ESPACE MEMBRE
L’APVF présente ses propositions pour revaloriser le statut de l’élu : des mesures inédites, audacieuses et raisonnables
Au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’APVF mercredi 25 octobre, Christophe Bouillon Président de l’APVF, avec Loïc Hervé, Président délégué de l’APVF et Daniel Cornalba et Christophe Rouillon membres du Bureau de l’APVF ont présenté les propositions de l’association pour améliorer l’attractivité des mandats locaux. Cette contribution contient 27 propositions très …
Au cours d'une conférence de presse tenue au siège de l'APVF mercredi 25 octobre, Christophe Bouillon Président de l'APVF, avec Loïc Hervé, Président délégué de l'APVF et Daniel Cornalba et Christophe Rouillon membres du Bureau de l'APVF ont présenté les propositions de l'association pour améliorer l'attractivité des mandats locaux.
Cette contribution contient 27 propositions très précises d'amélioration des conditions d'exercice du mandat local. Elle se présente sous forme d'une proposition de loi complète que l'APVF met à la disposition du gouvernement et du Parlement.
Il s'agit à ce jour des propositions les plus complètes portées par une association d'élus. Des mesures inédites, audacieuses et raisonnables.
Nouveau rapport de la Cour des comptes : avis de gros temps sur les finances locales
Le 24 octobre, la Cour des compte a publié son rapport sur les finances des collectivités locales : diminution de l ‘autonomie fiscale, augmentation de la péréquation, rationalisation de la contractualisation. Le rapport fait état d’une situation macro économique difficile pour l’ensemble des acteurs économiques. Les collectivités font alors face à un effet ciseaux : …
Le 24 octobre, la Cour des compte a publié son rapport sur les finances des collectivités locales : diminution de l 'autonomie fiscale, augmentation de la péréquation, rationalisation de la contractualisation.
Le rapport fait état d'une situation macro économique difficile pour l'ensemble des acteurs économiques. Les collectivités font alors face à un effet ciseaux : baisse de leurs recettes et hausse de leurs dépenses. Les dépenses d'investissement devraient toutefois continuer d'augmenter, encadrées par la loi de programmation des finances publiques adoptée en octobre par 49.3 de la Constitution.
La part déjà importante des transferts de l'Etat au collectivités invite toutefois "à ne pas réduire davantage le «panier» d’impôts locaux des collectivités". En effet, avec la suppression de la taxe d'habitation sur les résidences principales ainsi que de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), la part d'impôts propres aux collectivités dans leur budget a baissé à environ 45%. Avec les prestations de service et les produits du domaine le total monte à 63 % des recettes de fonctionnement en 2022 hors CVAE. La surpression d'impôts locaux a pour la Cours des comptes "affaibli le lien direct entre les collectivités et les ménages et entreprises de leur territoire".
La DGF forfaitaire diminue de plus en plus au profit de la part de péréquation, notamment la dotation de solidarité urbaine (DSU) et la dotation de solidarité rurale (DSR). De 10% en 2013, la péréquation a atteint 45% de l'enveloppe totale de DGF en 2023. La Cour des comptes note que "si la péréquation a des effets contrastés, elle contribue à réduire les inégalités de ressources et atteint en priorité les collectivités défavorisées". Le rapport préconise l'augmentation de ces dotations de péréquation au détriment de la part forfaitaire de la DGF. Elles devraient davantage cibler les communes en difficulté pour éviter le "saupoudrage" actuel.
La Cours des comptes préconise également la rationalisation du paysage contractuel autour des Contrats de plan Etat-Région (CPER) et des Contrats de réussite de la transition écologique (CRTE). Ces derniers doivent permettre de rationnaliser les financements et d'inventorier les engagements pris par chacun des signataires.
Consultez ici la synthèse du rapport.
Consultez ici le rapport complet.
Le 5ème congrès national des élus au numérique a eu lieu le 16 octobre
Une motion a été rédigée à l’occasion de ce congrès et fut remise dès le 17 octobre à Dominique Faure, Ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité. Cette motion entend favoriser l’égal accès au numérique, prévenir les risques numériques et piloter les services publics numériques avec les collectivités. Organisé par l’association Villes …
Une motion a été rédigée à l’occasion de ce congrès et fut remise dès le 17 octobre à Dominique Faure, Ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité. Cette motion entend favoriser l’égal accès au numérique, prévenir les risques numériques et piloter les services publics numériques avec les collectivités.
