15
novembre
2017

Politique de la ville : Emmanuel Macron dévoile les contours de sa stratégie

Attractivité et aménagement du territoire

Mardi dernier, le président de la République Emmanuel Macron était à Tourcoing pour y prononcer son premier discours concernant la politique de la ville et son avenir. Un discours qui était très attendu par les élus et les professionnels dédiés à la politique de la ville, alors qu’à jour aucun ministère n’est explicitement consacré à ce périmètre des politiques publiques.

A l’occasion de ce discours, le Président a appelé à une « mobilisation de toute la nation » et plus particulièrement « du gouvernement, des collectivités territoriales, des associations, des entreprises, des intellectuels » en faveur des quartiers en difficulté. Alors que le Projet de loi de finances pour 2018 est actuellement en discussion, Emmanuel Macron a rappelé que les crédits pour la politique de la ville seront sanctuarisés l’an prochain. Concernant l’éducation, Emmanuel Macron a rappelé que le dédoublement des classes en CP et CE1 dans les quartiers populaires était déjà à l’œuvre. Il a également évoqué des initiatives pour les collégiens et lycéens comme le renforcement des internats, l'aide aux stages de 3e que les principaux de collèges auront la charge de trouver. Les internats d'excellence seront également redéployés dans les zones cumulant le plus de difficultés. En parallèle, un « conseil présidentiel » relatif à la politique de la ville, où siègeront des « jeunes issus des quartiers ayant réussi leur vie professionnelle » verra le jour avec l’objectif de partager les expériences pour redonner une image positive et de l'espoir.

S’agissant de la question de l’accès à l’emploi, Emmanuel Macron a annoncé vouloir financer près de 10.000 emplois francs à terme dans le secteur privé. Sept agglomérations ont été sélectionnés pour participer à l’expérimentation des emplois francs dès l'an prochain : quatre zones intercommunales de Seine-Saint-Denis, le Val de France (Sarcelles, Villiers-le-Bel), Grand Paris sud (dont Grigny et Évry), Marseille, Lille, Angers et Cergy-Pontoise. Concrètement, les entreprises qui embauchent des jeunes issus des quartiers populaires recevront les primes suivantes : 15.000 euros pour un CDI (répartis sur trois ans), contre 5.000 euros pour un CDD (répartis sur deux ans). Contrairement aux emplois francs expérimentés sous le quinquennat précédent, aucun critère ayant trait à l’âge ou à l’accès à un emploi n’est retenu dans cette nouvelle version.

Toujours dans le domaine de l’accès à l’emploi, le Président a fait savoir qu’il souhaitait la mise en place d’opérations de « testing » pour identifier, pénaliser et rendre public les entreprises responsables de discriminations à l’embauche.

En matière de rénovation urbaine, Emmanuel Macron a annoncé le doublement des subventions relatives à l’Anru 2 : le fonds passe donc de 5 à 10 milliards. L'État veut aussi faire revenir les services publics dans ces quartiers en s’appuyant par exemple sur le doublement des maisons de santé durant les années à venir.

Le Conseil national des villes a réagi en rappelant que le prochain comité interministériel des villes, qui devrait avoir lieu début décembre, sera l'occasion « d'acter l'effectivité de ces annonces ».

15
novembre
2017

Numérique : l’APVF publie un dossier sur l’inclusion numérique en partenariat avec Orange

Questions de société

Le terme « d’inclusion numérique » ne concerne pas uniquement ceux qui n’ont pas accès à internet ou encore ceux qui ne sont pas formés à l’outil informatique, mais bien l’ensemble de la population qui, à un certain moment, feront face à des difficultés de compréhension ou de maîtrise des obligations numériques. L’APVF revient sur les enjeux de l’inclusion numérique dans le nouveau numéro de « Paroles d’élus », publié en partenariat avec Orange.

Valérie Peugeot, Vice-Présidente du CNNum (Conseil National du Numérique), précisait dans le rapport “Citoyens d’une société numérique” remis en 2013 à Fleur Pellerin, alors Ministre déléguée chargée des PME, de l’Innovation et de l’Economie numérique : “Quand plus de 80% d’une population est équipée et connectée ; quand tous les jours surgissent de nouvelles générations d’outils qui appellent autant d’apprentissages ; quand nos manières de travailler, d’étudier, de nous relier, de nous déplacer, de créer, de partager se transforment à l’aide et du fait du numérique, cette vision binaire du dedans et du dehors ne tient plus. Nous sommes entrés dans une phase permanente d’apprentissage collectif et de remise en cause personnelle.”

