“Petites” lignes ferroviaires : Quelles pistes pour assurer leur maintien ?

7 février 2019

Le Gouvernement a récemment missionné le Préfet François Philizot sur la question de la sauvegarde des “petites” lignes ferroviaires. Il est chargé d’établir un diagnostic ligne par ligne pour définir les investissements nécessaires.

François Philizot, préfet, délégué interministériel au développement de la vallée de la Seine, a été missionné par le Gouvernement pour dresser un diagnostic précis des “petites” lignes ferroviaires (en termes techniques les “UIC 7 à 9”) afin d’hiérarchiser les investissements prioritaires.

Son objectif est de faire de recommandations, au cas pas cas, pour ce réseau particulièrement hétérogène, qu’il s’agisse de l’état physique ou du niveau de service. Cette mission fait suite au rapport dit “Spinetta” qui recommandait l’année dernière de fermer les “petites” lignes non-rentables dont le maintien ne serait possible sans de nouveaux investissements. Depuis la mobilisation des “gilets jaunes”, qui a mis en avant la trop forte dépendance à la voiture dans les territoires ruraux et périurbains, le Gouvernement tente de démontrer sa volonté maintenir une desserte de qualité tout en maîtrisant les coûts. Il envisage notamment de déléguer la gestion de ce réseau aux régions.

La délégation aux régions ne permettrait néanmoins pas de résoudre automatiquement la question des coûts de gestion et d’investissement. SNCF Réseau, gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, estime à 600-700 millions d’euros le coût des investissements nécessaires pour remettre à la flot l’ensemble du réseau et l’adapter aux usages. Confronté à cette question budgétaire, SNCF Réseau a souhaité faire des propositions concrètes à travers un “kit méthodologique” à destination de l’Etat et des régions. Parmi ces pistes pour faire baisser les coûts d’exploitation des “petites” lignes, figure notamment l’idée de circulation “en navette” avec un seul train faisant l’aller-retour pour alléger notamment les contraintes de signalisation, ainsi que l’utilisation du grave-bitume au lieu du ballast afin de réduire les coûts d’entretien.

Le rapport “Philizot” devrait être rendu au Gouvernement d’ici fin mars.