La deuxième table-ronde des Assises s’est focalisée sur les enjeux du “bien vivre” dans les petites villes. Offre de soins, logement, mobilités, sécurité … les enjeux sont multiples et appellent des réponses à la hauteur.
Marc Bourquin, Conseiller Parcours, Proximité, Autonomie, et Territoire de la Fédération Hospitalière de France (FHF) a mis en exergue la croissance des pathologies chroniques et son effet sur les besoins en santé au sein des populations. En outre, il a pu rappeler l’importance de s’appuyer sur les hôpitaux de proximité donc il faut assurer la pérennité.
Luc Broussy, le président de France Silver Eco, a de son côté rappelé la nécessaire adaptation des petites villes au vieillissement de la population alors qu’1 français sur 3 aura plus de 60 ans afin de réduire le risque “d’assignation à résidence”. Si le programme Petites villes de demain commencent à intégrer la dimension vieillissement avec notamment un volet “habitat inclusif”, il est selon lui nécessaire d’aller encore plus loin.
Emmanuelle Cosse, ancienne ministre et présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH) a pu souligner l’engagement déjà fort des maires de petites villes au regard des objectifs en matière de logements sociaux et ce alors même qu’ils ne sont parfois même pas concernés par les obligations énoncées par la loi SRU. Madame Cosse a montré que les problématiques entre vieillissement et logement social étaient partagées alors que près de 30% des locataires du parc ont entre 50 et 64 ans et 22% ont plus de 64 ans.
Le général de corps d’armée, Bruno Jockers, et Major Général de la gendarmerie nationale, a pour sa part rappeler l’importance de la notion de “proximité” dans le travail de la gendarmerie nationale expliquant que “le plus important ne se mesure pas forcément lorsque l’on fait du contact auprès de la population”. Le général Jockers a également salué la création de 200 nouvelles brigades de gendarmerie dans les territoires ainsi que le projet de création d’une “gendarmerie verte”.
En réaction à ces interventions, plus maires de l’APVF ont apporté leur témoignage. Xavier Nicolas, Maire de Senonches (28), a pu rappeler la mobilisation constante depuis plus d’une quinzaine d’années de l’association sur les questions de désertification médicale appelant à la mise en œuvre de mesures courageuses concernant la régulation de l’installation des médecins, à l’image de ce qui se pratique dans d’autres professions de santé, une proposition appuyée par Marc Bourquin de la FHF.
Charlotte Blandiot-Faride, Maire de Mitry-Mory (77), a fait part de la prise de conscience réelle au sein des petites villes du vieillissement de la population et des défis qu’il pose tout en évoquant notamment les difficultés persistantes en Ile-de-France pour la création de “résidences autonomie” pour les seniors.
Sébastien Leclerc, Maire de Lisieux (14) a de son côté évoqué la situation d’ “insécurité sanitaire” que connaît son territoire et le développement du centre de santé de municipal permettant d’accueillir près de 6000 patients pour pallier à la trop faible installation de médecins dans son bassin de vie.