ENGIE, partenaire de l’APVF, et la Fondation Jean-Jaurès ont publié avec l’institut d’opinion CSA un sondage sur les perception de la transition énergétique en Europe. Si la plupart des répondants confirme la nécessité de la transition énergétique, des inquiétudes planent sur l’atteinte des objectifs et sur les conséquences de cette transition, notamment sur le pouvoir d’achat.
Transition énergétique, entre espoirs et inquiétudes
Rappelons le de manière liminaire, la transition énergétique est définie par Catherine MacGregor, Directrice générale d’ENGIE, comme le fait de “développer et rendre accessibles les énergies décarbonées, notamment les énergies renouvelables (électricité et gaz), ainsi que les solutions d’efficacité et de sobriété énergétiques”.
Selon le sondage mené par l’Institut CSA, la perception des citoyens européens sur la transition énergétique est largement positive. En effet, 9 citoyens européens sur 10 souhaitent que la transition progresse, et 64% ont déjà agi à leur niveau en faveur de la transition énergétique.
En outre, le rapport note que “non seulement les Français ont les meilleures connaissances sur la transition énergétique, non seulement ils figurent au rang des plus volontaires pour la poursuivre, mais ils sont également les plus actifs pour la mettre en œuvre.
À la question « Avez-vous mis en place des actions en faveur de cette transition énergétique ? », ils sont 75 % à répondre positivement et, là encore, aucun autre pays ne se situe à un tel niveau”. A noter que 74 % des citoyens européens déclarent que la transition énergétique constituera un élément important de leur vote.
Cependant, les sondés expriment des inquiétudes relatives à cette transition énergétique pourtant largement souhaitée :
- Un tiers des sondés voit la transition énergétique comme une menace sur leur pouvoir d’achat, avec des réserves encore plus prononcées dans des pays comme la France, la Belgique et les Pays-Bas ;
- Les Européens doutent de la capacité de l’Europe à atteindre son ambition de neutralité carbone d’ici 2050, avec près d’une personne interrogée sur deux jugeant cet objectif irréaliste ;
- Pour 47 % des Européens le coût des investissements à engager pour la transition énergétique constitue la principale préoccupation ;
- Des disparités significatives entre les pays sont également notées, avec des citoyens d’Europe du Nord, Belgique et Pays-Bas notamment, affichant plus de réserves quant au processus de transition, et même 15 % des citoyens en Allemagne souhaitant un retour en arrière.
En France, une perception très favorable de l’énergie nucléaire, au détriment de l’éolien
L’opinion des sondés envers l’atome est plutôt bon, en particulier dans les pays dotés de centrales nucléaires : ” Les Français sont, avec les Polonais et les Néerlandais, les plus nombreux à associer l’accélération de l’exploitation de l’énergie nucléaire à la transition énergétique – 36 % des Français contre 14 % des Italiens, 10 % des Espagnols et 5 % des Allemands.”
Néanmoins, si 19% des sondés placent le nucléaire dans les énergies « propres » l’atome reste évidemment derrière le solaire (57 %) ou la géothermie (41 %).
Le rapport note qu’en France “l’éolien est contesté – non pas seulement dans ses projets d’implantation, mais aussi dans son efficacité même : ainsi, 31 % des Français seulement citent l’éolien comme une énergie propre. Il y a, sur ce point, une spectaculaire singularité française – alors même que nous ne sommes pas, et de loin, le pays dont le parc éolien est le plus développé : 52 % des Allemands et des Italiens, 62 % des Espagnols et 75 % des Britanniques citent l’éolien comme une énergie propre.”
Retrouver ici le rapport du sondage ainsi que l’ensemble des propositions d’Engie