ESPACE MEMBRE
Investissement local : la baisse constante des subventions d'équipement versées entre collectivités
La note de mars 2018 publiée par l'Observatoire des finances et de la gestion publique locale analyse les subventions d’équipement versées entre les collectivités locales (régions, départements, communes et leurs groupements à fiscalité propre).
D’un montant de 3,3 milliards d’euros en 2016, les subventions d’équipement entre collectivités constituent, comme le rappelle le Président de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locale, André Laignel, à la fois une modalité de l’action d’investissement des collectivités locales qui les versent et une source de financement majeure pour celles qui en bénéficient. Or, ces cofinancements reculent très sensiblement sur les trois dernières années connues (-19,7% entre 2013 et 2016). Et, les premiers résultats pour l’année 2017, ne sont pas très optimistes malgré la reprise de l’investissement local.
La baisse des cofinancements traduirait à la fois une diminution des demandes en provenance du bloc communal mais également, du côté des « financeurs », une utilisation de ces modalités de soutien comme variable d’ajustement face à leurs propres contraintes financières.
Pour les principaux bénéficiaires, dont la plupart sont de petites communes et leurs groupements, la baisse de ces cofinancements constitue un frein pour la réalisation de projets structurants.
Pour l’APVF cet éclairage de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locale est intéressant, particulièrement à l’heure où les premiers contrats de maîtrise des dépenses réelles de fonctionnement sont conclus et lorsque l’on sait que 800 petites villes sont rattachées à des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propres légalement obligés de contracter avec l’Etat, de la même manière que l’ensemble des régions et des départements.
Dotation forfaitaire : une baisse avérée pour de nombreuses petites villes
« Toutes les petites communes ont eu leurs dotations maintenues ». C’est que qu’affirmait le Président de la République, Emmanuel Macron, lors d’un entretien télévisé, le jeudi 12 avril. Il ajoutait que ceux qui affirment le contraire disent des « carabistouilles ». Pourtant, les montants des dotations 2018 ne trompent pas.
Le 12 avril, le Président de la République a bien affirmé que les dotations des communes rurales, en 2018, « ne baissent pas d'un centime ». Pourtant, les données individuelles, collectivité par collectivité, publiées par la DGCL démontrent le contraire.
En 2018, les concours financiers de l'Etat aux collectivités territoriales ont augmenté de 315 millions d'euros, après six années de gel, puis de baisse continue. De même, la dotation globale de fonctionnement (DGF) attribuée aux communes a augmenté de 80 millions d'euros, sur un total de 11,8 milliards d'euros. Lorsque l’on regarde les chiffres globalement, effectivement, les dotations de l’Etat aux collectivités territoriales ont bien été stabilisées.
Mais, la promesse formulée par Emmanuel Macron, notamment lors du 100ème Congrès des maires était plus fine : le Président s’est engagé en faveur de la stabilité des dotations jusqu’en 2022 « pour l’ensemble des collectivités territoriales ». Autrement dit, chaque collectivité pouvait légitimement s’attendre à bénéficier, en 2018, d’un montant de DGF équivalent à 2017.
En réalité, le phénomène pose deux grandes questions. L’une sur la structure de la DGF et l’autre sur la répartition de son produit entre les collectivités.
La DGF se décompose en plusieurs fractions : la dotation forfaitaire et les dotations de péréquation (DSU et DSR). L’écrêtement de la dotation forfaitaire sert à financer l’enveloppe interne de la DGF soit le coût de la population, le coût de l’intercommunalité ou encore l’augmentation de la péréquation. En 2018, la dotation forfaitaire a baissé de 120 millions d'euros, sur un montant de 7,2 milliards d'euros. Cet écrêtement a porté sur les communes les plus riches, en fonction de leur potentiel fiscal et 22 000 communes ont ainsi vu leur dotation forfaitaire baisser, afin de financer la hausse des dotations de péréquation, qui ont augmenté de 110 millions pour la DSU (+ 5,15 %) et de 90 millions pour la DSR (+ 6,2 %), soit une hausse totale de 200 millions d'euros.
