C’est une première dans l’Histoire de l’Union européenne: les règles de disciplines budgétaires historiquement imposées par l’Union européenne – notamment celle des 3% de PIB de déficit – sont mises entre parenthèses le temps de la crise sanitaire.
La crise du Coronavirus COVID-19 aura fait prendre conscience à de nombreux Etats membres de la nécessité absolue et urgente de débloquer des fonds supplémentaires en temps de crise. Par la voix de sa Présidente Ursula von der Leyen, la Commission européenne a annoncé vendredi dernier qu’elle déclenchait “une clause dérogatoire générale” permettant de s’affranchir temporairement de ces règles.
“Cela signifie que les gouvernements nationaux peuvent injecter dans l’économie autant qu’ils en auront besoin”, a-t-elle ainsi précisé. La validation définitive de cette décision doit intervenir en Conseil des Ministres de l’Union européenne courant de la semaine.
Très concrètement, cela signifie donc pour les Etats membres que pour la première fois depuis sa création en 2011, la Commission européenne les autorise à activer la clause dérogatoire au Pacte de Stabilité et de Croissance et à consentir un déficit supérieur à 3% de leur PIB, pour répondre aux besoins de la crise.
A celà, l’Union européenne a par ailleurs ajouter mettre à disposition des Etats membres une enveloppe totale de 37 Milliards d’euros en cette période de crise.