En s’intéressant à l’inclusion numérique, on s’aperçoit que beaucoup de mythes tombent. Le premier étant peut-être celui des “digital natives” : cette jeune génération, ces “enfants du numérique” qui sont tombés dans le bain des nouvelles technologies dès le plus jeune âge et semblent être immunisés contre tout risque de mise à l’écart. La réalité est bien différente : outre la diversité des pratiques et des outils selon les jeunes, il existe des écarts importants entre leur capacité à utiliser, à comprendre et à maîtriser l’outil numérique.

Aujourd’hui, l’ensemble de la population est concerné par les enjeux d’inclusion numérique. Nous sommes face à ce que certains, comme Valérie Peugeot, appelle “une cible mouvante”. On peut de nos jours, ne connaître aucune difficulté avec l’outil numérique dans un cadre personnel et être en difficulté dans son utilisation professionnelle ou dans ses démarches administratives.

Si le numérique -pour reprendre l’expression du CNNum- est “un formidable levier et un accélérateur de changement”, qui permettrait à la fois une redécouverte de l’estime de soi, l’émergence de projets d’innovation sociale, et la participation de chacun dans le renouveau démocratique, il n’est pas encore évident pour tous.

Comment rendre le numérique accessible à chacun ?

Puisque 39% des Français se disent inquiets, voire très inquiets, s’ils devaient effectuer la plupart de leurs démarches en ligne, selon l’étude CREDOC 2016 (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), les territoires prennent les choses en mains et s’organisent : des initiatives personnelles ou collectives se développent un peu partout en France. Retrouvez les dans le nouveau numéro de « Paroles d’élus » en cliquant ici : http://www.parolesdelus.com/dossiers/pas-de-dematerialisation-sans-inclusion-numerique/

15
novembre
2017

Développement durable : l’APVF écrit à Nicolas Hulot pour alerter sur la baisse des financements concernant les Territoires à énergie positive et la croissance verte

Ville intelligente et durable

Dans un courrier adressé à Nicolas HULOT, Olivier DUSSOPT et Pierre JARLIER attirent l’attention du Ministre sur la remise en question prévue pour 2018 d’une partie des financements du dispositif Territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) qui risque de nuire aux dynamiques territoriales de transition énergétique.

L’Association des petites villes de France compte parmi ses adhérents de nombreuses communes lauréates de l’appel à projets « Territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV) » lancé en 2014. Ces communes ont articulé leur stratégie et leurs actions autour de ce financement et comptent sur ce dernier pour les mettre en œuvre. Si ces financements se réduisent, cela placerait les territoires qui ont d’ores et déjà fédéré de nombreux porteurs de projets sur le terrain dans une situation imprévue. Les conséquences sur les dynamiques territoriales de transition énergétique seraient lourdes.

Dans ce courrier, l’APVF rappelle que les collectivités sont les chevilles ouvrières des objectifs de transition énergétique fixés par l'État et méritent d’être soutenues dans la continuité. Sans ce soutien, la France risque de ne pas atteindre son objectif consistant à diviser par quatre ses émissions de GES d'ici à 2050.

15
novembre
2017

Numérique : l’APVF lance un questionnaire dans la perspective du Forum des Interconnectés

Dans la perspective du Forum des Interconnectés, auquel les adhérents de l’APVF sont invités à titre gracieux, l’APVF lance un mini-questionnaire sur la « maturité numérique » de ses membres en matière de dématérialisation, de médiation, de communication et de sécurisation des systèmes informatiques.

A travers un questionnaire en ligne, l’APVF souhaiterait sonder ses membres sur leur perception du niveau de « maturité numérique » de leurs collectivités respectives dans les domaines suivants : dématérialisation, médiation numérique (sensibilisation, formation ou accompagnement aux usages du numérique), communication numérique (site internet, réseaux sociaux, applications smartphone...) & relations usagers (téléservices) et sécurité numérique (protection des données, intégrité du système informatique, création d'une charte des usages...).

Ce questionnaire invite également les membres de l’APVF à s’exprimer sur leurs éventuels projets de coopération numérique avec d’autres collectivités.

Voici le lien vers ce questionnaire comportant 10 questions : https://fr.surveymonkey.com/r/apvfmaturitenumerique

Le questionnaire permettra d’alimenter les débats à l’occasion du Forum des Interconnectés, organisé à Lyon les 6 et 7 décembre prochains.

L’APVF, en tant que partenaire de cette 14e édition, bénéficie d’invitations gratuites pour ce rendez-vous incontournable des collectivités territoriales et du numérique réunissant annuellement plus de 900 participants.

