11
octobre
2018
Redynamisation des centres-villes :  la solution viendra aussi et surtout des territoires

Redynamisation des centres-villes :  la solution viendra aussi et surtout des territoires

Attractivité et aménagement du territoire

La dévitalisation des centres-villes touche depuis plusieurs années déjà l’ensemble de notre territoire, et plus particulièrement les petites villes. Alors que le taux de vacance commerciale était, en 2015, de 10 % sur l’ensemble de la France, ce chiffre pouvait atteindre les 20 % pour les plus petits ensembles. Face à ce constat, les pouvoirs …

La dévitalisation des centres-villes touche depuis plusieurs années déjà l’ensemble de notre territoire, et plus particulièrement les petites villes. Alors que le taux de vacance commerciale était, en 2015, de 10 % sur l’ensemble de la France, ce chiffre pouvait atteindre les 20 % pour les plus petits ensembles.

Face à ce constat, les pouvoirs publics ont récemment mis en place le Plan national Action Cœur de Ville qui consacre 5 milliards d’euros pour revitaliser les centres-villes de 222 communes. En réalité, plus de 700 territoires souffrent de la dévitalisation de leur centre-ville. Un chiffre qui ne cesse de croître créant ainsi une France à deux vitesses avec d’un côté les grandes métropoles et de l’autre une France des territoires plus en difficulté.

De nombreuses communes ont su faire preuve d’ingéniosité pour endiguer ce phénomène. Dans plusieurs de nos territoires sont apparues à partir de 2013 des boutiques à l’essai. Associant des acteurs locaux publics et privés, ces commerces permettent de maintenir un certain niveau d’activité dans les territoires les plus fragiles. 35 boutiques ont déjà été ouvertes et plus de 600 demandes de collectivités sont actuellement à l’étude. Saint-Amand-les-Eaux, Bourbon- Lancy et Evron se sont déjà lancées dans l’aventure. Grâce aux boutiques à l’essai, le porteur de projet peut s’installer dans un local vacant de 30 à 60 m2 et tester son idée de commerce pendant 6 mois, renouvelable une fois. Il dispose également d’un loyer modéré, de conseils en comptabilité et en communication.

Cette démarche innovante initiée par les acteurs publics locaux s’inscrit dans une logique plus globale d’action conjointe publique/privée visant à redynamiser nos centres-villes.

Un exemple à suivre pour tous nos territoires.

11
octobre
2018
Réchauffement climatique : il est urgent de réagir selon le GIEC

Réchauffement climatique : il est urgent de réagir selon le GIEC

Ville intelligente et durable

Le 6 octobre dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a validé et dévoilé son rapport spécial sur « les conséquences d’un réchauffement planétaire à 1.5 °C ». 1ère publication d’une série de travaux spéciaux dans le cadre du 6ème cycle d’évaluation du GIEC, ce rapport écrit par plus de 90 auteurs issus de 40 pays …

Le 6 octobre dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a validé et dévoilé son rapport spécial sur « les conséquences d’un réchauffement planétaire à 1.5 °C ». 1ère publication d’une série de travaux spéciaux dans le cadre du 6ème cycle d’évaluation du GIEC, ce rapport écrit par plus de 90 auteurs issus de 40 pays préconise de « modifier rapidement, radicalement et de manière inédite, tous les aspects de la société ».

Après des années de stabilisation, les émissions mondiales de CO2 ont augmenté l’année passée engendrant des effets déjà visibles sur notre planète et nos modes de vie. Augmentation des « extrêmes météorologiques », élévation du niveau de la mer ou encore baisse de la banquise arctique sont les conséquences principales, mais non les seules.

Face à ce constat, le GIEC propose une trajectoire pour atteindre la cible de 1.5 °C  et limiter ainsi les effets du réchauffement climatique sur notre planète.

