ESPACE MEMBRE
La FPT compte le plus de contractuels titularisés
La DGAFP a publié son rapport annuel sur l’état de la fonction publique le 15 décembre 2023. Il consacre deux dossiers aux questions de mobilité et de rémunération, principaux axes de la réforme à venir de la fonction publique. 1/ Mobilité : Seulement 3,9 % des agents de la fonction publique territoriale ont changé d’établissement en …
La DGAFP a publié son rapport annuel sur l’état de la fonction publique le 15 décembre 2023. Il consacre deux dossiers aux questions de mobilité et de rémunération, principaux axes de la réforme à venir de la fonction publique.
1/ Mobilité :
- Seulement 3,9 % des agents de la fonction publique territoriale ont changé d’établissement en 2021
La première étude du rapport porte sur la mobilité des agents de la fonction publique entre 2018 et 2021. Elle souligne qu’en 2021, 7,4 % des agents civils de la fonction publique ont changé de poste au cours de l’année, avec des variations marquées selon les versants : 11,8 % des agents de l’Etat ont changé d’établissement, contre seulement 3,9 % dans la territoriale.
La mobilité est plus fréquente dans la fonction publique de l’État, concerne davantage les jeunes et les catégories A, et est plus courante chez les hommes lorsqu’elle s’accompagne d’un changement de département.
A noter qu’au sein de la FPT, le taux de changement d’établissement est en hausse de 0,4 point par rapport à 2020, et plus de la moitié des agents ayant changé sont des agents communaux.
Un tiers des changements d’établissement s’accompagne d’un changement de département, y compris dans la FPT.
- La FPT compte le plus de contractuels titularisés : 46 %, contre 15 % dans la FPE
En 2021, 93 200 contractuels sont devenus fonctionnaires, soit par voie de concours, soit sans concours s’agissant de certains postes de catégorie C. Ils représentent 8,0 % de l’ensemble des contractuels de la fonction publique.
46 % de l’ensemble des titularisés travaillent dans la FPT (contre 39 % dans la FPH et 15 % dans la FPE). Il s’agit principalement d’ouvriers qualifiés des travaux publics, et d’agents et d’adjoints administratifs des collectivités locales.
Le taux de passage du statut de contractuel au statut de fonctionnaire varie également en fonction des caractéristiques individuelles : il est plus important chez les femmes, les jeunes, et les catégories C.
Entre 2018 et 2021, le taux de changement de catégorie hiérarchique, par voie de concours ou de promotion interne, tous versants confondus, est stable pour la catégorie A. Le taux de passage vers la catégorie A+ est de 0,2 % chaque année. Dans les autres catégories, ce sont surtout des reclassements de corps, qui ne sont pas stricto sensu des mobilités individuelles, qui portent la tendance. Ainsi, en 2019, le taux de 14,0 % de mobilité des agents de catégorie B correspond au reclassement en catégorie A des éducateurs territoriaux de jeunes enfants et des assistants socio-éducatifs. En 2021, le taux de mobilité de 9,1 % des agents de catégorie C correspond au reclassement en catégorie B d’une partie des aides-soignants (loi Ségur de 2021, suite aux accords du Ségur de la santé de 2020).
2/ Rémunération :
La seconde étude se consacre à l’évolution de la rémunération moyenne des agents en place entre 2020 et 2021. Cet indicateur est l’un des principaux moyens d’apprécier l’évolution globale effective de la feuille de paie et du pouvoir d’achat. Sur la période, un peu plus de 3 millions d’agents sont concernés, n’ayant changé ni d’employeur ni de lieu de travail : leur rémunération moyenne nette aura progressé de + 3,5 % de leur salaire, en euros courants, et de + 1,8 % en euros constants après prise en compte de l’inflation, les principaux facteurs de progression étant les avancements d’échelon automatiques pour les fonctionnaires et la revalorisation de leur rémunération au moment de leur titularisation pour les contractuels.
Parmi les agents en place, 80 % voient leur salaire net augmenter entre 2020 et 2021, de plus de 59 euros par mois pour la moitié d’entre eux. Pour les 20 % qui ont connu une baisse de salaire, il s’agit souvent d’une baisse des primes et rémunérations annexes liée à l’extinction des mesures décidées lors de la crise sanitaire (prime Covid-19, désocialisation des heures supplémentaires, etc.).
