ESPACE MEMBRE

Rencontre des Maires de petites villes des Hauts-de-France
L’association des Petites Villes de France (APVF), en partenariat avec La Banque postale, organise les Rencontres des Maires des petites villes de Hauts-de-France le 27 mars 2025. Cette rencontre se tiendra, cette année, en visioconférence, de 15H00 à 16H30. « Les apports de la loi de finances pour 2025 sur les finances locales, avec un éclairage …
L’association des Petites Villes de France (APVF), en partenariat avec La Banque postale, organise les Rencontres des Maires des petites villes de Hauts-de-France le 27 mars 2025. Cette rencontre se tiendra, cette année, en visioconférence, de 15H00 à 16H30.
« Les apports de la loi de finances pour 2025 sur les finances locales, avec un éclairage particulier sur les communes des Hauts-de-France »
Rendez-vous, en visioconférence,
le Jeudi 27 mars 2025
de 15h00 à 16h30
Intervenantes :
Julie Marcoff, Responsable d’études financières chez La Banque postale
Alice Monticelli, Responsable d’études financières chez La Banque postale
Les maires, leurs adjoints, leurs collaborateurs de cabinets ainsi que les DGS sont les bienvenus à cet événement.

3 questions à...Marie Lhermelin, Secrétaire générale adjointe et Directrice des relations institutionnelles d'Altice France
L’enjeu de l’inclusion numérique est de plus en plus prégnant dans les petites villes depuis la crise sanitaire. La lettre des petites villes pose cette semaine 3 questions à Marie Lhermelin, Secrétaire générale adjointe et Directrice des relations institutionnelles d’Altice France pour en savoir plus sur les initiatives du groupe dans ce domaine. L’APVF …
L'enjeu de l'inclusion numérique est de plus en plus prégnant dans les petites villes depuis la crise sanitaire. La lettre des petites villes pose cette semaine 3 questions à Marie Lhermelin, Secrétaire générale adjointe et Directrice des relations institutionnelles d'Altice France pour en savoir plus sur les initiatives du groupe dans ce domaine.
- L’APVF plaide de longue date pour une politique d’aménagement du territoire ambitieuse, « ne laissant personne au bord du chemin numérique ». De quelle façon SFR aborde-t-il cette problématique ?
Grâce à la mobilisation de nos équipes et un rythme de déploiement intense ces dix dernières années, le réseau SFR couvre désormais 99,9 % de la population en 4G, 84 % en 5G et 90 % en fibre optique. Notre ambition est de garantir une connectivité optimale sur l'ensemble du territoire pour le grand public, comme pour les entreprises et les collectivités territoriales.
Au-delà, il est indispensable d’accompagner les publics pour faciliter leur utilisation du numérique. Depuis près de 20 ans, la Fondation SFR agit ainsi en faveur de l’inclusion numérique avec deux priorités : faciliter l’accès aux équipements et aux services, mais aussi développer l’autonomie numérique des publics les plus éloignés. Chaque année, Emmaüs Connect, avec le soutien de la Fondation SFR, équipe, connecte et accompagne ainsi plus de 30 000 personnes. Aux côtés de l’association WeTechCare, SFR lutte également contre la fracture numérique en dotant les collectivités des outils nécessaires pour accompagner les publics en difficulté, contribuant ainsi à renforcer l’accès aux services essentiels. Depuis 2015, cette initiative a déjà permis à plus de 75 000 personnes d’être formées.
- Pensez-vous qu’il existe des défis spécifiques à l’inclusion numérique selon les territoires ?
Par le déploiement des réseaux télécom partout en France, et notamment en ruralité, les opérateurs télécom jouent un rôle majeur dans la redynamisation des territoires et la lutte contre la fracture numérique, sociale et géographique. En milieu rural, l’un des enjeux reste l’accès aux équipements et l’appréhension des usages du numérique. Pour répondre à cet enjeu, nous soutenons de nombreuses initiatives locales, à l’image de notre partenariat avec l’association le KI’Hub qui propose des ateliers itinérants d’accompagnement au numérique auprès des publics isolés en grande ruralité dans les Landes.
Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, la problématique est différente. L’autonomie numérique pour l’accès à l’emploi ainsi que la sensibilisation à la citoyenneté numérique sont des défis majeurs pour les jeunes. C’est pourquoi la Fondation SFR soutient des programmes pour promouvoir l’égalité des chances et la réussite professionnelle des jeunes des quartiers prioritaires de la politique de la ville. Nous avons créé des partenariats structurants avec des associations comme Rêv’elles qui accompagnent les jeunes femmes dans leur parcours, le Déclic, application qui s’adresse aux jeunes en insertion professionnelle, ou encore Article 1, qui accompagne les jeunes de milieux modestes dans leurs choix et les connecte à des bénévoles engagés pour renforcer leurs compétences. Près de 8 000 jeunes ont ainsi été accompagnés grâce au soutien de la Fondation SFR.
L’inclusion numérique c’est répondre à ces défis pluriels, et ainsi faire du numérique une chance pour tous, pour garantir l’égalité des chances et réduire la fracture sociale et territoriale.
- SFR a organisé la 7ᵉ édition de son Appel à Projets Numérique Solidaire d’octobre à décembre 2024. Comment cette initiative s’inscrit-elle dans les territoires ?
L’Appel à Projets Numérique Solidaire, porté par la Fondation SFR chaque année, soutient concrètement des initiatives locales qui développent des solutions innovantes pour accompagner les publics fragiles. Pour cette septième édition, cinq projets ont été sélectionnés, répondant à des besoins identifiés sur le terrain. Parmi eux, le Connecto’Bus d’APF France Handicap lutte contre l’exclusion numérique des personnes en situation de handicap en milieu rural à travers des ateliers itinérants dans le Loiret. L’association SOLAAL, quant à elle, met le numérique au service de l’économie solidaire en créant des passerelles entre le monde agricole et les associations d’aide alimentaire. Enfin, le projet d’accompagnement de jeunes en décrochage scolaire, porté par l’association ADEN’S en Occitanie, illustre notre ambition de favoriser l’égalité des chances grâce au numérique. Au-delà du soutien financier, nous accompagnons ces associations sur le terrain pour faire du numérique un accélérateur d’inclusion et d’égalité des chances.

L'Etat lance le Pass colo : quelles démarches pour ma commune ?
Le Pacte des solidarités entré en vigueur ler janvier 2024 permet la mise en place du Pass colo, aide d’Etat visant à favoriser les départs en colonie de vacances des enfants l’année de leurs 11 ans. Les communes peuvent se conventionner à ce dispositif. Le conventionnement de la commune est réalisé avec l’Aide aux …
Le Pacte des solidarités entré en vigueur ler janvier 2024 permet la mise en place du Pass colo, aide d'Etat visant à favoriser les départs en colonie de vacances des enfants l'année de leurs 11 ans. Les communes peuvent se conventionner à ce dispositif.
Le conventionnement de la commune est réalisé avec l'Aide aux vacances familiales de la CAF (VACAF). Pour réaliser ce conventionnement, une délibération du conseil municipal est nécessaire. Il est à noter que les aides du Pass Colo pourront être utilisées rétroactivement quelle que soit la date de validation du conventionnement.
Ensuite, la commune pourra réaliser la promotion des éventuels séjours qu'elle propose sur le site VACAF. Le coût du séjour devra être renseigné pour permettre le calcul des aides aux familles.