Pour télécharger l’invitation et vous inscrire gratuitement à l’événement, merci de cliquer ici

15
novembre
2017

Finances : le Gouvernement annonce un soutien financier « exceptionnel » au bénéfice de certaines collectivités

Finances et fiscalité locales

Un nouveau projet de loi de finances rectificatif (PLFR) pour 2017 comporte plusieurs mesures intéressant les collectivités, notamment les départements et les territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV).

Le mercredi 15 novembre dernier a été présenté en Conseil des ministres un nouveau projet de loi de finances rectificative (PLFR) pour 2017.

Ce texte prévoit notamment, conformément à la promesse du Premier ministre, la reconduction d’un fonds de soutien exceptionnel à destination des départements « sous tension financière ». Ce « fonds d’urgence » de 100 millions d’euros représente néanmoins que la moitié des crédits alloués à ce titre l’année dernière.

Le PLFR comporte également plusieurs dispositions intéressant le bloc local. Il précise que le fonds de soutien au développement des activités périscolaires est réservé aux communes qui ne sont pas revenues à la semaine de quatre jours. Le texte reporte également au 1er janvier 2019 la mise à jour permanente des tarifs des locaux professionnels dans le cadre de la révision de leurs valeurs locatives.

Enfin, le texte budgétaire rectificatif mobilise 75 millions d'euros supplémentaires au bénéfice des territoires à énergie positive pour la croissance verte (TEPCV). Ces crédits supplémentaires portent à 475 millions « l'enveloppe spéciale de transition énergétique » dédiée aux TEPCV, alors que l’ensemble des engagements financiers de l’Etat dans le cadre de conventions TEPCV s’élève à environ 750 millions d’euros.  

15
novembre
2017

Finances : l’APVF auditionnée sur le PLF par Loïc Hervé, rapporteur pour avis de la commission des lois du Sénat

Finances et fiscalité locales

Le mardi 14 novembre, une délégation de l’APVF a été entendue par le sénateur Loïc Hervé, rapporteur pour avis sur la mission « Relations avec les collectivités territoriales » du PLF 2018.

Le mardi 14 novembre dernier, Pierre Jarlier, Premier Vice-président délégué de l’APVF, et Antoine Homé, Secrétaire Général de l’APVF, ont pu échanger avec Loïc Hervé, rapporteur pour avis de la commission des lois du Sénat sur la mission « Relations avec les collectivités territoriales » du PLF 2018 (et également membre du Secrétaire Général Adjoint de l’APVF). Le sénateur de la Seine-Maritime Didier Marie a également participé aux échanges.

A l’occasion de cette audition sénatoriale, la délégation de l’APVF a pu présenter l’analyse et les propositions de l’association sur un certain nombre de points intéressant les petites villes dans le PLF. A été évoqué notamment la question de la réforme de la taxe d’habitation, ainsi que les conséquences de la minoration de la DCRTP (Dotation de Compensation de la Réforme de la Taxe Professionnelle) du bloc communal sur de nombreuses petites villes industrielles.

La délégation de l’APVF a également défendu une proposition associative innovante en matière de solidarité financière entre les territoires métropolitains et leurs périphéries : le « 1% métropoles ». Cette proposition vise à dédier, au nom de la solidarité territoriale, dans chaque région (hors Ile-de-France), 1% des recettes de la fiscalité économique de la métropole la mieux dotée au financement de projets structurants dans le reste du territoire régional.

Les sénateurs examineront le PLF 2018 en séance publique à partir du 23 novembre. 

15
novembre
2017

Péréquation horizontale : le FPIC bénéficie aux territoires les plus pauvres

Finances et fiscalité locales

Le FPIC fonctionnerait-il bien ? En réalité, tout dépend du point de vue et de ce que l’on entend par « fonctionner ». Si les avis en la matière divergent profondément, le dernier rapport du Gouvernement relatif aux fonds de péréquation des ressources intercommunales et communales (octobre 2017) semble plutôt favorable au maintien du dispositif actuel.

Le principe de la péréquation horizontale a été consacré en 2010 à travers le mécanisme du FPIC. Depuis, il a subi de nombreux aménagements et de critiques au point que sa refonte globale est régulièrement envisagée, en témoigne le quatrième chantier du comité des finances locales. Deux Ecoles s’opposent : les partisans de la division du FPIC, l’un communal et l’autre intercommunal et les partisans du maintien du dispositif actuel : un fonds unique dans lequel les intercommunalités sont considérées comme l’échelon de référence.