- L’évolution du salaire des femmes en place est plus dynamique que celle des hommes en place, mais ce constat est surtout vrai pour la FPT
- Des hausses de salaires en partie expliquées par les changements catégoriels (corps, grade, échelon)
L’évolution du salaire net pour les fonctionnaires en place est plus dynamique s’ils ont bénéficié d’un changement catégoriel entre 2020 et 2021, et ce quel que soit le versant considéré.
Une partie de la progression des rémunérations s’explique par des mesures individuelles qui peuvent être automatiques, telles que l’avancement d’échelon sur la grille indiciaire ou la revalorisation du minimum de traitement indiciaire, ou bien propres au régime particulier du corps, avec des changements de grade ou de corps accessibles par concours ou promotion interne.
La progression d’indice (ou d’échelon), sans changement de corps ou de grade, est le changement le plus fréquent : elle concerne 40 % des fonctionnaires en place dans la FPH, 40 % de ceux de la FPE et 29 % de ceux de la FPT.
- Les évolutions à la baisse s’expliquent le plus souvent par une baisse des primes des titulaires, moins par une baisse de traitement
Selon le rapport, la proportion des agents en place dont le niveau de rémunération a baissé en euros courants reste stable par rapport à 2020, et s’établit à 21 %. Les contractuels en place sont davantage concernés par ces baisses de salaire net (23 %) que les fonctionnaires (20 %). Pour ces derniers, il est possible d’identifier les composantes du salaire brut qui expliquent la baisse.
La décomposition du salaire brut pour les fonctionnaires restés en place et ayant perdu en salaire net indique que ce sont les primes et rémunérations annexes qui contribuent à la baisse du salaire net. Dans l’ensemble de la fonction publique, le salaire net de ces fonctionnaires a baissé en moyenne de - 3,7 %, et ce sont les primes et rémunérations annexes qui ont particulièrement baissé (- 13,5 %), là où le traitement indiciaire augmente en moyenne de + 1,0 %.
Téléchargez le rapport annuel sur l'état de la fonction publique en cliquant ici.
Politique de la ville : Une instruction sur la gouvernance publiée
Le 4 janvier dernier, le secrétariat chargé de la citoyenneté a publié une instruction relative à la gouvernance des contrats de Ville. Elle se fera sous le signe d’une “gouvernance partenariale”, avec une prise en compte “systématique” des citoyens. La secrétaire d’Etat à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, a fait paraître une instruction précisant les modalités …
Le 4 janvier dernier, le secrétariat chargé de la citoyenneté a publié une instruction relative à la gouvernance des contrats de Ville. Elle se fera sous le signe d'une "gouvernance partenariale", avec une prise en compte "systématique" des citoyens.
La secrétaire d'Etat à la ville, Sabrina Agresti-Roubache, a fait paraître une instruction précisant les modalités de gouvernance des contrats de Villes, qui doivent être signés d'ici la fin du mois de mars.
Sans surprise, le document met l'accent sur le caractère "partenarial" de cette gouvernance. A noter cependant que le maire demeure "au coeur de l'élaboration des contrats de ville", cela en cohérence avec les compétences respectives des communes et des EPCI. Les régions devront prendre part à cette gouvernance, notamment pour "s'assurer de la mobilisation des fonds européens". Enfin, la participation des acteurs privés est encouragée pour permettre d'éventuelles "synergies".
Autre élément récurrent des discussions relatives à la gouvernance des contrats de Ville, le serpent de mer de la participation. L'instruction précise qu'elle "doit être systématiquement prise en compte pour l'élaboration des contrats de ville". Les modalités de cette participation demeurent libres. La commission « Participation citoyenne» présidée par M. Mohamed Mechmache devra nourrir ce volet.
Enfin, les contrats de ville devront prendre en compte les - nombreux - autres dispositifs contractuels existants, en lien notamment "avec les politiques d'intégration, de lutte contre la pauvreté, de lutte contre les discriminations et de prévention de la délinquance".
