En ce qui concerne la déradicalisation, le plan prévoit d’installer avant la fin de l’année 2017 et dans chaque région, un centre de réinsertion et de citoyenneté dont l’objectif assigné sera la prise en charge des personnes radicalisées ou en voie de radicalisation. Le premier de ces centres devrait ouvrir d’ici à l’été. Durant son intervention, le Premier ministre Manuel Valls a notamment expliqué que « l’État souhaite nouer un partenariat beaucoup plus actif avec les collectivités territoriales », car selon lui : « les maires et les conseils départementaux ne peuvent rester seuls ». C’est pourquoi, il a indiqué qu’une cellule dédiée, au sein du CIPDR serait chargé de la coordination et de l’appui de l’action territoriale des préfets et des collectivités.
Le PART prévoit également de mobiliser davantage le volet citoyenneté des PEdT (projets éducatifs de territoire). Concernant les clubs et associations sportifs, un travail approfondi sera mené afin de mieux détecter les situations de dérives.
Le gouvernement souhaite par ailleurs que les communes et les EPCI à fiscalité propre fassent leur maximum pour contribuer à la détection et au signalement des situations de radicalisation. Chaque contrat de ville devra également intégrer d’ici la fin de l’année : « un plan d’action contre la radicalisation contractualisé entre l’État et la collectivité », en plus des trois volets habituels (cohésion sociale, cadre de vie et emploi). Concernant les maires, ils seront invités développer un volet prévention de la radicalisation au sein des conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD).
Le gouvernement va enfin lancer en juin une rencontre nationale des collectivités territoriales autour des enjeux de la lutte contre la radicalisation. L’ambition est simple : il s’agit de renforcer la mobilisation de tous les acteurs et faciliter les bonnes pratiques sur le sujet de la prévention de la radicalisation.