  • Réduction des émissions nettes mondiales de CO2 (différence entre le volume de CO2 émis et capturé) de 45 % à l’horizon 2030 par rapport à 2010 ;
  • Porter la part des énergies renouvelables dans la consommation mondiale d’énergie primaire entre 49 et 67 % en 2050 (14 % en 2016) ;
  • Baisser de 32 à 74 % la consommation mondiale de pétrole et de 13 à 60 % celle de gaz naturel ;
  • Réduction de la part de charbon dans le mix énergétique mondial à une part comprise entre 1 et 7 % (27 % en 2016).

3 ans après la COP21, les dirigeants du monde entier se retrouveront début décembre à Katowice, en Pologne, pour réaliser un état des lieux de l’Accord de Paris et s’engager davantage dans la lutte contre le changement climatique.

Retrouvez l’intégralité du rapport du GIEC ici

Retrouvez le communiqué de presse du GIEC à l’occasion de la sortie du rapport ici

11
octobre
2018
Inégalités d’accès aux soins : L'APVF alerte sur l'urgence à agir

Inégalités d’accès aux soins : L'APVF alerte sur l'urgence à agir

Par le biais d’un communiqué de presse publié  le 9 octobre, l’APVF a alerté l’ensemble des pouvoirs publics sur l’urgence à agir face à la montée des inégalités d’accès aux soins dans les territoires. Les chiffres publiés tout récemment pour la première fois par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des …

Par le biais d'un communiqué de presse publié  le 9 octobre, l'APVF a alerté l'ensemble des pouvoirs publics sur l'urgence à agir face à la montée des inégalités d’accès aux soins dans les territoires.

Les chiffres publiés tout récemment pour la première fois par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) sont alarmants : selon la spécialité requise et l’endroit où l’on vit, le délai d’attente pour un rendez-vous varie du simple au double et c’est évidemment dans les petites villes que ce délai est le plus long. C’est en effet dans les couronnes rurales des grands pôles et dans les périphéries des petits et moyens pôles que l’accesibilité aux médecins est la plus faible. La désertification médicale ne cesse de s’aggraver.

L’APVF appelle donc le Gouvernement à changer de braquet pour enrayer ce phénomène. De fait, aussi intéressantes soient-elles, les 54 mesures présentées le 18 septembre dernier par le Président de la République et la Ministre de la Santé dans le cadre du plan « Ma Santé 2022 », seront insuffisantes.

Il faut très rapidement une réorganisation de l’offre de soins au profit des territoires les plus en difficulté, notamment en augmentant le nombre d’internes et, surtout, en allant au-delà de la simple incitation sur la question de l’installation des médecins. L’APVF repose en conscience la question de la régulation, à laquelle les élus des tous bords sont de plus en plus favorables.

Enfin, l’APVF s’inquiète à nouveau de la poursuite des restructurations hospitalières et notamment des fermetures de maternités (Guingamp, Le Blanc, Creil…). Dans un pays de 66 millions d’habitants bénéficiant d’un taux de natalité encore relativement dynamique, il ne reste que 513 maternités. Il convient d’arrêter ces fermetures qui, par ailleurs, ne font qu’aggraver la désertification médicale. Car, au-delà des conséquences directes sur la population, les médecins libéraux seront moins enclins à s’installer sur un territoire sans la présence de certains services hospitaliers. L’enjeu est donc de mettre fin à ce cercle vicieux de la désertification.

Merci de cliquer ici pour télécharger le communiqué de presse en version PDF.

11
octobre
2018
Elections municipales 2020 : l’APVF lance une enquête

Elections municipales 2020 : l’APVF lance une enquête

Droits et devoirs des élus, Questions de société

Dans la perspective des élections municipales 2020 et pour nourrir son travail de réflexion sur l’amélioration des conditions d’exercice des mandats locaux, l’APVF lance une grande enquête sur les intentions des maires de petites villes quant aux prochaines élections municipales. Il s’agit d’une enquête dont le temps de réponse est estimé à 2 minutes. Les …

Dans la perspective des élections municipales 2020 et pour nourrir son travail de réflexion sur l'amélioration des conditions d'exercice des mandats locaux, l'APVF lance une grande enquête sur les intentions des maires de petites villes quant aux prochaines élections municipales.

