GRDF et l’APVF viennent de signer leur première convention de partenariat. Qu’attendez-vous de cette nouvelle collaboration ?
Je me félicite de ce nouveau partenariat, signé lors de votre Congrès en septembre célébrant les 30 ans de l’Association.
L’APVF est une organisation reconnue, dont la voix compte auprès des collectivités locales et du monde politique, grâce à la qualité de son travail et à sa force de proposition. Ce partenariat est ainsi l’occasion pour GRDF de réaffirmer son rôle d’acteur local, proche des territoires – je rappelle que nous desservons 3 350 communes entre 2 500 et 25 000 habitants – et de porter ses enjeux et convictions auprès de vos adhérents.
Les sujets communs entre nos deux organisations sont nombreux : aménagement du territoire, biométhane, mobilité durable au Gaz Naturel Véhicule (GNV) et BioGNV, etc. Je suis persuadé que l’union de nos forces sur ces sujets se fera au bénéfice des petites villes.
GRDF et les petites villes partagent de nombreux défis : mobilité durable, biogaz… Comment GRDF accompagne les territoires face à ces différents défis ?
GRDF est un véritable partenaire énergétique des collectivités locales. Nous élaborons avec eux des actions spécifiques aux enjeux locaux, en prise avec les spécificités des territoires et nous les accompagnons dans leurs choix énergétiques.
Par ailleurs, le gaz est un levier clé dans la transition énergétique. Le réseau de distribution de gaz apporte des solutions vertueuses, au cœur de l’économie circulaire, d’ores et déjà accessibles facilement et permettant d’ancrer la transition énergétique dans les territoires.
Il y a bien sûr le gaz vert, qui participe à une meilleure maîtrise par les territoires de leur politique énergétique. Fin septembre, on comptait 105 sites injectant du biométhane dans les réseaux de gaz, dont 88 dans le réseau exploité par GRDF. La dynamique actuelle est forte : en 2019, 29 nouveaux sites de méthanisation et plus de 1 000 projets sont à un stade d’étude avancée, c’est-à-dire qu’ils pourraient voir le jour dans les 3 ou 4 ans. La production de biométhane est une solution locale qui implique de nombreux bénéfices locaux : traitement des déchets, développement de l’économie circulaire dans les territoires, complément de revenus pour les agriculteurs dans les territoires ruraux ou encore création d’emplois puisque chaque site de production permet de créer 3 à 4 emplois pérennes. Ainsi, une récente étude estime que la filière pourrait créer jusqu’à 53 000 emplois directs non-délocalisables d’ici 2030. Les solutions de mobilité durable au GNV et BioGNV sont également des solutions accessibles localement, éprouvées et peu coûteuses qui améliorent la qualité de l’air et réduisent les émissions de gaz à effet de serre. Enfin, le gaz dispose de solutions énergétiques performantes, comme la chaudière à condensation Très Haute Performance Energétique, qui permettent des gains énergétiques immédiats à un coût maîtrisé pour le consommateur.
GRDF est très attaché à l’équilibre des territoires : notre modèle économique historique permet une véritable solidarité des collectivités territoriales grâce à une mutualisation des coûts sur tout le territoire, ce qui est un vrai avantage pour les petites villes des zones desservies.
La question de la mobilité est un sujet d’actualité, notamment avec l’adoption récente de la Loi d’Organisation des Mobilités. Comment GRDF peut aider les collectivités à travailler sur ces sujets et à trouver de nouvelles solutions ?
L’utilisation du GNV et de sa version renouvelable, le BioGNV, est une solution économique, immédiatement disponible et qui présente de nombreuses vertus.
Le GNV émet en effet moins de gaz à effet de serre que ses concurrents thermiques et permet de répondre immédiatement à la demande des collectivités d’améliorer la qualité de l’air puisqu’il produit 50% de NOx et 95% de particules fines en moins que la norme Euro 6. En outre, dans sa version renouvelable, le BioGNV permet de contribuer à la lutte contre le changement climatique avec 80% de réduction des émissions de CO2 par rapport à la norme Euro 6. C’est une solution économique qui permet notamment aux artisans et patrons de PME de développer leur mobilité propre sans pénaliser leur pouvoir d’achat et permet donc de préserver des emplois locaux.
Le GNV est déjà disponible et utilisable de manière massive : actuellement, plus de 26 millions de véhicules roulent au GNV/BioGNV dans le monde – dont environ 20 000 en France, principalement des bus, des poids lourds et des véhicules utilitaires. Le maillage du territoire français avance rapidement avec un objectif de 250 stations publiques en 2020 (chiffres de l’Association Française du GNV) ce qui permettra de rendre la solution de plus en plus accessible aux territoires.