En savoir plus sur le dispositif Pass Colo sur le site dédié

Note Terra Nova "Collectivités locales et réduction des déficits publics : l’impossible débat"
Depuis cet automne, les collectivités locales sont interpellées sur leur responsabilité dans l’aggravation mal anticipée du déficit public. Mais où sont les pièces du dossier ? Comment évaluer la contribution des collectivités locales à la dégradation des comptes publics ? Et quelle part de l’effort national doivent-elles porter ? Par Johan Theurethaut-fonctionnaire, co-fondateur du collectif “Le Sens du Service public”, …
Depuis cet automne, les collectivités locales sont interpellées sur leur responsabilité dans l’aggravation mal anticipée du déficit public. Mais où sont les pièces du dossier ? Comment évaluer la contribution des collectivités locales à la dégradation des comptes publics ? Et quelle part de l’effort national doivent-elles porter ?
Introduction
La France est entrée depuis plusieurs mois dans une zone de fortes turbulences budgétaires.
Des erreurs de prévision à répétition ont conduit à un déficit largement supérieur à ce qui était prévu en 2023 et 2024. Dans un contexte politique par ailleurs instable, marqué par un changement de Premier Ministre en janvier, une dissolution en juin, une censure à l’automne, et plusieurs mois de gouvernements chargés des « affaires courantes », l’année 2024 aura vu le déficit public passer de –4,4 % du PIB en loi de finances initiales à –6 %[1].
Une telle absence de maîtrise interroge et inquiète légitimement. Elle appelle des mesures de redressement aux conséquences lourdes pour les contribuables, les services publics et les investissements publics. Elle a déclenché plusieurs commissions d’enquête parlementaires et des initiatives de court et moyen terme portées par les ministères concernés. Comprendre comment cette situation a pu se produire est nécessaire.
La présente note se propose d’analyser plus en profondeur la contribution des collectivités locales à ce déficit. D’une part parce que leur poids dans la dépense publique justifie une analyse spécifiquement adaptée à leurs particularités. D’autre part parce qu’elles ont été désignées comme responsables principales de la situation à de nombreuses reprises, notamment à la rentrée septembre 2024, par le ministre de l’Économie, alors chargé des « affaires courantes », Bruno le Maire.
Bien que le ton ait changé au sein des gouvernements Barnier et Bayrou, la question reste centrale de savoir quelle a été la responsabilité exacte des collectivités dans cette dérive et, par extension, comment elles pourraient contribuer, dans les années à venir, au redressement attendu des finances publiques.
Qu’en est-il exactement ? Que peut-on dire de la qualité de la prévision sur les finances des collectivités et des caractéristiques de l’exécution budgétaire des années 2023 / 2024 ? Est-il justifié de pointer une « dérive » ou un « dérapage » de la dépense locale ? Quelle est la portée exacte de la « règle d’or » qui encadre la gestion locale et comment s’articule-t-elle avec les règles et pratiques d’endettement des collectivités ?
Cette note vise, sur un sujet complexe et trop souvent mal traité dans le débat public, à alimenter les travaux d’analyse sur le pilotage des comptes publics en regardant le cas particulier des comptes locaux. De ce fait, elle met également en perspective les effets à anticiper des décisions prises dans le cadre du projet de loi de finances 2025 concernant les comptes des collectivités. Enfin, elle ouvre des pistes d’amélioration pour le pilotage des finances publiques locales à l’avenir[2].
« Règle d’or » des budgets locaux : quel déficit possible pour les collectivités locales ?Avant même d’entrer dans la note, dissipons un malentendu fréquent :
Les grandes lignes de cette « règle d’or » sont assez simples à résumer : afin de garantir la soutenabilité financière des collectivités dans la durée et éviter les situations de surendettement, deux principes cumulatifs ont été introduits permettant de contrôler leur recours à l’emprunt :
Dès lors, les collectivités peuvent en effet se retrouver dans une situation de déficit, au sens « maastrichtien », c’est-à-dire d’un besoin de financement justifiant le recours à l’emprunt, mais uniquement pour financer des investissements, lesquels viennent nécessairement augmenter la valeur de leur patrimoine. Une collectivité se trouvant dans une situation de besoin de financement récurrent verra toutes choses égales par ailleurs sa situation se dégrader en raison de la charge de la dette au point de devoir, du fait de la « règle d’or », procéder à des efforts de rationalisation budgétaire. Les mérites de cette « règle d’or » sont évidents : alors même que de nombreuses collectivités s’endettent tous les ans pour investir (cf. infra), très peu se trouvent de facto dans des situations de surendettement ou de faillite. Au global, la situation de la dette locale apparaît extraordinairement stable dans le temps du fait d’alternance de phases de besoins de financement (endettement) et de capacités de financement (désendettement). |
Carte d’identité des comptes locauxAPUL, ODAL, collectivités locales : de quoi parle-t-on ? Les administrations publiques (APU) sont l’ensemble des organismes dont la fonction principale est la production de services non marchands, la redistribution des richesses nationales ou la régulation de l’économie. Le secteur des administrations publiques comprend l’État et les organismes divers d’administration centrale (ODAC), les administrations publiques locales (APUL) et les administrations de sécurité sociale (ASSO). Par facilité, de nombreux observateurs associent les APUL aux collectivités locales, ce qui peut conduire à des lectures erronées. Ce sous-secteur est en effet lui-même subdivisé entre collectivités locales (communes, départements, régions) et établissements de coopération intercommunale, d’une part, et des organismes divers d’action locale (ODAL), d’autre part. Ces derniers intègrent plusieurs centaines d’organismes publics locaux, plus ou moins contrôlés par les collectivités, dont certains très gros investisseurs (IDF Mobilités, Solideo, SGP…) dont le modèle est plus facilement déficitaire[4]. Au total, les ODAL pèsent pour près de 10% des investissements des APUL (données OFGL, 2024).
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Une opacité structurelle qui stérilise le débat sur les finances locales
La loi de programmation des finances publiques est un document prévu par la Constitution depuis 2008 qui vise à donner une vision pluriannuelle des dépenses et des recettes consolidées des administrations publiques. Il propose donc une vision agrégée de l’évolution des comptes de trois sous-ensembles : l’Etat et ses opérateurs, les collectivités locales et leurs opérateurs, les administrations de sécurité sociale.
Le vote de ce document par le Parlement permet à l’Etat de présenter ces orientations à la Commission Européenne, conformément aux engagements pris par la France dans le cadre des Traités européens. Cette trajectoire est actualisée sur une base annuelle dans le cadre des différents « programmes de stabilité » (PSTAB).
La loi de programmation en vigueur est actuellement celle du 18 décembre 2023, portant sur la période 2024–2027, adoptée à l’Assemblée Nationale sous le régime de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Ce document ainsi que le programme de stabilité publié en avril 2024 par le ministère de l’Economie et des Finances[7] servent de base aux analyses de la présente note.
S’agissant des finances publiques locales, ces documents programmatiques – les seuls qui offrent une vision à la fois prospective et consolidée des comptes locaux – souffrent de trois défauts majeurs :
- leur opacité (pas de transcription en comptabilité budgétaire ni de précision par catégorie d’acteurs, qui rend incompréhensibles ces orientations pour la plupart des acteurs des finances publiques locales) ;
- leur absence de traduction opérationnelle dans la mesure où leur mise en œuvre repose sur l’action conjointe de plus de 42 000 ordonnateurs différents[8] gouvernés par le principe de libre administration ;
- la non prise en compte d’éléments exogènes structurants pour la dépense publique, comme le sont par exemple les enjeux financiers liés au réchauffement climatique et à la transition énergétique[9].
