18
janvier
2024
Politique de la ville : Une instruction sur la gouvernance publiée

Politique de la ville : Une instruction sur la gouvernance publiée

Le 4 janvier dernier, le secrétariat chargé de la citoyenneté a publié une instruction relative à la gouvernance des contrats de Ville. Elle se fera sous le signe d’une “gouvernance partenariale”, avec une prise en compte “systématique” des citoyens. La secrétaire d’Etat à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, a fait paraître une instruction précisant les modalités …

Le 4 janvier dernier, le secrétariat chargé de la citoyenneté a publié une instruction relative à la gouvernance des contrats de Ville. Elle se fera sous le signe d'une "gouvernance partenariale", avec une prise en compte "systématique" des citoyens.

La secrétaire d'Etat à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, a fait paraître une instruction précisant les modalités de gouvernance des contrats de Villes, qui doivent être signés d'ici la fin du mois de mars.

Sans surprise, le document met l'accent sur le caractère "partenarial" de cette gouvernance. A noter cependant que le maire demeure "au coeur de l'élaboration des contrats de ville", cela en cohérence avec les compétences respectives des communes et des EPCI. Les régions devront prendre part à cette gouvernance, notamment pour "s'assurer de la mobilisation des fonds européens". Enfin, la participation des acteurs privés est encouragée pour permettre d'éventuelles "synergies".

Autre élément récurrent des discussions relatives à la gouvernance des contrats de Ville, le serpent de mer de la participation. L'instruction précise qu'elle "doit être systématiquement prise en compte pour l'élaboration des contrats de ville". Les modalités de cette participation demeurent libres. La commission « Participation citoyenne» présidée par M. Mohamed Mechmache devra nourrir ce volet.

Enfin, les contrats de ville devront prendre en compte les - nombreux - autres dispositifs contractuels existants, en lien notamment "avec les politiques d'intégration, de lutte contre la pauvreté, de lutte contre les discriminations et de prévention de la délinquance".

Vous trouverez ici l'instruction relative à la gouvernance des contrats de Ville

11
janvier
2024
Démographie : les dernières données de l'INSEE publiées

Démographie : les dernières données de l'INSEE publiées

Attractivité et aménagement du territoire, Questions de société

Dans une récente note, l’INSEE met notamment en exergue que la croissance démographique a été deux fois plus élevée dans l’espace urbain que dans l’espace rural entre 2015 et 2021.  La France comptait au 1er janvier 2021, 67 408 000 habitants (hors Mayotte).  A noter qu‘entre 2015 et 2021 la population a augmenté de 0,3% …

Dans une récente note, l'INSEE met notamment en exergue que la croissance démographique a été deux fois plus élevée dans l'espace urbain que dans l'espace rural entre 2015 et 2021. 

La France comptait au 1er janvier 2021, 67 408 000 habitants (hors Mayotte).  A noter qu'entre 2015 et 2021 la population a augmenté de 0,3% par an en moyenne, soit 203 000 habitants supplémentaires chaque année.

Cette augmentation est davantage tirée par le solde nature (+0,2%) que par le solde migratoire (+0,1%).  Il s'agit cependant d'un ralentissement démographique : sur la période 2010-2015, l'augmentation de la population était de 0,5% par an en moyenne.

Parmi les facteurs explicatifs de ce ralentissement par rapport à 2010-2015 : une moindre contribution du solde naturel à la croissance démographique. Cette moindre contribution est notamment due au nombre de décès accru (âges avancés de la génération du baby boom et pandémie de Covid-19) mais aussi un recul du nombre de naissances avec une baisse de la fécondité et du nombre de femmes en âge de procréer.

Ainsi, le rythme de la croissance démographique diminue entre 2015 et 2021 dans toutes les régions.  L'INSEE souligne comparativement au reste du pays une plus forte croissance démographique dans l'Ouest, le Sud,  la périphérie parisienne, et la vallée du Rhône. A noter cependant que les fortes croissances démographiques se sont concentrées sur un nombre plus restreint de départements que pour la période 2010-2015.

Une croissance démographique plus élevée dans l'espace urbain

Entre 2015 et 2021, la population a augmenté deux fois plus rapidement dans l'espace urbain que dans l'espace rural dans son ensemble (+0,4% par an en moyenne contre +0,2%).

