Mi-avril, le Premier ministre a adressé à tous les préfets une circulaire sur la réduction de la consommation d’énergie des bâtiments publics.
La circulaire prévoit notamment la baisse du niveau de chauffage, un meilleur entretien des systèmes de chauffage des bâtiments et l’interdiction des chauffages d’appoint. Le texte prévoit également l’accélération des travaux de rénovation en cours. Ces obligations s’imposent aux bâtiments de l’Etat et de ses opérateurs. Le préfet devra inciter les collectivités à faire de même pour leur bâtiment. Pour rappel, le bâti public des collectivités est 3 fois plus important que celui de l’Etat (280 millions de m2 contre 100 millions). Les collectivités et notamment les petites villes sont donc plus particulièrement touchées par cette crise. La facture énergétique a augmenté jusqu’à + 500 % dans certains territoires. 90 % des petites communes sont touchées selon une enquête de l’APVF.
Pourtant, comme le souligne à nouveau la circulaire, les mesures d’accompagnement ciblent en priorité les particuliers et les entreprises. Selon le Gouvernement, la bonne santé financière des collectivités et les différentes mesures prévues leur permettront de traverser la crise et de limiter l’impact de la hausse des prix de l’énergie à 8 %.
Cette réponse apparait donc tardive, non ciblée et insuffisante. Il faut accompagner davantage les collectivités dans le développement de productions d’énergies renouvelables locales et accélérer la rénovation des bâtiments publics en augmentant les financements mais aussi en simplifiant les dispositifs. L’impact de la hausse sur les particuliers et les collectivités aurait pu être limité si on avait été plus vite sur la rénovation énergétique des bâtiments.
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