ESPACE MEMBRE
« A l’approche des élections » ... La profession de foi : quelle liberté ?
La « profession de foi » des candidats est traitée par le code électoral sous le terme de « circulaire ». L’article R.29 du code électoral prévoit que chaque liste ne peut faire adresser aux électeurs, par la commission de propagande, avant chaque tour de scrutin, qu’une seule circulaire sur un feuillet qui ne peut dépasser le format A4 …
La « profession de foi » des candidats est traitée par le code électoral sous le terme de « circulaire ». L'article R.29 du code électoral prévoit que chaque liste ne peut faire adresser aux électeurs, par la commission de propagande, avant chaque tour de scrutin, qu'une seule circulaire sur un feuillet qui ne peut dépasser le format A4 (210 x 297 mm).
Deux modifications récentes de la réglementation doivent être prises en compte par les candidats.
D’une part, le décret n°2018-918 du 26 octobre 2018 a restreint la marge de manœuvre des candidats en ce qui concerne le grammage des circulaires : auparavant compris entre 60 et 80 grammes par mètre carré, ce grammage doit être désormais obligatoirement de 70 g/m2.
D’autre part, le décret n°2019-1494 du 27 décembre 2019 portant diverses modifications du code électoral prévoit désormais que sont interdites, sur les circulaires ayant un but ou un caractère électoral, « l'utilisation de l'emblème national ainsi que la juxtaposition des trois couleurs : bleu, blanc et rouge dès lors qu'elle est de nature à entretenir la confusion avec l'emblème national, à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique ». Ainsi, ce n’est plus la « combinaison » des trois couleurs de l’emblème national qui est interdite, mais seulement leur juxtaposition.
Enfin, il résulte de la jurisprudence constante du juge électoral que si l'indication, sur les circulaires électorales, du nom et du domicile de l'imprimeur est au nombre des prescriptions dont la commission de propagande a le devoir de vérifier le respect (elle est issue de l'article 2 de la loi du 29 juillet 1881 relative à la liberté de la presse, applicable aux élections en vertu de l'article L.48 du code électoral), pour autant le défaut de mention, sur la circulaire de l'un des candidats, du nom et du domicile de l'imprimeur ne saurait, par lui-même, altérer la sincérité du scrutin et donc constituer un moyen d’obtenir l’annulation de l’élection.
Me Philippe BLUTEAU, avocat associé, Cabinet Oppidum Avocats.
Coronavirus : le Premier Ministre met les services de l’Etat à disposition des Maires
Dans une lettre adressée aux Maires des collectivités le 25 février dernier, le Premier Ministre rappelle que les élus peuvent « compter sur la mobilisation totale du Gouvernement » et remercie les élus locaux ayant rendu possible les actions de prévention et de rapatriement, « qui se sont remarquablement déroulées ». Le Premier Ministre fait …
Dans une lettre adressée aux Maires des collectivités le 25 février dernier, le Premier Ministre rappelle que les élus peuvent « compter sur la mobilisation totale du Gouvernement » et remercie les élus locaux ayant rendu possible les actions de prévention et de rapatriement, « qui se sont remarquablement déroulées ». Le Premier Ministre fait le point sur la crise en cours, et rappelle les modalités pour obtenir de plus amples informations. Il met ainsi les Préfets et Directeurs généraux d’ARS à la disposition des élus pour répondre aux interrogations et se tenir prêt, « en cas de situation spécifique »
Télécharger la lettre du Premier Ministre ici
Environnement : Christophe Bouillon invite les élus locaux à s’engager pour préserver les Océans, les fleuves et les rivières
Christophe Bouillon a participé ce jeudi matin à la présentation de presse de la charte « Mon territoire s’engage : rivières et fleuves sans plastiques, océans protégés » destinée aux élus locaux. Conscientes que les élus locaux sont au cœur de lutte contre la pollution plastique, Tara Océan, Compagnie Nationale du Rhône et ’Initiative pour l’avenir …
Christophe Bouillon a participé ce jeudi matin à la présentation de presse de la charte « Mon territoire s’engage : rivières et fleuves sans plastiques, océans protégés » destinée aux élus locaux.
Conscientes que les élus locaux sont au cœur de lutte contre la pollution plastique, Tara Océan, Compagnie Nationale du Rhône et ’Initiative pour l’avenir des grands fleuves proposent aux candidats aux municipales de s’engager dans une charte visant à réduire la pollution plastique des fleuves. Pour rappel, 80% des plastiques retrouvés en mer proviennent des fleuves et du ruissellement.
