La Communauté urbaine d’Arras a signé, le 11 octobre dernier, son premier contrat de transition écologique (CTE). Lancés fin 2017 par l’ancien Secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, ces contrats doivent permettre à l’Etat et aux territoires de déterminer conjointement la politique de lutte contre le changement climatique au niveau local.
Les CTE doivent donc permettre de sortir de cette logique « top-down » dite ascendante où la politique climatique se pense au national et s’applique au local. D’une durée de 3 ans, ces contrats feront l’objet d’une concertation préalable entre les différents acteurs notamment locaux qui détermineront ensemble des objectifs précis à atteindre pour le territoire (tonnes de CO2 évitées, nombre de mètre carré rénovés) . Sur les 20 territoires qui doivent profiter de l’expérimentation, seule 13 sont connus aujourd’hui. Ces ensembles profiteront notamment d’une ingénierie technique supplémentaire et des financements de droit commun de l’Etat et de ses établissements publics. Aucune enveloppe spécifique aux contrats ne sera dédiée. Les actions qui seront soutenues sont très variées, allant du développement des énergies renouvelables à l’accompagnement des agriculteurs vers le bio ou la méthanisation, en passant par le soutien à des start-up “vertes”, la mise en place de formations ou la création d’une zone humide protégée.
La Communauté urbaine d’Arras a signé, il y a quelques jours, son premier CTE avec l’Etat mais aussi avec des partenaires comme la Caisse des Dépôts ou l’ADEME. La Communauté urbaine d’Arras profite d’un environnement territorial dynamique en matière environnementale. La région des Hauts-de-France est engagée depuis plusieurs années déjà dans la démarche « Rev3 » qui vise à transformer notre société en liant le numérique, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique. La politique environnementale de la Communauté urbaine d’Arras a également été portée par le volontarisme et la détermination de Philippe Rapeneau qui nous a quitté cet été.
Le CTE de la Communauté urbaine d’Arras prévoit 40 actions concrètes et 48 millions d’euros de budget. Les objectifs sont clairs et précis : diminuer de 40 % la consommation d’énergie du territoire d’ici 2050 et multiplier par 10 la production d’énergies renouvelables. Ces actions devraient créer jusqu’à 130 emplois verts locaux. D’un point de vue concret, ce contrat permettra la création d’un technocentre de méthanisation, le développement de pistes cyclables et d’une mobilité plus douce. 5 autres contrats doivent être signés d’ici la fin de l’année selon le ministère.
Comme l’avait déjà rappelé l’APVF lors ses dernières assises organisées au Printemps dernier à Autun : la transition énergétique se fera avec les territoires ou ne se fera pas.