Les lois de finances s’emploient plutôt à toiletter le FPIC pour en améliorer le fonctionnement général. Un rapport présenté par le Gouvernement, chaque année, au Parlement permet de faire le bilan. Précisément, il analyse les effets péréquateurs du fonds au regard de l'objectif de réduction des écarts de ressources au sein du bloc communal, mesuré sur la base de l'indicateur de ressources élargi par habitant et propose les modifications nécessaires pour permettre de réduire les inégalités de ressources entre collectivités. 

Ainsi, le dernier rapport d’octobre 2017 révèle que les ajustements opérés par la loi de finances pour 2017 afin d’adapter le dispositif aux mouvements intercommunaux ont été utiles. L’étude démontre que le FPIC bénéficie bien aux territoires les plus pauvres.

Principaux enseignements issus de l’analyse du prélèvement :

Le prélèvement se fait sur une base relativement large (en 2017, 49 % des ensembles intercommunaux et communes isolées représentant 58 % de la population et 68 % du PFIA total), ce qui montre que le dispositif est soutenable pour les territoires contributeurs.

49% des EPCI et 38 % des communes sont assujettis au titre du FPIC selon la répartition de droit commun de 2017.

La contribution nette au titre du FPIC et du FSRIF représente une part faible des RFA d’une large majorité des territoires contributeurs nets.

Les territoires contributeurs mais dont le PFIA par habitant est inférieur au PFIA moyen par habitant sont globalement bénéficiaires nets à hauteur de 103 505 871 euros.

Les communes isolées sont plus fortement sollicitées que les ensembles intercommunaux dans le cadre du FPIC (en 2017, 99% de la population totale des communes isolées est prélevée). Cela s’explique par leur niveau moyen de richesse ramené à l’habitant plus de 79% supérieur au niveau moyen des ensembles intercommunaux, ainsi que par le poids de Paris dans cette catégorie.

Principaux enseignements issus de l’analyse du reversement :

En 2017, une part plus importante de la population perçoit une attribution au titre du FPIC que 2016 : en 2017, 59 % de la population totale des territoires est bénéficiaire du FPIC contre 53% en 2016. è 66% des EPCI et 52% des communes sont bénéficiaires au titre du FPIC selon la répartition de droit commun de 2017.

Le relèvement de l’effort fiscal a permis de concentrer les ressources du fonds sur les collectivités les plus en difficultés. Ces différents éléments confirment que les modalités de reversement du FPIC sont centrées sur les territoires les plus en difficultés. 

Conformément à un amendement adopté le 9 novembre dernier par l’Assemblée nationale, le Gouvernement remettra son rapport au Parlement avant le 30 juin 2018. Il sera consacré à l’analyse des indicateurs agrégés utilisés dans la répartition du FPIC. Pour rappel, la stabilisation du FPIC à 1 milliard d’euros est confirmée et généralisée à compter de 2018.

 

15
novembre
2017

Comité des finances locales : encore une séance riche en réactions

Finances et fiscalité locales

La dernière séance du comité des finances locales a eu lieu le 15 novembre au ministère de l'Outre-mer. Réactions à la présentation du RPT sur les finances locales par le Premier président de la Cour des comptes et rappel des chantiers du CFL, calendrier et méthodes par André Laignel.

La dernière séance du CFL a été riche. Didier Migaud a présenté le RPT finances locales :

L’amélioration de la situation financière des collectivités territoriales (perceptible dès 2015 et confirmée en 2016) est due à des efforts de gestion importants (en fonctionnement principalement).

Il a insisté sur la fragilité de cette situation financière améliorée résultant de facteurs par catégorie de collectivités territoriales (notamment l’affaiblissement de l’investissement pour le bloc communal) et de facteurs communs (par exemples, le manque de visibilité sur les normes et le caractère trop « disparate » des trajectoires financières, charges inégalement réparties).

Il a également évoqué la contractualisation : il ne peut se positionner sur ce sujet, les modalités de cette contractualisation n’étant pas encore arrêtées. Il est visiblement partisan d’une meilleure concertation entre l’Etat et les collectivités (et précisément s’agissant de la détermination des trajectoires financières).

Les membres du CFL ont pu réagir collectivement à cette présentation du Premier président : les réactions ont été plutôt positives sur le rapport (amélioration fragile et nécessité de tenir compte des hétérogénéités). Ils ont majoritairement souligné le risque de « déresponsabilisation » que pourrait induire la politique renforcée de maîtrise des dépenses publiques locales. 