Vous trouverez ici l'instruction relative à la gouvernance des contrats de Ville
Démographie : les dernières données de l'INSEE publiées
Dans une récente note, l’INSEE met notamment en exergue que la croissance démographique a été deux fois plus élevée dans l’espace urbain que dans l’espace rural entre 2015 et 2021. La France comptait au 1er janvier 2021, 67 408 000 habitants (hors Mayotte). A noter qu‘entre 2015 et 2021 la population a augmenté de 0,3% …
Dans une récente note, l'INSEE met notamment en exergue que la croissance démographique a été deux fois plus élevée dans l'espace urbain que dans l'espace rural entre 2015 et 2021.
La France comptait au 1er janvier 2021, 67 408 000 habitants (hors Mayotte). A noter qu'entre 2015 et 2021 la population a augmenté de 0,3% par an en moyenne, soit 203 000 habitants supplémentaires chaque année.
Cette augmentation est davantage tirée par le solde nature (+0,2%) que par le solde migratoire (+0,1%). Il s'agit cependant d'un ralentissement démographique : sur la période 2010-2015, l'augmentation de la population était de 0,5% par an en moyenne.
Parmi les facteurs explicatifs de ce ralentissement par rapport à 2010-2015 : une moindre contribution du solde naturel à la croissance démographique. Cette moindre contribution est notamment due au nombre de décès accru (âges avancés de la génération du baby boom et pandémie de Covid-19) mais aussi un recul du nombre de naissances avec une baisse de la fécondité et du nombre de femmes en âge de procréer.
Ainsi, le rythme de la croissance démographique diminue entre 2015 et 2021 dans toutes les régions. L'INSEE souligne comparativement au reste du pays une plus forte croissance démographique dans l'Ouest, le Sud, la périphérie parisienne, et la vallée du Rhône. A noter cependant que les fortes croissances démographiques se sont concentrées sur un nombre plus restreint de départements que pour la période 2010-2015.
Une croissance démographique plus élevée dans l'espace urbain
Entre 2015 et 2021, la population a augmenté deux fois plus rapidement dans l'espace urbain que dans l'espace rural dans son ensemble (+0,4% par an en moyenne contre +0,2%).
La croissance démographique est donc plus élevée dans l'espace urbain que l'espace rural alors qu'elle était identique entre 2010 et 2015. Cependant, que ce soit dans l'urbain ou le rural, la croissance démographique ralentit sur l'ensemble du territoire. La baisse est plus marquée dans l'espace rural : le solde naturel est devenu négatif et le solde migratoire apparent a diminué.
Depuis le 1er janvier 2024, la nomenclature M57 devient la norme pour les collectivités
Au 1er janvier 2024, l’instruction budgétaire M57 devient la norme pour Communes, Départements et Régions. Ce changement de nomenclature auquel les collectivités étaient préparées n’en bouleverse pas moins les procédures budgétaires, financières et comptables dans un but de simplification. Ce 1er janvier, 95% des communes ont adopté l’instruction budgétaire M57. Elles ont dû abandonné leur …
Au 1er janvier 2024, l'instruction budgétaire M57 devient la norme pour Communes, Départements et Régions. Ce changement de nomenclature auquel les collectivités étaient préparées n'en bouleverse pas moins les procédures budgétaires, financières et comptables dans un but de simplification.
Ce 1er janvier, 95% des communes ont adopté l'instruction budgétaire M57. Elles ont dû abandonné leur M14 comme les conseils départementaux leur M52 et les Régions leur M71. Le changement de nomenclature est progressif.. Début 2023, trois quarts des communes avaient déjà adopté cette nouvelle nomenclature et les communes retardataires auront jusqu'au 1er janvier 2025 pour définitivement l'adopter, autant sur le budget principal que les budgets annexes. Dans ce grand basculement, les DDFiP se tiennent à disposition pour accompagner les communes, suppléés par des formations dispensées par la DGFIP et le CNFPT.
Cette homogénéisation est le prérequis à l'adoption du Compte financier unique (CFU) qui doit entrer en vigueur pour l'exercice 2026. Déjà expérimenté dans certaines communes, il doit améliorer la qualité des comptes, en favoriser la lisibilité et simplifier les relations entre ordonnateur et comptable.
