financière et comptable :
- Pour l’État en association avec les élus locaux :
4° améliorer la lisibilité et l’intelligibilité des états financiers des CEPL en éliminant les informations inutiles ou redondantes, en simplifiant et modernisant leur présentation et en les complétant dans les domaines où ils sont insuffisants ;
5° renforcer la fiabilité de l’information financière des CEPL, notamment en ce qui concerne les obligations de recensement exhaustif de leurs actifs et de leurs passifs et de production d’informations détaillées sur leurs engagements pluriannuels ;
6° ouvrir le chantier de construction d’un compte financier unique, sous l’égide du comité relatif à la fiabilité des comptes locaux, et en s’appuyant sur les possibilités offertes par la numérisation et la dématérialisation des comptabilités.
- Pour les grandes collectivités et EPCI :
7° mettre en place les moyens et les procédures d’un contrôle interne comptable et financier approprié, en s’inspirant des meilleurs pratiques des collectivités les plus avancées en ce domaine. En ce qui l’allocation des ressources :
8° réexaminer l’allocation des ressources fiscales entre catégories de collectivités territoriales afin de doter chacune d’une base suffisamment assurée sur la durée au regard de leurs charges, cette réallocation étant neutre pour l’Etat ainsi que pour la sécurité sociale et ne devant pas alourdir la fiscalité locale prise dans son ensemble ;
9° renforcer les dispositifs de péréquation « horizontale » afin de limiter les disparités de situation entre collectivités appartenant à une même catégorie.
- En ce qui concerne la maîtrise des dépenses de personnel :
10° confier au futur Haut conseil des territoires ou à toute instance équivalente, l’élaboration, dans le cadre contractuel des finances locales proposé par ailleurs par la Cour, d’engagements réciproques entre l’État et les collectivités territoriales portant sur les objectifs de maîtrise des évolutions de la dépense afférente à la fonction publique territoriale ;
11° fonder ces engagements sur un bilan partagé établissant les raisons des variations observées des dépenses de personnel et les contributions respectives de la réglementation et de la gestion locale.
- S’agissant de l’État :
12° prendre en compte l’objectif de maîtrise des dépenses de personnel dans les collectivités territoriales à l’occasion de toute décision concernant le point d’indice, de toute modification d’une grille indiciaire, de toute mesure relative au statut d’un corps ou concernant un avantage catégoriel ou spécifique ;
13° rendre obligatoire dans la loi, pour les collectivités les plus importantes, en introduction au débat d’orientation budgétaire, un rapport portant notamment sur les engagements pluriannuels en matière de structure et d’évolution des dépenses de personnel et des effectifs ;
14° créer une incitation financière au sein de l’enveloppe des concours financiers de l’État en faveur de la mutualisation effective, et mesurable dans ses effets, des services entre communes et groupements ;
15° bâtir un système d’information complet sur l’évolution des effectifs par niveau de collectivité et sur les différents éléments d’évolution de la masse salariale.
- S’agissant des collectivités territoriales et des groupements :
16° prendre sans tarder les mesures nécessaires pour assurer le respect de la durée légale du temps de travail et la réglementation sur les régimes indemnitaires ;
17° renforcer la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et user si nécessaire de l’ensemble des leviers de contrôle des effectifs ;
18° compléter les bilans sociaux de toutes indications sur le respect des temps de travail réglementaires et sur le programme de lutte contre l’absentéisme ;
19° lorsqu’une mutualisation est engagée, vérifier après deux ou trois ans, qu’elle se traduit par une économie sur les budgets de fonctionnement agrégés du groupement et des communes membres et mesurer celle-ci.
- En ce qui concerne l’accès au crédit des collectivités locales :
20° prendre dans les meilleurs délais les mesures règlementaires d’application de la disposition nouvelle introduite par la loi de séparation et de régulation des activités bancaires encadrant pour l’avenir la capacité des collectivités territoriales et de leurs groupements à contracter des emprunts au regard des risques que ceux- ci peuvent présenter ;
21° adapter les exigences en matière d’information et de données des états financiers sur la dette, en les modulant selon le seuil démographique des collectivités et des établissements publics locaux concernés et en simplifiant ou en aménageant les états qui peuvent l’être eu égard à la nature des emprunts concernés ;
22° mettre en œuvre les recommandations issues de l’avis du CNoCP du 3 juillet 2012 concernant le provisionnement des risques financiers pris pour les emprunts structurés ;
23° pour les collectivités les plus importantes, enrichir les documents présentés lors du débat d’orientation budgétaire d’un rapport sur la stratégie de gestion de la dette et sur les résultats obtenus au cours du dernier exercice ;
24° mettre en place des statistiques globales au niveau national sur la dette des collectivités locales (notamment en termes de maturité et d’exposition au risque de taux) à partir des états financiers exigés de celles-ci.
Projet de loi de finances 2018 : l’examen a débuté mercredi à l’Assemblée
Le projet de loi de programmation des finances publiques 2018-2022 précise que la participation des collectivités locales à la réduction du déficit public se fait « en valeur et à périmètre constant ». Un article du Bulletin Quotidien du mercredi 11 octobre reprend cette problématique.
