Pour Christophe Bouillon, Président de l’Association des petites villes de France, qui intervenait le 20 novembre 2018 sur Franceinfo, les manifestants expriment à la fois “une colère et une peur”.
Pour l’Association des petites villes de France (APVF), l’explication au mouvement des “gilets jaunes” est claire : “L’arrière-pays se rebiffe”. Invité de L’Interview éco, mardi 20 novembre, Christophe Bouillon, président de l’APVF et député socialiste de Seine-Maritime, affirme qu’il n’est “pas surpris” par le mouvement : “Les maires des petites villes de France voient depuis des années une forme de métropolisation. Se concentrent dans les grandes villes les meilleurs emplois, les meilleures formations, les meilleurs services publics et les meilleures offres de transport en commun. Dans leurs territoires, c’est tout le contraire : le service public déménage, le transport en commun n’est pas au rendez-vous. La vie devient de plus en difficile (…) Ce qui s’exprime aujourd’hui, c’est à la fois une colère et une peur.”
Dans ces communes, “on n’a pas le choix”, “on est obligé d’utiliser sa voiture”, explique Christophe Bouillon. L’élu, défenseur de la transition écologique, critique la fermeture des petites lignes ferroviaires et l’absence de coordination pour organiser les transports collectifs : “80% du territoire n’est pas couvert par ce qu’on appelle une autorité organisatrice des mobilités (…) C’est du chacun pour soi et il n’y a pas de choix.”
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