Une récente étude de l’INSEE, réalisée à l’échelle des intercommunalités, souligne l’affaiblissement démographique des territoires non-métropolitains.
Entre 2011 et 2016, la population résidant en France (hors Mayotte) a en moyenne augmenté de 0,4% par an selon une étude récemment publiée par l’INSEE sur les évolutions démographiques à l’échelle des EPCI à fiscalité propre, qui distingue également les différentes types d’intercommunalités. Derrière cette légère croissance se cache un ralentissement important du dynamisme démographique des communautés de communes, qui est divisé par deux.
Les métropoles (hors celles du Grand Paris) sont les espaces intercommunaux les plus dynamiques démographiquement, avec une croissance en moyenne de leur population de 0,7% par an. Entre 2011 et 2016, cette accélération de la croissance de la population des grands centres urbains s’accompagne d’un ralentissement de celle des communautés de communes voisines et ce d’autant plus que l’on s’en éloigne. Au-delà de 30 minutes en voiture de la métropole la plus proche, le rythme de croissance baisse nettement. Cette évolution touche les franges de toutes les métropoles.
Lorsqu’elles sont situées loin des métropoles, et particulièrement vers le centre du territoire national, de plus en plus de communautés de communes perdent de la population. La situation démographique est en effet très dégradée le long d’une large bande centrale du territoire national allant du Nord-Est au sud du Massif central, en passant par la Bourgogne. Dans cette zone, souvent qualifiée de “diagonale du vide”, les communautés de communes y perdent annuellement plus de 0,5% de leur population. Au-delà de cette diagonale, d’autres territoires situés notamment en Normandie, au centre de la Bretagne ou encore dans les massifs pyrénéens, connaissent également un déclin démographique important.
Au total, 166 EPCI, soit 3,5 fois plus qu’entre 2006 et 2011, cumulent désormais déficit naturel et déficit migratoire et se trouvent ainsi dans la situation la plus défavorable.