L’APVF, représentée par son Vice-président, Romain Colas, maire de Boussy-Saint-Antoine, et les autres associations d’élus ont été auditionnées dans le cadre d’une mission d’information sur la vidéoprotection. Si l’utilité des caméras de surveillance semble faire consensus parmi les maires, elle ne doit pas s’accompagner d’un retrait des forces de sécurité de l’Etat.
Auditionné par Philippe Latombe (député Modem) et Philippe Gosselin (député LR), Romain Colas, Vice-président de l’APVF et maire de Boussy-Saint-Antoine, a tout d’abord indiqué que les Maires des Petites Villes, lorsqu’ils avaient installé des caméras de vidéoprotection avaient vu un intérêt indéniable. Bien que ne disposant pas encore de données objectivées sur les effets de la vidéoprotection sur la criminalité, le sentiment d’insécurité diminue sensiblement.
Un reste à charge non nul
Néanmoins, ces dispositifs ont un coût. Les aides du FIPD (fonds interministériel de prévention de la délinquance) ne couvrent qu’une partie des coûts d’investissement, avec un reste à charge parfois important pour les communes. Par ailleurs, ces aides ne permettent pas de couvrir les coût de fonctionnement parfois importants liés à l’utilisation – par exemple les ETP nécessaires pour opérer les caméras. Romain Colas a ainsi proposé la mise en place d’un forfait pour l’installation de caméras de vidéoprotection pour offrir davantage de prévisibilité aux Maires.
Encore un peu de souplesse…
M. Colas a par ailleurs plaidé pour un assouplissement des autorisations octroyées par la préfecture pour l’installation des caméras. Il a également demandé des facilités de verbalisation pour les agents de police municipale en lien avec les infractions constatées sur les images.
L’importance de la coopération intercommunale
Un élément important de l’efficacité de ces dispositifs est leur interopérabilité avec les autres forces de sécurité intérieure (police nationale et gendarmerie nationale), mais également avec les autres polices municipales. M. Colas a appelé au développement de la coopération intercommunale en la matière. Le développement d’une réelle interopérabilité doit se faire à l’échelle des bassins de vie – échelle qui est également celle où se concentrent les crimes et délits.
Un outil avant tout
Enfin, M. Colas a souligné que les caméras de vidéoprotection n’étaient qu’un outil. Elles ne sauraient remplacer les femmes et les hommes sur le terrain. Or, les Maires des Petites Villes constatent, depuis de nombreuses années, un retrait des forces de l’Etat sur leurs territoires. Les missions essentielles doivent pouvoir être réalisées par la police nationale et la gendarmerie. Romain Colas a appelé à la mise en place d’un “socle de sécurité”, qui permettrait de mieux définir le continuum de sécurité auquel appartiennent les polices municipales.