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Enquête de La Banque postale sur les perspectives d’investissement de Travaux Publics
La Banque Postale, en partenariat avec la Fédération Nationale des Travaux Publics, réalise une enquête d’ampleur sur les perspectives d’investissement des collectivités locales à horizon 2021-2022, en faisant un focus sur les Travaux Publics. Votre participation est précieuse ! N’hésitez pas à remplir l’enquête. Répondre à l’enquête
La Banque Postale, en partenariat avec la Fédération Nationale des Travaux Publics, réalise une enquête d’ampleur sur les perspectives d’investissement des collectivités locales à horizon 2021-2022, en faisant un focus sur les Travaux Publics.
Votre participation est précieuse ! N’hésitez pas à remplir l’enquête.
Projet de loi climat et résilience : L'APVF revient sur les évolutions à l'Assemblée pour les petites villes
Le projet de loi climat et résilience a été adopté à l’Assemblée nationale le 4 mai dernier. Le Sénat devrait commencer à se pencher sur le texte à partir de début juin. Les amendements adoptés n’ont pas changé l’esprit général du texte mais ont apporté quelques évolutions à noter pour les territoires. Pour rappel, le …
Le projet de loi climat et résilience a été adopté à l’Assemblée nationale le 4 mai dernier. Le Sénat devrait commencer à se pencher sur le texte à partir de début juin. Les amendements adoptés n’ont pas changé l’esprit général du texte mais ont apporté quelques évolutions à noter pour les territoires. Pour rappel, le texte contenait 69 articles à l’origine et en contient plus de 200 aujourd’hui regroupés en 7 titres et non plus en 6.
Sur le thème consommer et nourrir, les députés ont modifié les dispositifs liés au pouvoir de police de publicité des Maires et ont fait évoluer les obligations de la restauration collective. Comme le demandait l’APVF, des amendements prévoient la création d’une conférence des Maires de l’EPCI quand le pouvoir de police de publicité est transmis à l’intercommunalité mais aussi des compensations en cas de transfert de la compétence à la commune. L’élargissement du pouvoir de police de publicité des Maires a néanmoins été amoindri par les députés qui l’ont limité aux seules publicités et enseignes lumineuses, qui ont l’impact le plus fort à la fois en termes de pollution et de nuisance visuelles, de dégradation du cadre de vie et de consommation énergétique. L’autorisation préalable est également supprimée pour les publicités et enseignes lumineuses à l’intérieur des vitrines.
Sur le volet produire/travailler et plus particulièrement sur la prise en compte des critères environnementaux dans la commande publique, les députés ont soumis les concessions à ces nouvelles obligations comme le réclamait l’APVF.
Sur la question de déplacements, l’Assemblée n’a apporté presque aucune modification aux dispositions relatives aux parkings relais. L’APVF a donc porté en vain la mise en place de mesures de compensation pour les éventuels coûts supplémentaires pour la commune accueillante. Les députés ont quand même rappelé la nécessité d’accompagner les secteurs impactés par la fin du remboursement partiel de TICPE comme le réclamait l’APVF. L’Assemblée a également accéléré le rythme de verdissement des flottes des collectivités et de l’Etat.
Sur le volet se loger, l’idée de rénovation globale défendue par l’APVF a été retenue par les députés et de la souplesse a été rajoutée sur l’échelon et le format du service public de la performance énergétique de l’habitat. L’Assemblée a également ajouté des dispositions sur le ravalement de façade qui permettent à tous les Maires d’instituer des périmètres de ravalement obligatoires sur le territoire de leur commune. Les députés n’ont néanmoins toujours pas apporté des garanties suffisantes aux élus locaux sur la territorialisation de la lutte contre l’artificialisation des sols ou la limitation de la création des nouvelles surfaces commerciales, et notamment d’entrepôts de e-commerce. Sur la question de l’artificialisation, le projet de loi prévoit la création de contrats de sobriété foncière visant à mettre en œuvre le projet global de territoire pour lutter contre la consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers et contre l’artificialisation des sols, pour favoriser le recyclage urbain et pour concrétiser la trame verte et bleue, les continuités écologiques et la nature en ville. Le texte introduit également un nouvel article pour réguler l’hyperfréquentation en dotant le maire - ou le préfet lorsque la mesure excède le territoire d’une seule commune, après avis des maires des communes concernées - de nouveaux moyens d’action.
