Lors d’une nouvelle réunion de l’instance de dialogue entre M. Pap Ndiaye et les associations d’élus, dans le contexte particulier de l’après-violences urbaines, les modalités de l’accueil des enfants et des jeunes pour la rentrée prochaine ont été évoquées. Jean-Michel Morer, Maire de Trilport et Vice-Président de l’APVF a souligné la nécessité d’apporter des réponses globales.
Après les violences urbaines, assurer un accueil à la rentrée
En ouverture de l’instance de dialogue, désormais devenue traditionnelle, entre le ministère de l’Education nationale et les associations d’élus, M. Pap Ndiaye est revenu sur les violences urbaines qui ont émaillé les derniers jours. Après avoir condamné ces violences, le ministre a souligné son étonnement quant au nombre d’établissements scolaires ayant connu des dégradations. Il a indiqué que ses services étaient mobilisés pour assurer un accueil normal des enfants et des jeunes pour la rentrée prochaine.
Le cités éducatives, la ruralité et le serpent de mer de la réforme des temps scolaires
Le ministre est ensuite revenu sur différents sujets d’actualité concernant son ministère et les collectivités.
A des élus qui lui indiquaient le mur d’investissement auxquelles faisaient face les collectivités, notamment en matière de rénovation du bâti scolaire, le ministre a souligné les efforts fournis à travers le fonds vert. Il a rappelé que le fonds serait pérennisé et qu’une somme spécifique serait allouée à la rénovation des écoles.
Sur le chapitre du temps scolaire, dans le sillage des annonces présidentielles à Marseille, M. Ndiaye a indiqué qu’il était nécessaire d’engager une réflexion sur le sujet mais qu’il avait pleinement conscience de la complexité de la question. En effet, si cette réforme doit aller “dans l’intérêt des enfants”, selon les mots du ministre, le souvenir de la réforme avortée de 2013 initiée par Vincent Peillon demeure dans tous les esprits et nourrit un sentiment de prudence.
Le ministre est également revenu sur les cités éducatives. Le dispositif présente de bons résultats. L’objectif est d’atteindre un nombre de 603 établissements. Cependant les modalités de montée en puissance n’ont pas été précisées, le ministre renvoyant la balle à l’ANCT qui pilote le dispositif.
Enfin, le sujet de la ruralité a été au menu des discussions. Dans le sillage de France Ruralités, annoncée en grandes pompes par Dominique Faure il y a quelques semaines, M. Ndiaye a rappelé certaines propositions. L’une d’entre elles, réclamée de longue date par les associations d’élus, dont l’APVF, consiste à donner une visibilité de 3 ans sur l’évolution de la carte scolaire en associant en amont systématiquement les élus locaux.
La nécessité de réponses globales
Face à l’énoncé de l’ensemble de ces mesures, Jean-Michel Morer, maire de Trilport et Vice-Président de l’APVF, a tout d’abord souligné la qualité du dialogue engagée avec le ministère de l’éducation nationale depuis l’arrivée en poste de M. Ndiaye.
Par ailleurs, M. Morer a souligné que bien que l’ensemble des mesures proposées semblaient aller dans le bon sens, il était nécessaire de redonner du sens à l’action éducative. L’agrégat de mesures en silot ne permettent pas de donner un cap politique clair.
A titre d’exemple, M. Morer a souligné la multiplication de dispositifs spécifiques pour la ruralité ou pour la politique de la ville. Il s’est interrogé sur la place des petites villes dans ces dispositifs. Il apparaît ainsi urgent d’apporter des réponses globales, en incluant l’ensemble de la communauté éducative, dont fait partie les maires.
Enfin, s’agissant des violences urbaines qui ont eu lieu au cours des derniers jours, M. Morer a interrogé la responsabilité collective en appelant à donner des réponses immédiates aux conséquences des problèmes que rencontrent certains territoires, mais qu’il ne fallait pas s’exonérer de travailler collectivement à lutter contre les causes.