Organisé par l’association Villes Internet et sous le co-parrainage de la sénatrice Sylvie Robert (35) et du sénateur Patrick Chaize (01), un groupe d’élus s’est réuni le 16 octobre au Palais Bourbon pour évoquer les questions numériques. A l’issue de cette réunion une motion a été adressée à Dominique Faure. Elle comprend 46 propositions autour de 4 axes :
- Garantir l’égalité d’accès au numérique, notamment en favorisant le déploiement du très haut débit et en maintenant un accueil humain dans les services publics à l’heure de la dématérialisation ;
- Accompagner la stratégie numérique responsable face à l’urgence de la transition écologique par la sensibilisation des citoyens et la lutte contre les obsolescences ;
- Piloter les services publics numériques avec les collectivités locales notamment en proposant des outils d’aide à la décision, en mutualisant la création de nouveaux services et en recensant cex existants ;
- Prévenir et réduire durablement les risques numériques par la garantie du respect du Règlement général sur la protection des données ou la sensibilisation des élus et des agents à la sécurité numérique.
La feuille de route de l’inclusion numérique est signée aujourd’hui
A l’occasion de l’évènement Numérique en Commun organisé par l’Agence Nationale de la cohésion des territoires à Bordeaux, le projet de feuille de route stratégique pour la période 2023-2027, baptisée “France Numérique Ensemble” (FNE) est signée aujourd’hui. La feuille de route de l’inclusion numérique est issue du Conseil National de la Refondation « Numérique …
A l’occasion de l’évènement Numérique en Commun organisé par l’Agence Nationale de la cohésion des territoires à Bordeaux, le projet de feuille de route stratégique pour la période 2023-2027, baptisée "France Numérique Ensemble" (FNE) est signée aujourd'hui.
La feuille de route de l’inclusion numérique est issue du Conseil National de la Refondation « Numérique », auquel l’APVF a pu contribuer, lancé le 22 novembre 2022 par Jean-Noël Barrot. Divisé en 15 engagements, ce document a plusieurs ambitions : territorialiser la politique d’inclusion numérique, outiller les médiateurs numériques, structurer la filière professionnelle de l’inclusion numérique, collecter et partager des données.
Cette feuille de route est signée aujourd’hui à l’occasion de l’événement Numérique en Commun rassemblant à Bordeaux les acteurs publics et privés de l’inclusion numérique.
Dans le cadre de l’axe 1 de ce document (Territorialiser la politique de l’inclusion numérique et accompagner les acteurs locaux par la mobilisation d’un fonds d’ingénierie dédié), une collectivité pilote de l’inclusion numérique doit être identifiée dans chaque département. D’autres communes pourront également participer à la déclinaison locale de cette feuille de route. Cette phase de concertation est ouverte.
Les collectivités sont amenées à déposer leurs dossiers ici.
En accord avec cette feuille de route, un fond d’aide à l’ingénierie dédiée à l’inclusion numérique devrait être créé, les modalités sont encore à préciser.
Journée finances Locales : les maires demandent qu’on les aide à franchir le mur d’investissement
La traditionnelle Journée des Finances Locales organisée par l’APVF s’est tenue le 19 octobre dans les locaux de la Caisse d’Epargne, partenaire de l’association. Après être revenus sur le Projet Loi de Finances, les élus ont tenu à souligner l’importance de les accompagner pour franchir le mur d’investissement. Retour sur des échanges nourris. Comment franchir …
La traditionnelle Journée des Finances Locales organisée par l’APVF s’est tenue le 19 octobre dans les locaux de la Caisse d’Epargne, partenaire de l’association. Après être revenus sur le Projet Loi de Finances, les élus ont tenu à souligner l’importance de les accompagner pour franchir le mur d’investissement. Retour sur des échanges nourris.
Comment franchir le mur de l’investissement pour les collectivités territoriales ? Dans un contexte économique difficile, où l’inflation demeure élevée et où la croissance demeure en demi-ton, la réponse n’est pas aisée. Elle l’est encore moins alors que le gouvernement tente de faire adopter un projet de loi de programmation des finances publiques qui acte un repli de l’investissement local, alors que les rapports s’amoncellent pour souligner l’urgence d’investir dans la transition écologique.