Sur la partie protection de l’environnement, Il n’y a pas eu d’évolution notable.
Le Sénat va donc être un moment crucial pour renforcer les dispositifs relatifs aux territoires et répondre véritablement au défi écologique.
Contrats de relance et de transition écologique : L’APVF participe au premier Comité de pilotage
Christophe Bouillon a participé le mardi 27 avril dernier au 1er Comité de pilotage des Contrats de relance et de transition écologique en présence de Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique, et Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des Territoires. En introduction, Barbara Pompili a rappelé l’importance des CRTE qui prolongent les CTE et …
Christophe Bouillon a participé le mardi 27 avril dernier au 1er Comité de pilotage des Contrats de relance et de transition écologique en présence de Barbara Pompili, Ministre de la Transition écologique, et Jacqueline Gourault, Ministre de la Cohésion des Territoires.
En introduction, Barbara Pompili a rappelé l’importance des CRTE qui prolongent les CTE et ont vocation à couvrir toute la France dans les prochains mois. Les CRTE sont axés autour de l’écologie, de la relance mais aussi de la cohésion territoriale. Jacqueline Gourault a quant elle souligné le rôle simplificateur et de lisibilité des CRTE.
A la suite de ce propos introductif, le Maire de Grigny, communauté de communes Grand Paris Sud, Hervé Blanché, pour la communauté de communes de Rochefort Océan, et Jean Aufrere, Pays de Valençay, ont présenté tour à tour leur projet de territoire axés autour de l’écologie mais aussi du développement économique.
Les associations d’élus ont ensuite unanimement salué la démarche intégrateur des CRTE mais ont aussi d’une même voix présenté les conditions de réussite de ces CRTE. Il est essentiel de bien informer les élus locaux mais aussi de mobiliser des financements nouveaux. Christophe Bouillon a plus particulièrement mis l’accent sur les questions persistantes dans les petites villes : quelle coordination avec les programmes actuels, quels financements mobilisés ? Il a aussi rappelé la nécessité de ne pas faire écran au dynamisme de certaines communes engagées depuis longtemps dans la transition écologique. Les élus municipaux, au plus près de enjeux locaux, devront bien être associés à l’élaboration des projets de territoire.
En conclusion, Jacqueline Gourault a rappelé la nécessaire coordination des acteurs locaux permise par la CRTE qui doit être des catalyseurs des dynamiques locales. Les projets communaux seront aussi soutenus rappelle la Ministre qui a également souligné l’absence de financements propres mais la mobilisation des financements existants dans les différents programmes. Barbara Pompili a pour sa part tenu à rassurer sur la souplesse quant au délai d’élaboration des projets trop courts pour certains territoires.
Avis du Conseil national d'évaluation des normes sur le projet de loi 4D
Le Conseil national d’évaluation des normes a rendu un avis mitigé sur le projet de loi 4D lors de la séance du 1er avril 2021. En dépit de certaines avancées, les représentants des élus, sans remettre en cause les intentions du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, observent …
Le Conseil national d'évaluation des normes a rendu un avis mitigé sur le projet de loi 4D lors de la séance du 1er avril 2021. En dépit de certaines avancées, les représentants des élus, sans remettre en cause les intentions du ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, observent toutefois une tendance persistante à la verticalité dans la construction de l’ensemble des politiques publiques de la part des administrations centrales, qui n'est pas remise en cause par le texte.
Pour le CNEN, le projet de loi doit répondre à deux grands enjeux : clarifier les compétences entre l'Etat et les collectivités territoriales et créer un nouveau pacte territorial fondé sur la confiance, tirant notamment les leçons de la crise sanitaire. Or, les représentants des élus soulèvent un certain nombre de manques en matière de gouvernance des Agences régionales de santé (ARS) et des hôpitaux. D'autres domaines ont attiré leur attention.
I. Politiques de santé :
- Gouvernance des ARS (article 23) :
- acter une co-présidence Etat collectivités territoriales, confiée au président du Conseil régional et au préfet de région. En l’état, le PJL 4D prévoit simplement de transformer le conseil de surveillance en conseil d’administration et d’octroyer deux des trois mandats de vice-présidents à des représentants des collectivités territoriales.