La croissance démographique est donc plus élevée dans l'espace urbain que l'espace rural alors qu'elle était identique entre 2010 et 2015. Cependant, que ce soit dans l'urbain ou le rural, la croissance démographique ralentit sur l'ensemble du territoire. La baisse est plus marquée dans l'espace rural : le solde naturel est devenu négatif et le solde migratoire apparent a diminué.

11
janvier
2024
Depuis le 1er janvier 2024, la nomenclature M57 devient la norme pour les collectivités

Depuis le 1er janvier 2024, la nomenclature M57 devient la norme pour les collectivités

Finances et fiscalité locales

Au 1er janvier 2024, l’instruction budgétaire M57 devient la norme pour Communes, Départements et Régions. Ce changement de nomenclature auquel les collectivités étaient préparées n’en bouleverse pas moins les procédures budgétaires, financières et comptables dans un but de simplification.  Ce 1er janvier, 95% des communes ont adopté l’instruction budgétaire M57. Elles ont dû abandonné leur …

Au 1er janvier 2024, l'instruction budgétaire M57 devient la norme pour Communes, Départements et Régions. Ce changement de nomenclature auquel les collectivités étaient préparées n'en bouleverse pas moins les procédures budgétaires, financières et comptables dans un but de simplification. 

Ce 1er janvier, 95% des communes ont adopté l'instruction budgétaire M57. Elles ont dû abandonné leur M14 comme les conseils départementaux leur M52 et les Régions leur M71. Le changement de nomenclature est progressif.. Début 2023, trois quarts des communes avaient déjà adopté cette nouvelle nomenclature et les communes retardataires auront jusqu'au 1er janvier 2025 pour définitivement l'adopter, autant sur le budget principal que les budgets annexes. Dans ce grand basculement, les DDFiP se tiennent à disposition pour accompagner les communes, suppléés par des formations dispensées par la DGFIP et le CNFPT.

Cette homogénéisation est le prérequis à l'adoption du Compte financier unique (CFU) qui doit entrer en vigueur pour l'exercice 2026. Déjà expérimenté dans certaines communes, il doit améliorer la qualité des comptes, en favoriser la lisibilité et simplifier les relations entre ordonnateur et comptable.

 

11
janvier
2024
Le gouvernement dévoile son avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique

Le gouvernement dévoile son avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique

Energie, Attractivité et aménagement du territoire

Après avoir rendu public en fin d’année dernière le projet de stratégie française énergie climat, le gouvernement a publié début janvier un préprojet de loi relatif à la souveraineté énergétique. Retour sur le contenu de ce texte. La stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC), soumise à consultation publique, a été publiée le 22 …

Après avoir rendu public en fin d'année dernière le projet de stratégie française énergie climat, le gouvernement a publié début janvier un préprojet de loi relatif à la souveraineté énergétique. Retour sur le contenu de ce texte.

La stratégie française pour l'énergie et le climat (SFEC), soumise à consultation publique, a été publiée le 22 novembre. 

Une stratégie globale

Pour rappel, la SFEC identifie trois principaux défis à relever :

  • Défi 1 : La France doit réduire sa consommation d’énergie de 40 à 50% en 2050 par rapport aux niveaux de 2021. Concrètement, le document rappelle que la consommation d’énergie finale en France en 2021 était de 1611 Twh et qu’elle devrait être d’environ 900 Twh en 2050.
  • Défi 2 : Fin de la production d’électricité à partir de charbon en 2027 et sortie de la dépendance énergétique aux énergies fossiles en 2050 contre un mix énergétique composé à près de 60%  d’énergies fossiles en 2021
  • Défi 3 : + 10% de production d’électricité d’ici 2030 et +55% en 2050, et doublement de la production de chaleur bas-carbone d’ici 2035 par rapport à 2021

La SFEC doit à l’arrivée se décomposer de la manière suivante :

  • Une loi de programmation énergétique pour placer la France sur une trajectoire énergétique compatible avec ses objectifs climatiques
  • Un décret pour la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) dont ce sera la troisième édition
  • Un décret pour la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) dont ce sera la troisième édition
  • Un document programmatique, le plan national d’adaptation au changement climatique (PNAAC) dont ce sera la troisième édition

 

Un projet de loi pas encore assez programmatique ?