Plusieurs sujets ont été évoqués :   

  • poursuite de la révision des valeurs locatives cadastrales ;
  • évaluation et maîtrise des normes de l’Etat ;
  • nécessité d’une approche micro tenant compte des spécificités locales ;
  • importance de l’approche « politique » des dépenses (et non seulement, approche « comptable ») ;
  • inquiétudes relatives à la contractualisation : les conditions du contrat ne doivent pas se traduire par une mise sous tutelle et porter atteinte à la libre administration.

Les chantiers du CFL arrêtés :

  • chantier 1 : réforme fiscale ;
  • chantier 2 : loi de finances pour les collectivités territoriales ;
  • chantier 3 : réforme territoriale ;
  • chantier 4 : FPIC ;
  • chantier 5 : réforme de la DGF.  

La prochaine réunion de travail du CFL, fixée au 5 décembre, sera consacrée au premier chantier : la réforme fiscale. Le Président André Laignel a proposé de partir des propositions émises par les associations d’élus, il y a 3 ans, en réaction à la lettre de mission lancée par JM. Ayrault sur le sujet. 

D'ailleurs, Olivier Dussopt, Président de l'Assocation des petites villes de France et député de l'Ardèche, a bien insisté hier soir à l'Assemblée sur l'impérieuse nécessité d'une pérennisation du dégrèvement de la taxe d'habitation et a demandé au Gouvernement des précisions et des garanties.  

 

IMPORTANT : nous rappelons aux nombreux participants du baromètre du coût des services publics que l'Observatoire de la Gazette des communes présentera ses premières conclusions le 5 décembre à 11h15. 

Vous pouvez vous inscrire à l'évènement en cliquant sur le lien suivant : 

http://evenements.infopro-digital.com/gazette-des-communes/conference-observatoire-des-couts-du-service-public-2017-7159,tarifs 

 

08
novembre
2017

Logement social : quelles perspectives pour le secteur à l'aune du PLF 2018 ?

Finances et fiscalité locales

L’article 52 du projet de loi de finances prévoit une baisse de 1,5 milliard du montant des aides personnelles au logement en 2018, compensée par les bailleurs sociaux via un mécanisme de « réduction du loyer de solidarité » (RLS). Les discussions se poursuivent entre le monde HLM et le Gouvernement.

Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, relayant la proposition du député François Jolivet, a déposé un amendement visant à étaler la réforme dans le temps. Il s’appuie d’une part, sur l’amélioration des conditions de financement des bailleurs afin d'assurer la mise en œuvre du RLS et le respect des objectifs de rénovation et de construction et d’autre part, sur la réforme des statuts des bailleurs.  

L’Etat a posé les bases d’un nouveau modèle économique du logement social à travers plusieurs dispositions : une stabilisation du taux du livret A, le rallongement de la maturité de 30 milliard de dette détenue par la Caisse des dépôts pouvant aller jusqu’à 10 ans, 2 milliards d’euros de prêts de haut de bilan, 4 milliards d’euros de prêts à taux fixe, 3 milliards d’euros de prêts bonifiés à destination de la rénovation thermique du parc social inscrits au Grand Plan d’investissement. Aussi, une réforme de structure du logement social « visant à favoriser les mutualisations et réorganisations des organismes afin qu’ils disposent de la taille critique permettant de construire plus, mieux et moins cher » sera présentée dans le courant de l’année 2018.

L’amendement propose une compensation de la baisse des APL sur trois ans : 800 millions d’euros en 2018 puis, 1,2 milliard en 2019 et enfin, 1,5 milliard à compter de 2020, pour « permettre une hausse progressive du montant total des réductions de loyer de solidarité mises en œuvre par les bailleurs sociaux ». En contrepartie, il prévoit de moduler plus fortement la cotisation prélevée par la caisse de garantie du logement locatif social (CGLLS) afin d’en affecter une fraction au fonds national d’aide au logement (FNAL) et « garantir ainsi, dès 2018, une réduction d’1,5 Md€ de crédits de l’État au FNAL », qui sera dès lors assumée par les bailleurs sociaux. 

08
novembre
2017

Hauts-de-France : rencontre territoriale des maires des petites villes sur le PLF 2018 et ses conséquences pour les budgets locaux - le jeudi 7 décembre

Finances et fiscalité locales

Rencontre territoriale des maires des Hauts-de-France sur le Projet de loi de finances 2018 et ses conséquences sur les budgets locaux. Comment optimiser la gestion locale et trouver de vraies sources économies ?

Pour consulter le programme de la journée d'étude du PLF 2018, cliquer ici

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