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Les maires dressent un bilan sévère
L’APVF, pleinement consciente de la situation inquiétante des finances publiques, s’est toujours déclarée favorable à la modernisation du service public, mais elle désapprouve la forme qu’a prise la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP). Ainsi, près de 81% des maires ayant répondu à l’étude considère que le degré de concertation a été insuffisant voire inexistant. Seul 1% le considère comme bon.
L’APVF déplore donc le caractère unilatéral et l’absence totale de concertation qui ont présidé à la mise en place de la RGPP dans les territoires, ainsi que le caractère mécanique de la mise en œuvre des restructurations qui n’a pas permis une prise en compte des spécificités territoriales et géographiques. Deux tiers des maires interrogés considèrent que la RGPP telle qu’elle a été appliquée a eu un impact négatif dans le fonctionnement des services de l’Etat dans les préfectures, sous-préfectures et services déconcentrés et près de 84% des maires considèrent que la RGPP a impacté négativement (voir très négativement pour 28% d’entre eux) le fonctionnement des services publics de leurs collectivités. Ils s’inquiètent de surcroit de la diminution et de l’éloignement des capacités d’expertise et d’ingénierie de l’Etat que la mutualisation des services communaux n’a pas toujours permis de compenser.
L’APVF réaffirme donc la nécessité d’une concertation véritable entre l’Etat et les élus locaux pour aborder ces questions et réitère sa proposition d’un bouclier de les services publics dans les territoires avec une prise en compte des disparités géographiques et une attention soutenue envers les territoires les plus fragiles.