Présent à la conférence de presse, Christophe Bouillon a rappelé la nécessité d’une action globale mais aussi locale qui implique les élus locaux et les citoyens. Plusieurs élus de petites villes ont déjà signé la charte.
C’est à vous maintenant !
Pour lire et signer la charte cliquez ici
Pour lire le courrier sollicitant les élus cliquez ici
Coup d'oeil sur le Parlement : les sujets à suivre pour les territoires
Chaque semaine, l’APVF revient sur les grands sujets d’actualité pour les territoires au Parlement. Assemblée nationale PPL/PJL Examen, Séance Publique et Commission spéciale, projet de loi sur les retraites Examen, Commission des Affaires économiques, proposition de loi tendant à rendre effectif le droit au logement Travaux parlementaires Présentation, Séance Publique, du rapport …
Chaque semaine, l’APVF revient sur les grands sujets d’actualité pour les territoires au Parlement.
Assemblée nationale
PPL/PJL
- Examen, Séance Publique et Commission spéciale, projet de loi sur les retraites
- Examen, Commission des Affaires économiques, proposition de loi tendant à rendre effectif le droit au logement
Travaux parlementaires
- Présentation, Séance Publique, du rapport annuel de la Cour des Comptes
- Audition, Commission du Développement durable, Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des territoires sur la constitution du réseau des Maisons France Services
- Audition, Mission d’information sur les plateformes numériques, de Sébastien Gros, Responsable des affaires publiques, Apple France
- Réunion commune, commission des affaires européennes du Sénat et délégation française au Parlement, sur le cadre financier pluriannuel de l’UE
- Audition, Délégation aux CT, de Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre, dans le cadre du futur projet de loi « 3d »
- Audition, Mission d’Information du Dérèglement climatique et conflits, de Nicolas Mazzuchi, docteur en géographie économique et chargé de recherche à la Fondation pour la Recherche Stratégique et Franck Galland, chercheur associé à la Fondation pour la Recherche Stratégique et directeur général d’Environmental Emergency and Security Services
Questions
- Question de Valérie Gomez-Bassac (LREM, - Var) sur le programme LEADER
- Question de Aude Luquet (Modem, Seine-et-Marne) sur l’adaptation des infrastructures aux véhicules autonomes
- Question de Guillaume Gouffier-Cha (LREM, Val de Marne) sur la RGPD et les compteurs Linky
- Question de Fiona Lazaar (LREM, Val-D’oise) sur la suppression de la Taxe d’habitation
- Question de Julien Aubert (LRE, Vaucluse) sur la majoration de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires
- Question de François Jolivet (LREM, Indre) sur la distance avec les éoliennes
- Question de Jean-Michel Jacques (LREM, Morbihan) sur le projet de loi 3D et les moyens mis à disposition du préfet
Sénat
Travaux parlementaires
- Audition, Commission du Développement durable, de J.B Djebbari, sur les petites lignes ferroviaires et le rapport Philizot
- Audition, commission d’enquête sur la dépollution des sols de Cédric Bourillet, Directeur général de la prévention des risques, Ministère de la Transition écologique et solidaire ;
- Discussion, Délégation aux Outre-mer, sur les enjeux financiers et fiscaux pour les Outre-mer
- Audition, Commission du Développement durable, de Inger Andersen, sur le programme des Nations Unies pour l’environnement
Question
- Question de Claude Kern (UC, Bas Rhin) sur les indemnités des élus
Négociations du prochain budget : ça coince à Bruxelles !
Alors que se tenaient la semaine dernière deux jours de négociations autour du prochain budget européen, les Etats membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un montant global… tandis que les négociations patinent aussi sur les fonds liés à l’agriculture ou à la cohésion. Le Parlement européen, qui aura …
Alors que se tenaient la semaine dernière deux jours de négociations autour du prochain budget européen, les Etats membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un montant global… tandis que les négociations patinent aussi sur les fonds liés à l’agriculture ou à la cohésion. Le Parlement européen, qui aura le dernier mot, refuse de céder aux Etats membres.
Comme à l’accoutumée en pareilles circonstances, les négociations autour du prochain budget multiannuel de l’Union européenne se sont avérées tendues… et aucun accord n’est intervenu après ce premier cycle de deux jours de négociations, sans interruption.