Il s’agit d’une enquête dont le temps de réponse est estimé à 2 minutes. Les éléments nominatifs de ce questionnaire sont tous facultatifs. Si vous le souhaitez, vous pouvez nous répondre de façon anonyme. L’APVF s’engage par ailleurs à garantir la confidentialité des données que nous obtiendrons. Celles-ci ne pourront être vues que par l’équipe interne, et seule une synthèse globale des réponses sera publiée par notre association. Vos réponses ne seront jamais communiquées sans votre accord explicite.

 

Pour accéder au questionnaire, merci de cliquer ici, nous vous remercions par avance de votre participation : https://fr.surveymonkey.com/r/APVF-municipales-2020

11
octobre
2018
Les dépenses de personnel dans les collectivités locales ont été maîtrisées

Les dépenses de personnel dans les collectivités locales ont été maîtrisées

Finances et fiscalité locales

Les résultats du baromètre annuel HoRHizons sur la gestion des ressources humaines des collectivités locales ont été présentés hier : les dépenses de personnel dans les collectivités territoriales n’ont pas augmenté. Le CNFPT et la Fédération nationale des centres de gestion-FNCDG a conduit une enquête en mai et juin derniers auprès de 806 collectivités et établissements (dont 598 communes, 168 EPCI et une métropole) à la demande des associations d’élus. Premier enseignement de l’enquête : les dépenses de personnel ont continué à stagner …

Les résultats du baromètre annuel HoRHizons sur la gestion des ressources humaines des collectivités locales ont été présentés hier : les dépenses de personnel dans les collectivités territoriales n'ont pas augmenté.

Le CNFPT et la Fédération nationale des centres de gestion-FNCDG a conduit une enquête en mai et juin derniers auprès de 806 collectivités et établissements (dont 598 communes, 168 EPCI et une métropole) à la demande des associations d’élus.

Premier enseignement de l'enquêteles dépenses de personnel ont continué à stagner en 2018 pour 50 % des participant (contre 49 % en 2017). Quelque 40 % ont dû augmenter leurs dépenses - principalement des communautés de communes et des régions, plus impactées que les autres par les transferts de personnel. 9 % ont, en revanche, diminué leurs dépenses de personnel.

Leviers utilisés pour limiter les dépenses de personnel : 46 % des collectivités locales ont eu recours à la limitation des remplacements, 30 % sur le non-renouvellement des contrats et 27 % au non-renouvellement des départs en retraite.

L’impact budgétaire des décisions nationales : comme en 2017, les nouvelles mesures statutaires (47 %) et la mise en œuvre de la réforme territoriale (42 %) ont été à l'origine des principales explications de l'évolution des dépenses. Le remplacement des départs constitue toujours la première raison de recrutement (51 % contre 44 % en 2017).

Formation des agents : pour 75 % des collectivités et établissements, les dépenses consacrées à la formation sont stables et augmentent pour 19 % d'entre elles. Les formations métiers et formations initiales constituent les deux axes prioritaires des politiques de formation des collectivités (respectivement 73 % et 61 %).

Quelque 22 % des collectivités ont aménagé leur règlement pour autoriser la formation à distance sur le lieu de travail.

Protection sociale : 57 % des collectivités interrogées ont mis en place des dispositifs de protection sociale complémentaire (+ 13 points par rapport à 2017).

Reclassement professionnel : une augmentation des situations d'inaptitude dans leurs structures, a été constatée par 28 % des collectivités ayant répondu, ce chiffre augmentant de 4 % par rapport à 2017. Ce phénomène touche principalement les collectivités de taille importante comme les régions (91 %), les départements (79 %) et les communes de plus de 20 000 habitants (78 %). Pour faire face à ces difficultés, près d'un quart des collectivités (23 %) ont mis en place des dispositifs d'accompagnement des reclassements professionnels.

Parité : En 2018, 54 % des collectivités et EPCI ont mis en place au moins une action relative à l'égalité femmes/hommes. Ce chiffre est en progression depuis 2017 (+ 10 pts).