L’APVF rappelle que la stabilisation des dotations est la juste contrepartie des efforts budgétaires déjà fournis par les collectivités et, demeure nécessaire pour que celles-ci puissent respecter les objectifs résultants de la nouvelle trajectoire d’économies de 13 milliards d’euros qui leur est imposée. Cette stabilité dans le temps doit sceller le pacte de confiance qui doit plus que jamais guider les relations entre l’Etat et les collectivités. L’APVF demande à l’Etat de tenir ses engagements : de garantir une stabilité réelle et effective des dotations et que la prochaine Conférence nationale des territoires du mois de juin soit l’occasion pour l’Etat d’exprimer plus clairement sa position.
L'APVF accueille favorablement une proposition de loi pour la revitalisation des centres villes déposée au Sénat
Alors que le « Plan cœur de ville » récemment lancé par le Gouvernement ne concernera que 222 communes, une proposition de loi portant « Pacte national de revitalisation des centres villes et centres bourgs » vient d’être déposée par MM. Rémy POINTEREAU, Sénateur (LR) du Cher et Martial BOURQUIN, Sénateur (PS) du Doubs. Cette proposition, qui compte 31 articles, est issue des travaux du groupe de travail sur la revitalisation des centres villes et reprend de nombreuses propositions portées par l’APVF.
La définition de périmètre « d’Opérations de Sauvegarde Economique et de redynamisation » OSER
L’article 1er de cette proposition de loi institue des Opération de Sauvegarde Economique et de Redynamisation (OSER) qui définissent le périmètre des centres villes dans lesquels des actions pourront être menées. A l’intérieur de ces périmètres, plusieurs dispositifs pourraient être mis en œuvre :
- Des allégements de la fiscalité sur les logements (taux de TVA réduit à 10% pour les opérations d’accession sociale à la propriété, defiscalisation pour l’investissement locatif en centre-ville, taux de TVA réduit à 5,5% pour la réhabilitation complète de logements).
- La possibilité pour les élus locaux de s’opposer au départ des services publics géré par l’Etat du centre-ville vers la périphérie. Rappelons que dans sa résolution finale de ses dernières Assises, l’APVF réclamait « l’engagement de l’Etat de ne pas délocaliser en périphérie des petites villes les services publics historiquement implantés en centre-ville ». De même, la proposition de loi suggère de garantir que les aides destinées à créer une Maison de Service au Public ou une Maison de Santé ne pourront être accordées qu’à la condition que ces créations ne contribuent pas à fragiliser les centres villes.
- Un allègement du poids des normes et des dérogations possibles concernant la décision des ABF avec lesquels un dialogue devra être systématiquement établi lors de la définition d’un périmètre OSER.
- Une priorité donnée pour le déploiement du très haut débit au profit des centres villes faisant l’objet d’une convention OSER
- Un fonds de garantie pour les loyers commerciaux impayés dans les centres villes qui sécuriserait les bailleurs, parfois retenus de louer leur bien en raison des risques d’impayés.
La création d’une Agence nationale des centres villes et centres bourgs
Cette agence serait destinée principalement à réarmer les collectivités et leurs EPCI en ingénierie dans le cadre de leur action de revitalisation. Au même titre que l’ANRU, elle aurait vocation à constituer l’une des composantes de la future Agence de Cohésion des territoires. L’APVF n’avait cessé d’alerter sur les besoins des petites villes en matière d’ingénierie et accueille donc très favorablement cette proposition.
La transformation du FISAC en un véritable fonds de revitalisation des centres villes
Ce fonds fonctionnerait sur le modèle de la DETR et pourrait prendre en charge des dépenses de fonctionnement comme la rémunération des Managers de Centres villes ou les frais liés à la formation des commerçants aux outils numérique. Il serait alimenté par la contribution pour la lutte contre l’artificialisation et l’imperméabilisation des sols.