A noter que la loi puis le décret PPE doivent permettre d’adapter le cadre législatif et réglementaire aux nouveaux objectifs européens pour 2030 découlant du paquet Fit for 55 (réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030 par rapport au niveau de 1990 contre un objectif antérieur de réduction des émissions de 40% en 2030 par rapport au niveau de 1990).

En outre, la directive européenne RED III fixe un objectif de 42,5% de renouvelables dans la consommation finale d'énergie de l'UE

La SFEC prévoit les objectifs suivants en termes de capacités pour les ENR électriques en 2035 : 18 GW pour l'éolien offshore, 75 GW pour le solaire, et 40 GW pour l'éolien terrestre. Cependant, l'avant-projet de loi ne décline pas d'objectifs en termes de pourcentage de la consommation d'énergie. 

Concernant les ENR non électriques, le texte comporte un objectif de production de 45% de chaleur et de froid renouvelables en 2030 et 55% en 2035.

Par ailleurs, le texte se compose se décompose en quatre chapitres. La partie programmatique ne correspond qu'au premier chapitre.  Les chapitres suivants sont consacrés à la protection du consommateur, la réforme du marché de l'électricité, et les évolutions relatives au régime des concession hydroélectriques.

 

Le premier chapitre met l'accent sur le "bouclage" du système énergétique, c'est à dire l'adéquation entre la production d'énergie nationale avec les besoins des français. Trois objectifs clés sont fixés à l'horizon 2030 :

  1. Baisse des émissions de gaz à effet de serre de 50% (hors puits de carbone)
  2. Baisse de 30% de la consommation énergétique nationale
  3. -45% d'énergies fossiles pour la consommation énergétique primaire (et -65% en 2035).

 

En outre, le premier chapitre de l'avant projet loi affiche des objectifs clairs concernant le volet nucléaire du mix énergétique : 9,9 GW de capacités nucléaires devront être engagées d'ici 2026 (les 6 réacteurs de type EPR2 attendus pour 2030-2035) et 13 GW supplémentaires au delà de cette échéance qui correspondent aux 8 réacteurs EPR2 supplémentaires envisagés.  Le texte fixe un maintien à terme d'une capacité de 63 GW pour le nucléaire.

11
janvier
2024
ZAN : un nouveau décret sur les friches au pied du sapin

ZAN : un nouveau décret sur les friches au pied du sapin

Economie, Ville intelligente et durable, Attractivité et aménagement du territoire

Publié au lendemain de Noël, un décret d’application de la loi Climat et Résilience de 2021 est venu préciser les deux critères cumulatifs introduits à l’article L.111-6 du Code de l’urbanisme permettant d’identifier les friches. Retour sur ce nouveau décret qui avait été soumis à la consultation du public en octobre dernier.  La loi Climat …

Publié au lendemain de Noël, un décret d’application de la loi Climat et Résilience de 2021 est venu préciser les deux critères cumulatifs introduits à l’article L.111-6 du Code de l’urbanisme permettant d’identifier les friches. Retour sur ce nouveau décret qui avait été soumis à la consultation du public en octobre dernier. 

La loi Climat et résilience de 2021 avait permis de définir officiellement la notion de friches dans le Code de l’urbanisme, à travers la définition suivante : « tout bien ou droit immobilier, bâti ou non bâti, inutilisé et dont l'état, la configuration ou l'occupation totale ou partielle ne permet pas un réemploi sans un aménagement ou des travaux préalables »  (article L111-26 du Code de l’urbanisme).

Toutefois, depuis la promulgation de cette loi, un décret se faisait encore attendre afin d’apporter des précisions sur les deux critères cumulatifs fixés dans cette définition, à savoir : le caractère inutilisé d’un bien et l’absence de possibilité de réemploi.

Le décret du 26 décembre 2023 est ainsi venu mettre fin à cette attente.  