S’il y a une chose qui a fait consensus lors de la Journée des Finances Locales de l’APVF, c’est bien la difficulté des termes de l’équation.
En tout état de cause, en ouverture de la journée, le Directeur des marchés institutionnels et immobilier professionnel de la Caisse d’Epagne, a reconnu la difficulté de la conjoncture. Le maire de Barentin et Président de l’APVF, Christophe Bouillon, l’a rejoint sur ce constat. Il a néanmoins souligné que si la hausse de la DGF était bienvenue – hausse de 220 millions d’euros – elle était insuffisante : pour l’élu normand, la DGF n’est pas une obole mais une compensation pour les services à la charge des collectivités territoriales. Il a par conséquent demandé l’indexation de la DGF sur l’inflation.
La DGF a été au centre de la présentation des dispositions du PLF 2024 (la présentation sera transmise aux communes adhérentes sur demande à l’adresse emaaouia@apvf.asso.fr ) réalisée par Jean-Pierre Coblentz, consultant expert en finances locales chez Stratorial. M. Coblentz a rappelé que la DGF était de18,85 milliards d’euros pour le bloc communal dont 14,232 milliards pour les communes. 5,72 milliards d’euros sont dédiés aux dotations de péréquation. Ce sont ces dotations de péréquation qui concentrent les hausses (en volume) : 90 millions d’euros d’augmentation pour la DSU (dotation de solidarité urbaine) et 100 millions d’euros pour la DSR (dotation de solidarité rurale). Il est à noter que la dotation forfaitaire est écrêtée dans le PLF 2024, contrairement au PLF 2023, pour financer l’évolution des dotations de péréquation.
C’est également sur la question de la DGF que se sont cristallisés les débats. La députée Renaissance Marina Ferrari a eu le rôle difficile de défendre la ligne du gouvernement, dans un contexte où la plupart des associations d’élus avaient fait part de leur scepticisme. Mme Ferrari a rappelé les engagements financiers pris par la France vis-à-vis de ses créanciers et de ses partenaires européens. Elle a rappelé que la tendance à la baisse de la DGF qui avait eu lieu sous le quinquennat Hollande avait été stoppée depuis six ans ; elle a également souligné que l’augmentation des bases, décidée par les parlementaires, avait permis de redonner de l’oxygène aux collectivités. Antoine Homé, maire de Wittenheim et Premier Vice-Président de l’APVF, a fait part d’un profond désaccord en soulignant que « dans les communes populaires, la revalorisation des bases est insuffisante ». Il a de nouveau plaidé pour l’indexation de la DGF sur l’inflation.
Pour la députée socialiste Christine Pires-Beaune, l’indexation sur l’inflation de la DGF, en l’état, n’est pas une bonne idée. Pour l’élue du Puy-de-Dôme, la DGF est profondément injuste. Il y a notamment de profondes inégalités à l’intérieur des strates. Mme Pires-Beaune suppose de repartir de l’ensemble des « charges », notamment en prenant en compte le facteur de l’accroissement des compétences des intercommunalités.
La temporisation sur ce sujet, même si elle part d’un consensus sur le caractère inégalitaire de la DGF, n’est pas l’option privilégiée par Philippe Laurent, maire de Sceaux et Vice-Président de l’APVF. S’il faut réformer la DGF, ce n’est pas pour autant qu’il ne faut pas l’indexer, en attendant, sur l’inflation pour M. Laurent. Le maire de Sceaux a souligné le risque d’appauvrissement considérable d’un certain nombre de communes si la DGF n’était pas indexée sur l’inflation.
Les témoignages des maires de l’APVF ont souligné les difficultés rencontrées dans leurs communes. Murielle Fabre, maire de Lampertheim, a synthétisé en quelques chiffres la situation de sa commune : entre 2014 et 2018 la DGF a connu une baisse de 78%. La hausse a été freinée depuis : en 2023, la hausse de la DGF s’est traduite par une augmentation d’enveloppe de 4 000 euros ! De même du côté de Saint-Jean-d’Angély, en Charente-Maritime, la maire, Mme Françoise Mesnard se voit face à la difficulté de ne pas pouvoir financer la prime pour ses agents. En conclusion, Sébastien Miossec, maire de Riec-sur-Belon, président de Quimperlé Communauté, a rappelé que « si les maires râlent, ils ont souvent de bonnes raisons de râler ! ». Pour illustrer son propos, il a lancé une dernière pique en direction de l’Etat : 28 milliards d’euros de baisses d’impôts locaux ont été décidés depuis 2017, avec la suppression de la taxe d’habitation et la suppression de la CVAE !