A l’origine d’un tel constat, une cloison trop stricte entre le monde de la prévision des finances publiques et celui des collectivités territoriales :
- en dépit de consultations informelles, à aucun moment de la procédure d’élaboration des trajectoires prospectives des finances publiques il n’est pas prévu d’avis, consultatif ou conforme, des collectivités, par la voix des associations représentatives des élus locaux ou de l’expertise territoriale ;
- Les hypothèses sous-jacentes à la construction des trajectoires sont très peu explicites au-delà de ce qui est indiqué dans les documents de la LPFP ou des PSTAB eux-mêmes[10], très pauvres en données précises concernant les collectivités locales ;
- Les équipes chargées de cette modélisation n’intègrent bien souvent en leur sein aucune expertise issue du monde territorial ou des finances locales, dont les dynamiques et les règles de gestion sont pourtant différentes de celles de l’Etat ou de la Sécurité Sociale[11].
La conséquence de cette situation est l’absence de visibilité réelle des finances publiques locales par les autorités nationales. Il en résulte un risque d’erreur manifeste dans les « prévisions », erreur qui se répète dans le temps faute de volonté collective d’améliorer l’exercice.
Dans l’hypothèse où la situation constatée s’avère plus favorable ou proche de celle prévue en LPFP/PSTAB, cette erreur passe alors inaperçue. En revanche, dans le cas où des tensions apparaissent sur l’exécution des finances locales, ces erreurs conduisent à des polémiques récurrentes dans lesquelles Etat et représentants des collectivités locales se renvoient la balle sur la responsabilité de la situation. C’est la situation à laquelle nous assistons depuis fin 2024.
La prévision 2024–2027 : entre ambition sans moyen et fable budgétaire
L’objectif d’évolution des finances locales pour la période 2023–2027 a été construit selon ces méthodes. Faute d’autre document plus technique, cet objectif fait office de document de prévision officielle de la France pour l’ensemble des comptes publics[12].
Déconnectée de l’action publique réelle, cette « prévision » a diffusé dans les esprits une vision de l’évolution des comptes publics qui faisait reposer l’atteinte d’une partie des objectifs nationaux de dette et de déficit sur une contraction de la dépense locale et de la dette locale.
L’atteinte de ces objectifs peut être qualifiée d’ « ambitieuse », comme le dit la Cour des Comptes dans son rapport sur les finances publiques locales de 2024, ou de dangereuse si l’on cherche à matérialiser les effets concrets sur les services publics ou sur l’accélération des investissements indispensables à la transition écologique.
Cette trajectoire repose, selon les données collectées par la Cour des Comptes[13], sur le fait que les APUL passent d’un solde équilibré en 2022 à un excédent de 0,4 % du PIB en 2027 grâce à la baisse de leurs dépenses rapportées au PIB à hauteur d’un point sur la période. Faisant abstraction des contraintes budgétaires, cette amélioration du solde obligerait les collectivités et leurs opérateurs à un fort désendettement (de 9,3% du PIB en 2022 à 7,6% en 2027), après des décennies de stabilité.
Que signifie concrètement une telle trajectoire ? Nul ne le sait vraiment, puisque ce sujet n’a fait l’objet d’aucune évaluation sérieuse ni d’aucun travail approfondi relatif à sa mise en œuvre.
Tout juste peut-on préciser quelques points :
- Une première hypothèse forte de cette prévision est la contraction en volume des dépenses de fonctionnement (hors dépenses d’action sociale) des collectivités locales, qui évolueraient tous les ans sur la période à un rythme inférieur à 0,5 % à celui de l’inflation. Outre que cette évolution n’a été que très rarement constatée par le passé (seule l’année 2018 sur les dix dernières), aucune information n’est donnée sur les modalités de mise en œuvre d’une telle évolution qui, dans ces proportions, ne peut être conduite sans une interrogation structurelle, mais peu explicite et pas assumée, de l’offre de services publics assurée par les collectivités locales ;
- Une seconde hypothèse forte (mais peu explicite) est la stabilité – voire la légère baisse – des investissements des collectivités. Ces derniers obéissent à une logique cyclique, qui connait des exceptions, mais qui veut que les premières années des mandats municipaux et intercommunaux (ces deux échelons portant 70 % des investissements locaux totaux) correspondent à des années de reflux, et les dernières années à des périodes de fort investissement. Si les prévisions de la LPFP rapportées par la Cour des Comptes semblent conformes à cette tendance récurrente, il faut signaler qu’elles sont en revanche incompatibles avec les besoins d’investissements nécessaires à l’atteinte de la neutralité carbone tels que définis dans la stratégie nationale bas-carbone[14] ;
- Une troisième hypothèse sous-jacente aux deux précédentes est celle d’une préférence attendue des collectivités pour le désendettement. A supposer que les économies espérées se matérialisent sur les dépenses de fonctionnement, cela suppose que les collectivités réussiront à dégager d’importantes marges pour autofinancer de nouveaux investissements. Le fait qu’elles consacrent une bonne partie de cette marge à la réduction de leur stock de dette plutôt qu’à des investissements ou à d’autres orientations politiques (réduction de la pression fiscale) ne correspond pas à la pratique passée des collectivités, qui ont eu tendance à maintenir un niveau d’endettement stable en longue période. Sans outil incitatif nouveau, et alors que de nombreux acteurs étatiques poussent pour l’endettement local au service de la transition écologique, il n’y a aucune raison pour qu’une telle hypothèse se matérialise à l’avenir ;
- Enfin, il convient de ne pas omettre le caractère incertain des prévisions de la LPFP en matière de recettes. D’après la Cour des Comptes, les recettes des APUL progresseraient tout au long de la période, et de façon de plus en plus rapide (de +0,8 % en 2024 à + 1,5 % en 2027). Outre que cette prévision ne semble plus être cohérente avec les ponctions opérées sur les recettes locales dans le projet de loi de finances pour 2025, elles reposent en général sur des hypothèses de croissance que le haut conseil pour les finances publiques juge optimistes.
En synthèse, que racontent les documents de programmation ? Une fable budgétaire que l’on peut résumer en ces termes : les collectivités locales françaises réaliseraient, tout au long de la période 2024–2027, un train d’économies sur les actions portées par leurs dépenses de fonctionnement totalement inédit depuis la décentralisation, dans des proportions qui nécessiteraient de toucher au périmètre des services publics locaux. Les marges d’autofinancement ainsi dégagées seraient prioritairement consacrées à leur désendettement, ce qui n’a jamais été observé par le passé. Dans le même temps, les investissements resteront très modérés, dans des proportions incompatibles avec ce qui est attendu d’elles en matière de transition écologique, et dont les effets récessifs ne semblent pas avoir été évalués.
Face aux urgences budgétaires et climatiques, une « opération vérité » doit maintenant être conduite sur les comptes locaux, qui passe notamment par de nouvelles expertises et des instances de pilotage renouvelées.
Le dialogue de sourds État / Collectivités bénéficie-t-il à toutes les parties ?