Le gouvernement dévoile son avant-projet de loi sur la souveraineté énergétique
Après avoir rendu public en fin d’année dernière le projet de stratégie française énergie climat, le gouvernement a publié début janvier un préprojet de loi relatif à la souveraineté énergétique. Retour sur le contenu de ce texte. La stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC), soumise à consultation publique, a été publiée le 22 …
Après avoir rendu public en fin d'année dernière le projet de stratégie française énergie climat, le gouvernement a publié début janvier un préprojet de loi relatif à la souveraineté énergétique. Retour sur le contenu de ce texte.
La stratégie française pour l'énergie et le climat (SFEC), soumise à consultation publique, a été publiée le 22 novembre.
Une stratégie globale
Pour rappel, la SFEC identifie trois principaux défis à relever :
- Défi 1 : La France doit réduire sa consommation d’énergie de 40 à 50% en 2050 par rapport aux niveaux de 2021. Concrètement, le document rappelle que la consommation d’énergie finale en France en 2021 était de 1611 Twh et qu’elle devrait être d’environ 900 Twh en 2050.
- Défi 2 : Fin de la production d’électricité à partir de charbon en 2027 et sortie de la dépendance énergétique aux énergies fossiles en 2050 contre un mix énergétique composé à près de 60% d’énergies fossiles en 2021
- Défi 3 : + 10% de production d’électricité d’ici 2030 et +55% en 2050, et doublement de la production de chaleur bas-carbone d’ici 2035 par rapport à 2021
La SFEC doit à l’arrivée se décomposer de la manière suivante :
- Une loi de programmation énergétique pour placer la France sur une trajectoire énergétique compatible avec ses objectifs climatiques
- Un décret pour la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) dont ce sera la troisième édition
- Un décret pour la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) dont ce sera la troisième édition
- Un document programmatique, le plan national d’adaptation au changement climatique (PNAAC) dont ce sera la troisième édition
Un projet de loi pas encore assez programmatique ?
A noter que la loi puis le décret PPE doivent permettre d’adapter le cadre législatif et réglementaire aux nouveaux objectifs européens pour 2030 découlant du paquet Fit for 55 (réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55% en 2030 par rapport au niveau de 1990 contre un objectif antérieur de réduction des émissions de 40% en 2030 par rapport au niveau de 1990).
En outre, la directive européenne RED III fixe un objectif de 42,5% de renouvelables dans la consommation finale d'énergie de l'UE
La SFEC prévoit les objectifs suivants en termes de capacités pour les ENR électriques en 2035 : 18 GW pour l'éolien offshore, 75 GW pour le solaire, et 40 GW pour l'éolien terrestre. Cependant, l'avant-projet de loi ne décline pas d'objectifs en termes de pourcentage de la consommation d'énergie.
Concernant les ENR non électriques, le texte comporte un objectif de production de 45% de chaleur et de froid renouvelables en 2030 et 55% en 2035.
Par ailleurs, le texte se compose se décompose en quatre chapitres. La partie programmatique ne correspond qu'au premier chapitre. Les chapitres suivants sont consacrés à la protection du consommateur, la réforme du marché de l'électricité, et les évolutions relatives au régime des concession hydroélectriques.
Le premier chapitre met l'accent sur le "bouclage" du système énergétique, c'est à dire l'adéquation entre la production d'énergie nationale avec les besoins des français. Trois objectifs clés sont fixés à l'horizon 2030 :
- Baisse des émissions de gaz à effet de serre de 50% (hors puits de carbone)
- Baisse de 30% de la consommation énergétique nationale
- -45% d'énergies fossiles pour la consommation énergétique primaire (et -65% en 2035).
En outre, le premier chapitre de l'avant projet loi affiche des objectifs clairs concernant le volet nucléaire du mix énergétique : 9,9 GW de capacités nucléaires devront être engagées d'ici 2026 (les 6 réacteurs de type EPR2 attendus pour 2030-2035) et 13 GW supplémentaires au delà de cette échéance qui correspondent aux 8 réacteurs EPR2 supplémentaires envisagés. Le texte fixe un maintien à terme d'une capacité de 63 GW pour le nucléaire.