Le décret précise ainsi qu'il doit être tenu compte de l'un ou plusieurs des quatre éléments suivants :

  • « une concentration élevée de logements vacants ou d'habitats indignes » ;
  • « un ou des locaux, ou équipements, vacants ou dégradés, en particulier à la suite d'une cessation définitive d'activités » ;
  • « une pollution identifiée pour laquelle son responsable ou l'exploitant du site, son ayant-droit ou celui qui s'est substitué à lui, a disparu ou est insolvable » ;
  • « un coût significatif pour son réemploi voire un déséquilibre financier probable entre les dépenses d'acquisition et d'interventions, d'une part et le prix du marché pour le type de biens concernés, ou compte tenu du changement d'usage envisagé, d'autre part. »

Point d’attention : les terrains non bâtis à caractère forestier ou agricole ne seront pas considérés comme des friches au sens du Code de l'urbanisme. La notice du décret mentionne également que « les terrains à caractère naturel, y compris après avoir fait l'objet d'une renaturation, ne sont pas non plus concernés car ils présentent bien un usage à cette fin sans nécessiter de travaux pour leur réemploi ».

Par ailleurs, une activité pourra être autorisée à titre transitoire avant un réemploi prévu, sans que cela remette en cause la qualification d’une friche.

Enfin, le décret indique que les cartographies et les inventaires de données sur les friches, menés par certaines agences d'urbanisme ou acteurs publics, devront être réalisés selon les standards du Conseil national de l'information géolocalisée (CNIG) et permettre d’alimenter un inventaire national.

 

Consulter le décret du 26 décembre 2023

20
décembre
2023
Rapport de la Banque postale et de l'AMF : les dépenses communales sont particulièrement touchées par l'inflation

Rapport de la Banque postale et de l'AMF : les dépenses communales sont particulièrement touchées par l'inflation

Finances et fiscalité locales

La Banque Postale et l’AMF ont publié en novembre 2023 une étude sur l’indice de prix des dépenses communales avec un “panier des élus locaux” comme référence. Au bilan, ce panier subit une inflation supérieure au panier de consommation classique, particulièrement ressentie dans les petites communes.   D’après les données de La Banque Postale et …

La Banque Postale et l'AMF ont publié en novembre 2023 une étude sur l'indice de prix des dépenses communales avec un "panier des élus locaux" comme référence. Au bilan, ce panier subit une inflation supérieure au panier de consommation classique, particulièrement ressentie dans les petites communes.

 

D'après les données de La Banque Postale et l'AMF, l'inflation subit par les communes a été d'2,2% par an en moyenne entre 2015 et 2022 : 

 

 

Au 1er semestre 2022, l'indice des prix des dépenses communales avait augmenté de 7,7% tandis que celui à la consommation hors tabac couramment utilisé avait augmenté de 5,8%.

Ce sont les communes de moins de 3 500 qui voient leurs dépenses particulièrement augmenter : au deuxième trimestre 2022, la hausse des prix était de 8,1% pour ces petites communes contre 7,5% pour les communes de plus de 30 000 habitants. "Ces écarts s’expliquent par la différence de composition des dépenses des communes. Les indices les plus dynamiques sur 2021 et 2022 (électricité, combustibles et carburants) concernent prioritairement les achats et charges externes qui pèsent davantage dans les communes de la strate de moins de 3 500 habitants que dans les autres. " Ces estimations ne prennent cependant pas en compte les dispositifs d'Etat comme le bouclier tarifaire qui viennent soulager la pression subie par les petites communes.

Pour l'ensemble des communes, la hausse plus importantes des dépenses communales par rapport aux prix à la consommation s'explique par :

  • La hausse des dépenses de personnels dû au dégel du point d'indice de 3,5% au 1er juillet 2022, puis la hausse de 1,5% au 1er juillet 2023

 

  • L'augmentation des coûts de construction pour les bâtiments et les travaux publics qui était respectivement de 4,8% et 4,1% en aout 2023 ;

 

  • Les frais financiers, notamment les intérêts en hausse pèsent également sur les budgets communaux.

 

En définitive, cette étude démontre que "les acteurs publics subissent sur une longue période une « inflation » plus forte que celle des ménages en raison des spécificités de la dépense publique communale".