- Gouvernance des hôpitaux :
- associer directement les maires aux décisions d’implantation de lignes de soins ou d’urgence sur leur territoire en transformant le conseil de surveillance des hôpitaux en conseil d’administration ;
- expérimenter un transfert de la compétence sanitaire.
II. Education :
- Rattachement fonctionnel des gestionnaires de collèges et de lycées (article 32) :
- clarifier les liens entre présidents des conseils départementaux et régionaux et gestionnaires des collèges et des lycées. Préciser la nature de l’autorité exercée (autorité hiérarchique ou, a minima, fonctionnelle).
- Médecine scolaire :
- transférer la médecine scolaire aux départements. Cette proposition des élus locaux vise au déploiement d’agences départementales de solidarité relevant des conseils départementaux et à la consolidation du couple maire-préfet.
III. Politique locale de l’eau :
- Renforcement du rôle du préfet dans l’attribution des aides des agences de l’eau (article 36) :
- Pour le CNEN, cette disposition engendre un risque important de déstabilisation des comités de bassin et alourdit, de manière substantielle, les procédures en prévoyant une double instruction des dossiers d’aides des agences de l’eau.
IV. Déconcentration :
- Pouvoirs du préfet :
- Elargir les pouvoirs du préfet afin qu’il puisse jouer un rôle de pivot des politiques publiques sur un territoire donné, notamment sur certaines agences (ARS, DDFiP, directeurs d’académie)
- Politique publiques conjointes :
- Créer un Comité Etat-régions pour permettre la co-construction et la codécision des politiques publiques conduites conjointement et pour faciliter notamment la construction des contrats de plan Etat-région.
Petites villes de demain : Le guide de formation des chefs de projet dévoilé
L’ANCT vient de publier un guide de formation des chefs de projet à destination des petites villes de demain. Ces chefs de projet auront un rôle clé dans la redynamisation de nos territoires. L’APVF, partenaire national du programme, a contribué à l’élaboration de ce guide qui doit permettre aux chefs de projet des territoires retenus …
L’ANCT vient de publier un guide de formation des chefs de projet à destination des petites villes de demain. Ces chefs de projet auront un rôle clé dans la redynamisation de nos territoires.
L’APVF, partenaire national du programme, a contribué à l’élaboration de ce guide qui doit permettre aux chefs de projet des territoires retenus d’avoir les outils pour bien coordonner les actions mises en place pour revitaliser nos petites villes. L’offre de formation, coordonnée par le Cerema et élaborée et mise en œuvre avec les partenaires du programme, se compose de deux volets :
- Un socle initial de 3 jours, ouvert gratuitement à tous les chefs de projet dès leur prise de poste et aux élus référents, pour permettre à chacun d’appréhender les grands enjeux et outils de la mise en œuvre d’un projet de territoire à partir de cas concrets, ainsi que les différents leviers du programme.
- Des modules complémentaires, permettant aux chefs de projet et aux élus référents d’approfondir les thématiques utiles aux projets de leurs territoires et en fonction de leur profil, dans une logique de parcours à la carte. Cette offre est évolutive et pourra être enrichie de vos nouvelles contributions, qui pourront être valorisées dans le guide sur toute la durée du programme.
Les chefs de projet en poste et les élus qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà s’inscrire à la première session du socle initial de formation, qui aura lieu en webinaire au mois de juin, en suivant le lien indiqué dans le guide.
Retrouvez le guide de formation en cliquant ici.
Retrouvez le site de petites villes de demain en cliquant ici.
Finances locales : l'APVF auditionnée par la Cour des comptes
L’APVF a été auditionnée par la Cour des comptes dans le cadre de l’élaboration du rapport annuel sur les finances locales. Une occasion de mettre en lumière la situation financière particulière des petites villes. I. UNE DEGRADATION DES FINANCES PUBLIQUES MOINDRE QU’ANTICIPEE Une dégradation inédite des finances publiques, moins prononcée pour les collectivités locales : Si …
L'APVF a été auditionnée par la Cour des comptes dans le cadre de l'élaboration du rapport annuel sur les finances locales. Une occasion de mettre en lumière la situation financière particulière des petites villes.
