La Première ministre Elisabeth Borne a rencontré Mercredi 12 avril les Présidents des principales associations d’élus pour une réunion de concertation sur la situation du pays. L’ensemble des présidents d’associations d’élus ont insisté sur la gravité de la situation sociale et démocratique que connait notre pays.
Au nom de l’APVF, Christophe Bouillon a lui insisté sur le sentiment de défiance qui touche l’ensemble des élus nationaux et locaux, y compris pour la première fois les Maires, dans la dernière enquête de Cevipof, d’où l’explosion des actes de violence et d’incivilités envers ces derniers.
Deux défis majeurs doivent être pris à bras le corps et nécessitent “un pacte territorial” entre l’Etat et les collectivités territoriales : la lutte contre le changement climatique et la cohésion des territoires.
La lutte contre le changement climatique suppose d’aborder la question des mobilités et de la rénovation thermique des bâtiments. De gros investissements sont à cet égard nécessaires et requièrent de dégager des marges de manœuvre financières. Ce qui pose la question de la visibilité et de la pluriannualité des engagements de l’Etat envers les collectivités. “Il faut mettre le paquet sur le Fonds vert” a affirmé Christophe Bouillon, demandant aussi à la Première Ministre des engagements sur la pérennisation de ce fonds.
Il a ensuite mis l’accent sur la question de la cohésion sociale et territoriale qui se pose avec acuité dans un pays qui se fracture : abordant tour à tour les enjeux des ZFE (Zones à Faible Emission) qui engendre de vraies difficultés, la question de l’éducation, car il y a “des trous dans la raquette” au sujet des fermetures de classes et enfin celle de l’offre de soins, première préoccupation de nos concitoyens et source d’inégalités croissantes. Il a enfin noté l’accroissement de la pauvreté et de la précarité qui ne touche pas que les métropoles mais existe aussi de façon moins visible dans les Petites Villes.
Concernant la question des Finances Locales, Christophe Bouillon a plaidé pour “un choc d’investissement” et plus de pluriannualité et proposé que les Assises des finances publiques soient aussi celles des recettes publiques.