Etablissements de santé : la Cour des Comptes revient sur l'articulation entre public et privé
Dans un rapport publié le 12 octobre, la Cour des comptes se penche sur la relation “entre concurrence et complémentarité” des établissements de santé publics et privés. Retour sur les principales conclusions des magistrats de la rue Cambon. Pour une participation accrue des établissements non publics à la permanence des soins Tout d’abord, les auteurs …
Dans un rapport publié le 12 octobre, la Cour des comptes se penche sur la relation "entre concurrence et complémentarité" des établissements de santé publics et privés. Retour sur les principales conclusions des magistrats de la rue Cambon.
Pour une participation accrue des établissements non publics à la permanence des soins
Tout d'abord, les auteurs du rapport estiment «nécessaire» de «clarifier» les missions respectives des différents établissements de santé afin que les usagers puissent accéder aux soins «dans des conditions financières géographiques et temporelles correspondant à leurs besoins, quel que soit le statut de l’établissement en mesure de les prendre en charge».
Le principe directeur suivant est présenté : «tout établissement de santé autorisé et financé par la solidarité nationale doit participer à la mise en place effective d'un service public hospitalier performant à l'échelle du territoire considéré, en fonction de sa capacité d'accueil, des spécialités qu'il exerce et en réponse aux besoins concrets des patients.»
Pour aller dans ce sens, la Cour des comptes propose notamment modifier le régime des autorisations délivrées par les Agences régionales de santé (ARS) : l'octroi ou le renouvellement des autorisations d'activité des établissements de santé à but non lucratif ou privés serait conditionné à leur participation à la permanence des soins.
7 recommandations pour améliorer le service public hospitalier
La Cour des Comptes formule ainsi plusieurs recommandations :
1) Réformer la tarification de l’activité libérale dans les établissements publics de santé de manière à éviter que l’assurance maladie paye deux fois le temps médical consacré aux prestations, une première fois au titre du groupement honoraire de séjours (GHS) et une deuxième fois au titre des honoraires des praticiens
2) S’agissant de la régulation de l’activité libérale des praticiens en établissement public de santé, introduire un critère fondé sur les honoraires perçus et rendre effectifs les contrôles des plafondsd’activité en temps de travail et en nombre d’actes par les directions d’établissement et par les ARS
3) Établir une grille d’indicateurs de mise en œuvre du service public hospitalier (accessibilité financière, géographique, temporelle) dont les valeurs cibles seront précisées par l’ARS au regard des besoins de chaque territoire
4) Dans le cadre des projets régionaux de santé (PRS) 2023-2028 et de la réforme des autorisations en cours, soumettre au respect de ces indicateurs la délivrance et le renouvellement desautorisations relevant du service public hospitalier
5) Rendre obligatoire la participation à la permanence des soins (PDSES) des praticiens exerçant en établissement de santé privés, comme dans les établissements publics de santé, et organiser la mutualisation territoriale des ressources en personnel soignant pour la nuit, la fin de semaine, le mois d’août, les jours fériés et les fêtes de fin d’année
6) Dans les territoires où la situation hospitalière est caractérisée par l’ARS comme particulièrement tendue, élargir les possibilités de coopération des établissements publics et des établissements privés sans but lucratif habilités au service public aux praticiens libéraux de secteur 2, en contrepartie d’un encadrement des honoraires versés par l’établissement et d'une participation de ces praticiens à la permanence des soins
7) Recentrer les financements attribués au titre de l’incitation financière à la qualité (Ifaq), conformément à son objet initial, sur les établissements de santé ayant mis en place un processus d’amélioration de la qualité présentant des résultats probants
Télécharger le rapport de la Cour des Comptes en cliquant ici
Télécharger la synthèse du rapport en cliquant ici
Lancement de la saison thématique du club PVD sur le logement : Laurence Porte, Vice-présidente de l'APVF, intervient
Vendredi dernier, la saison thématique du club du programme Petites villes de demain a été lancée. Le thème de cette semaine : “Répondre aux enjeux du logement dans les PVD”. Laurence Porte, vice-présidente de l’APVF et maire de Montbard (Côte d’Or), est intervenue pour rappeler la prégnance de l’enjeu du logement dans les petites villes. …
Vendredi dernier, la saison thématique du club du programme Petites villes de demain a été lancée. Le thème de cette semaine : "Répondre aux enjeux du logement dans les PVD". Laurence Porte, vice-présidente de l'APVF et maire de Montbard (Côte d'Or), est intervenue pour rappeler la prégnance de l'enjeu du logement dans les petites villes.