ZAN : un nouveau décret sur les friches au pied du sapin
Publié au lendemain de Noël, un décret d’application de la loi Climat et Résilience de 2021 est venu préciser les deux critères cumulatifs introduits à l’article L.111-6 du Code de l’urbanisme permettant d’identifier les friches. Retour sur ce nouveau décret qui avait été soumis à la consultation du public en octobre dernier. La loi Climat …
Publié au lendemain de Noël, un décret d’application de la loi Climat et Résilience de 2021 est venu préciser les deux critères cumulatifs introduits à l’article L.111-6 du Code de l’urbanisme permettant d’identifier les friches. Retour sur ce nouveau décret qui avait été soumis à la consultation du public en octobre dernier.
La loi Climat et résilience de 2021 avait permis de définir officiellement la notion de friches dans le Code de l’urbanisme, à travers la définition suivante : « tout bien ou droit immobilier, bâti ou non bâti, inutilisé et dont l'état, la configuration ou l'occupation totale ou partielle ne permet pas un réemploi sans un aménagement ou des travaux préalables » (article L111-26 du Code de l’urbanisme).
Toutefois, depuis la promulgation de cette loi, un décret se faisait encore attendre afin d’apporter des précisions sur les deux critères cumulatifs fixés dans cette définition, à savoir : le caractère inutilisé d’un bien et l’absence de possibilité de réemploi.
Le décret du 26 décembre 2023 est ainsi venu mettre fin à cette attente.
Le décret précise ainsi qu'il doit être tenu compte de l'un ou plusieurs des quatre éléments suivants :
- « une concentration élevée de logements vacants ou d'habitats indignes » ;
- « un ou des locaux, ou équipements, vacants ou dégradés, en particulier à la suite d'une cessation définitive d'activités » ;
- « une pollution identifiée pour laquelle son responsable ou l'exploitant du site, son ayant-droit ou celui qui s'est substitué à lui, a disparu ou est insolvable » ;
- « un coût significatif pour son réemploi voire un déséquilibre financier probable entre les dépenses d'acquisition et d'interventions, d'une part et le prix du marché pour le type de biens concernés, ou compte tenu du changement d'usage envisagé, d'autre part. »
Point d’attention : les terrains non bâtis à caractère forestier ou agricole ne seront pas considérés comme des friches au sens du Code de l'urbanisme. La notice du décret mentionne également que « les terrains à caractère naturel, y compris après avoir fait l'objet d'une renaturation, ne sont pas non plus concernés car ils présentent bien un usage à cette fin sans nécessiter de travaux pour leur réemploi ».
Par ailleurs, une activité pourra être autorisée à titre transitoire avant un réemploi prévu, sans que cela remette en cause la qualification d’une friche.
Enfin, le décret indique que les cartographies et les inventaires de données sur les friches, menés par certaines agences d'urbanisme ou acteurs publics, devront être réalisés selon les standards du Conseil national de l'information géolocalisée (CNIG) et permettre d’alimenter un inventaire national.
Rapport de la Banque postale et de l'AMF : les dépenses communales sont particulièrement touchées par l'inflation
La Banque Postale et l’AMF ont publié en novembre 2023 une étude sur l’indice de prix des dépenses communales avec un “panier des élus locaux” comme référence. Au bilan, ce panier subit une inflation supérieure au panier de consommation classique, particulièrement ressentie dans les petites communes. D’après les données de La Banque Postale et …
La Banque Postale et l'AMF ont publié en novembre 2023 une étude sur l'indice de prix des dépenses communales avec un "panier des élus locaux" comme référence. Au bilan, ce panier subit une inflation supérieure au panier de consommation classique, particulièrement ressentie dans les petites communes.
D'après les données de La Banque Postale et l'AMF, l'inflation subit par les communes a été d'2,2% par an en moyenne entre 2015 et 2022 :
Au 1er semestre 2022, l'indice des prix des dépenses communales avait augmenté de 7,7% tandis que celui à la consommation hors tabac couramment utilisé avait augmenté de 5,8%.