Protection des données : dans 53 % des cas, le délégué à la protection des données est un agent interne à la collectivité et dans 47 % des collectivités et établissements, la fonction est externalisée. A la suite de la publication du décret du 10 avril 2017 relatif au référent déontologue dans la fonction publique, 17 % des collectivités et établissements ont mis en place un référent déontologue au sein de leur structure. Pour la majorité des répondants, il s'agit d'un service assuré par le Centre de gestion.

Télétravail : Par ailleurs, 12 % des participants à l’enquête ont formalisé un accord ou sont en phase d'expérimentation pour permettre aux agents de faire du télétravail.

Chantiers à venir : 54 % des répondants ont engagé des négociations avec les organisations syndicales depuis le 1er janvier 2018. Celles-ci portent principalement sur la prévention des risques, la préparation des élections professionnelles, la mise en place d'un nouveau régime indemnitaire, et la formation.

11
octobre
2018
Macro-économie : Les prévisions de croissance de la zone euro abaissées

Macro-économie : Les prévisions de croissance de la zone euro abaissées

Finances et fiscalité locales

S’est ouverte, mardi 9 octobre à Bali, la réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Le sujet de la montée du protectionnisme et de son effet sur la croissance a été au centre des préoccupations. Selon le FMI, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ne sera pas sans effet sur l’économie …

S'est ouverte, mardi 9 octobre à Bali, la réunion annuelle du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Le sujet de la montée du protectionnisme et de son effet sur la croissance a été au centre des préoccupations.

Selon le FMI, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ne sera pas sans effet sur l'économie mondiale : les perspectives de croissance pour les deux années doivent être abaissées en conséquence. Le FMI pointe également du doigt les risques entourant la crise des devises dans certains pays émergents, table désormais sur une croissance du produit intérieur brut mondial (PIB) de 3,7 % pour 2018 comme pour 2019 (-0,2 point), une hausse similaire à celle de 2017.

S’agissant précisément de la croissance, le FMI a abaissé la prévision de croissance de la zone euro à 2 % cette année (-0,2 point) dont celle de la France (+1,6 % soit -0,2 point) et de l'Allemagne (+1,9 % soit -0,3 point) dont les exportations pâtissent du ralentissement économique en Chine.

Le FMI se montre encore plus pessimiste pour l'Amérique latine et la zone des Caraïbes dont le PIB pour 2018 est désormais attendu en hausse de 1,2 % (-0,4 point). Le Venezuela s'enlise dans la récession et la reprise de l'expansion au Brésil, première puissance économique d'Amérique du Sud, sera bien moins forte que prévu. Enfin, l'Argentine, qui a obtenu du FMI une aide financière de 57 milliards de dollars, n'est pas épargnée par la crise des devises de certains pays émergents.

Le FMI relève par ailleurs les tensions politiques et diplomatiques qui ont contribué à affaiblir certaines économies. Il cite les difficultés récentes en Italie de former un gouvernement, les incertitudes que fait toujours peser le Brexit en Grande-Bretagne, les tensions politiques entre les Etats-Unis et la Turquie ou encore la réimposition des sanctions américaines sur l'Iran. A l’inverse, la hausse récente du prix du pétrole profite aux économies exportatrices d'Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient.

11
octobre
2018
L’APVF auditionnée au Sénat sur la place des élus municipaux dans les intercommunalités

L’APVF auditionnée au Sénat sur la place des élus municipaux dans les intercommunalités

Droits et devoirs des élus, Réforme territoriale et gouvernance locale

La délégation sénatoriale aux collectivités territoriales a organisé une table-ronde avec les associations d’élus du bloc local, dont l’APVF, dans le cadre de la préparation d’un rapport sur la place des élus municipaux dans les intercommunalités. La délégation sénatoriale aux collectivités territoriales a confié aux sénateurs Patricia Schillinger (La République En Marche) et Antoine Lefèvre …

La délégation sénatoriale aux collectivités territoriales a organisé une table-ronde avec les associations d’élus du bloc local, dont l’APVF, dans le cadre de la préparation d'un rapport sur la place des élus municipaux dans les intercommunalités.

