Rapport sur la politique de la ville : la demande d’un acte II

2 juin 2022

La commission nationale chargée de la réflexion sur les prochains contrats de ville a rendu son rapport : elle y demande l’instauration d’un acte II de la politique de la ville.

La demande d’un acte II de la politique de la Ville

La dernière loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine date de 2014. Or, la situation des quartiers de la ville ont beaucoup évolué au cours des huit dernières années. C’est la raison pour laquelle la commission nationale chargée de la réflexion sur les prochains contrats de ville, dont les Vice-Présidents sont Frédéric Vigouroux, maire de Miramas, Hélène Zannier, députée de Moselle et Claude Sicart, président de l’association PoleS, a présenté une série de 30 propositions pour répondre aux nouveaux besoins des habitants.

Ainsi, l’idée force du rapport est d’instituer un Acte II de la politique de la ville. Cet acte constituerait une nouvelle étape pour l’action publique dans ces quartiers et s’articulerait autour de 30 propositions. Les auteurs du rapports soulignent ainsi l’importance d’un renforcement de la visibilité de la politique de la ville via l’instauration d’une pluriannualité des financements, coordonnée avec les mandats locaux. En effet, cela permettrait de mettre en place pour chaque contrat de ville un projet de développement de chaque quartier prioritaire pour les six années à venir. Par ailleurs, les auteurs du rapport appellent à un renforcement des différents outils d’ingénierie.

Le caractère novateur du rapport se situe dans sa proposition de rendre plus fédératrice la politique de la ville en mobilisant les habitants concernés.

Pour l’Institut Montaigne : l’impératif de partir des besoins

L’Institut Montaigne a également publié ce jeudi 2 juin un rapport sur la question de la politique de la ville. Innovation : il propose de partir des besoins des populations. En effet, les programmes ont souvent tendance à partir de l’offre de services publics. Les auteurs renversent ici la logique. Pour ce faire, ils ont interrogé les habitants de ces quartiers pour connaître leur ressenti. Cela les a amenés à imaginer une “ANRU des habitants”.  La rénovation passerait ainsi directement par les besoins des populations concernées. L’ensemble des services publics sont concernés : depuis l’éducation, en passant par la santé jusqu’à la sécurité.

Ainsi, le Think Tank libéral convient de la nécessité d’investir dans ces territoires et bat en brèche l’idée de quartiers gorgés de subventions. Les propositions coûteraient 300 millions d’euros d’investissement et 2 milliards d’euros en fonctionnement pour “compenser le sous-investissement public”. L’Institut appelle à s’appuyer davantage sur les acteurs locaux, dont les collectivités, pour la mise en oeuvre de cette politique.

 

Télécharger le rapport de la Commission nationale chargée de la réflexion sur les prochains contrats de ville

Télécharger le rapport de l’Institut Montaigne “L’Avenir se jour dans les quartiers pauvres”