La situation financière des collectivités locales fait depuis plusieurs mois l’objet d’un dialogue de sourds entre deux façons de considérer le débat. La lecture de l’exécution des budgets locaux consolidés est conduite sous deux angles radicalement différents dans leur approche, et donc dans leurs conclusions, selon le public concerné :
- D’une part, celles et ceux qui dans le débat comparent l’exécution des budgets locaux en termes relatifs par rapport à la projection d’évolution des finances des collectivités mentionnée plus haut, qu’ils ou elles considèrent comme un optimum souhaitable. On retrouve ici pour l’essentiel les sources gouvernementales, certains parlementaires ou la Cour des Comptes dans ses rapports annuels sur les finances publiques locales. Pour ces acteurs, l’enjeu principal est de transformer la prévision en réalité, ce qui suppose des instruments contraignants pesant sur l’action des collectivités locales et leurs choix budgétaires ;
- D’autre part, celles et ceux qui dans le débat analysent la situation des finances locales dans l’absolu telle qu’elle ressort de leurs comptes, et constatent année après année l’évolution de leur santé financière, sans prendre pour point de référence un optimum d’aucune sorte. Ces acteurs se désintéressent donc généralement, par manque d’outils ou de volonté, des conséquences de court terme des comptes locaux sur le déficit public national. On retrouve dans cette catégorie la vision des représentants nationaux du monde des collectivités et de la plupart des experts territoriaux.
La première vision s’intéresse à ce qui devrait être et porte sur les finances des collectivités un regard de nature plus volontariste et prospectif. La seconde s’intéresse au réel des finances locales uniquement. Dans le premier cas, on porte plutôt une vision nationale dans laquelle les collectivités sont analysées comme un secteur institutionnel de la comptabilité nationale parmi d’autres. Dans le second cas, on colle davantage à une réalité territoriale consolidée.
Dans un dialogue « normal », chacune de ces deux visions viendrait compléter l’autre pour offrir une vision complète du sujet, améliorant la qualité du débat public général. La réalité est tout autre, et si cette divergence est entretenue dans la longue durée c’est sans doute qu’elle est porteuse d’intérêts réciproques.
L’Etat, de son côté, porte la vision des finances publiques générales. Dans son optique, les APUL constituent un agrégat délicat, qui pèse sur les comptes consolidés des administrations publiques (donc sur les règles de déficit et de dette qui font l’objet d’engagements européens), sans qu’il ait de maitrise sur le pilotage de ces budgets pour deux raisons principales : la libre-administration d’une part, corollaire du suffrage universel local ; le grand morcellement du monde territorial de l’autre, réparti entre plus de 42 000 donneurs d’ordre différents.
Forcé de faire des prévisions, mais dépourvu d’instrument adapté pour s’assurer de leur réalisation effective, la tendance observée a été de faire porter « en chambre » un effort plus que proportionnel aux collectivités par rapport aux deux autres branches que sont les administrations de l’Etat et la Sécurité Sociale. Ainsi, il était possible de faire ressortir des prévisions de déficit et de dette acceptables pour les partenaires européens en présentant des prévisions sans avoir à en déduire pour les sphères sous son contrôle immédiat des mesures de coercition trop difficiles ou impopulaires.
Du côté des collectivités territoriales et de leurs représentants dans le débat national, l’enjeu clairement identifié est de limiter au maximum toutes les ingérences de l’Etat dans leur autonomie financière[15], en se positionnant dans un rapport bien souvent frontal vis-à-vis des gouvernements qui chercheraient à s’immiscer de trop près dans la définition d’objectifs conjoints entamant nécessairement leur liberté de choix. Dans ce contexte, la tendance naturelle est à rejeter toute association trop engageante dans des processus de prévision qui pourraient contraindre leurs marges pour l’avenir. Ainsi un dialogue plus fourni deviendrait-il immédiatement plus responsabilisant, et obligerait les collectivités à co-élaborer les règles de leur propre limitation de pouvoir.
En 2025, l’écart entre réalité et fiction devrait continuer à s’accroître
C’est dans cet espace de dialogue impossible qu’a donc été publiée la prévision pour les finances publiques locales 2023–2027. Et c’est donc sans surprise que les premières remontées d’exécution ressortent comme éloignées des « prévisions » de la LPFP.
Pour 2023, comme l’ont souligné la Cour des Comptes, l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL)[16] ou encore La Banque Postale dans sa note de conjoncture annuelle[17] et l’Agence France Locale dans son baromètre de la santé financière des collectivités[18], les collectivités ont enregistré un fort besoin de financement qui s’est traduit par un accroissement de leur endettement. Différents facteurs ont contribué à cette situation : des recettes qui se sont tassées ou ont chuté, comme les droits de mutation à titre onéreux (DMTO, couramment appelés « frais de notaire ») perçus essentiellement par les conseils départementaux ; des dépenses plus dynamiques que prévu, tirées notamment par l’inflation, un investissement élevé à l’approche de la fin des mandats municipaux et des rattrapages salariaux consécutifs notamment à la revalorisation de la valeur du point d’indice.
En 2024, après des discussions particulièrement opaques et stériles à l’automne[19], le tout récent rapport de la Cour des Comptes sur la situation des finances publiques enfonce le clou. Pointant une « dérive inédite » des finances publiques, la Cour met à nouveau à l’index les collectivités locales dont les dépenses ont nettement progressé en volume sur l’exercice écoulé (+2,6 %), loin, très loin de la fiction des « prévisions » de l’Etat. Et, selon la logique exposée plus haut les magistrats d’appeler à de nouvelles mesures de contraintes sur les ressources des collectivités locales.
Pour 2025, il n’y a aucune raison que cette tendance s’inverse et que la fable ne percute pas à nouveau la réalité :
- Côté recettes, les incertitudes traditionnelles sont accentuées par le contexte chaotique de construction du PLF pour 2025, qui s’est achevé avec la mise à contribution des collectivités au rétablissement des comptes publics par la voie de plusieurs mécanismes cumulatifs, dont les plus importants seront le prélèvement sur recettes opéré au titre du dispositifs « Dilico », le gel de la TVA reversée et la diminution des dotations d’investissement, en particulier le « Fonds Vert » raboté de 60 % en autorisations d’engagement entre 2024 et 2025. Ces mesures sont très modérément atténuées pour les départements et régions par la possibilité de recettes additionnelles : hausse du plafond des DMTO pour les premiers et la création d’un « versement mobilité régional » pour les secondes ;
- Côté dépenses, on peut s’attendre à une dernière année d’investissement élevé, tiré par la fin des mandats municipaux, modulé par des mesures d’ajustement générées par les tensions constatées sur les recettes. Les dépenses de fonctionnement devraient de leur côté ralentir mais en aucun cas diminuer à hauteur de ce qui a été « prévu » dans les documents de l’Etat, d’autant que le Gouvernement a également acté l’augmentation de douze points en quatre ans des cotisations employeurs aux caisses de retraite des fonctionnaires territoriaux, pour un montant évalué à 1Md€ de dépenses annuelles supplémentaires toutes collectivités confondues.
Il est donc très probable que 2025 verra un nouveau déficit des APUL, se traduisant notamment par un recours plus fort à l’emprunt. Dans le débat public, on parlera très vraisemblablement à nouveau d’« erreurs de prévision » d’un côté, et de « dérives » de l’autre, conduisant à un nouveau procès en mauvaise gestion des collectivités locales.
