Comme s’y était engagé le Premier ministre Manuel Valls, le FIPD a été revalorisé pour la deuxième année consécutive et 17,7 millions d’euros sur le total des 69,4 millions seront spécifiquement consacrés au financement du plan de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes, présenté par le Premier ministre le 21 janvier 2015. Pour rappel, suite aux attentats de janvier 2015, Manuel Valls avait décidé d’abonder le FIPD de 60 millions sur trois ans, soit 20 millions par an.
En 2016, cette enveloppe supplémentaire de 17,7 millions d’euros doit servir à financer des actions de prévention de la radicalisation, de sécurisation des sites sensibles (hors vidéo-protection) et l’équipement des polices municipales (gilets pare-balles, radiocommunication).
La répartition de ces crédits de cette enveloppe exceptionnelle s’organise de la façon suivante :
– 6 millions seront consacrés aux actions de prévention de la radicalisation, auxquels s’ajoute une réserve nationale de 4,3 millions d’euros ;
– 5 millions d’euros seront consacrés à la sécurisation de sites sensibles : renforcement des accès, dispositifs de filtrages ;
– 2,4 millions d’euros seront dédiés aux équipements de polices municipales.
Le reste des crédits du FIPD, à savoir les 51,7 millions d’euros restants, financeront les programmes de la stratégie nationale de prévention de la délinquance 2013-2017 :
– délinquance des jeunes ; tranquillité publique ; violences intrafamiliales et aide aux victimes (32,6 millions d’euros dédiés) ;
– et la vidéo-protection (17 millions d’euros).
Concernant les règles de financement, des modifications ont été opérées : il est demandé aux préfets « de ne pas attribuer, sauf exception, de subvention en dessous de 1 000 euros et de limiter les attributions en-deçà de 2 000 euros. » Une règle qui ne s’appliquera pas aux financements des gilets pare-balles ou au renouvellement de la vidéo-protection.
Le Préfet Pierre N’GAHANE, Secrétaire général du Comité interministériel de Prévention de la délinquance (CIPD) sera présent aux Assises des petites villes de La Grande Motte : une occasion exceptionnelle pour les élus de petites villes de débattre de ce fonds dédié à la prévention de la délinquance, des meilleurs moyens pour en bénéficier et des stratégies qui lui sont attachées.