L’effort de réduction des dépenses de fonctionnement contractualisé très critiqué par l’ensemble des associations d’élus, de 1,2 % par an, soit une diminution de la dotation annuelle du besoin de financement de 2,6 milliards d’euros, se fera « en valeur et à périmètre constant ».
Les élus considèrent qu’« en valeur et à périmètre constant » signifie « inflation comprise » : ainsi si l’inflation est prise en compte dans le chiffre de 1,2 %, l’augmentation réelle sera diminuée du taux d’inflation.
Les hypothèses d’inflation retenues par le gouvernement pour la période 2018-2022 sont de 1 % en 2018, 1,1 % en 2019, 1,4 % en 2020, 1,75 % en 2021 et 2022. Cela signifierait, toujours selon l’article du Bulletin Quotidien, qu’en 2018 et 2019, compte tenu de ces taux d’inflation, les dépenses de fonctionnement des collectivités devront non pas augmenter de 1,2 % mais quasiment stagner puis, à partir de 2020, diminuer en valeur absolue pour compenser le taux d’inflation.
Formations : retrouvez le catalogue 2017 de l'APVF
Le catalogue de formations pour les petites villes en 2017 est disponible en ligne ! N'hésitez pas à vous inscrire !
Sécurité et prévention de la délinquance : l'APVF partenaire des Etats généraux de la sécurité locale
L’APVF est partenaire de la 2ème édition des Etats généraux de la sécurité locale, le rendez-vous prévention-sécurité des collectivités et de leurs partenaires, organisée par La Gazette des communes et qui se tiendra le 9 novembre prochain à Paris.
Cette journée de conférence a pour objectif de décrypter l’actualité et de partager des retours d’expériences sur les thématiques de prévention et de sécurité à l’échelle des territoires :
- Nouveau quinquennat, nouvelles priorités : quels impacts pour les collectivités
- Proximité : comment élus et polices municipales peuvent-ils se positionner
- Prévention de la délinquance et de la radicalisation : retours d’expériences français et étrangers.
En tant que membre de l’APVF, vous pouvez bénéficier d’une réduction de 20% en saisissant le code « ETATS17SOUT ».
Pour consulter le programme complet de la journée, cliquer ici
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Modernisation : l’APVF est partenaire de la « Semaine de l’innovation publique »
Du 20 au 26 novembre 2017 prochain se tiendra la semaine de l’innovation publique organisée sous l’égide du Secrétariat général à la modernisation de l’action publique (SGMAP) et dont les principales associations d’élus, à l’image de l’APVF, sont partenaires.
Cette semaine doit permettre aux administrations publiques et leurs partenaires de démontrer aux usagers que l’administration opère sa mue, expérimente et invente de nouvelles solutions pour améliorer les services publics. Elle est donc une occasion pour les collectivités de faire découvrir et de valoriser, à travers l’organisation d’un évènement, leurs innovations avec le soutien du SGMAP.
Ainsi, les collectivités peuvent organiser un événement à référencer dans le cadre de la Semaine de l’innovation publique. Un comité de programmation, piloté par le SGMAP, évaluera le potentiel de chaque évènement afin de l’inscrire au programme de la Semaine.
Pour plus d’information, merci de vous rendre sur le lien suivant : http://www.modernisation.gouv.fr/la-semaine-de-linnovation-publique/presentation-de-la-semaine-de-linnovation-publique
Sécurité : le projet de loi antiterroriste adopté par l’Assemblée
Examiné en procédure d’urgence, les députés adopté lors d’un vote solennel le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Le projet de loi fera l’objet d’un examen en commission mixte paritaire (CMP) dans quelques jours. Voici les dispositions qui pourraient impacter les élus locaux et les périmètres communaux à l’issue du vote définitif en CMP.
Tout d’abord, l’article 1 permet aux préfets d’instaurer des périmètres de protection pour assurer la sécurisation d’un lieu ou d’un événement qui pourrait être exposé à un risque d’acte terroriste ; périmètres dont l’accès seraient réglementés et au sein desquels fouilles et palpations de sécurité pourraient être effectuées. Le projet de loi prévoit en l’état que les maires soient informés en amont de telle décision préfectorale et qu’après « accord du maire », les agents de police municipale puissent participer aux opérations de contrôle sous l’autorité d’un officier de police judiciaire.
Aux termes de l’article 2, les préfets sont par ailleurs autorisés à décider de la fermeture de lieux de culte « aux seules fins de prévenir la commission d’actes de terrorisme ». A préciser que ces fermetures, d’une durée maximale de six mois, seraient assorties d’un délai d’exécution de 48 heures pour permettre aux gestionnaires de déposer un recours suspensif auprès du tribunal administratif.
L'article 3 du texte permet au ministre de l'Intérieur de prendre des « mesures individuelles de surveillance » pour des personnes soupçonnées d’entretenir des liens avec les mouvements terroristes. La saisine d’un juge administratif sous 48h sera possible, la durée totale d'assignation dans un périmètre donné pourra être d'un an maximum et le périmètre d’assignation devrait s’étendre au minimum à la commune – et non plus au simple lieu de résidence.
L’article 4 organise quant à lui la transposition dans le droit commun du régime des « visites et saisies » de l’état d’urgence.