Ce sont les communes de moins de 3 500 qui voient leurs dépenses particulièrement augmenter : au deuxième trimestre 2022, la hausse des prix était de 8,1% pour ces petites communes contre 7,5% pour les communes de plus de 30 000 habitants. "Ces écarts s’expliquent par la différence de composition des dépenses des communes. Les indices les plus dynamiques sur 2021 et 2022 (électricité, combustibles et carburants) concernent prioritairement les achats et charges externes qui pèsent davantage dans les communes de la strate de moins de 3 500 habitants que dans les autres. " Ces estimations ne prennent cependant pas en compte les dispositifs d'Etat comme le bouclier tarifaire qui viennent soulager la pression subie par les petites communes.
Pour l'ensemble des communes, la hausse plus importantes des dépenses communales par rapport aux prix à la consommation s'explique par :
- La hausse des dépenses de personnels dû au dégel du point d'indice de 3,5% au 1er juillet 2022, puis la hausse de 1,5% au 1er juillet 2023
- L'augmentation des coûts de construction pour les bâtiments et les travaux publics qui était respectivement de 4,8% et 4,1% en aout 2023 ;
- Les frais financiers, notamment les intérêts en hausse pèsent également sur les budgets communaux.
En définitive, cette étude démontre que "les acteurs publics subissent sur une longue période une « inflation » plus forte que celle des ménages en raison des spécificités de la dépense publique communale".
Retrouvez ici l'étude réalisée par la Banque postale et l'AMF
Succès de la rencontre territoriale de l'APVF à Lille le 7 décembre
Le 7 décembre 2023 à Lille, l’APVF représentée par son Vice-Président Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, a organisé sa traditionnelle rencontre territoriale dans les Hauts-de-France en partenariat avec la Banque Postale. 50 participants ont échangé sur le sujet des finances locales, du PLF 2024 et de la transition écologique. Julie Marcoff et Alice Monticelli représentant …
Le 7 décembre 2023 à Lille, l'APVF représentée par son Vice-Président Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, a organisé sa traditionnelle rencontre territoriale dans les Hauts-de-France en partenariat avec la Banque Postale. 50 participants ont échangé sur le sujet des finances locales, du PLF 2024 et de la transition écologique.
Julie Marcoff et Alice Monticelli représentant La Banque Postale ont pu présenter des enjeux du PLF et les résultats d’une étude menée avec I4CE sur les budgets verts.
Elias Maaouia, conseiller à l'APVF, a présenté les positions de l'association sur le PLF 2024 et mis en garde sur les injonctions contradictoires de l’Etat : entre redressement des comptes publics et investissement dans la transition écologique.
Philippe Kemel, Maire de Carvin, a eu l'occasion de souligner la nécessité d’une réforme fiscale d’ampleur pour ne pas faire peser la charge fiscale systématiquement sur les mêmes foyers. Les impôts fiscaux étant principalement fonciers, ce sont les propriétaires qui sont les premiers contributeurs. L'enjeu est particulièrement prégnant dans le nord de la France dans lequel la majorité des habitants sont locataires. Cela pose une question de consentement à l’impôt et de participation de tous aux services publics.
Benjamin Dumortier, Maire de Cysoing, a rappelé qu’il avait perdu au cours des dernières années 300 000€ de DGF, soit 69€ par habitant.
Les effets de seuil sont importants : en passant sous les 5 000 habitants, on déplore la perte de 300 000 euros de dotation.
La question de l’énergie a également été un sujet important des débats, encouragée notamment par la présence de Steve Bossart, Maire de Billy-Berclau mais également conseiller d’Agnès Pannier-Runacher, Ministre de la transition énergétique. Il a rappelé :
- La question de l'indépendance énergétique est clé;
- Que les communes non retenues pour le Fonds vert en 2023 feraient l’objet d’un financement en 2024 ;
- Qu'un amendement a été adopté au Sénat. Il met en place un collège d’élus locaux pour participer aux réunions d’allocation du Fonds vert auprès des préfets. Il a indiqué que le gouvernement ne s’y opposera pas.
Romain Colas a indiqué mesurer la mobilisation des élus du Nord, récemment marqués par des inondations d’ampleur et note leurs inquiétudes sur la réduction des marges de manœuvre budgétaires pour les communes.