Une refonte du droit de l’aménagement commercial
Il est proposé une modification des CDAC pour y inclure des personnalités qualifiées en matière de commerce mais aussi pour rendre obligatoire l’audition par la CDAC des associations de commerçants et du manager de centre-ville de la commune d’implantation ainsi qu’une information des maires des communes limitrophes d’un projet commercial. Par ailleurs, pour éviter le contournement des décisions des CDAC par des recours abusifs, il est proposé d’encadrer les possibilités de remise en cause des décisions des CDAC en instaurant un dispositif à effet cliquet : en cas d’avis défavorable émis par les membres de la CDAC, seul un accord adopté à l’unanimité des membres de la CNAC permettrait d’autoriser le projet.
Le texte propose également de réduire le seuil d’autorisation d’implantation commerciale de 1000 à 400 m² pour les projets situés hors du périmètre d’une convention OSER. Dès lors, le seuil actuel de 1000 m² serait maintenu dans les périmètres OSER pour y faciliter les implantations commerciales alors que, hors du centre ville, les périmètres seraient abaissés pour limiter les implantations.
Enfin, les Autorisations d’exploitation commerciale (AEC) seraient conditionnées à l’absence de nuisance sur le tissu commercial du centre ville et seraient désormais conformes – et non plus « compatibles » au document d’orientation et d’objectif (DOO) des SCOT. Certains types de commerces (produits alimentaires en circuit courts, magasins implantés dans d’anciennes friches commerciales…) bénéficieraient d’une exonération de ces autorisations d’exploitation commerciales. Le texte propose en outre de rendre obligatoire les Document d’Aménagement Artisanal et Commercial (DAAC) dans les SCOT et de rendre leur contenu prescriptif. Les EPF locaux seraient par ailleurs statutairement mobilisés pour les centres villes.
Un rééquilibrage de la fiscalité
Le texte instaure une « Contribution pour la lutte contre l’artificialisation des terres » applicable pour les entrepôts de stockage liés au e-commerce. Ces contributions seraient reversées au profit des communes et EPCI signataires de conventions OSER. Les acteurs du ecommerce se verront également taxés sur les livraisons en fonction des kilomètres parcouru entre le lieu de stockage et le lieu de livraison.
Comme le demandait l’APVF, le texte propose de permettre aux collectivités et aux EPCI de réduire la taxe sur les surfaces commerciales (Tascom) dans les périmètres des conventions « OSER » ou d’en exonérer les commerces de proximité et de moduler la taxe à la hausse hors de ces périmètres. Il assujettit également les Drive à la Tascom pour rétablir une équité fiscale. D’autre part, conformément à ce que demandait l’APVF, le texte prévoit la possibilité d’instaurer un dispositif d’exonération des bénéfices sur les entreprises de moins de 20 salariés implantés dans les périmètre des convention OSER, avec exonération totale pendant 5 ans, puis partielle pendant les 3 années suivantes.
Protéger les données personnelles de vos administrés : votre commune est concernée aussi
Le nouveau Règlement Européen pour le Protection des Données (RGPD) entre en application le 25 mai prochain. Toutes les organisations traitant des informations permettant d’identifier directement ou indirectement des personnes devront désormais apporter la preuve que des dispositions suffisantes ont été prises pour garantir leur confidentialité. Vous devenez responsable de la mise en conformité de votre commune avec ces nouvelles règles.
Votre commune collecte et traite quotidiennement de nombreuses données personnelles, dont certaines sont particulièrement sensibles :
- En tant que service public de proximité, vous gérez des listes électorales, des fichiers d’état civil, d’action sociale, de scolarisation et de nombreuses autres données liées aux services que vous déployez en direction de vos habitants.
- En tant qu’employeur, vous disposez de nombreuses informations concernant vos propres agents.