I. UNE DEGRADATION DES FINANCES PUBLIQUES MOINDRE QU'ANTICIPEE
- Une dégradation inédite des finances publiques, moins prononcée pour les collectivités locales :
Si globalement, l’APVF partage le même constat que la Cour des comptes, les résultats de notre enquête annuelle sur la situation financière des petites villes appelle à nuancer ce constat :
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- Stabilité des recettes fiscales, mais pertes très inquiétantes de recettes tarifaires, non compensées par l’Etat ;
- Des économies en dépenses pour une grande majorité de petites villes, mais qui, pour un tiers des petites villes, n’ont pas suffi à équilibrer les budgets en fonctionnement.
- Des dispositifs exceptionnels de soutien de l’État aux collectivités moins mobilisés qu’anticipé :
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- Dispositifs d’étalement de charges et transfert des excédents d’investissement en fonctionnement :
En grande majorité, les petites villes ne prévoyaient pas, en novembre 2020, d'utiliser la possibilité de transférer une partie de leurs excédents de la section d'investissement en section de fonctionnement pour couvrir ces dépenses, ni d'étaler leurs charges exceptionnelles sur plusieurs exercices.
Notre enquête annuelle sur la situation financière des petites villes, publiée le 21 avril 2021, le confirme : elles ne sont que 6 % à avoir mobilisé le dispositif d’étalement de charges en 2020.
En revanche, alors que peu de collectivités souhaitaient transférer une partie de leur excédent d’investissement en fonctionnement en 2020, elles sont nombreuses à nous avoir interrogé sur la prolongation du dispositif en 2021, témoignant de leur intérêt.
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- DSIL exceptionnelle :
Alors que l’APVF craignait que les petites villes ne soient les grandes oubliées du dispositif, elle a constaté que sur les 574 millions d’euros d’autorisation d’engagement en 2020, 31 % ont été fléchés sur les petites villes.
Mais l’APVF regrette, comme la Cour, que très peu de crédits de paiement n’aient été effectivement alloués.
Surtout, il y a une vraie inégalité de traitement sur le territoire. Certaines petites villes disposent de toutes les informations nécessaires au montage de leurs projets, ont les éléments de la part des préfectures tandis que d’autres n’ont aucune visibilité et se sentent dépassées.
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- Filet de sécurité :
8 % des petites villes ayant répondu à notre enquête ont perçu leur acompte. Au total, 13 % environ des petites villes sont éligibles au filet de sécurité, principalement des petites villes touristiques.
II. DES PERTES DE RECETTES ATTENUEES PAR LA STABILITE DES PRODUITS FISCAUX
- Une stabilisation des recettes fiscales à périmètre constant, mais une baisse sensible des recettes tarifaires et domaniales :
Par nature, les recettes fiscales des petites villes ont été moins impactées que d’autres collectivités locales (même si 13 % environ des petites villes sont éligibles au filet de sécurité).
Mais, contrairement à ce qu’indique la Cour des comptes, les recettes de fonctionnement, dans leur ensemble, ont baissé pour 60 % des petites villes. A l’inverse, 13 % les ont vues augmenter et 28 % stabiliser.
Concernant précisément les pertes de recettes tarifaires, elles ont diminué de 34 % en moyenne dans les petites villes : baisse des produits des services (restauration scolaire et périscolaire de -40 %), des redevances d’occupation du domaine public…
- Des transferts financiers de l’État de nouveau en progression en 2020 :
Des transferts financiers en progression, mais à enveloppe globale. Lorsque l’on regarde au niveau de chaque collectivité, elles sont nombreuses à subir encore les baisses de dotations. En 2021, la DGF baisse pour un tiers des petites villes.
III. DES CHARGES DE FONCTIONNEMENT EN LEGERE HAUSSE A PERIMETRE CONSTANT
- Une diminution apparente des charges de fonctionnement liée à des effets de périmètre :
En 2020, les charges de fonctionnement ont diminué pour 56 % des petites villes. A l’inverse, elles ont augmenté pour un tiers d’entre-elles : hausse des dépenses d’hygiène et de sécurité sanitaire, CCAS, hausse des dépenses de personnes (personnel extérieur, rémunération des non titulaires pour des prestations de renfort dans les écoles et les services périscolaires…).
Les économies réalisées (principalement sur les charges courantes) n’ont pas toujours permis d’équilibrer les budgets. Il en va pour un tiers des petites villes.
A noter que les surcoûts liés à la crise sanitaire et économique se poursuivent en 2021 pour 77 % des petites villes.
- La suspension du dispositif de contractualisation :
L’APVF était favorable à la suspension du dispositif de contractualisation qui n’est pas adapté à un contexte de crise sanitaire et économique.
