Le 19 juillet, Christophe Bouillon, Président de l’APVF, a rencontré plusieurs membres du gouvernement au cours d’une journée marathon.
Premier entretien de la journée avec Agnès Firmin Le Bodo, Ministre déléguée à l’organisation territoriale et aux professions de santé, pour parler de la situation de l’offre de soins dans les petites villes et notamment de la question des urgences et de la désertification médicale.
Le rôle des ARS a été évoqué, beaucoup d’élus ayant une opinion très négative sur leur fonctionnement notamment en matière de concertation au moment de la crise sanitaire. Le Président de l’APVF a ensuite évoqué les maisons de santé dont le rôle est à évaluer à l’échelle de chaque territoire. Le gouvernement et l’APVF continuent de diverger sur la proposition d’un conventionnement sélectif pour lutter contre la désertification médicale, le gouvernement évoquant un risque de confrontation avec les professions médicales.
A eu lieu ensuite, une rencontre au Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires en présence de Christophe Béchu, Ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, Caroline Cayeux, Ministre déléguée en charge des collectivités territoriales, Olivier Klein, Ministre délégué chargée de la ville et du logement, et Dominique Faure, Secrétaire d’Etat en charge de la ruralité sur les principales thématiques concernant les collectivités et notamment le financement de la transition écologique.
Le Ministre Christophe Béchu a donné en introduction deux informations : il n’y aura pas de nouvelle loi de décentralisation et le chiffre de 10 milliards d’euros d’économies est désormais caduque.
Il propose la mise en œuvre d’un Agenda territorial partagé au sein duquel le sujet financier serait bien sûr abordé. Il a ensuite émis des réserves sur le rapport de la Cour des Comptes attestant d’une très bonne santé financière des collectivités territoriales.
Sur le sujet majeur de la transition écologique, il faut faire en sorte que la trajectoire carbone soit aussi contraignante que le critère de Maastricht selon le Ministre.
Christophe Bouillon en réponse aux propos du Ministre a déploré la toute puissance de Bercy en matière de relations Etat-collectivités territoriales. Il a émis des réserves sur les appels à manifestation d’intérêt (AMI) qui se sont multipliés et qui favorisent les structures ayant le plus d’ingénierie. Il a également à nouveau demandé une compensation par l’Etat de la hausse des prix de l’énergie qui impacte fortement les budgets locaux au risque de les mettre dans l’incapacité de soutenir et de participer à la relance économique.
Le Président de l’APVF a ensuite rencontré la Ministre déléguée en charge des collectivités territoriales, Caroline Cayeux, pour évoquer plus précisément l’avenir des relations financières Etat-collectivités territoriales.
A cette occasion, l’APVF a réitéré sa demande d’une compensation financière pour faire face à la hausse des prix de l’énergie, et à la revalorisation du point d’indice. Une “mesure juste” a déclaré le Président de l’APVF mais qui a été décidée unilatéralement par l’Etat qui se doit de “faire un geste”.