La délégation sénatoriale aux collectivités territoriales a confié aux sénateurs Patricia Schillinger (La République En Marche) et Antoine Lefèvre (Les Républicains) l’élaboration d’un rapport d’information consacré à la place des élus municipaux dans les intercommunalités.

Ce rapport a notamment pour objet de valoriser les bonnes pratiques expérimentées localement pour associer les élus communaux, et notamment ceux issus des plus petites communes, au fonctionnement des intercommunalités.

Dans le cadre de l’élaboration de ce rapport, la délégation a organisé, le jeudi 11 octobre, une audition des principales associations d’élus du « bloc communal » sur cette question.

L’APVF, représentée par sa Vice-présidente Marie-France Beaufils, Maire de Saint-Pierre-des-Corps, a fait le constat qu’avec l’avènement de l’intercommunalité, il était tout à fait logique que les élus municipaux, et particulièrement certains adjoints ne disposant pas d’un mandat communautaire, se sentent dépossédés de leurs prérogatives. Dans les intercommunalités les plus intégrées, et notamment les métropoles, ces élus perçoivent parfois leur rôle comme étant celui d’un simple relais entre l’habitant et l’intercommunalité.

Dans de nombreux territoires, le grand chamboule-tout qu’a été la refonte de la carte intercommunale a exacerbé ces tensions et contribué à un « déboussolement » ambiant parmi les élus. De plus, les nouveaux périmètres intercommunaux ne font qu’éloigner certains élus des instances intercommunales : d’un point de vue purement pratique, le fait de faire une ou deux heures de route pour rejoindre le nouveau siège peut avoir un impact sur la participation de certains élus.

L’enjeu est donc de s’assurer que l’ensemble des élus municipaux, y compris celles et ceux qui n’ont pas de mandat communautaire, se sentent pleinement impliqués.

A cette fin, l’APVF promeut certaines « bonnes pratiques », et notamment la constitution d’une conférence des maires réunissant l’ensemble des maires de l’intercommunalité, indépendamment de l’exercice d’un mandat communautaire. La conférence des maires est déjà une pratique avérée et utile dans plusieurs intercommunalités. Il convient de promouvoir cette idée, sans pour autant légiférer : il est important de faire confiance aux territoires et laisser les élus s’organiser entre eux.

L’APVF a également rappelé, par la voix de sa Vice-présidente, son attachement à la règle du fléchage en vigueur depuis 2014, qui garantit le lien entre les élus intercommunaux et leur commune d’élection. Car, pour que l’intercommunalité poursuive son déploiement en demeurant acceptée par les élus et la population, elle ne doit pas se muer en supracommunalité.

11
octobre
2018
Actualité parlementaire intéressant les petites villes : semaine du 15 octobre

Actualité parlementaire intéressant les petites villes : semaine du 15 octobre

Retrouvez l’ensemble des textes et initiatives parlementaires intéressant les petites villes pour la semaine du 15 octobre 2018.   Assemblée nationale En séance publique : Examen de la première partie du Projet de loi de finances pour 2019 (15 – 23 octobre) Textes déposés récemment : Proposition de loi visant à permettre aux parlementaires d’être maires …

11
octobre
2018
Congrès du Syndicat National des directeurs généraux des collectivités territoriales : intervention d’André Robert, délégué général de l’APVF

Congrès du Syndicat National des directeurs généraux des collectivités territoriales : intervention d’André Robert, délégué général de l’APVF

Réforme territoriale et gouvernance locale

L’APVF par le bais de son délégué général a eu la possibilité de s’exprimer à l’occasion du 78ème congrès national du SNDGCT organisé à Nantes. André Robert, délégué général de l’APVF, a profité de l’occasion pour saluer la réélection de Monsieur Pintre à la tête du syndicat et rappeler les liens forts qui unissent les …

L’APVF par le bais de son délégué général a eu la possibilité de s’exprimer à l’occasion du 78ème congrès national du SNDGCT organisé à Nantes.