Autriche, Pays-Bas, Danemark, Suède refusent catégoriquement tout dépassement du seuil de 1% du Revenu national Brut européen. En face, les autres Etats membres qui promeuvent une politique de la PAC ou de la cohésion plus ambitieuses rétorquent que rien ne pourra être fait sur ces sujets sans concevoir une augmentation de ce seuil. Le blocage est total, d’autant que l’Union souhaite voir financer de nouvelles priorités dans les domaines de la sécurité ou du numérique notamment. Par ailleurs, le Brexit engendre un « déficit » de 12 Milliards d’euros, qu’il faudra trouver par de nouvelles ressources, ou la réduction des engagements existants.
Le Président de la République française l’a rappelé à cette occasion « la PAC ne peut pas payer pour le Brexit »… alors que la proposition de Monsieur Charles Michel, nouveau Président du Conseil européen prévoit une diminution de 13% de moins que dans le budget précédent, et 5 Milliards d’euros de moins que la précédente proposition finlandaise. Pour Angela Merkel « les divergences sont trop marquées pour qu’un accord soit trouvé ».
Autre question qui tend les débats, celle des rabais dont bénéficient certains Etats membres. Ils permettent aux contributeurs nets au budget européen de bénéficier de ristournes, par le biais de calculs complexes. 19 Etats membres pensent qu’il est temps d’y mettre fin, alors que ceux qui en bénéficient s’accrochent à leurs avantages.
Pendant ce temps-là, le Parlement européen, dont l’avis conforme est nécessaire à la validation de l’accord (c’est-à-dire qu’il dispose de facto d’un droit de veto) rappelle par la voix deson Président qu’il rejettera tout accord qui ne donnerait pas à l’UE les moyens de relever les défis auxquels elle est confrontée. Le Parlement défend ainsi un budget à 1,3% du RNB, alors que la Commission avait proposé un budget à 1,069%.
Pour la Commission des Finances du Sénat, l’Etat doit assurer une « présence équilibrée et stable de ses services »
La mission de contrôle budgétaire portant sur l’implantation des services de l’Etat sur les territoires, présentée en début de semaine à la Commission des Finances du Sénat, a rendu ses conclusions. Elle évoque un « affaiblissement considérable de l’Etat qu’assument par suite les collectivités territoriales et les usagers » et reprend pour partie des propositions …
La mission de contrôle budgétaire portant sur l’implantation des services de l’Etat sur les territoires, présentée en début de semaine à la Commission des Finances du Sénat, a rendu ses conclusions. Elle évoque un « affaiblissement considérable de l’Etat qu’assument par suite les collectivités territoriales et les usagers » et reprend pour partie des propositions anciennes de l'APVF.
Dans un rapport de la mission de contrôle budgétaire, la Commission des Finances du Sénat dégage notamment la nécessité de préserver des services publics au contact de tous les usagers, ainsi qu’une garantie de mise en œuvre des politiques publiques dans tous les territoires. Il en va de la nécessité de lutter contre les fractures territoriales et sociales, afin d’anticiper les grandes transitions, au premier rang desquelles la digitalisation ou le vieillissement des populations.
Derrière la volonté affichée de réduire la dépense publique, tirer les conséquences de la décentralisation, ou moderniser l’action publique, il convient de s’assurer d’un juste déploiement des services les plus au contact des usagers dans les territoires. Le rapport s’inquiète de l’« affaiblissement considérable de l’Etat qu’assument par suite les collectivités territoriales et les usagers ». Le risque est celui de l’aggravation d’un sentiment d’abandon de pans entiers de la population, notamment ceux vivant et travaillant dans les petites villes.
La mission sénatoriale s’empare ainsi de certaines revendications anciennes de l’APVF comme la régulation de l’installation des professionnels de santé libéraux, l’accompagnement des usagers et des aidants dans la dématérialisation des services administratifs, l’accompagnement financier des collectivités territoriales pour l’obtention des labels « Maison France Service », la nécessité d’un bilan chiffré « précis et localisé de l’effet des restructurations des établissements publics hospitaliers sur leurs résultats financiers », consacrer la territorialisation des services de l’ANCT à travers un rôle clair des préfets et sous-préfets dans le dispositif, ou encore un moratoire sur la fermeture des trésoreries, entre autres.
La Cour des comptes s'inquiète de la gestion des finances publiques par l'Etat
Malgré la stabilisation de l’évolution des dépenses publiques de l’Etat à 1,7 % en 2019, le rapport public annuel de la Cour des comptes établit le constat d’un redressement des finances publiques quasiment à l’arrêt en 2019 et s’inquiète pour 2020. Elle pointe du doigt la hausse du déficit public de 0,6 point par rapport …
Malgré la stabilisation de l'évolution des dépenses publiques de l'Etat à 1,7 % en 2019, le rapport public annuel de la Cour des comptes établit le constat d'un redressement des finances publiques quasiment à l'arrêt en 2019 et s'inquiète pour 2020.