L’APVF s’oppose à toute extension du dispositif à l’ensemble des collectivités territoriales qui n’est pas compatible avec l’ambition d’un nouvel acte de décentralisation.
IV. UNE SITUATION D’ENSEMBLE PROCHE DE 2018 MAIS UNE HETEROGENEITE DES SITUATIONS
- Une diversité de situations et de risques qui implique des mesures de soutien spécifiques
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- Nous partageons le constat de la Cour là encore : si les deux tiers des petites villes estiment que leur situation financière est plutôt « satisfaisante » à l’issue des deux vagues épidémiques, elles sont 44 % à avoir absorbé le choc difficilement ou très difficilement ;
- 35 % des petites villes voient leur capacité d’autofinancement baisser.
- Le bloc communal : une incidence de la crise sanitaire modérée mais très hétérogène
On a tendance à considérer que les grandes villes ont été les plus impactées par la crise. Mais, il convient de souligner que certaines catégories de petites villes sont particulièrement touchées, et notamment :
-
- Les petites villes touristiques: pertes de recettes fiscales, et particulièrement de la taxe de séjour (-50% pour le bloc communal) ;
-
- Les petites villes ultramarines dont le panier de recettes est étroitement lié à l’activité économique et touristique.
V. PERSPECTIVES 2021
- Contrairement à 2020, les dépenses de fonctionnement repartent à la hausse pour une majorité de petites villes :
Les dépenses de fonctionnement augmentent pour 52 % des petites villes.
Sans surprise, les surcoûts liés à la crise sanitaire se poursuivent en 2021 pour les deux tiers des petites villes (77%).
- Des recettes de fonctionnement stabilisées globalement :
Les recettes de fonctionnement sont stables pour 48 % des petites villes. Avec une dotation globale de fonctionnement stable pour 53 % des petites villes et des bases d’impositions stables pour 51 % d’entre elles.
A noter malgré tout que ces recettes baissent quand même pour 35 % des petites villes.
La mise en œuvre de la réforme de la taxe d’habitation en 2021 ne pose pas de difficultés particulières à 53 % des petites villes. Difficultés rencontrées par les 47 % restantes : manque de visibilité sur l’évolution des bases et sur le montant de la compensation.
VI. TERRITORIALISATION DU PLAN DE RELANCE
- Les élus des petites villes sont plutôt optimistes quant à la reprise de l’investissement sur leur territoire :
En effet, les dépenses d’investissement (hors remb. dette) seraient en hausse pour 63 % des petites villes.
Et pour cause, les enveloppes DSIL et DETR ont été stabilisées et la DSIL abondée exceptionnellement de 1 milliard d’euros pour soutenir la relance.
- Reste que la reprise de l’investissement reste largement conditionnée par la répartition équilibrée des crédits de relance sur le territoire :
Or, les petites villes semblent relativement démunies face au plan de relance :
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- 39 % des petites villes estiment que les mesures du plan de relance sont insuffisantes pour accompagner la relance dans les territoires ;
- Les modalités de territorialisation du plan de relance manquent de clarté pour 53 % des petites villes ;
- La méthode contractuelle des CRTE manque de pertinence pour 32 % des petites villes ;
- Dans le cadre de l’élaboration des périmètres des CRTE, plus de 50 % des petites villes estiment que la concertation avec l’Etat et les préfectures a été insuffisante ou inexistante.
L’agent communal en campagne électorale départementale et régionale
La présence éventuelle de fonctionnaires dans une équipe de campagne qui parcourt la commune et qui contribue au débat sur les réseaux sociaux, à l’occasion de la campagne électorale pour les élections départementales et régionales, n’est pas nécessairement illégale. Certes, l’article L.50 du code électoral interdit « à tout agent de l’autorité publique ou municipale de …
La présence éventuelle de fonctionnaires dans une équipe de campagne qui parcourt la commune et qui contribue au débat sur les réseaux sociaux, à l’occasion de la campagne électorale pour les élections départementales et régionales, n’est pas nécessairement illégale.
Certes, l'article L.50 du code électoral interdit « à tout agent de l'autorité publique ou municipale de distribuer des bulletins de vote, professions de foi et circulaires des candidats ».