D'autre part, certains maires ont souligné l'effet limité du programme Petites Villes de Demain dans le Nord, où la Région joue toutefois un rôle important dans la revitalisation commerciale des petites communes avec 1 M€ de subventions.
Echange entre l'APVF et le président de la SGP sur le déploiement des futurs RER métropolitains
Mardi 12 décembre, Christophe Bouillon, président de l’APVF et maire de Barentin, et Igor Semo, vice-président de l’APVF et maire de Saint-Maurice, ont rencontré Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). Concertation avec les élus locaux, multimodalité mais aussi financement : retour sur ces riches échanges à l’heure où la …
Mardi 12 décembre, Christophe Bouillon, président de l’APVF et maire de Barentin, et Igor Semo, vice-président de l’APVF et maire de Saint-Maurice, ont rencontré Jean-François Monteils, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP). Concertation avec les élus locaux, multimodalité mais aussi financement : retour sur ces riches échanges à l’heure où la Société du Grand Paris s’apprête à devenir maître d’ouvrage pour les futurs RER métropolitains.
Rappelons tout d’abord que cette rencontre a lieu dans un contexte clef : celui de la construction des nouveaux réseaux de RER métropolitains avec l’adoption, il y a quelques jours à peine, de la proposition de loi sur les Services Express Régionaux Métropolitains (SERM). Renommée par cette dernière « Société des Grands Projets », la SGP vient ainsi d’être désignée maître d’ouvrage pour les projets de nouvelles infrastructures du réseau ferré national, en complémentarité avec SNCF Réseau. Cette dernière restera maître d'ouvrage sur le réseau en exploitation.
Durant cet échange, Christophe Bouillon a donc tout d’abord rappelé que l’APVF avait accueilli avec satisfaction l’extension du champ des compétences de la SGP. En février dernier, l’APVF s’était déjà réjoui de l’annonce par le gouvernement du lancement de 10 RER métropolitains, à la condition toutefois que ces derniers bénéficient concrètement aux habitants des zones périurbaines.
Les maires des petites villes espèrent ainsi que la SGP pourra mettre au service des territoires toute l’expertise technique, juridique et administrative qu’elle a développée en tant que maître d’ouvrage du Grand Paris Express depuis plus de dix ans (ingénierie technique, pilotage de projet, coordination des acteurs, concertation locale…).
Jean-François Monteils a quant à lui rappelé que la SGP veillerait à adapter ses modalités d’intervention en coopération avec les collectivités territoriales concernées, et tout particulièrement avec les petites villes.
Le Président du directoire de la SGP a aussi tenu à aborder deux sujets clefs selon lui : la concertation et la coordination.
Rappelant que « le travail de proximité était essentiel », il est d’abord revenu sur la « pyramide de concertation » proposée par la SGP qui va de la relation riverains au comité stratégique réunissant les nombreux élus concernés par le Grand Paris Express.
De plus, au-delà de ses travaux de maîtrise d’œuvre directe, Jean-François Monteils a annoncé que la SGP souhaitait renforcer ses actions de coordination afin de veiller à la cohérence globale des futurs réseaux de SERM. Un sujet particulièrement important à l’heure où les SERM s’appuieront sur la multimodalité : ferroviaire mais aussi cars express, covoiturage ou encore vélo.
Parmi les autres sujets à l’ordre du jour : les enjeux de financement des SERM. Une question essentielle alors que le coût des SERM est estimé à plus de 15 milliards d'euros par le Conseil d'Orientation des Infrastructures (COI) et que le modèle économique et financier des SERM doit encore être précisé. Plusieurs pistes ont été évoquées par Jean-François Monteils : taxation des locaux de bureaux, emprunt mais aussi valorisation foncière (autrement dit financement des nouvelles infrastructures par la valeur ajoutée qu’elles créent).
Le Président du directoire a aussi précisé que la SGP échangeait déjà activement avec les régions Hauts-de-France et Grand-Est afin de travailler à l’élaboration de conventions de financement pour plusieurs projets de SERM.
A l’issue de cette rencontre, les élus de l’APVF ont pu visiter le chantier en cours de la Gare de la Courneuve Six Routes qui devrait accueillir, d’ici à 2026, les lignes 16 et 17 du Grand Paris Express.