Elle pointe du doigt la hausse du déficit public de 0,6 point par rapport à 2018 en raison de la transformation du crédit d'impôt compétitivité et emploi (CICE) en allègement des cotisations sociales et des mesures en faveur du pouvoir d'achat prises par le Gouvernement. Elle souligne également que si le déficit structurel se réduit faiblement en 2019, de 0,1 point pour s'établir à 2,2% du PIB, celui-ci ne marquerait aucune amélioration en 2020.
En outre, elle indique que la baisse des prélèvements obligatoires, qui se chiffre à 10 milliards d'euros, « pèse sensiblement sur le redressement des comptes ». La Cour vise précisément la baisse de 5 milliards d'euros de l'impôt sur le revenu, de la dernière tranche de suppression de la taxe d'habitation pour 80 % des ménages et de la poursuite de la baisse du taux de l'impôt sur les sociétés.
S'agissant des dépenses publiques, leur évolution est stabilisée à 1,7% en valeur, comme en 2018. Mais, pour la Cour, cela n'est du qu'à un environnement de taux toujours très favorable, permettant à l'Etat de réduire de 2 milliards d'euros la charge de la dette et de 100 millions d'euros du prélèvement sur recettes de l'Union européenne.
Le Gouvernement va donc devoir s'atteler à présenter un nouveau projet de loi de programmation, vraisemblablement au printemps 2020. Ces résultats laissent présager de nouvelles mesures de redressement qui pourraient être répercutées en partie sur les collectivités territoriales.
Téléchargez le rapport de la Cour des comptes en cliquant ici.
"Cantines à 1€" : la délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté dresse un premier bilan
Dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, le gouvernement avait lancé l’année dernière un dispositif incitatif pour accompagner les communes qui le souhaitaient dans la mise en œuvre d’une tarification sociale de la restauration scolaire (« cantine à 1€ »). Ce dispositif concerne les communes éligibles à la fraction cible de la …
Dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, le gouvernement avait lancé l'année dernière un dispositif incitatif pour accompagner les communes qui le souhaitaient dans la mise en œuvre d’une tarification sociale de la restauration scolaire (« cantine à 1€ »). Ce dispositif concerne les communes éligibles à la fraction cible de la dotation de solidarité rurale (DSR), c’est-à-dire certaines communes de moins de 10 000 habitants. Sur les 10 000 communes éligibles au dispositif, 1 028 petites villes peuvent y prétendre.
La délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté a dressé un premier bilan. Seuls 8 000 élèves de 150 communes rurales ont eu accès à un déjeuner à 1€ en 2019.
Il faut dire que de nombreuses communes avaient déjà mis en place une tarification sociale de la restauration scolaire depuis plusieurs années. Par ailleurs, cette aide gouvernementale sous forme de dotation ne couvre pas la totalité du coût réel des repas dans le cadre d’une tarification sociale, elle ne prend pas non plus en compte les éventuels effets d’aubaine et leurs conséquences en terme d’investissements.
L'autre mesure phare de ce plan était l'expérimentation de petits déjeuners gratuits pour les élèves des territoires les plus défavorisés. Le bilan est encourageant. En 2019, 110 000 élèves ont pu bénéficier de petits déjeuners gratuits, soit 10 000 de plus que l'objectif initial.
Nouvel Appel à projet: 15 M€ pour le "Pass numérique"
La Mission Société Numérique lance un nouvel appel à projets visant à soutenir le déploiement de pass numériques par les collectivités territoriales et leurs groupements. Cela fait suite à une volonté du Gouvernement et du Secrétaire d’Etat au Numérique de permettre à chacun de bénéficier des opportunités du numérique. Concrètement, l’Etat s’engage à financer à …
La Mission Société Numérique lance un nouvel appel à projets visant à soutenir le déploiement de pass numériques par les collectivités territoriales et leurs groupements. Cela fait suite à une volonté du Gouvernement et du Secrétaire d'Etat au Numérique de permettre à chacun de bénéficier des opportunités du numérique.
Concrètement, l'Etat s'engage à financer à hauteur de 50% les projets de collectivités (dans la limite d'une prise en charge totale de 3 Millions d'euros). Les bénéficiaires de ces pass numériques doivent être au moins pour moitié des personnes éloignées de l'emploi. La date de clôture des dépôts de candidatures: 15 mai 2020.
NB: L'Appel à projets est également ouvert aux groupements de communes.
Pour en savoir plus, cliquez ici
Le Guide pratique est téléchargeable ici