 

Retrouvez ici l'étude réalisée par la Banque postale et l'AMF 

14
décembre
2023
Succès de la rencontre territoriale de l'APVF à Lille le 7 décembre

Succès de la rencontre territoriale de l'APVF à Lille le 7 décembre

Finances et fiscalité locales

Le 7 décembre 2023 à Lille, l’APVF représentée par son Vice-Président Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, a organisé sa traditionnelle rencontre territoriale dans les Hauts-de-France en partenariat avec la Banque Postale. 50 participants ont échangé sur le sujet des finances locales, du PLF 2024 et de la transition écologique.  Julie Marcoff et Alice Monticelli représentant …

Le 7 décembre 2023 à Lille, l'APVF représentée par son Vice-Président Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, a organisé sa traditionnelle rencontre territoriale dans les Hauts-de-France en partenariat avec la Banque Postale. 50 participants ont échangé sur le sujet des finances locales, du PLF 2024 et de la transition écologique. 

Julie Marcoff et Alice Monticelli représentant La Banque Postale ont pu présenter des enjeux du PLF et les résultats d’une étude menée avec I4CE sur les budgets verts.

Elias Maaouia, conseiller à l'APVF,  a présenté les positions de l'association sur le PLF 2024  et mis en garde sur les injonctions contradictoires de l’Etat : entre redressement des comptes publics et investissement dans la transition écologique.

Philippe Kemel, Maire de Carvin, a eu l'occasion de souligner la nécessité d’une réforme fiscale d’ampleur pour ne pas faire peser la charge fiscale systématiquement sur les mêmes foyers. Les impôts fiscaux étant principalement fonciers, ce sont les propriétaires qui sont les premiers contributeurs. L'enjeu est particulièrement prégnant dans le nord de la France dans lequel la majorité des habitants sont locataires. Cela pose une question de consentement à l’impôt et de participation de tous aux services publics.

Benjamin Dumortier, Maire de Cysoing, a rappelé qu’il avait perdu au cours des dernières années 300 000€ de DGF, soit 69€ par habitant.
Les effets de seuil sont  importants : en passant sous les 5 000 habitants, on déplore la perte de 300 000 euros de dotation.

La question de l’énergie a également été un sujet important des débats, encouragée notamment par la présence de Steve Bossart, Maire de Billy-Berclau mais également conseiller d’Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la transition énergétique. Il a rappelé :

  •  La question de l'indépendance énergétique est clé;
  • Que les communes non retenues pour le Fonds vert en 2023 feraient l’objet d’un financement en 2024 ;
  • Qu'un amendement a été adopté au Sénat. Il met en place un collège d’élus locaux pour participer aux réunions d’allocation du Fonds vert auprès des préfets. Il a indiqué que le gouvernement ne s’y opposera pas.

Romain Colas a  indiqué mesurer la mobilisation des élus du Nord, récemment marqués par des inondations d’ampleur et note leurs inquiétudes sur la réduction des marges de manœuvre budgétaires pour les communes.

D'autre part, certains maires ont souligné l'effet limité du programme Petites Villes de Demain dans le Nord, où la Région joue toutefois un rôle important dans la revitalisation commerciale des petites communes avec 1 M€ de subventions.

14
décembre
2023
Echange entre l'APVF et le président de la SGP sur le déploiement des futurs RER métropolitains

Echange entre l'APVF et le président de la SGP sur le déploiement des futurs RER métropolitains

Services publics, Ville intelligente et durable, Attractivité et aménagement du territoire

Mardi 12 décembre, Christophe Bouillon, président de l’APVF et maire de Barentin, et Igor Semo, vice-président de l’APVF et maire de Saint-Maurice, ont rencontré Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). Concertation avec les élus locaux, multimodalité mais aussi financement : retour sur ces riches échanges à l’heure où la …

Mardi 12 décembre, Christophe Bouillon, président de l’APVF et maire de Barentin, et Igor Semo, vice-président de l’APVF et maire de Saint-Maurice, ont rencontré Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). Concertation avec les élus locaux, multimodalité mais aussi financement : retour sur ces riches échanges à l’heure où la Société du Grand Paris s’apprête à devenir maître d’ouvrage pour les futurs RER métropolitains.