- En tant que donneur d’ordre, vous vous appuyez sur des associations ou des prestataires, pour lesquels vous devez vous assurer qu’ils garantissent eux aussi la confidentialité des données.
Outre le risque juridique et financier auquel votre commune s’expose, la protection de ces données correspond à un enjeu de société grandissant, à l’heure où 85% des Français se disent « préoccupés » par la protection des données personnelles[1].
A partir du 25 mai prochain, vous devrez obligatoirement nommer un Délégué à la Protection des Données (DPD) pour votre commune. Il accompagnera votre collectivité dans sa mise en conformité avec les règles du RGPD :
- En réalisant une cartographie des risques,
- en mettant en œuvre les mesures techniques et organisationnelles permettant d’assurer la confidentialité des données,
- et en tenant à jour un registre des traitements permettant d’assurer le suivi de ces mesures.
Il est également possible de recourir à un DPD externalisé et mutualisé entre plusieurs collectivités. Cette option permet de réaliser des économies et de bénéficier d’une meilleure expertise. Elle est particulièrement recommandée pour les petites collectivités.
Se mettre en conformité demande du temps. Déjà des collectifs de citoyens s’organisent pour vérifier la conformité des Collectivités et saisir la CNIL le cas échéant. Il est donc important de démarrer dès maintenant cette démarche, ce qui constitue déjà un premier gage de respect du RGPD.
Cet article vous est proposé grâce à la collaboration de Jean-Christophe ROZNER, consultant du cabinet Liberating ; Pour plus d’informations : www.liberating.fr
[1] Institut CSA, « Les Français et la protection des données personnelles », sondage réalisé en ligne entre le 28 et le 30 août 2017 auprès d’un panel représentatif de 1002 personnes.
Eau et assainissement : le Sénat revoit la copie des députés
La proposition de loi relative au transfert des compétences eau et assainissement aux communautés de communes a été modifiée en profondeur par les sénateurs lors de son examen par la Chambre haute le mardi 17 avril.
La proposition de loi dite « Ferrand-Fesneau » relative au transfert des compétences eau et assainissement a été examinée le mardi 17 avril par le Sénat. Ce texte visait à accorder aux communes un délai supplémentaire, jusqu’en 2026 (au lieu de 2020), pour le transfert des compétences eau et assainissement à l’échelle intercommunale, par le biais d’un vote de 25 % des communes représentant au moins 20 % de la population.
Le Sénat a préféré supprimer l’obligation de transfert en abrogeant les dispositions contenues dans la loi NOTRe. Par ailleurs, plusieurs sénateurs ont plaidé pour la sécabilité des compétences assainissement et gestion des eaux pluviales et demandé que le transfert (si cette option était finalement retenue par les députés, contre l’avis du Sénat) soit également applicable aux communautés d’agglomération (et non seulement aux communautés de communes).
Certains sénateurs ont exprimé leur opposition à la méthode et à la stratégie parlementaire derrière cette proposition de loi. En effet, le Sénat avait déjà adopté, en février 2017 un texte visant à supprimer le caractère obligatoire du transfert. Au lieu de discuter et amender la proposition de loi sénatoriale, les députés (avec le soutien du Gouvernement) ont en effet préféré proposer leur propre texte, imposant ainsi l’idée d’un report et non d’une suppression du transfert.
N’étant soumise qu’à une seule lecture par chambre, la proposition de loi « Ferrand-Fesneau » fera désormais l’objet d’une commission mixte paritaire pour tenter de trouver un compromis entre députés et sénateurs.
XXIèmes Assises de l'APVF : c'est parti! Inscrivez-vous dès maintenant!
Les XXIèmes Assises se dérouleront à Autun (Saône-et-Loire) les 31 mai et 1er juin prochains sur le thème :"transition écologique et numérique : les petites villes au cœur de l'innovation" en présence de plusieurs ministres, élus et personnalités publiques. Retrouvez le programme définitif de l'évènement, la liste des hôtels et inscrivez-vous dès maintenant !
