Open Data France a communiqué le 12 février dernier les premiers résultats du programme Open Data Locale chargé d’expérimenter des dispositifs de mutualisation des ressources visant à identifier « un socle commun de données prioritaires ». L’idée était de travailler avec des “territoires-pilotes pour expérimenter et coproduire les dispositifs de soutien auprès des collectivités de plus de 3 500 habitants”. Comme le souligne Laurence Comparat, élue en charge de l’open data à Grenoble et nouvelle présidente d’Open data France : « L’ouverture des données est une obligation, mais c’est surtout une exigence démocratique. C’est l’opportunité d’améliorer la transparence des administrations, de faciliter le travail quotidien des agents et de favoriser l’innovation ».
Pour soutenir les collectivités dans leurs premières démarches d’ouverture, Open Data France propose un mode d’emploi permettant de cibler les données prioritaires, de préparer les données (choix de la licence open data, normalisation, métadonnées) et de choisir un portail de publication.
Parmi les points positifs de cette expérimentation, les territoires pilotes ont pu progresser en pédagogie et sensibiliser les élus. L’open-data a par ailleurs rendu possible la création pour les communes de « tableaux de bord d’aide à la décision » et a facilité la mise en place d’une logique de rationalisation des systèmes d’information.
Mais cette phase d’expérimentation a également fait apparaître l’élément majeur qui ralentit le processus d’ouverture des données : l’hétérogénéité des systèmes d’informations.
Pour disposer d’une visibilité à l’échelle nationale, OpenDataFrance a annoncé la création d’ici mars 2018 d’un Observatoire de l’open data dans les territoires. Cofinancé par la Caisse des Dépôts, ce dispositif doit permettre de disposer « d’une vision quantitative et qualitative précise de l’ensemble des démarches open data en France ».