Dans son courrier, le Gouvernement rappelle que le démantèlement du camp de la Lande à Calais est devenu une priorité, notamment en raison des conditions de vie insalubres et du regain des tensions sur place. Il ajoute également que 80% des migrants qui s’y trouvent relèvent du statut de réfugiés. Depuis octobre 2015, plus de 5 600 réfugiés ont été accueillis dans l’un des 161 centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts dans 78 départements du territoire.
Alors que la situation s’est fortement dégradée à Calais, à la fois pour les migrants et les habitants, le Gouvernement confirme dans son courrier vouloir mobiliser les capacités d’hébergement nécessaires pour les demandeurs d’asile. Sur les 9 000 places recherchées, le ministère de l’Intérieur avait confirmé au Monde (21 septembre 2016) que 4 000 d’entre elles étaient déjà identifiées.
L’ouverture de nouveaux CAO, dans lesquels sera mis en place un accompagnement sanitaire, administratif et social des demandeurs d’asile, est prévue. Ces centres seront pris en charge par l’Etat sur le plan financier et organisés avec l’appui des associations spécialisées, nationales et locales. Ceux-ci constituent des structures temporaires, permettant de mettre à l’abri les personnes le temps qu’elles engagent leurs démarches de demande d’asile avant de rejoindre le parc d’hébergement dédié aux demandeurs d’asile, notamment les centres d’accueil des demandeurs d’asile (CADA), répartis sur l’ensemble du territoire national. Le Gouvernement ajoute, dans son courrier, que les premiers CAO ouverts ont fonctionné sans le moindre trouble et a rappelé son souci d’insertion de ces centres dans le tissu local, notamment associatif.
Par ailleurs, lors de son audition au Sénat par la commission des lois, Bernard Cazeneuve a souhaité rassurer les élus locaux en rappelant que la répartition se fera dans la « concertation avec les élus concernés » et à partir des « propositions des collectivités locales elles-mêmes », ce qui fait partie des demandes de l’APVF lors depuis l’été 2015. L’APVF y restera particulièrement attentive.
Depuis septembre 2015, l’APVF est restée particulièrement mobilisée sur cette question. Elle avait été représentée par Jean-Michel Morer, Maire de Trilport, lors de la réunion d’urgence organisée par Bernard Cazeneuve en septembre 2015.