- Retrouvez l'intégralité du programme et les noms des intervenants des XXIèmes Assises d'Autun en cliquant ici.
- Inscrivez-vous en ligne dès maintenant en cliquant ici.
- Retrouvez ici le bulletin d'inscription en version papier.
- Pensez à réserver votre chambre dès maintenant ! Cliquez ici pour retrouver la liste complète des hôtels.
Dotation d’intercommunalité : une réforme nécessaire
Le Comité des finances locales (CFL), réuni en assemblée plénière ce mardi 17 avril, a mis en place un groupe de travail chargé de réfléchir à une éventuelle réforme de la dotation d’intercommunalité, qui pourrait se traduire en « loi de finances pour 2019 ». La première réunion se tiendra le 22 mai prochain.
Comme l’a indiqué, le Président du CFL, André Laignel, face à un système « bloqué », cette réforme est « nécessaire ». Il a rappelé que « chaque année, il faut abonder [la dotation d’intercommunalité] parce que l’accumulation des garanties fait qu’il n’y a plus aucune souplesse et, quand il y a un certain nombre d’intercommunalités qui changent de catégorie, cela impacte au-delà des capacités financières ». Il en découle une certaine rigidité et difficulté pour percevoir le produit des dotations, notamment pour les communautés de communes à fiscalité unique, en 2018.
D’autres thèmes ont été abordés lors de cette séance plénière du CFL. Le Comité a présenté la répartition du produit des amendes de police de 2017 à répartir entre les communes et les EPCI qui est en augmentation de 3,27 % et s’élève 626,7 millions d’euros.
Concernant le montant définitif à répartir du fonds national de péréquation des DMTO (droits de mutation à titre onéreux) perçus par les départements, il s’élève à 772, 3 millions d’euros. Suivant la proposition de l’ADF, le CFL a décidé une mise en réserve à hauteur de 120 millions qui pourront être distribués lors d’exercices ultérieurs. Si les DMTO ont fortement augmenté de 16,6 % en 2017, avec un montant moyen de 164,67 euros par habitant, ils restent très « inégalitaires » selon les départements. Ainsi, le montant maximum se retrouve à Paris avec 485,59 euros par habitant et le montant minimum à Mayotte avec 7,57 euros par habitant.
En conclusion de ce CFL, une mise en garde a été adressée à l'encontre des préfets qui s'emploient à des « chantages » sur les collectivités territoriales afin qu'elles signent les contrats de maîtrise des dépenses réelles de fonctionnement. L’APVF rappelle, comme elle n’a cessé de le faire, que le consentement est une condition de validité du contrat, et sous certaines conditions, une cause de nullité.
Observatoire SMACL : Une collectivité peut-elle refuser d’inscrire un élève à la cantine scolaire en invoquant un manque de places disponibles ?
Une collectivité peut-elle refuser d’inscrire un élève à la cantine scolaire en invoquant un manque de places disponibles ? La réponse est fournie par l'Observatoire SMACL des risques de la vie territoriale.
Une collectivité peut-elle refuser d’inscrire un élève à la cantine scolaire en invoquant un manque de places disponibles ?