A plus moyen terme (2026 à 2028), on peut s’attendre à un fort mouvement de consolidation des comptes de collectivités, se traduisant par des réductions de dépenses d’abord sur l’investissement, plus marquées que par le simple effet du cycle électoral, puis sur le fonctionnement, dans des proportions qui restent à évaluer. Dans ce contexte, et sans changement significatif, la multiplication par deux des investissements nécessaires pour la rénovation des bâtiments publics, possédés aux trois quarts par les collectivités, ou les infrastructures de transports collectifs placées sous leur responsabilité, relèverait de la gageure, sans même parler des impératifs de l’adaptation aux impacts du changement climatique.
Quelques éléments d’explication aux mouvements récents des comptes locaux[20]Des dépenses de fonctionnement tirées notamment par l’inflationAprès les chocs énergétiques des années 2022 et 2023, l’année 2024 a été caractérisée par des dépenses d’achat de biens et services tirées par l’inflation. Jusqu’en 2023, l’augmentation de l’indice de prix des dépenses de fonctionnement des collectivités locales a été supérieure à celle de l’inflation hors tabac en raison de la spécificité des dépenses des collectivités. En effet, des postes de dépenses comme celui des denrées alimentaires fournies dans les cantines scolaires, ou celui lié aux révisions automatiques des prix des marchés informatiques, de gardiennage et de maintenance, ou les subventions aux associations ayant des coûts RH accrus par les nouvelles conventions collectives, ont contraint les collectivités locales à augmenter leurs dépenses de fonctionnement. Autre conséquence de l’inflation : les revalorisations de prestations d’action sociale, qui pèsent sur les dépenses des départements, ou la pression à la hausse sur les subventions versées aux associations dépendantes des soutiens publics. Les dépenses RH soutenues par les revalorisations salarialesComme l’a souligné la Cour des comptes dès juillet 2024, les dépenses salariales 2024 ont mécaniquement augmenté en raison de l’effet en année pleine de la revalorisation de la valeur du point de +1,5% au 1er juillet 2023 et de la majoration de 5 points d’indice supplémentaires à tous les agents au 1er janvier 2024. A ces mesures générales, s’ajoutent les revalorisations successives du SMIC en mai 2023, juillet et novembre 2024 qui produisent automatiquement des gains salariaux pour les agents publics positionnés en début de grille indiciaire. La poursuite du vieillissement de la pyramide des âges de la fonction publique territoriale (44 ans) tend à accroître le glissement vieillesse technicité. Enfin, il serait erroné de passer sous silence la croissance sur longue période des effectifs notamment du bloc communal dont les déterminants méritent d’être examinés de façon approfondie pour savoir à quels besoins ils ont vocation à répondre. Un investissement dynamique, porté par une situation budgétaire favorable et l’accélération des investissements pour la transition écologiqueLe rythme de l’investissement local est très lié au cycle municipal, communes et intercommunalités portant ensemble près de 70 % de l’investissement total. Comme l’a souligné l’OFGL dans une publication d’octobre 2024, le mandat en cours est marqué par des dépenses d’équipement très dynamiques[21]. Les dernières données concernant 2024 confirment cette tendance avec une progression de +8% en valeur. Une des explications de ce dynamisme pourrait être la forte accélération des investissements conduits en matière de transition énergétique (+ 44 % en € courants entre 2017 et 2022)[22]. La relance post-COVID et une situation financière globalement favorable pour les collectivités ces dernières années. Ramené sur plus longue période, le volume d’investissement local du mandat 2020 – 2025 devrait donc être bien supérieur au précédent (2014–2019), mais encore inférieur aux niveaux atteints dans les années 2000. Des recettes fiscales moins élevées que prévu dans un contexte d’autonomie fiscale locale réduiteLes recettes fiscales, qui représentent 64% des recettes réelles de fonctionnement, ont considérablement ralenti en 2024 en raison de la moindre revalorisation forfaitaire des bases de taxes foncières, du nouveau repli des droits de mutation à titre onéreux, perturbée par des taux d’intérêt élevés, des taux d’imposition globalement stables, et par la morosité du marché immobilier. La hausse de la fraction de TVA perçue par les collectivités s’est également révélée beaucoup plus faible que le prévisionnel de +4,5% prévu en loi de finances 2024, alors que cet impôt, autrefois le plus important nationalement, est devenu progressivement la recette fiscale prépondérante des collectivités[23]. Outre l’impact de la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) et de la taxe d’habitation sur les résidences principales sur le déficit public (selon la Cour des comptes, 50% de la hausse des déficits publics entre 2017 et 2023 sont dus à ces pertes de recettes de l’État), il y a une chute préoccupante de la territorialisation des recettes locales, c’est-à-dire du lien contributif d’une partie des ménages et des entreprises avec leurs collectivités locales de proximité. |
Conclusion
Pour « améliorer le suivi et la transparence des prévisions des finances publiques » comme l’avait indiqué les Ministres de l’Économie et des Comptes publics du précédent exécutif, le Gouvernement entend tirer les enseignements des erreurs des prévisions budgétaires 2024. Plusieurs chantiers de court et moyen terme ont été initiés, auxquels cette note espère contribuer utilement.
Améliorer la prévision budgétaire nationale et solliciter légitimement les collectivités locales au redressement des comptes publics nécessite une collaboration plus étroite et sérieuse :
- étroite, car elle doit reposer sur un partenariat de confiance entre les acteurs nationaux et locaux, garantissant que les prévisions budgétaires tiennent compte des réalités financières locales, de leurs contraintes de gestion, et des fluctuations économiques propres aux collectivités ;
- sérieuse car il s’agit de parvenir à une prévision partagée qui repose sur des hypothèses reconnues et acceptées.
Malgré la décentralisation et probablement en raison des jeux d’acteurs, la tradition centralisatrice des décisions et des prévisions budgétaires a empêché de faire émerger un nouveau modèle de prévision des finances locales.
Tandis qu’il y a un impératif à améliorer l’état des finances publiques et à financer de nouveaux enjeux stratégiques (défense, transition écologique), n’est-il pas temps d’imaginer une véritable collaboration entre les collectivités locales et Bercy permettant d’améliorer la précision et la transparence des finances locales ?
Sans effort partagé, les postures habituelles demeureront, les uns accusant les collectivités territoriales de contribuer au déficit public, les autres reprochant à l’État de mésestimer les contraintes des réalités locales.
Nous sommes convaincus qu’une autre approche est possible, qui pourrait se nourrir des pistes de travail suivantes, qui méritent toutes réflexions complémentaires et approfondissements :
- Pluriannualiser le pilotage des finances publiques locales au travers de l’adoption d’une loi de finances dédiée, en l’indexant sur le calendrier des cycles municipaux et intercommunaux
- Rendre plus explicite le rôle et la place des collectivités locales dans la stratégie macro-économique de l’Etat, et renforcer de façon significative la transparence des données publiques sur les prévisions de l’Etat en matière de finances locales (par exemple en renforçant le rôle de l’OFGL à cette fin) ;
- Rendre publiques l’ensemble des hypothèses de prévision techniques « à mesures constantes » préparées par les services de l’Etat, en particulier celles applicables aux collectivités locales ;
- Créer une instance tri-partite indépendante de contre-expertise sur la prévision de finances publiques locales composée de représentants de l’Etat (administrations et parlementaires), des associations d’élus, et de l’expertise territoriale ;
- Modéliser des trajectoires d’investissements publics compatibles avec les besoins identifiés dans les différentes stratégies climatiques (stratégie nationale bas carbone, programmation pluriannuelle de l’énergie, plan national d’adaptation au changement climatique), et les mettre en cohérence avec la vision macro-économique des finances publiques.