Dans le cadre du club du programme Petites villes de demain, la saison thématique sur l'enjeu du logement dans les PVD a été lancée. Après l'ouverture du webinaire par la ministre des collectivités locales Dominique Faure, Laurence Porte, vice-présidente de l'APVF et maire de Montbard, a pu intervenir.
Elle a notamment rappelé l'hétérogénéité des enjeux du logement dans les petites villes, qui va de la zone tendue pour les petites villes périurbaines aux zones détendues pour les bourgs-centres ruraux. Rénovation thermique du parc immobilier, artificialisation des sols, vacance des logements, les défis sont multiples et les élus ne le savent que trop bien.
Il est clair qu'à l'heure de l'inflation et de l'accroissement des taux d'intérêt, la question du logement se fait de plus en plus pressante. Certains vont jusqu'à qualifier la situation de bombe sociale à retardement.
Face à cela, Madame Porte a notamment rappelé la difficulté des petites villes qui doivent naviguer entre les normes nombreuses, les difficultés d'accès à l'ingénierie et les difficultés d'accès aux financements.
Renforcement de la sécurité des élus locaux : l'APVF se réjouit du vote du Sénat
Le mardi 10 octobre dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des élus locaux et la protection des maires. Alourdissement des peines encourues, amélioration de la protection fonctionnelle des élus ou encore renforcement de l’information des maires par les Parquets : retour sur les différentes dispositions adoptées …
Le mardi 10 octobre dernier, le Sénat a adopté à l'unanimité la proposition de loi visant à renforcer la sécurité des élus locaux et la protection des maires. Alourdissement des peines encourues, amélioration de la protection fonctionnelle des élus ou encore renforcement de l’information des maires par les Parquets : retour sur les différentes dispositions adoptées par les sénateurs et pour lesquelles l’APVF s’est fortement mobilisée.
Alors que le nombre des violences verbales et physiques subis par les élus a augmenté de près d’un tiers en un an (selon le ministère de l’Intérieur), cette proposition de loi adoptée en première lecture par la Chambre Haute sonne comme une victoire pour les maires des petites villes qui sont les premiers touchés par ces violences. Auditionné sur cette proposition de loi par la Sénatrice Catherine Di Folco, le 26 septembre dernier, Igor Semo, Maire de Saint-Maurice et Vice-président de l’APVF avait ainsi rappelé que « les élus des petites communes sont en première ligne, ils œuvrent quotidiennement pour l’intérêt général et les menacer revient donc à menacer nos institutions, les attaquer équivaut à attaquer la République ».
- Renforcement de l'arsenal répressif
Face à cette montée des violences contre les édiles, plusieurs dispositions de cette proposition de loi visent ainsi à alourdir les sanctions prévues par les textes contre les auteurs d’agressions et de menaces commises à l'encontre des élus locaux.
Des mesures très bienvenues que l’APVF avait appelées de ses vœux lors de son audition au Sénat le 26 septembre dernier. Le texte adopté prévoit ainsi d’aligner les peines sanctionnant les violences commises à l'encontre des élus sur celles prévues pour les atteintes aux dépositaires de l'autorité publique. Le texte prévoit également une peine de travail d'intérêt général pour les auteurs d'injures publiques à l'encontre des élus. Autre nouveauté : les faits de harcèlement (notamment en ligne) seront désormais considérés comme des circonstances aggravantes. Les délais de prescription pour les délits de diffamation et d’injure envers les élus locaux sont quant à eux allongés, passant ainsi de trois mois à un an.
