Dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté, le gouvernement avait lancé l’année dernière un dispositif incitatif pour accompagner les communes qui le souhaitaient dans la mise en œuvre d’une tarification sociale de la restauration scolaire (« cantine à 1€ »). Ce dispositif concerne les communes éligibles à la fraction cible de la dotation de solidarité rurale (DSR), c’est-à-dire certaines communes de moins de 10 000 habitants. Sur les 10 000 communes éligibles au dispositif, 1 028 petites villes peuvent y prétendre.
La délégation interministérielle à la lutte contre la pauvreté a dressé un premier bilan. Seuls 8 000 élèves de 150 communes rurales ont eu accès à un déjeuner à 1€ en 2019.
Il faut dire que de nombreuses communes avaient déjà mis en place une tarification sociale de la restauration scolaire depuis plusieurs années. Par ailleurs, cette aide gouvernementale sous forme de dotation ne couvre pas la totalité du coût réel des repas dans le cadre d’une tarification sociale, elle ne prend pas non plus en compte les éventuels effets d’aubaine et leurs conséquences en terme d’investissements.
L’autre mesure phare de ce plan était l’expérimentation de petits déjeuners gratuits pour les élèves des territoires les plus défavorisés. Le bilan est encourageant. En 2019, 110 000 élèves ont pu bénéficier de petits déjeuners gratuits, soit 10 000 de plus que l’objectif initial.