[1] Rapport public thématique La situation des finances publiques début 2025
[2] Pistes à relier aux réflexions ouvertes par Claire Delpech dans une note publiée fin 2024 : https://tnova.fr/economie-social/territoires-metropoles/relations-financieres-entre-letat-et-les-collectivites-locales-4-chantiers-a-r-ouvrir-pour-sortir-de-limpasse/
[3] Pour aller plus loin, lire la remarquable explication publiée sur le site de La Banque Postale « Collectivités locales : c’est d’abord un déficit de compréhension… », Franck Claeys, Luc Alain Vervisch, 14 octobre 2024 : Collectivités locales et déficit : c’est d’abord un déficit de compréhension… – La Banque Postale
[4] Pour ne donner qu’un exemple la seule société des grands projets (SGP), dont la gouvernance échappent très largement aux collectivités locales, détenait un encours de dette de plus de 25 Mds€ en 2023.
[5] INSEE, comptes nationaux 2023
[6] Données de l’Observatoire des Finances et de la Gestion publique Locale (OFGL) : Chrono #21 Accueil OFGL Chrono — OFGL
[7] Présentation du Programme de Stabilité 2024–2027 | Direction générale du Trésor
[8] 35 000 collectivités locales et leurs syndicats.
[9] Cette dernière remarque n’est pas propre aux collectivités, mais commune à toutes les administrations publiques, comme l’a soulevé la Cour des comptes dans son rapport public annuel publié le 15 juillet 2024
[10] Un exemple : dans son rapport sur les finances publiques locales de 2024 la Cour des Comptes fait état d’« éléments d’information transmis par la direction générale du Trésor » différenciant entre les trajectoires d’évolution des comptes des collectivités locales et de celles des organismes divers d’action locale (ODAL), qui pèsent pour près des 10% de l’ensemble des APUL. Ces données, pourtant essentielles pour la compréhension des trajectoires en question, n’ont pas de caractère public.
[11] Pour résumer à grands traits, les finances de l’État ou de la Sécurité Sociale sont principalement pilotées selon l’évolution des dépenses, là où les règles applicables aux collectivités les poussent à une gouvernance par un solde, celui de leur autofinancement.
[12] Pour aller plus loin, lire l’exposé introductif de François Ecalle, fondateur du site FIPECO, lors de son audition récente par la Commission d’enquête parlementaire sur les déficits publics. Il y est fait une distinction claire entre la « prévision officielle », par nature volontariste, et la « prévision technique » à politique inchangée, qui hélas n’est pas publique : La prévision du déficit public
[13] Les finances publiques locales 2024 – Fascicule 2 | Cour des comptes
[14] Evaluations réalisées par La Banque Postale et I4CE en 2024 : Panorama des financements climat des collectivités locales – I4CE
[15] A la notable exception des « ingérences » qui leur sont favorables, comme au cours de la crise COVID ou pendant la crise énergétique.
[16] Rapport de l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL) | collectivites-locales.gouv.fr
[17] Tendances par niveau de collectivités locales – La Banque Postale
[18] rapport_barometre_digital_2024_definitif_compressed.pdf
[19] Ces décalages répétés, qui vont se poursuivre dans le temps, ont déclenché leur lot de batailles de postures, dans laquelle il est souvent difficile, même pour l’observateur averti, d’y voir clair. Ainsi, le courrier envoyé en septembre 2024 par les ministres Le Maire et Cazenave aux deux Assemblées pointait « une augmentation extrêmement rapide des dépenses des collectivités locales […] qui pourrait à elle seule dégrader les comptes 2024 de 16 milliards », chiffre dont l’explication est restée dans les limbes et qu’aucune source gouvernementale n’est venue préciser depuis.
[20] Pour aller plus loin, on peut recommander la note de conjoncture annuelle de La Banque Postale : Tendances 2024 par niveau de collectivités locales – La Banque Postale
[21] OFGL_Cap_sur_25_Ampleur_investissements_actuels_vf
[22] Panorama des financements climat des collectivités locales – I4CE
[23] A noter que le gel de la TVA introduit en LFI 2025 aura de ce point de vue des conséquences importantes sur les capacités financières des collectivités, en particulier à l’échelle intercommunale.

ZAN : le Sénat allège le cadre, mais l’incertitude demeure pour les maires des petites villes
Adoptée par le Sénat le 18 mars 2025, la proposition de loi dite “TRACE” (Trajectoire de Réduction de l’Artificialisation Concertée avec les Élus locaux) vise à assouplir la mise en œuvre du dispositif ZAN (Zéro Artificialisation Nette), inscrit dans la loi “Climat et résilience” d’août 2021. Si elle ne remet pas en cause l’objectif final …
Adoptée par le Sénat le 18 mars 2025, la proposition de loi dite "TRACE" (Trajectoire de Réduction de l'Artificialisation Concertée avec les Élus locaux) vise à assouplir la mise en œuvre du dispositif ZAN (Zéro Artificialisation Nette), inscrit dans la loi "Climat et résilience" d'août 2021. Si elle ne remet pas en cause l'objectif final de ZAN à l'horizon 2050, elle modifie en profondeur le cadre fixé, notamment en régionalisant la réduction de l'artificialisation et en repoussant l'échéance intermédiaire de 2031 à 2034. Une reconfiguration qui suscite de nombreuses interrogations chez les maires des petites villes.
Une trajectoire revisitée par les sénateurs
Depuis l'adoption du ZAN, de nombreux maires, notamment dans les petites villes, ont pu exprimer leurs difficultés à appliquer ce dispositif novateur. Le Sénat, à travers la loi TRACE, a souhaité leur redonner davantage de marges de manœuvre. Ainsi, la fixation des objectifs de réduction de l'artificialisation est désormais confiée aux régions, leur permettant d'adapter leur trajectoire entre 2024 et 2034.
En outre, le texte introduit un assouplissement en matière de comptabilisation des surfaces artificialisées : il maintient le mode de calcul basé sur la consommation d'espaces agricoles, naturels et forestiers (Enaf) au-delà de 2031, au lieu de basculer sur un suivi "au réel". Cette mesure viserait à mieux prendre en compte des réalités locales, comme les friches ou les espaces agricoles bâtis.
Plus de souplesse, moins de verticalité ?
Le texte introduit également des possibilités d'urbanisation supplémentaires : les communes pourront ouvrir jusqu'à 20% de leur enveloppe foncière locale à la construction, avec un dépassement possible sur accord du préfet. De plus, les projets d'envergure nationale et européenne seront exclus des décomptes locaux et régionaux, tout comme certains types d'aménagements stratégiques (logements sociaux, infrastructures industrielles et énergétiques, équipements scolaires, aires d'accueil des gens du voyage).
Autre point crucial, la gouvernance du dispositif est modifiée. Les maires et présidents d'intercommunalités auront davantage de poids au sein des futures "conférences régionales de sobriété foncière", renforçant leur capacité à influer sur la mise en œuvre locale du ZAN.
Des assouplissements soutenus par le Ministre François Rebsamen
L'adoption en première lecture au Sénat de la proposition de loi TRACE confirme le maintien de l’objectif ZAN en 2050, tout en adaptant sa mise en œuvre aux contraintes des collectivités locales. Un constat partagé par le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, François Rebsamen, qui, dans un communiqué de presse du 18/03/2025, a insisté sur la nécessité de replacer les élus au cœur du dispositif et d’apporter des assouplissements utiles.