- Amélioration de la prise en charge des élus victimes de violences, agressions ou injures
Appelant depuis un certain temps déjà à améliorer la protection fonctionnelle des élus locaux, l’APVF accueille aussi très favorablement les dispositions allant dans ce sens. Ainsi, l’automatisation de l’octroi de la protection fonctionnelle aux maires et aux adjoints victimes de violences lorsqu’ils la demandent est particulièrement bienvenue : les délibérations en conseil municipal sur ce sujet étant parfois délicates compte tenu du secret de l’enquête et de l’instruction.
Les communes ayant l’obligation de s’assurer pour supporter le coût de cette protection fonctionnelle, l’APVF se réjouit aussi de la compensation par l’Etat de cette dépense pour toutes les petites villes de moins de 10 000 habitants (et non plus uniquement celles de moins de 3 500 habitants).
Au-delà de toutes ces avancées positives, l’APVF prend également acte de « l’engagement » exprimé par le gouvernement d’étudier prochainement l’élargissement possible de ce dispositif aux élus municipaux (les sénateurs n’ayant pu déposer d’amendements allant dans ce sens lors des travaux parlementaires en raison de l’impossibilité de créer des charges nouvelles en l'absence d'un accord express du gouvernement (article 40 de la Constitution)).
- Changement de culture au sein du monde judiciaire et des acteurs étatiques
Parmi les nombreuses autres mesures adoptées par le Sénat, celles visant à améliorer l’information des maires par les Parquets quant aux suites données à leurs plaintes et signalements sont particulièrement saluées par l’APVF. Depuis plusieurs années déjà, l’APVF appelle en effet à renforcer la mobilisation des Parquets et à s’assurer qu’une enquête systématique effective et approfondie soit menée à chaque fois qu’une plainte est déposée par un élu pour des faits subis dans l’exercice de ses fonctions.
« Malgré deux circulaires dans ce sens, en novembre 2019 puis en septembre 2020, force est de constater que l’action publique n’est pas toujours engagée avec la célérité et l’ampleur requises » avait sur ce sujet alerté Igor Semo lors de l’audition avec la sénatrice Catherine Di Folco.
Transmis le 11 octobre dernier à l'Assemblée nationale, le texte doit encore être étudié par les députés. Idéalement « avant décembre » selon le gouvernement qui a déclenché la procédure accélérée afin de limiter la durée de la navette parlementaire et pouvoir ainsi appliquer rapidement les dispositions ne nécessitant pas de décret.
Territorialisation de la planification écologique : retour sur la circulaire de la Première ministre aux préfets
Dans une circulaire en date du 29 septembre, la Première ministre a précisé les modalités de déploiement des “COP régionales”. Ces dernières ont pour ambition de favoriser la mise en œuvre de la planification écologique dans les territoires. Le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) fournira un tableau de bord précisant secteur par secteur …
Dans une circulaire en date du 29 septembre, la Première ministre a précisé les modalités de déploiement des "COP régionales". Ces dernières ont pour ambition de favoriser la mise en œuvre de la planification écologique dans les territoires.
Le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) fournira un tableau de bord précisant secteur par secteur le panorama des leviers d’action et des objectifs déclinés pour chaque région. A noter que ces objectifs ont un caractère non contraignant. Ces tableaux de bord régionaux constitueront des déclinaisons du panorama réalisé à l'échelle nationale par le SGPE.
Des instances aux missions variées
Ces COP régionales, seront lancées dès octobre 2023, et seront coanimées par le préfet de région et le président de région.
Parmi les missions confiées à ces instances :
- établir un diagnostic partagé du territoire
- conduire un débat sur les efforts collectifs à fournir
- partager à l’échelle des territoires infrarégionaux (départements et périmètres des CRTE) une déclinaison indicative des actions à mener
- établir une feuille de route régionale à horizon 2030
Rendu final pour l'été 2024
Le calendrier suivant est transmis :
- fin décembre 2023 pour le diagnostic partagé du territoire ;
- mai 2024 pour la conduction du débat et le partage de la déclinaison indicative des actions à mener ;
- au plus tard d’ici à l’été 2024 pour la feuille de route régionale à 2030.