Rappelons tout d’abord que cette rencontre a lieu dans un contexte clef : celui de la construction des nouveaux réseaux de RER métropolitains avec l’adoption, il y a quelques jours à peine, de la proposition de loi sur les Services Express Régionaux Métropolitains (SERM). Renommée par cette dernière « Société des Grands Projets », la SGP vient ainsi d’être désignée maître d’ouvrage pour les projets de nouvelles infrastructures du réseau ferré national, en complémentarité avec SNCF Réseau. Cette dernière restera maître d'ouvrage sur le réseau en exploitation.

Durant cet échange, Christophe Bouillon a donc tout d’abord rappelé que l’APVF avait accueilli avec satisfaction l’extension du champ des compétences de la SGP. En février dernier, l’APVF s’était déjà réjoui de l’annonce par le gouvernement du lancement de 10 RER métropolitains, à la condition toutefois que ces derniers bénéficient concrètement aux habitants des zones périurbaines.

Les maires des petites villes espèrent ainsi que la SGP pourra mettre au service des territoires toute l’expertise technique, juridique et administrative qu’elle a développée en tant que maître d’ouvrage du Grand Paris Express depuis plus de dix ans (ingénierie technique, pilotage de projet, coordination des acteurs, concertation locale…).

Jean-François Monteils a quant à lui rappelé que la SGP veillerait à adapter ses modalités d’intervention en coopération avec les collectivités territoriales concernées, et tout particulièrement avec les petites villes.

Le Président du directoire de la SGP a aussi tenu à aborder deux sujets clefs selon lui : la concertation et la coordination.

Rappelant que « le travail de proximité était essentiel », il est d’abord revenu sur la « pyramide de concertation » proposée par la SGP qui va de la relation riverains au comité stratégique réunissant les nombreux élus concernés par le Grand Paris Express.

De plus, au-delà de ses travaux de maîtrise d’œuvre directe, Jean-François Monteils a annoncé que la SGP souhaitait renforcer ses actions de coordination afin de veiller à la cohérence globale des futurs réseaux de SERM. Un sujet particulièrement important à l’heure où les SERM s’appuieront sur la multimodalité : ferroviaire mais aussi cars express, covoiturage ou encore vélo.

Parmi les autres sujets à l’ordre du jour : les enjeux de financement des SERM. Une question essentielle alors que le coût des SERM est estimé à plus de 15 milliards d'euros par le Conseil d'Orientation des Infrastructures (COI) et que le modèle économique et financier des SERM doit encore être précisé. Plusieurs pistes ont été évoquées par Jean-François Monteils : taxation des locaux de bureaux, emprunt mais aussi valorisation foncière (autrement dit financement des nouvelles infrastructures par la valeur ajoutée qu’elles créent).

Le Président du directoire a aussi précisé que la SGP échangeait déjà activement avec les régions Hauts-de-France et Grand-Est afin de travailler à l’élaboration de conventions de financement pour plusieurs projets de SERM.

A l’issue de cette rencontre, les élus de l’APVF ont pu visiter le chantier en cours de la Gare de la Courneuve Six Routes qui devrait accueillir, d’ici à 2026, les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express. 

14
décembre
2023
Un rapport du Sénat sur le PLF 2024 valorise l'action de l'ANCT

Un rapport du Sénat sur le PLF 2024 valorise l'action de l'ANCT

Services publics

Le Sénat a publié un rapport le 23 novembre sur la mission “cohésion des territoires” du budget de  l’Etat pour 2024. Analysant les actions d’une Agence Nationale de la Cohésion des Territoires avec des crédits en hausse, le rapporteur salue la rapidité de déploiement des programmes ACV et PVD et la réussite des Fabriques de …

Le Sénat a publié un rapport le 23 novembre sur la mission "cohésion des territoires" du budget de  l'Etat pour 2024. Analysant les actions d'une Agence Nationale de la Cohésion des Territoires avec des crédits en hausse, le rapporteur salue la rapidité de déploiement des programmes ACV et PVD et la réussite des Fabriques de Territoires et des Maisons France Service. 

Constituée des programmes 112 "impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire" et du programme 162 "interventions territoriales de l'Etat", la mission "cohésion des territoires" va voir ses crédits globalement augmenter.