Parmi les assouplissements soutenus par le gouvernement figurent :
- Le retour à un mode de calcul de la consommation foncière basé sur les ENAF, mieux connu des élus locaux ;
- Le report du jalon intermédiaire d'évaluation de 2031 à 2034, pour laisser plus de temps aux collectivités ;
- La réservation d'un forfait national de 10 000 hectares sur 5 ans pour soutenir la réindustrialisation et la construction de logements sans impacter les quotas locaux.
François Rebsamen a enfin exprimé sa confiance dans la navette parlementaire pour affiner le dispositif, afin qu'il conjugue développement des territoires et sobriété foncière.
Un besoin de stabilité pour les maires des petites villes
Si le Sénat a adopté cette proposition de loi avec une large majorité, son avenir reste incertain. L'Assemblée nationale devra à présent examiner le texte, ce qui pourrait donner lieu à de nouvelles modifications. Pour les maires des petites villes, cette évolution en dents de scie du cadre réglementaire alimente un sentiment d'instabilité. Faudra-t-il encore revoir les documents d'urbanisme ? La trajectoire finale sera-t-elle encore modifiée ?
L'Association des Petites Villes de France (APVF) rappelle son attachement aux objectifs du ZAN, mais plaide pour une stabilisation du dispositif. Les députés auront la lourde tâche de trancher entre souplesse et ambition. Une clarification attendue avec impatience par les élus locaux. Affaire à suivre dans les prochaines semaines.

L’APVF demande à la ministre des Comptes publics plus de visibilité et de prévisibilité
Une délégation du Bureau de l’APVF a rencontré Amélie de Montchalin, Ministre chargée des Comptes publics, jeudi 20 mars. Au cours de cette réunion de travail, Christophe Bouillon, président de l’APVF, a rappelé la situation financière difficile de nombreuses petites villes. Il a souligné auprès de la ministre les conditions dans lesquelles s’est effectuée la …
Une délégation du Bureau de l’APVF a rencontré Amélie de Montchalin, Ministre chargée des Comptes publics, jeudi 20 mars.
Au cours de cette réunion de travail, Christophe Bouillon, président de l’APVF, a rappelé la situation financière difficile de nombreuses petites villes. Il a souligné auprès de la ministre les conditions dans lesquelles s'est effectuée la préparation du projet de loi de finances 2025 et a exprimé son souhait que la nouvelle préparation budgétaire repose sur des méthodes permettant un dialogue plus apaisé entre l'État et les collectivités.
Il est nécessaire de sortir de l’urgence et de s’engager vers davantage de pluriannualité et de visibilité financière.
Antoine Homé, premier vice-président de l’APVF, a évoqué le climat anxiogène qui a présidé à la préparation budgétaire ainsi que les mauvaises surprises qui en ont découlé (CNRACL, Dilico, fonte du Fonds vert…).
Jean-Baptiste Hamonic a plaidé pour une simplification accrue des demandes de subventions et a souligné l'absolue nécessité de ne pas faire de concessions sur la transition écologique.
La ministre a rappelé le contexte difficile des finances publiques et la nécessité de s'attaquer à la dérive du déficit public, la France s’étant engagée à respecter la règle des 3 % de déficit d’ici à 2029.
Le gouvernement propose donc la mise en place d'une conférence des financements afin de construire un cadre pluriannuel des relations financières entre l'État et les collectivités. Il s’agit également d’éviter une dérive du déficit public en 2025 tout en tenant compte de l'objectif de 5,4 % de déficit. À cette fin, le gouvernement va créer une structure d'alerte qui se réunira au mois d'avril et à laquelle les associations d’élus seront associées.
La ministre souhaite la poursuite des travaux de la mission Ravignon sur la simplification et se déclare, à titre personnel, favorable à la fusion des dotations d’investissement.

Système d’alerte à la population : l'APVF plaide pour une meilleure coordination entre l’État et les communes
Auditionné le 18 mars 2025 par la Cour des comptes, Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine (91) et Vice-Président de l’APVF, a mis en avant le rôle central des maires dans la gestion des crises et les failles du système d’alerte à la population. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure formation des élus et …
Auditionné le 18 mars 2025 par la Cour des comptes, Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine (91) et Vice-Président de l’APVF, a mis en avant le rôle central des maires dans la gestion des crises et les failles du système d’alerte à la population. Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure formation des élus et d’une coopération renforcée avec l’État.
Lors de son audition, Romain Colas a souligné que les maires sont souvent en première ligne lors des crises, notamment en matière d’alerte et de coordination des secours avant la prise de relais par la préfecture. Pourtant, il a constaté un manque d’information et de formation sur les outils d’alerte existants, notamment depuis la suppression des sirènes dans certaines communes à la suite de la réforme du Réseau National d’Alerte. Il a indiqué ne pas avoir été sollicité pour une présentation du système "France Alerte", ce qui témoigne, selon lui, d’un déficit d’accompagnement des élus locaux.
S’appuyant sur son expérience face aux crues qui ont touché sa commune, il a insisté sur l’importance de la préparation en amont. Il a expliqué que les exercices réalisés avec les services de l’État avant les inondations de 2016 avaient permis une meilleure gestion de la crise. Toutefois, il a regretté la disparition de la plateforme "Crise Orsec", qui facilitait la communication entre communes et services de secours. Il a également déploré l’absence de planification sur les infrastructures critiques, citant l’exemple d’un hôpital dont les équipements électriques, situés en zone inondable, ont conduit à une évacuation évitable.
Romain Colas a aussi alerté sur la nécessité d’une approche plus cohérente de la gestion des risques, fondée sur les bassins versants plutôt que sur des découpages administratifs. Il a salué les initiatives récentes de la Métropole du Grand Paris et de Seine Grands Lacs, qui financent désormais des zones d’expansion de crue pour limiter les impacts des inondations. Enfin, il a plaidé pour une meilleure acculturation des élus aux dispositifs de gestion de crise, afin qu’ils puissent réagir efficacement et informer leur population en cas de danger.

Expérimentation du "proxitravail" dans les Petites Villes de Demain, une expérimentation de la Banque des Territoires et de Relais d'Entreprises
Relais d’Entreprises, enseigne de l’immobilier professionnel à usage flexible s’associe à la Banque des Territoires, partenaire de l’APVF, pour labelliser 30 espaces de coworking situés dans les collectivités du programme Petites villes de demain. Selon les deux groupes, cette expérimentation doit participer à “la revitalisation des centrebourgs et leur développement économique tout en maitrisant les …
Relais d’Entreprises, enseigne de l’immobilier professionnel à usage flexible s’associe à la Banque des Territoires, partenaire de l'APVF, pour labelliser 30 espaces de coworking situés dans les collectivités du programme Petites villes de demain. Selon les deux groupes, cette expérimentation doit participer à "la revitalisation des centrebourgs et leur développement économique tout en maitrisant les impacts environnementaux des entreprises".
Suite au développement du télétravail après la crise sanitaire, Relais d'entreprises et la Banque des Territoires développe un nouveau concept : le "proxitravail". L'idée ? Proposer "aux entreprises de permettre à leurs salariés de télétravailler dans un lieu de proximité offrant une alternative au télétravail à domicile". C'est dans ce cadre que Relais d'Entreprises propose son réseau de tiers-lieux et d'espaces de coworking.
