La quatrième table ronde était consacrée à la question de la sobriété foncière. Des intervenants de qualité se sont exprimés pour évoquer la réhabilitation en centre-ville, la zéro artificialisation nette et les enjeux de densification des villes.
Hélène Peskine, Architecte urbaniste générale de l’Etat, Secrétaire permanente du PUCA du ministère de la Transition écologique, a présenté plusieurs exemples de réhabilitations en centre-ville, véritables leviers de redynamisation des villes concernées. Pascal Berteaud, Directeur général du Cerema, a rappelé le rôle d’accompagnement du Cerema dans la mise en œuvre des programmes de revitalisation, qu’il s’agisse du montage des projets que des dossiers de subvention. Philippe Clergeau, Professeur émérite au Muséum national d’Histoire naturelle, est revenu sur l’objectif « zéro artificialisation nette » et la nécessité de définir une méthode. Après des politiques publiques laxistes tant sur l’étalement urbain que sur l’agriculture de proximité, il suggère de « penser la ville comme une écosystème ». Une piste de réflexion selon lui : les plans alimentaires territoriaux. François Rieussec, Président de l’UNAM, a évoqué les enjeux de densification et la question du coût de la construction.
En réaction à ces interventions, Fanny Chappé, Maire de Paimpol, membre du Bureau de l’APVF, a insisté sur les freins à l’action locale : les élus locaux se confrontent à la fois aux contraintes financières et foncières. Elle préconise un droit à l’expérimentation et la suppression des zonages. Pour Romain Colas, Maire de Boussy-Saint-Antoine, Vice-président de l’APVF, « une densité heureuse est possible », mais elle suppose de susciter l’adhésion des habitants en amont.