A ce titre, sont considérés comme « agents de l'autorité publique ou municipale », les fonctionnaires, mais plus largement « les membres du personnel » (donc les contractuels) de la collectivité.
Toutefois, le juge a réduit à plusieurs reprises la portée de ces dispositions. Ainsi, le député n'est pas agent de l'autorité publique au sens de cet article. Ni le maire (même s'il n'est pas candidat), ni les adjoints, ni les conseillers municipaux ne sont non plus concernés. Ils peuvent donc – c'est heureux – participer à leur propre campagne départementale ou régionale.
Surtout, le juge a ajouté un critère supplémentaire au texte de la loi : les agents doivent "se réclamer de leurs fonctions" pour tomber sous le coup de l'interdiction de participer aux diffusions de tract ; s'ils agissent en leur nom personnel, l'article L.50 ne sera pas méconnu (CE, 8 août 2002, Elections municipales d'Orly, n°239876).
La nature du document porté par l'agent a également fait l’objet de précisions jurisprudentielles. De longue date, il était acquis qu'une délibération du conseil municipal distribuée par un agent de la commune, même la veille du scrutin à tous les électeurs, n'entrait pas dans le champ d'application de cet article si elle ne visait que des personnes non candidates à l'élection du lendemain. Le juge considère même qu'une lettre d'un maire, non-candidat aux élections cantonales, n'est pas au nombre des documents qu'il est interdit aux agents publics de distribuer aux électeurs, même si elle contient un message électoral, à savoir la réplique du maire aux accusations d'un candidat prétendant qu'il aurait refusé de mettre une salle à sa disposition (CE, 29 juin 2005, Election cantonale d'Illiers-Combray, n°272859).
Pouvait également être distribué, par un agent communal, un mois avant l'élection, le document intitulé "Un bilan" consistant effectivement en un bilan de mandat mais qui se limitait à une énumération, en termes mesurés, des actions entreprises par la municipalité pendant six ans et qui était dépourvu de toute polémique électorale. Le juge a considéré qu'il ne s'agissait ni d'une profession de foi, ni d'une circulaire d'un candidat (CE, 6 février 2002, Elections municipales de Montségur, n°236264).
Enfin, l’agent municipal ne pourra évidemment participer à la campagne électorale qu’en dehors de son temps de travail ; à défaut la commune accorderait au candidat soutenu par l’agent un avantage interdit par l’article L.52-8 du code électoral.
Les référents et les correspondants sûreté au service des collectivités
Parmi les outils à disposition des Maires en matière de sécurité municipale, le réseau des référents et correspondants sûreté de la police nationale constitue un élément clé de la politique de la prévention de la délinquance. Les référents sûreté suivent une formation de 5 semaines à l’école nationale supérieure de la police nationale, ce qui …
Parmi les outils à disposition des Maires en matière de sécurité municipale, le réseau des référents et correspondants sûreté de la police nationale constitue un élément clé de la politique de la prévention de la délinquance. Les référents sûreté suivent une formation de 5 semaines à l’école nationale supérieure de la police nationale, ce qui leur permet d’acquérir la technicité nécessaire pour devenir des experts en prévention situationnelle.
Les référents sûreté ont vu leur champ d’action évoluer au même rythme que l’évolution du contexte sécuritaire. La formation s’est enrichie avec notamment un module relatif à la prévention
du terrorisme. Les référents et les correspondants sûreté réalisent gratuitement des études de sûreté au profit de nombreux acteurs publics, parapublics ou privés (établissements d’enseignement, commerces, sites de production, établissements de soins, centres commerciaux, infrastructures de transport, évènement de voie publique, administration etc.).
En savoir plus sur le sujet: La fiche du Ministère de l'Intérieur
Projet de loi Climat et résilience : L’APVF échange avec les Sénateurs
Pierre Aschieri, Maire de Mouans Sartoux, Président de la Commission écologie de l’APVF a été auditionné le mardi 20 avril, 14h, par Mme Marta de Cidrac (Yvelines) MM. Pascal Martin (Seine Maritime) et Philippe Tabarot (PACA) rapporteurs du projet de loi pour la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable. Pour rappel, l’Assemblée …
Pierre Aschieri, Maire de Mouans Sartoux, Président de la Commission écologie de l’APVF a été auditionné le mardi 20 avril, 14h, par Mme Marta de Cidrac (Yvelines) MM. Pascal Martin (Seine Maritime) et Philippe Tabarot (PACA) rapporteurs du projet de loi pour la commission de l'aménagement du territoire et du développement durable. Pour rappel, l’Assemblée nationale a fini vendredi dernier d’examiner le texte qui va commencer à être examiné début juin au Sénat.
