Si 60 milliards d’euros sont débloqués à travers la politique agricole commune, la conférence sur le pacte rural des 15 et 16 juin derniers n’a abouti à aucune annonce majeure.
La présidence française de l’Union européenne n’aura pas été l’occasion d’un bond en avant de l’agenda rural. Bien au contraire. Pourtant, les attentes étaient importantes.
En effet, la France appelle depuis de nombreux mois à la mise en œuvre d’un “agenda rural”. En début d’année, le Comité des régions a repris l’expression dans un avis adopté sur la communication de la Commission.
Néanmoins, il est assez vite apparu, faute de compromis, que ces agendas ruraux seraient surtout nationaux. La guerre en Ukraine a étouffé le débat quant à l’équivalence entre rural et agricole en remettant au cœur du jeu politique la question de la souveraineté alimentaire. La conférence du pacte rural des 15 et 16 juin n’a pas été en mesure de relancer l’initiative.
La Commission avait pourtant émis l’idée ambitieuse d’un pacte rural en 2021. Ce pacte aurait impliqué l’ensemble des acteurs du monde rural aux différents échelons de gouvernance pour mettre en cohérence les différentes politiques publiques. Il aurait été accompagné d’un plan d’action rurale de l’Union européenne. Ce plan aurait eu quatre domaines d’action prioritaires :
- une meilleure association ces citoyens aux politiques publiques rurales ;
- une meilleure connexion de ces territoires (transports et numériques) ;
- une meilleure résilience en protégeant les ressources de ces territoires ;
- une diversification des activités économiques.