Un rôle clé à terme pour les CRTE
Les COP régionales serviront de rampe de lancement à la nouvelle génération de CRTE, renommés "contrats de réussite pour la transition écologique", qui doivent d'après la circulaire être "la fabrique à projets des territoires pour parvenir aux objectifs de planification écologique collectivement choisis lors de la COP territoriale".
Télécharger la circulaire en cliquant ici.
Crise du logement : les maires des petites villes rencontrent Patrice Vergriete, Ministre chargé du logement
Le lundi 2 octobre, une délégation de l’Association des Petites Villes de France (APVF) composée de son président Christophe Bouillon, Maire de Barentin, et des vice-présidents Harold Huwart, Maire de Nogent-le-Rotrou et de Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, a été reçue à l’Hôtel de Roquelaure par le Ministre délégué chargé du Logement, Patrice Vergriete. Simplification des normes, …
Le lundi 2 octobre, une délégation de l’Association des Petites Villes de France (APVF) composée de son président Christophe Bouillon, Maire de Barentin, et des vice-présidents Harold Huwart, Maire de Nogent-le-Rotrou et de Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, a été reçue à l’Hôtel de Roquelaure par le Ministre délégué chargé du Logement, Patrice Vergriete. Simplification des normes, décentralisation des politiques du logement mais aussi lutte contre la vacance des logements à l’heure du ZAN : retour sur les temps forts de cette rencontre qui a été l’occasion de rappeler au ministre que la crise du logement n’épargnait pas les petites villes.
A la veille du lancement du Congrès de l’USH à Nantes et à quelques heures de la publication de l’arrêté reclassant plus de 150 communes en zone tendue, cette première rencontre avec le Ministre, Patrice Vergriete, a eu lieu dans une période particulièrement chargée.
Les échanges avec le nouvel occupant de l’Hôtel de Roquelaure ont tout d’abord permis de revenir sur un constat partagé : la France fait face à une crise du logement sans précédent. En effet, la construction est au ralentie, l’accession à la propriété se raréfie, le marché locatif se grippe et le secteur du logement social est en difficulté.
L’APVF a ainsi rappelé au Ministre que cette crise inédite du logement que traverse notre pays n’épargnait pas les petites villes. Une situation qui inquiète les élus locaux car les petites villes sont historiquement des lieux d’accession à la propriété pour de nombreux Français face à la flambée des prix de l’immobilier dans les grands centres-urbains. Déjà confrontées à des injonctions contraires entre les objectifs de sobriété foncière et de lutte contre la pénurie de logements, les maires des petites villes doivent également faire face à une réduction de leurs capacités d’autofinancement et à un mur d’investissement pour financer la transition écologique.
Afin de désamorcer la « bombe sociale » du logement, les maires des petites villes ont donc fait part au Ministre de leur souhait de pouvoir disposer de moyens adaptés leur permettant de « refaire la ville sur la ville »(outils de maitrise foncière et de lutte contre la vacance notamment).
La délégation de l’APVF a également appelé à une simplification des normes dont la multiplication et la complexification croissante paralysent la production de logements et entraînent de nombreux surcoûts. L’ancien Maire de Dunkerque s’est ainsi montré très ouvert à un travail de simplification des normes. Il souhaite également ouvrir des discussions en matière de décentralisation des politiques du logement.
Bien que favorable à des expérimentations et à des adaptations territoriales de certains aspects de la politique du logement, l’APVF s’interroge toutefois sur une sortie de crise qui résiderait uniquement dans le transfert de nouvelles compétences sans la garantie de disposer des moyens et de l’ingénierie nécessaires. Les maires des petites villes ont ainsi rappelé que cet éventuel transfert de compétence posait une nouvelle fois la question de la refonte globale de notre système de fiscalité locale.
Parmi les autres chantiers d’actualité évoqués par le Ministre : la préparation d’un projet de loi afin de lutter contre les copropriétés dégradées ainsi que la refonte des zonages pour 2024 qui nécessite de mettre tous les acteurs autour de la table. Des travaux à l’Assemblée sont également à l’ordre du jour afin de lutter contre les excès de la location des meublés touristiques. Autant de sujets sur lesquels l’APVF se mobilise activement.
Lire le communiqué de presse de l’APVF diffusé à l’issue de cette rencontre