André Robert, délégué général de l’APVF, a profité de l’occasion pour saluer la réélection de Monsieur Pintre à la tête du syndicat et rappeler les liens forts qui unissent les deux structures. Il a également pu aborder la question du recours aux contractuels pour les emplois de direction dans la fonction publique territoriale rappelant ainsi le combat qu’a menée avec succès l’APVF pour que les petites villes de soient pas concernées par cette disposition.

Le délégué général de l’APVF a terminé son discours en rappelant le lancement le 16 octobre prochain à Paris du réseau des DGS des petites villes.

11
octobre
2018
L'APVF auditionnée à l'Assemblée nationale sur les dégrèvements et compensations d'exonération

L'APVF auditionnée à l'Assemblée nationale sur les dégrèvements et compensations d'exonération

Finances et fiscalité locales

Dans le cadre d’une audition à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances ce jour, l’APVF, représentée par Marie-France Beaufils, maire de Saint-Pierre-des-Corps et vice-présidente de l’APVF, a dénoncé, encore, le financement par les collectivités locales, elles-mêmes, de la péréquation verticale par écrêtement de la dotation forfaitaire des communes, ainsi que des mesures …

Dans le cadre d’une audition à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de finances ce jour, l’APVF, représentée par Marie-France Beaufils, maire de Saint-Pierre-des-Corps et vice-présidente de l’APVF, a dénoncé, encore, le financement par les collectivités locales, elles-mêmes, de la péréquation verticale par écrêtement de la dotation forfaitaire des communes, ainsi que des mesures nouvelles décidées par l’Etat en faveur des collectivités par la minoration des variables d’ajustement.

Mme Christine Pires-Beaune, Rapporteure spéciale sur les Remboursements et dégrèvements (programme 201 du PLF), a auditionné, dans le cadre d’une table ronde, l’ensemble des représentants des associations d’élus aujourd’hui sur le thème : « fiscalité locale » : dégrèvements et compensations d’impôts locaux, évolution et prévisions 2019.

A cette occasion, l’APVF a pu aborder un certain nombre de points fondamentaux, dont les principaux sont les suivants.

I. Evolution des dégrèvements d’impôts locaux : 

Selon les estimations de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL), le poids des dégrèvements est passé de 13 % des ressources fiscales directes des collectivités en 2017 à 17 % en 2018. Cela est principalement à la mise en œuvre du « dégrèvement des 80 % ».

Ils représentent ainsi 30 % des recettes de taxe d’habitation, 3 % du montant des taxes foncières sur le bâti ou non bâti, et 25 % de la contribution économique territoriale.

De manière générale, les dégrèvements de TH sont en augmentation continue depuis 2013 (sauf en 2017), à tel point que, selon une formule désormais classique, « l’Etat est devenu le premier contribuable local ».

Pour l’APVF, la hausse des dégrèvements et notamment celle qui résulte du « dégrèvement des 80 % » pose plusieurs questions majeures et notamment :

  • des Inégalités territoriales et sociales figées, voire accentuées, par la mesure de dégrèvement: les montants acquittés au titre de la taxe d’habitation sont répartis de manière très inégalitaires au sein du bloc local. La mesure de dégrèvement va accroître ces disparités : « dans plus de 7 300 communes, moins de cinq contribuables supporteront cet impôt ».
  • un affaiblissement du pouvoir fiscal des communes et des EPCI : les communes comptant une proportion élevée de bénéficiaires du dégrèvement ne disposeront plus d’aucune marge de manœuvre, ni sur les taux, ni sur l’assiette de la TH.

II. De côté des compensations d’exonération d’impôts locaux : 

Selon les estimations de l’OFGL, les compensations d’exonérations (allocations ou dotations) versées par l’Etat devraient atteindre, en 2018, 5,8 Mds€, soit l’équivalent de 7% des ressources fiscales directes.

Les compensations d’exonérations ont diminué de 1,2 Mds € en 6 ans, soit -17%.

