La France est en train de finaliser les grandes lignes de sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Pour les 10 ans à venir, la priorité est donnée à l’électrification et à la décarbonisation de notre énergie. De nombreux acteurs engagés pour le climat, dont l’APVF, ont dénoncé le manque d’ambition de la PPE, notamment sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, dans un appel adressé au Président de la République.
La PPE : un nouveau rendez-vous manqué pour le Climat
La PPE met en effet de côté certaines énergies, comme l’éolien offshore ou le biogaz, pourtant essentielles à nos territoires. En conditionnant les futurs appels d’offre dans ces filières à une baisse des coûts, le Gouvernement remet en cause leur développement futur et envoie des signaux négatifs aux acteurs du secteur. Pour le biogaz et notamment le biométhane utilisé pour les carburants, les projets retenus dans les appels d’offres devront atteindre environ 67 euros par MWh en 2023 et 60 euros MWh en 2028. Le prix du MWh est aujourd’hui d’environ 95 euros. L’Etat conditionne le développement du gaz vert à une baisse des coûts de production de 30 % en cinq ans, ce qui est impossible pour les acteurs de la filière.
Cette contrainte en termes de coût s’accompagne d’une baisse des objectifs pour cette énergie. Le biogaz couvrira de 6 à 8 % de la consommation de gaz en 2028 alors que la loi de transition énergétique pour la croissance verte prévoyait un objectif de 10 % pour 2030. Le biogaz représente aujourd’hui environ 3 % de la consommation de gaz de la France.
Le biogaz, une énergie d’avenir pour nos territoires
Le biogaz provient des déchets végétaux ou animaux et peut ensuite être utilisé pour les mêmes fonctions que le gaz normal. Ce gaz présente un double intérêt : il permet de valoriser les déchets et donc d’éviter les émissions de gaz à effet de serre liées à leur élimination et n’émet presque pas de C02. Il est par ailleurs une opportunité pour nos territoires en termes d’emplois locaux mais aussi de revenus supplémentaires pour les agriculteurs. Le biogaz est une chance pour un pays comme la France occupé à 50 % par des terres agricoles produisant des déchets en grande quantité.
Pour toutes ces raisons, l’APVF, avec plusieurs autres associations, ont décidé de lancer un appel au Président de la République pour une PPE plus ambitieuse qui donne une véritable place aux filières d’avenir comme le biogaz.
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