Pour la Banque des Territoires et Relais d'Entreprises, les 30 espaces de "Proxitravail" expérimentés répondent à plusieurs objectifs :
"- Lutte contre l’isolement des télétravailleurs et l’iniquité sociale d’accès au télétravail avec des espaces de
« proxitravail » en mesure d’accueillir des télétravailleurs dans de bonnes conditions et plus proches de chez
eux
- Contribution à la visibilité des espaces de coworking des petites communes, qu’elles soient rurales ou en
périurbain, et renforcement de leur modèle économique avec un abonnement assumé par l’employeur
- Amélioration de l’empreinte environnementale des entreprises liée à la réduction des mobilités pendulaires via
le Label Bas Carbone et les Certificats d’Economie d’Energie (CEE) : c’est-à-dire valoriser respectivement cet
impact en termes de tonnes de CO2 non émises et en termes d’énergies non consommées du fait des
kilomètres non parcourus par les salariés
- Amélioration de l’attractivité de la Petite ville de demain notamment pour les télétravailleurs salariés de ces
espaces de « proxitravail » et hausse de la fréquentation du centre-bourg avec des retombées potentiellement
positives sur les commerces et services locaux. Concrètement, en les sortant de leur domicile, cette modalité
récrée du lien social essentiel pour renforcer la résilience des territoires."
Cet enjeu intéresse déjà un certain nombre de communes labellisées "Petites Villes de Demain" qui ont ouvert ou comptent ouvrir des espaces de coworking, en réhabilitant des bâtiments du centre-bourg. C'est le cas par exemple de Ganges (34) ou Bagnères-de-Bigorre (65), toutes deux communes adhérentes à l'APVF.
Pour en savoir plus, retrouver le communiqué de presse sur le site de la Banque des Territoires

Accompagnement des enfants en situation de handicap sur la pause méridienne : l'Etat doit être à la hauteur de ses responsabilités
Depuis la loi du 27 mai 2024, l’Etat doit prendre en charge l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap durant la pause méridienne. L’APVF avait alors salué cette avancée, permettant d’agir concrètement sur l’égalité des chances dans nos écoles. Toutefois, l’Etat n’est pas au rendez-vous. En effet, depuis la promulgation de la loi, la …
Depuis la loi du 27 mai 2024, l’Etat doit prendre en charge l’accompagnement humain des élèves en situation de handicap durant la pause méridienne. L’APVF avait alors salué cette avancée, permettant d’agir concrètement sur l’égalité des chances dans nos écoles. Toutefois, l'Etat n'est pas au rendez-vous.
En effet, depuis la promulgation de la loi, la mise en œuvre par l’Etat de ses obligations tarde à prendre forme. Une note de service de juillet 2024, adressée aux recteurs d’académie, est censée traduire sur le terrain les dispositions de la loi qui devaient être mises en œuvre dès la rentrée. Or, à date cette circulaire apparaît comme très insuffisante, avant tout parce que l’Etat se refuse à mettre les moyens financiers pour garantir la prise en charge des AESH sur la pause méridienne.
L’APVF appelle donc l’Etat à prendre ses responsabilités et de débloquer les crédits adéquats pour permettre cette prise en charge. Cette carence de l’Etat ne peut pas être compensée par les communes : en effet, depuis la loi du 27 mai 2024, la prise en charge des AESH sur la pause méridienne est une compétence exclusive de l’Etat. Les maires des petites villes se retrouvent donc dans la situation ubuesque où, même s’ils souhaiteraient prendre en charge les AESH de leur commune sur la pause méridienne, ils sont dans l’impossibilité légale de le faire.
Sans action de l'Etat, l'APVF appelle le Parlement à se saisir de nouveau de cette question et d’amender la loi du 27 mai 2024 pour y inclure qu’en cas de carence de l’Etat, les communes sont autorisées à verser leur salaire aux AESH de leur commune sur la pause méridienne. Charge à l’Etat de compenser les communes à hauteur des dépenses effectuées.
Télécharger le communiqué de presse

3 questions à...Philippe Dorge, DGA du groupe La Poste
Cette semaine, la Lettre des Petites Villes se penche sur les solutions pour soutenir l’autonomie des personnes âgées dans les petites villes, en posant 3 questions à Philippe Dorge, DGA du groupe La Poste. 1/ Comment La Poste aide-t-elle les collectivités à soutenir l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées sur leur territoire …
Cette semaine, la Lettre des Petites Villes se penche sur les solutions pour soutenir l'autonomie des personnes âgées dans les petites villes, en posant 3 questions à Philippe Dorge, DGA du groupe La Poste.
1/ Comment La Poste aide-t-elle les collectivités à soutenir l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées sur leur territoire ?
A horizon 2050, 33% de la population aura 60 ans ou plus, et 90% des personnes âgées souhaitent vieillir à domicile.
L’offre « Les Petits Plats Portés » s’inscrit dans un marché dynamique en liant avec le vieillissement de la population, couplé au nombre croissant de seniors dépendants souhaitant vieillir à domicile.
Les collectivités trouvent des solutions pour contribuer au « Bien vieillir à domicile », tout en luttant contre la dénutrition et l’isolement. Avec son offre Les Petits Plats Portés, Log’issimo aide les collectivités à maintenir à leur domicile les personnes fragilisées et/ ou dépendantes grâce à la préparation et au portage de repas de qualité.
Pour faciliter le bien vieillir à domicile Log’issimo, en assurant un service quotidien de livraison de repas aux séniors jusqu’à 6j/7, contribue au maintien du lien social et aide à pallier la perte d’autonomie.
Log’issimo est le 1er opérateur de portage de repas en France avec 10 millions de repas livrés par an.
2/ Comment l’offre de La Poste s’adapte-t-elle aux besoins des petites villes ?
L’accompagnement de nos ainés se joue dans la proximité, sur les territoires. Depuis plusieurs années, La Poste développe des services de proximité humaine pour répondre aux besoins des territoires : nous restons le réseau logistique et de proximité humaine, pour tous, partout et tous les jours, au service de nos clients.
Log’issimo accompagne plus de 250 collectivités de la commune rurale ou insulaire à la ville de Paris. Grâce à son réseau de proximité composé de 60 000 facteurs à travers tout le territoire, La Poste est un partenaire idéal pour accompagner les politiques publiques locales. Acteur du quotidien, le facteur, livreur attitré de vos administrés, assure quotidiennement la livraison des repas. Il contribue, par sa présence régulière, à rompre l’isolement de nos aînés. Il s’assure également de la bonne alimentation des convives et joue un rôle de sentinelle au moindre signe de détresse.
3/Quelles bénéfices spécifiques l’offre de La Poste apporte-t-elle aux collectivités ?
Log’issimo assure le portage de repas en récupérant les repas chez des partenaires de restauration ou dans vos cuisines, propose des services d’allotissement, s’assure du respect des obligations de la loi AGEC en opérant la logistique retour des contenants réutilisables.
Le transport alimentaire respecte strictement la chaîne du froid. Les facteurs, formés aux relations avec les personnes âgées sont attentifs et capables de gérer des situations diverses. Le portage de repas, où l’enjeu sanitaire et social est crucial, est une priorité pour les équipes et garanti en toutes circonstances. En mutualisant les livraisons de repas avec les déplacements quotidiens des facteurs, nous nous inscrivons dans une logique RSE pour réduire notre empreinte carbone. Notre modèle social repose sur un emploi durable, inclusif, qui promeut la diversité comme source de performance et de fierté.
A travers notre offre, nous contribuons à maintenir ou créer les conditions d’une citoyenneté pleine et entière de nos ainés sur vos territoires.