Globalement, l’APVF salue des avancées mais aussi des inquiétudes, notamment suite à certains amendements de l’Assemblée nationale. L’examen au Sénat va être crucial pour relever le défi transition écologique locale. Il a une nouvelle fois rappelé la nécessité de d’adapter la transition écologique à chaque territoire et de partir de ce qui est fait localement.
Il a commencé par revenir sur la décentralisation du pouvoir de police de publicité des Maires et la suppression de l’autorisation préalable que l'APVF regrette. Sur la publicité, il a rappelé la nécessité d’élargir l'article 9 et les mesures restrictives à la publicité sur les voitures et dans la rue. Il est également revenu sur la nécessité de bien associer les communes sur le développement des parkings relais et de bien compenser les coûts éventuels pour les communes accueillantes.
Pierre Aschieri a par ailleurs rappelé la place du ferroviaire dans la décarbonation de nos déplacements mais aussi le désenclavement de nos territoires. Pour relancer le ferroviaire, l’APVF plaide pour un TVA réduite à 5.5 % et un grand plan marshal pour soutenir les petites lignes ferroviaires.
L'APVF va continuer à se mobiliser lors de l'examen au Sénat pour réhausser les ambitions du texte en faveur du territoire.
Enquêtes sur la situation financière des petites villes : des budgets résilients, mais une capacité limitée à accompagner la relance économique
L’Association des Petites Villes de France a réalisé son enquête annuelle auprès des petites villes pour connaître leur situation financière à l’issue de la crise sanitaire et leur capacité à participer à la relance. Les résultats sont basés sur 145 réponses recueillies depuis février 2021. Une résilience budgétaire inégale : de manière générale, c’est la …
L’Association des Petites Villes de France a réalisé son enquête annuelle auprès des petites villes pour connaître leur situation financière à l’issue de la crise sanitaire et leur capacité à participer à la relance. Les résultats sont basés sur 145 réponses recueillies depuis février 2021.
Une résilience budgétaire inégale : de manière générale, c’est la bonne situation financière des petites villes constatée en 2019 qui a permis, pour la grande majorité d’entre-elles, d’absorber le choc de la crise. En effet, deux tiers des petites villes estiment leur situation financière « satisfaisante » à l’issue des deux premières vagues épidémiques. Mais, ce constat général ne saurait gommer les disparités qui existent au sein des petites villes : elles sont 40 % à l’avoir absorbé difficilement ou très difficilement. Surtout, fin 2020, il y a autant de petites villes qui voient leur capacité d’autofinancement diminuer qu’augmenter.
Une reprise de l’investissement dans les petites villes conditionnée par une répartition équilibrée des crédits de la relance sur le territoire : les dépenses d’investissement (hors remboursement de la dette) ont baissé en 2020 pour les deux tiers des petites villes ayant répondu à notre enquête. Pour la moitié d’entre elles, cette contraction résulte de la crise sanitaire. Si les perspectives en 2021 sont plus optimistes pour 60 % des petites villes, la reprise de l’investissement dépendra, au-delà du mandat municipal qui commence, de leur capacité à mobiliser les crédits du plan de relance.
Un défaut de perspective très inquiétant face au besoin de démarrage rapide des projets d’investissement : il ressort de l’enquête que les élus des petites villes manquent encore de visibilité et d’information de la part de l’Etat et des préfectures tant sur le contenu du plan de relance et de ses modalités de territorialisation, que sur le calendrier de mise en œuvre. 69 % des Maires et DGS enquêtés considèrent que les mesures du plan de relance pour accompagner les petites villes dans la relance sont insuffisantes ou encore inconnues à ce jour. De même, les modalités de territorialisation du plan de relance ne sont pas claires ou inconnues pour 75 % d’entre eux. Ce dernier constat est particulièrement vrai s’agissant des contrats de relance et de transition écologique (CRTE). Face à ces chiffres préoccupants, l’APVF réitère ses propositions visant à mieux associer les élus locaux dans les comités régionaux de pilotage et de suivi et les comités départementaux ainsi que dans l’élaboration des CRTE.