Non : les collectivités qui choisissent de créer un service de restauration scolaire pour les écoles primaires dont elles ont la charge sont tenues de garantir à chaque élève le droit d’y être inscrit. Les juges érigent ce droit en droit absolu. Les collectivités doivent en conséquence adapter et proportionner le service à cette fin et ne peuvent opposer un refus d’inscription au motif de l’absence de places disponibles, et ce, même si le dossier d’inscription a été déposé par les parents hors délai. Ainsi, le règlement des accueils périscolaires de la commune, en tant qu’il subordonne l’inscription à la cantine à l’existence de places vacantes est illégal au regard de l’article L.131-13 du code de l’éducation, issu des dispositions de la loi du 27 janvier 2017 relative à l’égalité et à la citoyenneté. La décision de refus d’inscription prise par le maire sur le fondement de ce règlement est annulée par les juges qui lui enjoignent de réexaminer la demande d’inscription dans un délai de quinze jours à compter de la notification du jugement. En revanche, le code de l’éducation n’institue pas de droit absolu à l’inscription aux activités périscolaires pour les élèves. Pour ces services (accueils du matin et de l’après-midi), la commune peut ainsi rejeter les demandes d’inscription lorsque la capacité d’accueil qu’elle a déterminée est atteinte.
Tribunal administratif de Besançon, 7 décembre 2017, n° 1701724
Retrouvez cette jurisprudence et d’autres textes réglementaires sur www.observatoire-collectivites.org.
Créé en partenariat avec quatorze associations d’élus locaux et de fonctionnaires territoriaux, dont l’APVF, l’Observatoire des risques de la vie territoriale apporte une veille juridique et réglementaire aux sociétaires de SMACL Assurances, mutuelle dédiée à l’assurance des élus et agents des collectivités territoriales.
Avec près de 4000 abonnés à sa lettre d’information hebdomadaire, l’Observatoire est reconnu aujourd’hui comme un outil de prévention et d’analyse exemplaire. Pour preuve, les nombreuses sollicitations, notamment des associations partenaires, pour animer des journées de formation et d’information juridiques à destination des élus locaux et des fonctionnaires territoriaux.
L’abonnement à la lettre d’information est gratuit après une simple inscription, et l’accès à l’ensemble des articles est réservé aux sociétaires de SMACL Assurances ou aux adhérents de l’APVF grâce aux identifiants suivants :
Identifiant : 45804481
Mot de passe : APVF2014
Contact : observatoire@smacl.fr ou 05 49 32 56 18
[SAVE THE DATE] Les 7 et 8 juin à Decazeville (Aveyron) : Reconversion des villes en déclin, quelles solutions ?
Une rencontre exceptionnelle est organisée sur le thème suivant : "Baisse d'emploi, baisse de population, comment y remédier ?". Réservez vos dates !
Decazeville, ville industrielle de l’Aveyron, née au XIX siècle initie une démarche volontariste pour remédier aux pertes d’emplois et de population.
L’idée est venue a ses élus de rassembler les territoires qui ont la même problématique afin d’échanger et de faire naitre ensemble des dynamiques de développement.
Ce colloque fixé le 7 juin 2018 après-midi et 8 juin en matinée sera la première d’une réflexion qui sera renouvelé chaque deux ans.
Inscription ouverte à compter du 03 avril 2018
Contact : adjoint2@decazeville.fr Mobile : 06.77.20.08.42
[SAVE THE DATE] Le 6 juin : Prévention des accidents : quelles responsabilités pour le maire ?
La prochaine formation de l'APVF est organisée sur le thème : "Prévention des accidents: quelles responsabilités pour le maire ?" Inscrivez-vous vite !
OBJECTIFS :
- Identifier la répartition des responsabilités pénales au sein de la Commune
- Acquérir les réflexes pour éviter la mise en cause pénale des élus en cas d’accidents
Introduction : La pénalisation de la vie publique : quelles causes et quels risques ?
- Les conditions de la responsabilité personnelle des élus en cas d’accidents
- Les conditions posées par la loi Fauchon du 10 juillet 2000
- L’application concrète de la loi par les magistrats : nombreux cas pratiques pour appréhender la réalité des cas de condamnation
- Le maire, seul condamné ? La situation des adjoints et la responsabilité pénale de la commune
- Les moyens à mobiliser pour se protéger
- Identifier les situations à risque
- Prévenir le risque dès l’alerte
- Activer la protection fonctionnellle
Contact : npicard@apvf.asso.fr 01.45.44.00.83