Cette évolution globalement positive cache une disparité. Les interventions territoriales de l'Etat du programme 162, comme le plan d'investissement en Corse, le Plan littoral 21 ou le plan Sargasses II, vont voir une baisse de leurs crédits tant en autorisations d'engagement (AE) qu'en crédits de paiement (CP). A l'inverse, le programme 112 bénéficiera d'une hausse de 17,8% en AE et de 29% en CP pour 2024, notamment au profit du Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT) et des opérateurs de l'Etat.

L'ANCT en sera largement bénéficiaire. Sa subvention pour charges de service public (SCSP) devrait passer de 63,2 M€ en 2023 à 81,5 M€ en 2024 soit une augmentation de presque 30% de son budget. Ces crédits supplémentaires permettront de doubler l'enveloppe de l'agence consacrée au financement de l'ingénierie mobilisée par les collectivités. Ces fonds nouveaux permettront également d'accroître le nombre d'équivalents temps plein (ETP) déjà en hausse et qui devrait passer de 310 en 2022 à 367 en 2024.

Le rapport salue certains programmes portés par l'ANCT et "particulièrement identifiés dans les territoires" :

  • Les programmes Action cœur de ville et Petites villes de demain qui visent la revitalisation des villes moyennes et des petites centralités ont vu leurs conventions être largement signées en 2023. A cet égard, "le rapporteur spécial prête une attention particulière au rythme de signature de ces conventions qui sécurisent les démarches entreprises par les communes concernées dans le cadre de ces deux programmes".

 

  • Les Fabriques de territoires qui visent à accélérer le développement des tiers-lieux dans les territoires sont également saluées par le Sénat : "l'AMI a un succès important puisque, pour 300 lieux labellisés, ce sont plus de 1640 candidatures qui ont été reçues, dont 15 % environ sont issues de collectivités." De plus, "une attention particulière a été portée sur les départements ruraux ne comptant que peu de tiers-lieux".

 

  • Quant au dispositif du Volontariat territorial en administration (VTA) "le rapporteur spécial se réjouit de l'existence du dispositif tout en regrettant, comme l'an dernier, que le VTA ne puisse donner lieu à plus de 12 mois de financement, les plus petites collectivités n'ayant pas les moyens de compléter le financement."

 

  • Le réseau de services publics mutualisés France services est perçu par le rapport du Sénat comme "une réussite indéniable". Le rapporteur se réjouis de l'élargissement du périmètre des partenaires du dispositif avec l'intégration du  Ministère de la transition écologique et des territoires et de l'ANAH en 2024. Il souhaiterait toutefois intégrer encore de nouveaux partenaires comme le CNOUS, la fédération des particuliers employeurs, l'URSAFF ou encore l'Agirc-Arcco.
    Dans la gestion pratique des maisons France service, le rapporteur préconise "de généraliser les agendas partagés afin de garantir à l'usager la possibilité d'une prise de rendez-vous immédiate avec chaque partenaire pour les demandes complexes". Il souhaite également que soit offerte la "possibilité d'une prise en charge pour une partie des usagers d'un service de transport individualisé vers les structures fixes, ou éventuellement vers les structures mobiles qui n'ont pas vocation à se déplacer à chaque domicile d'usager."

 

Ce n'est pas la première fois que le Sénat publie un rapport sur l'ANCT. Ayant poussé à sa création, la chambre haute publiait un rapport en février appelant notamment à une meilleure cartographie de l'ingénierie dans un souci de lisibilité pour les collectivités.

A ce titre, l'ANCT a récemment publié un petit fascicule "qui fait quoi" entre les opérateurs de l'Etat.  Le paysage de l'ingénierie demeure néanmoins complexe pour les élus locaux, entre opérateurs de l'Etat : ANAH, ADEME, ANCT, ANRU, CEREMA et Banque des territoires, auxquels s'ajoutent les offres d'ingénierie locales : notamment chambres consulaires, établissements publics, agences d'urbanisme, agences techniques départementales, syndicats intercommunaux et prestataires privés.

 

Retrouvez ici le Rapport du Sénat Mission sur la mission cohésion des territoires di PLF 2024. 

Retrouvez ici le fascicule de l'ANCT sur la cartographie de l'ingénierie.