L’APVF a réuni son conseil scientifique mardi 21 janvier dernier. Pour cette première réunion, l’APVF a auditionné Antoine Bristielle, Directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès avec pour thème l’acceptabilité des politiques environnementales.
Antoine Bristielle, Directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean Jaurès, a présenté les résultats du Project Tempo, une étude réalisée avec Ipsos auprès de 2 000 Français. L’objectif de cette enquête est de mieux comprendre les attitudes des citoyens face aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques, tout en identifiant les freins et leviers pour accélérer la transition écologique.
Antoine Bristielle a souligné la nécessité de réformer les approches politiques en renforçant l’ancrage local, en promouvant un changement systémique ambitieux et en prenant en compte les préoccupations économiques. Il a insisté sur l’importance de mettre en avant les bénéfices concrets et individuels des mesures environnementales pour en favoriser l’adhésion.
Jean-Laurent Cassely, Essayiste, spécialiste des modes de vie et des questions de territoire a illustré les tensions entre écologie et économie locale avec un exemple dans les Alpes, où l’ouverture d’une station de ski a été rejeté par référendum en raison des coûts financiers qu’il impliquait (hausse des impôts). Il a également rappelé que les gestes simples et accessibles, comme le tri des déchets, sont bien acceptés lorsqu’ils n’engendrent pas de charges supplémentaires.
Les maires de l’APVF présents se sont accordés sur le fait que les questions écologiques étaient désormais incontournables et qu’elles figureraient dans la plupart des programmes en prévision des prochaines élections municipales. Toutefois, l’approche de ces questions ne pourra pas être la même qu’en 2020. L’accent sera sans doute davantage mis, selon les élus de l’APVF, sur les enjeux de résilience et d’impact sur la qualité de vie des habitants.
Antoine Bristielle est l’auteur de l’étude Comment remettre l’écologie sur le devant de la scène ? de la Fondation Jean Jaurès.