Cette baisse est due à l’utilisation d’une partie de ces compensations comme variables d’ajustement. A titre d’exemple, les compensations ayant intégré les variables d’ajustement en 2009 ont été minorées de 77,6 % en 2016.

Pour l’APVF, la problématique des compensations d’exonérations s’illustre à plusieurs points de vue :

  • La baisse des compensations d’exonération d’impôt pénalise les communes les plus fragiles : le plus souvent, en effet, les exonérations ciblent les populations ou zones économiques les plus en difficulté. Sans remettre en cause la légitimité de ces mesures d’allègement, les collectivités les plus défavorisées au regard de ces critères sont donc aussi les plus directement touchées par la réduction des compensations.
  • Le financement par l’Etat des mesures nouvelles sur le dos des collectivités les plus fragiles: La plupart des mesures nouvelles décidées par l’Etat, chaque année, en faveur des collectivités territoriales sont financées sur les budgets locaux, via la l’élargissement et minoration des variables d’ajustement. En 2019, le montant de la minoration sur les variables d’ajustement atteint ainsi 145 M€. Ce prélèvement est motivé par les trois « mesures nouvelles » que sont : la dotation exceptionnelle pour Saint-Martin (50 M€), l’apurement des restes à payer au titre de la dotation globale d’équipement des    départements (84 M€) et l’augmentation de la dotation générale de décentralisation bibliothèque (8 M€).
  • La répartition de la minoration des variables d’ajustement est inéquitable : elle pèse prioritairement sur les communes (le cas de la DCRTP): les communes supportent la majeure partie des minorations : - 55 M€ (contre - 9 M€ pour les EPCI ; - 40 M€ pour les régions ; - 40 M€ pour les départements). En 2019, les communes portent la quasi intégralité des minorations – et précisément, la minoration de la DCRTP : les communes les plus fragiles, et notamment les territoires industriels, vont, une fois de plus, être pénalisées. L’APVF porte un amendement visant à revenir sur la diminution de la DCRTP des communes et rétablir ainsi l’équilibre de la répartition de la minoration des variables d’ajustement.

III. Taux de compensation des exonérations d’impôts locaux :

Le taux de compensation correspond, pour une exonération donnée, au rapport entre le montant de l’allocation compensatrice (après minoration éventuelle) et la perte de recette fiscale de la collectivité.

Selon l’OFGL, l’Etat compense en moyenne aux communes 43% des pertes de recettes dues aux exonérations législatives, soit 1,2 Md€ en 2016. Mais, si l’on retire les compensations de taxe d’habitation, le taux de compensation de l’Etat aux communes chute à 26%.

Les exonérations législatives sur le foncier bâti présentent un taux de compensation particulièrement faible : 16 % en moyenne.

La faiblesse du taux de compensation du foncier bâti résulte, en majeur partie, des exonérations « longue durée » qui ne sont compensées qu’à partir du moment où elles entrainent une perte « substantielle » de recettes - supérieure à 10% - du produit de TFPB perçu par la collectivité. Ainsi, selon le rapport d’évaluation du coût des exonérations pour les collectivités locales de septembre 2017, sur un montant total d’exonération de 404 M€, les collectivités ne sont compensées (après application d’un coefficient de minoration), en 2016, qu’à hauteur de 39,5 M€. Cela représente une perte de recette de près de 369 M€.

A l’aune des réflexions engagées sur le transfert du foncier bâti des départements au bloc communal pour compenser la perte de TH, l’APVF avait suggéré à la mission Bur-Richard d’envisager la suppression de l’exonération longue durée de TFPB pour les propriétaires bailleurs. Comme l’a d’ailleurs souligné la Cour des comptes, cette exonération de TFPB pénalise les collectivités « vertueuses » : en effet, pour une collectivité, la perte de recettes fiscales est en effet d'autant plus forte qu'elle compte un nombre élevé de logements sociaux sur son territoire et, parmi ceux-ci, davantage de logements récemment construits ou rénovés. Les petites villes disposent entre 25% et 50% de logements sociaux.

Téléchargez la contribution écrite complète de l’APVF en cliquant ici.