Partout en France, les collectivités et les petites villes continuent de se mobiliser en soutien du peuple ukrainien victime de l’invasion russe. Yves Faverjon, Premier adjoint de Saint-Rémy-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, revient sur la démarche d’accueil qui l’a emmené jusqu’à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine.
1) Quelles formes ont prises les manifestations de solidarité envers le peuple ukrainien à Saint-Rémy-de-Provence ?
Depuis le début du conflit en Ukraine, les habitants de la commune se sont sentis immédiatement concernés avec des propositions de mise à disposition de logements et l’organisation de collectes. En outre, la semaine dernière, l’un des habitants qui est mariée avec une Ukrainienne a fait part à l’équipe municipale de son projet de se rendre à la frontière récupérer des membres de sa famille souhaitant rejoindre la France. Nous avons donc proposé de l’accompagner afin d’élargir cette initiative en mettant à disposition trois véhicules de type minivan.
2) Comment s’est déroulé ce trajet vers la frontière polonaise ?
Nous sommes partis de Saint-Rémy-de-Provence tôt dans la matinée du jeudi 10 mars et avons notamment traversé l’Allemagne. Nous avons fini par arriver le vendredi 11 mars en Pologne à Medyka, ville frontalière avec l’Ukraine qui constitue un important point de passage des personnes fuyant la guerre. Ce sont en tout 22 personnes qui sont reparties avec nous vers la France, 12 sont logées à Saint-Rémy et les 10 autres dans des communes proches.
3) Comment s’organise pour le moment cet accueil sur votre territoire ?
Une fois de retour à Saint-Rémy-de-Provence le soir du dimanche 13 mars, nous avons organisé une cérémonie d’accueil en présence des habitants ayant offert de mettre à disposition leur logement ainsi que de la sous-préfète prévenue de notre initiative.
Le Maire, Hervé Chérubini, membre du Bureau de l’APVF, et la Directrice Générale des Services ont réparti les hébergements en fonction du profil des personnes accueillies. De plus, le directeur de notre Centre communal d’action sociale (CCAS) a engagé les démarches administratives afin que ces personnes puissent rapidement obtenir leur Autorisation Provisoire de Séjour (APS) délivrée par la préfecture de département pour sécuriser leur situation sur le territoire. 4 d’entre elles ont d’ores et déjà obtenu ce statut.